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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 06:32

Les répercussions du conflit sur le Liban

 

e conflit en Syrie a exacerbé les tensions au Liban voisin, qui a connu 30 ans d'hégémonie syrienne et reste profondément divisé entre adversaires et partisans du régime de Bachar al-Assad.

Le chef des renseignements de la police libanaise a été tué vendredi à Beyrouth dans un attentat à la voiture piégée, attribué par l'opposition libanaise au régime de Damas.

Le Hezbollah libanais soutient le régime du président Assad, contesté depuis 19 mois par un soulèvement devenu un conflit armé, tandis que le mouvement du 14 mars, pro-occidental, appuie les rebelles syriens.

Depuis le début du conflit, la chute d'obus tirés à partir du territoire syrien et les échanges de tirs sont très fréquents à la frontière libanaise.

--2011--

- 17 juin: Affrontements entre musulmans alaouites et sunnites, liés à un rassemblement contre le régime syrien: six morts à Tripoli (nord du Liban). Les heurts éclatent dans les quartiers de Bab al-Tebbaneh et Jabal Mohsen, régulièrement théâtre d'accrochages entre sunnites et alaouites -- émanation du chiisme et confession de Bachar al-Assad--.

- 8 août: L'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri appelle son pays à dénoncer le "massacre" en Syrie et le gouvernement de Najib Mikati, dans lequel le Hezbollah tient une place importante, à ne pas soutenir la répression.

--2012--

- 13 mars: La Syrie pose des mines le long de ses frontières avec le Liban et la Turquie, sur des itinéraires empruntés par les réfugiés (Human Rights Watch).

- 28 avr: L'armée libanaise saisit trois conteneurs d'armes en provenance de Libye et destinées à la rébellion syrienne à bord d'un navire arraisonné dans le Nord.

- 22 mai: Un groupe de pèlerins chiites libanais est enlevé dans le nord de la Syrie alors qu'il rentrait en bus au Liban après un pèlerinage en Iran.

- 1er-3 juin: 14 morts, 48 blessés dans des combats à Tripoli opposant des hommes armés du quartier majoritairement sunnite de Bab el-Tebbaneh à des miliciens de Jabal Mohsen (quartier alaouite).

- 23 juil: Le président libanais Michel Sleimane proteste contre les violations syriennes de son territoire. Le 25, Beyrouth et Damas s'accusent mutuellement de violations de leur frontière commune.

- 9 août: Arrestation de Michel Samaha, ex-ministre libanais de l'Information, réputé proche du régime syrien. Selon une source judiciaire, M. Samaha et le chef de la sécurité syrienne, le général Ali Mamlouk, sont soupçonnés de préparer des attentats ciblant des personnalités politiques et religieuses au Liban en vue de provoquer des tueries interconfessionnelles.

- 20-26 août: 16 morts, 118 blessés à Tripoli.

- 9 sept: Les renseignements de l'armée libanaise arrêtent dans le Nord des membres d'un réseau accusé d'enlever des opposants syriens et de les remettre au régime de Damas (Sécurité).

- 11 oct: Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah affirme que des membres du puissant parti combattent les rebelles syriens mais à titre individuel.

- 18 oct: Le secrétaire général de l'ONU se déclare "très inquiet de l'impact de la crise syrienne sur le Liban", dans un rapport au Conseil de sécurité, soulignant l'aggravation des tensions à la frontière et la poursuite d'un "trafic d'armes dans les deux sens".

- 19 oct: Le chef de l'opposition libanaise, Saad Hariri, accuse le président Bachar al-Assad de l'assassinat du chef des renseignements de la police, le général Wissam al-Hassan, tué dans un attentat à Beyrouth, qui a fait huit morts et 86 blessés.

Damas condamne un attentat "terroriste" et "lâche". lorientlejour

 

 

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L'émissaire international Lakhdar Brahimi à Damas

 

Le médiateur international Lakhdar Brahimi est arrivé vendredi à Damas pour tenter de négocier un cessez-le-feu de quelques jours dans le conflit entre les troupes de Bachar al Assad et les rebelles syriens.

Le diplomate algérien effectue actuellement une tournée au Proche-Orient pour tenter de convaincre partisans et adversaires d'Assad de soutenir l'arrêt des combats durant trois ou quatre jours correspondant à la période des fêtes de l'Aïd al Adha, la semaine prochaine.

Lakhdar Brahimi doit rencontrer samedi matin le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al Moualem, a dit un porte-parole de l'Onu à Damas. Il n'a pas précisé si l'émissaire s'entretiendrait avec Bachar al Assad.

"Nous allons discuter du cessez-le-feu et de la situation en Syrie dans son ensemble. Il est important de faire baisser la violence", a déclaré Lakhdar Brahimi à la presse après son arrivée.

"Nous allons discuter avec le gouvernement, les partis politiques et la société civile de la question syrienne", a-t-il poursuivi.

A l'issue d'un entretien jeudi à Amman avec le chef de la diplomatie jordanienne, le médiateur a déclaré à la presse qu'une trêve permettrait de rétablir la confiance et faciliterait la recherche d'une solution politique au conflit qui a fait plus de 30.000 morts en dix-neuf mois.

Un précédent cessez-le-feu en avril n'avait tenu que quelques jours, chaque camp s'accusant de l'avoir violé. Quelques mois plus tard, devant son impuissance, le médiateur international Koffi Annan présentait sa démission.

La nouvelle proposition de trêve, accueillie avec prudence par le gouvernement syrien, est soutenue par la Turquie, très critique envers Assad, et par l'Iran, proche allié de Damas.

TROIS OU QUATRE JOURS DE TRÊVE ?

Vendredi, le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a appelé toutes les parties prenantes au conflit à observer trois ou quatre jours de trêve.

"Il est important que le régime syrien, qui bombarde son propre peuple à l'aide d'avions de chasse et d'hélicoptères, cesse ces attaques immédiatement et sans conditions", a déclaré Ahmet Davutoglu à Ankara.

Le politologue libanais Hilal Khachan voit dans le soutien à la trêve affiché par Ankara et Téhéran une manière pour ces deux pays de "montrer qu'ils font quelque chose".

"Je ne pense pas que cela marchera. Aucune partie ne fait confiance à l'autre et l'opposition redoute que le régime ne se serve du cessez-le-feu pour renforcer ses positions à Alep et Idlib", a-t-il dit à Reuters.

Lakhdar Brahimi a affirmé mercredi avoir obtenu l'assurance des rebelles qu'ils cesseraient le feu si les hommes d'Assad acceptaient d'en faire autant.

Un groupe rebelle baptisé "commandement conjoint pour les conseils militaires et révolutionnaires de Syrie" s'est dit prêt à respecter une trêve à condition que le gouvernement syrien relâche les détenus, en particulier les femmes, et lève le siège de la ville de Homs, dans le centre du pays.

Il réclame également un arrêt des frappes aériennes et un accès libre aux organisations humanitaires.

Jeudi, 240 personnes ont été tuées dans les combats en Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG proche de l'opposition basée à Londres.

Selon des militants, des avions ont bombardé des immeubles d'habitation et une mosquée à Maarat al Numan dans la province d'Idlib, dans le nord du pays.

Les rebelles ont repris le contrôle de la ville la semaine passée et les troupes gouvernementales tentent de la récupérer afin de rétablir une liaison vers Alep. tempsreel.nouvelobs

 

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Les services secrets américains admettent que l’aide en armes allant en Syrie va à Al Qaïda

Syrie terrorisme

Des responsables des services secrets américains admettent que le gros des armes qui vont en Syrie dans le cadre de la guerre soutenue par les Etats Unis pour renverser le régime de Bashar al-Assad vont dans les mains d’Al Qaïda ou d’autres milices ayant le même programme.

Un article paru en première page dans le New York Times lundi 15 octobre confirme les informations de plus en plus nombreuses en provenance de la région et montrant que les éléments djihadistes jouent un rôle de plus en plus important dans ce qui est devenu en Syrie une guerre civile sectaire.

« La plupart des armes transportées à l’initiative de l’Arabie Saoudite et du Qatar pour approvisionner les groupes rebelles syriens luttant contre le gouvernement de Bashar al-Assad, aboutissent dans les mains de djihadistes islamistes durs et pas dans celles des groupes d’opposition plus laïcs que l’Occident veut promouvoir, selon des responsables américains et des diplomates en poste au Moyen Orient », écrit le New York Times.

L’article exprime l’inquiétude grandissante ressentie dans les milieux dirigeants américains vis-à-vis de la stratégie de l’administration Obama en Syrie et plus généralement au Moyen-Orient. Il renforce encore la crise de la politique extérieure de plus en plus sérieuse à laquelle est confronté le président démocrate à trois semaines de l’élection présidentielle.

Dans le débat déformé entre les Démocrates et les Républicains, cette crise s’est fixée sur l’attaque menée le 11 septembre dernier contre le consulat américain et une base secrète de la CIA dans la ville libyenne de Benghazi, et qui coûta la vie à l’ambassadeur J. Christopher Stevens et à trois autres américains.

Les Républicains ont mené une campagne publique de plus en plus agressive, accusant le gouvernement Obama de ne pas avoir su protéger le personnel américain. Ils ont aussi accusé la Maison-Blanche d’avoir voulu camoufler la nature de l’incident, que celle-ci a d’abord présenté comme une manifestation spontanée contre une vidéo anti-islamique, avant de la classer comme attaque terroriste.

C’est la ligne d’attaque adoptée par les Républicains dans les interviews télévisées dominicales, tandis que les Démocrates contraient en disant qu’il s’agissait d’une « chasse aux sorcières » et que la description initiale de l’attaque se fondait sur les informations disponibles à ce moment.

Le sénateur républicain Lindsey Graham qui parlait dans l’émission d’information de NBC « Face the Nation », avança qu’une description de l’attaque mortelle de Benghazi comme d’un événement spontané était motivée par des considérations politiques. La campagne de réélection d’Obama, accusa-t-il, était en train « de vendre un discours qui dit que… Al Qaïda a été démantelé – et le fait d’admettre que notre ambassade a été attaquée par Al Qaïda ne colle pas avec ce discours. »

Il ne s’agit cependant pas seulement du fait que le « discours » de la campagne électorale a été court-circuité. Les événements de Benghazi ont fait éclater toute la politique américaine tant en Libye qu’en Syrie, ouvrant une énorme crise pour la politique extérieure américaine dans toute cette région.

Les forces qui ont attaqué le consulat américain et le poste de la CIA à Benghazi n’étaient pas seulement affiliées à Al Qaida. Il s’agissait des mêmes forces que Washington et ses alliés avait armées, entraînées et soutenues à l’aide d’une guerre aérienne intense dans la campagne de changement de régime qui aboutit au meurtre brutal du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi l’année dernière.

L’ambassadeur Stevens qui fut envoyé à Benghazi à la fin de cette guerre de sept mois était le principal artisan de la mise en place de cette alliance cynique entre l’impérialisme américain et les forces et individus que Washington avait précédemment vilipendés comme « terroristes », soumis à la torture et emprisonnés à Guantanamo.

La relation entre Washington et ces forces rappelle une alliance similaire forgée dans les années 1980 avec les Moudjahiddins et précisément Al Qaïda dans la guerre favorisée par la CIA en Afghanistan dans le but de renverser un gouvernement aligné sur Moscou et d’infliger une défaite à l’armée soviétique.

Comme en Afghanistan, l’arrangement libyen a conduit à un retour de bâton pour l’impérialisme américain. Ayant utilisé les milices islamistes pour finir le travail commencé par les frappes aériennes de l’OTAN et, une fois ce but atteint, pour traquer Kadhafi, Washington a cherché à les évincer et à installer les hommes de confiance de la CIA et des grands monopoles pétroliers à la direction du pays. Se vengeant du fait qu’ils ont été écartés du butin de la guerre, et toujours fortement armés, les forces islamistes ont contre-attaqué, organisant l’assassinat de Stevens.

L’administration Obama ne peut pas expliquer cette évolution en public sans montrer aux yeux de tous la fraude que constitue la soi-disant « guerre contre la terreur », la pierre d’angle de la politique extérieure américaine pour plus d’une décennie, et avec elle, les prétendues motivations « humanitaires » et « démocratiques » de l’intervention américaine en Libye.

De plus, elle utilise les mêmes forces dans la poursuite de son objectif de changement de régime en Syrie, destiné à son tour à affaiblir l’Iran et à préparer, avec Israël, une guerre contre ce pays. Et, comme l’indique l’article du New York Times, on prépare un « retour de flamme » plus spectaculaire encore.

Le Times cite anonymement un responsable américain familier avec les informations obtenues par les renseignements américains ainsi : « Les groupes d’opposition qui reçoivent le gros de l’aide armée sont précisément ceux dont nous ne voulons pas qu’ils l’obtiennent ».

L’article attire l’attention sur le rôle joué par les monarchies sunnites du Qatar et de l’Arabie saoudite dans l’acheminement d’armes vers les groupes islamistes durs. Celles-ci s’appuient sur leur propre ordre du jour religieux et sectaire dans la région, destiné à contrer l’influence de l’Iran dominé par les chiites.

Il attribue l’échec du personnel de la CIA déployé sur la frontière turco syrienne à contrôler les groupes recevant des armes à un « manque d’informations fiables sur de nombreuses figures et factions rebelles. »

Ce que l’article manque à dire clairement cependant, c’est précisément quels « groupes d’opposition laïcs » existent en Syrie et que les Etats-Unis veulent armer. Les directions, basées en Turquie, du Conseil national syrien et de l’Armée syrienne libre ont peu d’influence et sont largement discréditées en Syrie même.

Un rapport publié par l’ICG (International crisis group) le 12 octobre et intitulé « La tentative de Djihad, l’opposition intégriste en Syrie » suggère que la soi-disant opposition « laïque » n’existe pas. Il fait remarquer que « la présence d’une puissante tendance salafiste parmi les rebelles syriens est devenue irréfutable. » Cela s’accompagne d‘un « glissement vers un discours religieux de plus en plus radical et… des tactiques de plus en plus brutales. »

Il cite le rôle de plus en plus important joué par les groupes comme Jabhat al-Nusra [Front de soutien] et Kata’ib Ahrar al-Sham [Hommes libres des bataillons syriens] qui ont tous deux adopté sans aucune ambiguïté le langage du djihad et ont appelé à remplacer le régime par un Etat islamique basé sur les principes du salafisme »

Finalement il attribue l’influence grandissante de ces éléments à « l’absence d’une direction cléricale et politique effective » dans des conditions où les éléments sunnites plus modérés sont opposés aux soi-disant « rebelles ».

Dans l’ensemble, l’absence d’une direction déterminée et pragmatique s’accompagnant d’une spirale de violence, profondément sectaire parfois, a inévitablement favorisé les factions les plus dures », dit en conclusion le rapport de l’ICG.

Certains éléments dans l’establishment dirigeant américain citent de plus en plus l’influence grandissante des milices islamistes en Syrie pour justifier une intervention directe des Etats-Unis. Un des représentant de ce point de vue est Jackson Diehl, le rédacteur en chef de la rubrique Affaires étrangère du Washington Post et un défenseur en vue de l’invasion de l’Irak en 2003. Dans un commentaire paru le 14 octobre, Diehl décrit la situation en Syrie comme représentant « l’apparition d’un désastre stratégique » attribuable à « la trop grande et nuisible prudence d’Obama dans l’affirmation de la puissance américaine. »

Diehl écrit : « Les yeux rivés sur son mot d’ordre de ‘recul de la guerre’ au Moyen Orient, Obama affirme que l’intervention ne pourrait que faire empirer le conflit – puis il regarde comment elle s’élargit à la Turquie, cet allié de l’OTAN, et comment elle attire des centaines de combattant d’Al Qaïda. »

Chapitrant Romney et les Républicains parce qu’ils sont fixés sur l’attaque terroriste de Benghazi, Diehl fait remarquer que cela est plus facile que de demander à des « Américains fatigués de la guerre » d’envisager une guerre d’agression de plus. Néanmoins, suggère-t-il, une fois que l’élection sera passée, une telle guerre sera à l’ordre du jour, peu importe qui occupera la Maison-Blanche. mondialisation

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