Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 04:20

 La justice temporise sur la censure des sites pornos


La justice tunisienne a cassé mercredi un jugement ordonnant la censure des sites pornographiques sur internet, suscitant le "soulagement" de journalistes, d'internautes et d'ONG dans un contexte particulièrement tendu pour la presse tunisienne.

La Cour de Cassation a renvoyé l'affaire, qui sera rejugée en appel d'ici "deux à trois mois", selon une source judiciaire.

La décision de la justice était particulièrement attendue dans ce dossier potentiellement lourd de conséquences pour la toile tunisienne, qui jouit d'une liberté quasi totale depuis la chute de Ben Ali.

A deux reprises, en mai et août, la justice a ordonné à l'Agence tunisienne de l'internet (ATI) de censurer les sites pornos, après la plainte de trois avocats faisant valoir leur dangerosité pour la jeunesse et leur contenu "contraire aux valeurs musulmanes".

L'ATI, société anonyme dont le principal actionnaire est l'Etat, était sous Ben Ali l'instrument de contrôle de l'internet. Elle refuse aujourd'hui de réendosser ce rôle et plaide pour sa "neutralité". Son PDG Moez Chakchouk, nommé après la révolution, met aussi en avant des arguments économiques et financiers pour refuser la reprise du filtrage d'internet.

La décision de la Cour de Cassation, dont les motivations seront connues dans quelques jours, a donc été un "soulagement" pour l'avocat de l'ATI, Kais Berrjab, même si l'affaire n'est pas terminée.

"Bien sûr on attend l'issue finale puisqu'il y aura un nouveau procès, mais en attendant le principe demeure la liberté d'expression et d'accès aux contenus. C'est peut-être une décision historique", a-t-il déclaré à l'AFP.

"C'est plutôt une bonne nouvelle", a également réagi Olivia Gré, la représentante de Reporters sans frontières (RSF), dont l'organisation avait alerté sur les risques de "retour en arrière" si le filtrage d'internet était rétabli en Tunisie.

Un retour des vieilles méthodes toujours à craindre

"Un coin de ciel bleu dans un ciel très nuageux", a commenté pour l'AFP le journaliste et blogueur Sofiane Bel Haj, en rappelant les affaires qui s'accumulent ces derniers temps et illustrent la tension entre presse et pouvoir, médias et justice.

Cette décisionsur les sites porno intervient, hasard du calendrier, la veille du procès du directeur du quotidien Ettounssia Nasreddine Ben Saïda, incarcéré depuis le 15 février pour avoir publié en une une photo de nu.

Avec l'affaire Nessma, une télévision poursuivie en justice pour avoir diffusé un film jugé blasphématoire, le dossier d'Ettounsia fait grand bruit en Tunisie.

Les organisations de défense des droits de l'homme et de la liberté de la presse s'inquiètent de l'irruption de la morale dans le champ public et de la criminalisation de délits de presse. Ainsi, le directeur d'Ettounsia a été arrêté sur la base d'un article du code pénal et non du code de la presse.

Certains voient également une tentative du pouvoir, dominé par les islamistes d'Ennahda, de museler la presse et de revenir aux vieilles méthodes. Ils citent à l'appui de leur thèse une série de nominations ou tentatives de nominations par le pouvoir dans les medias publics.

Ce mercredi même, Elyes Gharbi, directeur général de la radio publique Shems FM, l'une des sociétés confisquées du clan Ben Ali, a été débarqué en conseil d'administration et remplacé par son prédécesseur, un ancien collaborateur de Cyrine Mabrouk, la fille de l'ancien président tunisien.

M. Gharbi, qui n'était en poste que depuis quelques mois, s'est interrogé sur les "raisons d'Etat" derrière son éviction et a dit craindre que sa radio "ne soit plus à l'abri des tumultes politiques".

Sans souscrire à la thèse d'une offensive calculée du pouvoir, Larbi Chouikha, membre de l'INRIC, instance indépendante chargée de la réforme des médias, insiste sur l'urgence de définir un cadre juridictionnel.

L'INRIC presse le gouvernement de prendre les décrets d'application des textes régissant la presse et les médias qu'elle a mis au point, mais en vain jusqu'à présent.

source tempsreel.nouvelobs

 

_____________________________________________________

La Fédération internationale des journalistes demande la libération de Nasreddine Ben Saida

 

La Fédération internationale des journalistes (Fij) a exprimé sa profonde inquiétude suite a l’incarcération du directeur du journal ‘‘Ettounissia’’ mettant en garde contre ses conséquences sur la liberté de la presse en Tunisie.


Dans un fax adressé au nom du président de la république, du chef du Gouvernement et du président de l’Assemblée constituante, via l’ambassade de Tunisie à Bruxelles, la Fij informe qu’elle suit attentivement l’évolution de l’affaire du journal ‘‘Ettounissia’’ et se joint à l’appel fait par le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) dans le but d’exiger la libération immédiate du directeur du journal, Nasreddine Ben Saïda, qui a débuté dès le 18 février une grève de la faim illimitée pour protester contre sa détention.

La Fij estime que l’emprisonnement d’un journaliste pour la publication d’une photo est une sanction disproportionnée et inadmissible. Selon le communiqué, l’article du code de la presse, entré en vigueur en novembre 2011, stipule clairement l’abolition des textes précédents tels que l’article 121 mis en place par le régime de Ben Ali.

D’autre part, la Fédération internationale des journalistes appelle le gouvernement de Jebali  à prendre ses responsabilités et activer les lois relatives à la liberté de la presse en Tunisie, notamment le décret 115 relatif au nouveau Code de la presse et le décret 116 relative à la mise en place de la Haute autorité indépendante pour la communication audio-visuelle (Haica), publiés le 2 novembre sur le Journal officiel de la république tunisienne (Jort).

Dans le même contexte, la Fij affirme son engagement pour le lancement d’une campagne  de solidarité internationale via ses affiliés dans plus de 150 pays dans le monde, jusqu’à la libération de Nasreddine Ben Saïda.

La fédération internationale est l’organisation mondiale représentant plus de 600.000 journalistes dans plus de 150 pays dans le monde.

Le quotidien arabophone ‘‘Ettounissia’’ a reproduit mercredi dernier à la «Une» une photo montrant le footballeur tunisien Sami Khedhira, posant avec sa compagne, nue dans ses bras.

Arrêtés le jour même pour «atteinte aux bonnes mœurs», le directeur de ce journal, le rédacteur en chef et un journaliste avaient été interrogés le lendemain par un juge d'instruction au tribunal de première instance de Tunis qui avait décidé de maintenir le directeur en détention et de libérer les deux autres journalistes. Le rédacteur en chef et le journaliste ont été libérés le lendemain, mais le directeur a été maintenu en détention. Son procès s’ouvre jeudi.

source kapitalis

_____________________________________________________________

Des constituants appellent à la libération immédiate de Nasreddine Ben Saïda

Des membres de l’Assemblée constituante ont appelé à la libération immédiate de Nasreddine Ben Saïda, le directeur d’Attounissia, selon le site Al Jarida.

En effet, plus d’une vingtaine d’entre eux ont signé une pétition dans laquelle ils dénoncent l’arrestation de M. Ben Saïda qui est actuellement détenu dans la prison civile de Mornaguia.

Plusieurs constituants ont manifesté leur solidarité et soutien inconditionnels à la liberté de la presse et aux journalistes pour mettre en place un système d'information indépendant qui sera vraiment le 4ème pouvoir.

source businessnews


_______________________________________________________

 Procès du journaliste Nassreddine Ben Saïda sera ouvert demain, jeudi

 

Le procès de Nassreddine Ben Saïda, directeur de Ettounisia en Tunisie, de son directeur de publication et d'un journaliste du même organe se déroulera demain, jeudi 23 février. La justice tunisienne accuse le directeur de Ettounssia d’avoir publié à la Une de son  journal une photo jugée «immorale et pouvant porter atteinte aux bonnes mœurs». Il s’agit d’une photo du footballeur Samir Khedra de père tunisien et de mère allemande évoluant en Espagne, apparu dans la photo enlaçant sa campagne dénudée.

Selon des propos rapportés par la presse tunisienne, Ben Saïda a déclaré « je fais une grève de la faim pour protester contre une loi caduque, contre ma détention arbitraire, comme si j'étais un criminel et un danger pour la rue et pour la liberté, c'est aussi un cri d'indignation contre l'atteinte aux libertés en Tunisie ».

Les trois journalistes risquent une peine de 6 mois à 5 ans de prison. Le joueur a déclaré à un site anglophone tunisien, www.tunisia-live.net : «je suis très triste. Je viens juste d’apprendre ce qui s’est passé en Tunisie ».

Au lendemain de cette arrestation, la communauté internationale a exprimé sa vive inquiétude sur le devenir de la liberté de la presse en Tunisie, notamment La Fédération internationale des Journalistes (FIJ) qui a exprimé mardi 21 février à la presse «sa préoccupation profonde sur cette incarcération et ses répercussions sur la liberté de la presse en Tunisie ». 

source elwatan

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : thala solidaire.over-blog.com
  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
  • Contact

Recherche

Vidéos

Catégories