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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 04:37
Ghalioun nommé président du Conseil national de transition syrien
 
 
Les chars de l’armée investissent Hit et Rastan ; au moins six tués à travers le pays.
 
L’opposition syrienne, réunie à Ankara, a annoncé hier la formation d’un Conseil national de transition, formé de 94 membres, a rapporté la chaîne qatarie al-Jazira. L’objectif premier du Conseil est de faire tomber le régime de Bachar el-Assad. Les participants ont insisté, lors d’une conférence de presse, sur le caractère pacifique de la révolte, l’unité nationale ainsi que l’avènement d’un État démocratique. Ils ont en outre lancé un appel au reste de la population à se joindre à la révolution, a ajouté al-Jazira.
Après des concertations avec des opposants de l’intérieur et de l’extérieur, les noms proposés, pour former le Conseil, ont été choisis pour leur intégrité et leur passé de militant pour la liberté. Le Conseil de transition comprend donc 42 personnalités de l’intérieur et le reste de l’extérieur, selon le porte-parole du Conseil.
   
L’instance sera présidée par Burhan Ghalioun, professeur de sociologie politique installé en France depuis des années. Le Conseil comprend également trois vice-présidents : Riad Seif, Farouq Tayfour et Wajdi Moustapha.
Parmi les membres, on retrouve notamment : HaItham al-Maleh, Michel Kilo, Aref Dalila, Fayez Sara, Ghassan Najjar, Lou’aï Hussein, Georges Sabra, Daniel Soud, Riad Turk, Farouq Mardam Bey, le caricaturiste Ali Ferzat ainsi que cheikh Nawaf el-Bachir, actuellement détenu par le régime.
   
Toujours d’après al-Jazira, le mouvement des officiers libres a apporté son soutien au Conseil de transition.
Réunies depuis plusieurs jours à Istanbul, les figures de l’opposition avaient annoncé mardi dernier avoir mis sur pied un « Conseil national » destiné à coordonner leur lutte contre le régime de Damas. « Nous avons besoin de deux semaines supplémentaires pour mettre en place la coordination avec l’opposition de l’intérieur. Tous les courants doivent être représentés », avait alors déclaré Adib Chichakli, dont le grand-père fut l’un des premiers présidents de la Syrie après la fin du mandat français en 1946.
   
Sur le plan diplomatique, à Damas, et lors d’une déclaration après l’entretien avec le chef de la diplomatie syrienne Walid Moallem, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov a affirmé que la position de son pays envers la Syrie restait « inchangée ». « L’émissaire a affirmé le soutien de son pays pour les réformes entamées par la Syrie dans les domaines politique et économique, et a exprimé l’espoir de voir se maintenir la sécurité et la stabilité du pays », a souligné l’agence SANA après l’entrevue entre MM. Bogdanov et Bachar el-Assad. Le diplomate russe a également insisté sur « l’importance du maintien de la coordination entre les deux pays dans tous les domaines ». Lors de cet entretien, le président Assad « a marqué son estime pour la position équilibrée de la Russie vis-à-vis des développements en Syrie », toujours selon SANA.
   
Pour leur part, les États-Unis ont assuré hier, réagissant à des prises de position de la Turquie et de la Ligue arabe, que le président syrien et son régime étaient « de plus en plus isolés ».
   
Sur le terrain, la situation reste cependant tendue, six personnes ayant été tuées hier. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a recensé cinq victimes de la répression à Sarmin, une localité situé près d’Idleb dans une opération de perquisition menée par les forces de sécurité et l’armée syrienne. Selon le président de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, 60 personnes ont en outre été blessées par des tirs lors de cette opération.
Un sixième homme a été abattu à Qara, près de Damas, par la sécurité syrienne qui perquisitionnait sa maison, selon un communiqué du Comité de coordination, qui anime la contestation en Syrie.
   
En outre, des chars, des véhicules de transport de troupes et des véhicules militaires ont pénétré le matin dans la localité de Hit, à deux kilomètres de la frontière nord du Liban, selon l’OSDH. Au moins 12 familles originaires de cette localité se sont réfugiées dans le nord du Liban, a affirmé leur chauffeur.
   
Une unité de blindés syriens a pris également position autour de Rastan, non loin de Homs, et a ouvert le feu sur la ville à la mitrailleuse lourde, après la défection de dizaines de soldats dans le secteur, ont rapporté des opposants et des habitants. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en Libye, opposants et habitants signalent une recrudescence des défections dans les rangs de l’armée ainsi qu’une mobilisation plus importante dans les manifestations en faveur d’un départ de Bachar el-Assad. Des désertions ont ainsi eu lieu dans à Deir ez-Zor, dans les environs de Homs, mais aussi dans les faubourgs de la capitale, Damas. Par dizaines, des militaires ont fait défection à Damas et rejoint la région rurale d’al-Ghouta, ont rapporté des habitants.
   
Ces interventions de l’armée et des forces de sécurité contredisent les propos tenus par Bachar al-Assad le 17 août quand il avait affirmé au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon que les opérations militaires contre les opposants « avaient cessé » dans son pays. Selon l’agence officielle SANA, le procureur général de Hama, Adnane Bacour, son chauffeur et son garde du corps ont été enlevés par sept hommes armés en dehors de la ville alors que Bacour se rendait à son travail.
   
Sur sa page Facebook, « Syrian Revolution 2011 » a appelé à manifester après la prière de l’Aïd el-Adha, aujourd’hui. Mais déjà hier dans la nuit, des rassemblements ont eu lieu à Douma, Idleb, Deraa, Homs, Talbissé, Hama, Deïr ez-Zor et dans le quartier d’al-Qadam à Damas.
     
(Source : rédaction et agences) : http://www.lorientlejour.com/category/Moyen+Orient+et
 
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L’intellectuel qui a déçu la révolution

 
Le grand poète syrien Adonis, jadis connu pour ses engagements en faveur de la liberté, semble réticent à soutenir une "révolution qui, dit-il, émane des mosquées", regrette l'écrivain irakien Sinan Antoon. 
 
Né en 1930, le poète syrien Ali Ahmed Saïd Esber, dit Adonis, est et restera l'un des plus grands poètes arabes du XXe siècle. C'est aussi un critique activement engagé dans la création d'une nouvelle vision de la culture. Il est donc étrange d'entendre quelqu'un qui désire de façon obsessionnelle le prix Nobel déclarer que la culture à laquelle il appartient - la culture dont il est censé être le champion - est une culture morte. A deux reprises en effet au cours des dernières années Adonis a souligné que la culture arabe était "morte". Dans une interview accordée le 7 septembre 2007 à la chaîne Al-Arabiya, il affirmait par exemple : "Nous sommes un peuple en voie d'extinction. [...] Nous n'avons plus la capacité créative d'édifier une grande société humaine ni de participer à la construction du monde."
Pourtant, lorsque les vents de la révolution balayèrent les dictatures en Tunisie et en Egypte, ce penseur "révolutionnaire" ne ressentit aucune satisfaction devant ce que les peuples de ces pays avaient accompli. Il se contenta de déclarer que ce qui venait de se passer n'était qu'une"rébellion de la jeunesse".
Peu après, ses compatriotes syriens se révoltaient contre un régime dictatorial impitoyable qui les étouffait depuis quatre décennies. On s'attendait à ce qu'un poète salue le courage de ces citoyens désarmés n'ayant à opposer aux balles d'un régime odieux que leur voix et leur conscience. Or Adonis n'en fit rien. Sa chronique du 31 mars, intitulée :"A la lumière du moment syrien actuel", était résolument pessimiste. Au lieu de réaffirmer le pouvoir des mots et des rêves de liberté, il brossait un tableau cauchemardesque destiné à faire peur : la possibilité d'un scénario à l'irakienne en Syrie. Adonis soulignait le besoin d'une séparation entre religion et politique et se demandait si les révoltes dans le monde arabe n'allaient pas se terminer par une hégémonie inédite de l'"islam modéré". S'il s'agit là d'une inquiétude partagée par de nombreux révolutionnaires, la reprendre à son compte ne fait que singer la tactique éculée de la peur brandie par ces mêmes régimes répressifs et leurs soutiens étrangers qui, depuis des années, manipulent cyniquement ces inquiétudes pour hypothéquer le potentiel et la promesse d'un changement démocratique.
De nombreux écrivains et critiques syriens et arabes ont demandé des comptes à Adonis en raison de l'ambiguïté de son attitude. La romancière syrienne Maha Hasan l'encouragea à prendre une position plus ferme. Dans un article paru le 14 avril dans le quotidien Al-Hayat,elle l'interpella en ces termes : "Aujourd'hui vous devez être plus clair, plus précis et plus direct en disant la vérité sur ce qui se passe en Syrie. [...] C'est votre dernière chance." Le deuxième article d'Adonis sur la révolte en Syrie, "Le moment syrien, à nouveau", était encore plus à côté de la plaque que le premier. La tonalité du texte était un peu plus claire et l'auteur y critiquait le système de parti unique, mais, en même temps, Adonis se montrait tout aussi critique à l'égard de ceux qui protestaient contre le régime. "Une politique dirigée au nom de la religion par une charrette tirée par deux chevaux, le paradis et l'enfer, est nécessairement une politique violente et exclusive. Le présent, dans certaines de ses explosions, ne fait que plagier les événements du passé avec des instruments modernes", écrivait-il. Comme si le monde arabe contemporain était condamné à rejouer les tragédies du passé.
Toujours sur Al-Arabiya, Adonis a déclaré qu'il ne pourrait jamais adhérer à un mouvement émanant des mosquées et a reproché à l'opposition de ne pas avoir organisé ses rassemblements sur des places publiques. Le discours d'Adonis sur cette question montre à quel point il est loin de la réalité telle qu'elle est vécue par ses propres compatriotes. Non seulement de nombreuses manifestations syriennes ont d'abord éclaté sur les campus universitaires, mais encore on ne peut affirmer que le choix des mosquées comme lieux de rassemblement reflète l'expression d'une idéologie religieuse particulière, puisqu'il existe peu d'institutions équivalentes dans le pays et que les citoyens syriens n'ont guère d'autres lieux pour organiser leurs manifestations. On a d'ailleurs pu lire des informations émouvantes au sujet de certains chrétiens et athées syriens qui se rendaient à la mosquée le vendredi afin de prendre part au mouvement qui balaie le pays.
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Damas : présence militaire sur la route des A’abbassiine    
 
Soldats déserteurs  (barbus !?, c’est possible ?)
 
 
Opération «arrestations» à Hama par le chabbiha            
 
 
Damas
 
Douma
     
Rif Damas El Kessoi 
     
dlib
 
Kamechli
Homs

               
         
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