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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 03:36
Tripoli dévastée perd ses travailleurs et attend les humanitaires

 

Tandis que les insurgés libyens prennent le contrôle de Tripoli, des centaines de travailleurs migrants sont toujours en cours d’évacuation par la mer. La capitale libyenne dévastée attend l’aide de l’ONU et des organisations humanitaires.

©Christophe Petit Tesson/MAXPPP Les combats continuent dans certains quartiers de Tripoli. Les rebelles progressent dans le quartier d'Abou Selim, un des derniers bastions loyalistes, pour neutraliser les snipers et les dernières troupes du Colonel Kadhafi. - JPEG - 40.6 ko
©Christophe Petit Tesson/MAXPPP
Les combats continuent dans certains quartiers de Tripoli. Les rebelles progressent dans le quartier d’Abou Selim, un des derniers bastions loyalistes, pour neutraliser les snipers et les dernières troupes du Colonel Kadhafi.

Plusieurs centaines de travailleurs nigériens et d’autres Africains de l’ouest sont bloqués dans le district d’Al-Yarmouk, au Sud de la capitale libyenne, rapporte l’OIM, l’agence de l’Onu pour les migrations. « Ils ont désespérément besoin d’être évacués », précise l’agence des Nations Unies, mais n’ont pu atteindre ni leurs ambassades ni le port de Tripoli.

Pas des mercenaires

Ces migrants craignent d’être arrêtés aux barrages dressés dans la capitale libyenne et d’être confondus par les insurgés avec les mercenaires ayant combattu aux côtés des forces du colonel Kadhafi, explique l’OIM. Des dizaines de jeunes combattants Touaregs sont d’ailleurs rentrés au Niger avec des véhicules de luxe, du mobilier et probablement leurs armes, rapporte l’AFP.

850 personnes évacuées

Le second bateau dépêché à Tripoli par l’OIM est donc reparti dimanche 28 août sans les travailleurs immigrés d’Al-Yarmouk. Le navire ayant à son bord 850 personnes – migrants, Libyens déplacés, femmes et enfants – était en route lundi vers Benghazi, capitale provisoire des insurgés, à l’est de la Libye. De là, les personnes évacuées sont conduites en Égypte et, si besoin, aidées à rentrer dans leur pays par l’OIM.

Inquiétude des familles

A Benghazi, dimanche soir 28 août, les familles se pressaient à l’arrivée du précédent bateau des Nations Unies. Des mères lançant des youyous retrouvaient leurs fils tandis que d’autres, sans nouvelles de proches arrêtés, interrogeaient les passagers avec angoisse, rapporte l’AFP.

La prise de contrôle progressive de la capitale libyenne par les insurgés est susceptible d’inciter une partie des travailleurs migrants à rester sur place, constate l’OIM. Beaucoup d’autres veulent cependant toujours partir. Le Red Star One sera le troisième navire de l’OIM à quitter Benghazi, lundi 29 août dans la soirée. Il est attendu mardi à Tripoli.

Voie tunisienne

Par ailleurs, l’agence pour les migrations envisage la reprise des évacuations par voie terrestre, en direction de la Tunisie voisine, lorsque la sécurité des routes le permettra. Le camp de Choucha, près de la frontière libyenne, y accueille déjà 3 000 réfugiés africains. Deux envoyés de la Caritas tunisienne y soutiennent les jeunes.

Fosses communes

Sur le champ de bataille, à Tripoli, les habitants « découvrent des fosses communes autour des centres de détention », affirme un porte-parole de la rébellion. Les témoignages se multiplient sur les exécutions sommaires de prisonniers par les forces loyalistes. Une cinquantaine de squelettes carbonisés ont été découverts samedi 27 août lors de la prise d’une base militaire, rapporte l’AFP.

Selon un survivant, c’étaient en majorité des prisonniers civils. Au soir du 23 août, des soldats loyalistes ont lancé des grenades par la porte et tiré depuis le toit, avant d’entrer achever les blessés, a-t-il témoigné auprès de l’organisation Human Rights Watch. Le bâtiment a été incendié trois jours plus tard.

Intervention humanitaire

Les agences humanitaires de l’ONU et les ONG se préparent en ce moment à un mois d’intervention sur le terrain pour faire face au manque de médicaments et de personnel dans les hôpitaux, aux coupures d’eau, au manque de nourriture, aux destructions d’immeubles.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a par ailleurs précisé que les Nations Unies apporteront une contribution au redémarrage de l’économie, à la garantie des droits de l’Homme et à la justice.

Ces opérations sont soumises à l’accord préalable du Conseil de sécurité des Nations Unies. Celui-ci, rappelons-le, avait autorisé en mars le recours à la force pour protéger la population mais exclu toute « force d’occupation étrangère » sur le sol Libyen.

François Tcherkessoff (avec OIM, AFP)

source : http://www.secours-catholique.org/actualite/tripoli-devastee-perd-ses-travailleurs-et-attend-les,9967.html

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Des centaines de Touareg, combattants de Kadhafi, sont rentrés

 

Des centaines de Touareg maliens et nigériens ayant combattu pour Mouammar Kadhafi, traqué par les insurgés libyens, ont entamé leur retour dans leur pays, faisant planer une menace sur la sécurité au Sahel, a appris l'AFP lundi de sources concordantes.

"Des centaines de Touaregs maliens et nigériens reviennent du front libyen. Parmi eux, il y a des ex-rebelles maliens et nigériens mais aussi des Touareg d'origine malienne qui (ayant eu la nationalité libyenne dans les années 1990) étaient dans l'armée libyenne", a déclaré une source sécuritaire malienne à Gao (nord du Mali).

Ces Touareg ont pour la plupart combattu aux côtés des troupes de Mouammar Kadhafi et certains d'entre eux étaient dans une unité d'élite de l'armée libyenne, selon la même source.

"Le Mali a le même problème" que le Niger, a-t-elle poursuivi.

Des sources nigériennes ont indiqué dimanche à l'AFP que des mercenaires nigériens, essentiellement des Touareg ont commencé à rentrer à Agadez, dans le nord du Niger, après la déroute des forces de Kadhafi.

"A la tête de ces Touareg (nigériens), il y a leur chef Alambo", a indiqué à l'AFP Moussa Tiendré, membre de l'Association des Nigériens de Gao.

"Il faut craindre une déstabilisation de tout le Sahel avec cette nouvelle donne. Les Etats comme le Mali et le Niger ne sont pas préparés à faire face à cette situation", a déclaré à l'AFP Mamadou Diallo, enseignant à l'Université de Bamako.

"Que vont devenir ces combattants ? Ils ont des véhicules, des armes et de l'expertise. C'est dangereux", a-t-il estimé.

De nombreux observateurs avaient manifesté leur inquiétude après le départ en Libye de ces combattants, craignant que leur retour avec des armes lourdes libyennes ne bénéficie à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), très actif dans plusieurs pays du Sahel.

Communauté nomade d'environ 1,5 million de personnes, les Touareg sont répartis entre le Niger, le Mali, l'Algérie, la Libye et le Burkina Faso.

Des rébellions touareg ont agi au Mali et au Niger dans les années 1990 et au début des années 2000, avec une résurgence de 2006 à 2009. Plusieurs dizaines de milliers d'entre eux s'étaient réfugiés en Libye pour fuir ces conflits.

source : http://www.afreekelection.com/journal/item/7076-article-009876.html?tmpl=component&print=1

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