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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 06:23

La ville de Rastan est visitée par des journalistes


 

La répression des manifestations a fait 3000 morts en sept mois
L’ONU craint une guerre civile en Syrie


Le haut-commissaire aux droits de l’homme lance un appel à la communauté internationale.
La conclusion paraît évidente. Mais sortie de la bouche du haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Mme Navi Pillay, elle prend plus de consistance et davantage de sérieux. Il y a un risque réel de voir la situation en Syrie virer à la guerre civile. C’est à partir de Genève, siège de cette institution des Nations unies, que Mme Pillay a fait hier cette horrible perspective qui n’est, hélas, pas loin de la réalité.


En écho à cette déclaration craintive, le bras armé de Bachar Al Assad a tué hier douze personnes lors de sa répression sanglante des manifestations dédiées aux soldats ralliés à la contestation qui luttent désormais par les armes contre les troupes du régime.
A l’appel des militants pro-démocratie, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour rendre hommage aux «hommes libres de l’armée qui ne tuent pas les hommes libres du peuple revendiquant la liberté», selon leur page facebook «The Syrian Revolution». Mais une nouvelle fois, la machine à tuer de Bachar Al Assad n’a pas lésiné sur les moyens pour tirer dans la foule. Bilan : douze morts, neuf uniquement dans la région de Deraa (sud), dont une femme et un enfant, a indiqué le président de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Un bain de sang qui s’ajoute aux 35 personnes tuées pour la seule journée de jeudi, dont 25 militaires.


Des «vendredi 13» en série


Les déclarations du haut-commissaire aux droits de l’homme sont d’autant plus fondées que l’armée du dictateur syrien fait désormais face à des militaires déserteurs armés qui ne se feront pas prier pour les utiliser afin de se défendre. Mme Pillay a révélé hier que la répression des manifestations a fait plus de 3000 morts dont 187 enfants depuis sept mois. De violents accrochages armés ont eu lieu hier entre les militaires et des hommes armés, vraisemblablement des déserteurs à Sebqa, dans la région de Damas, rapportent les agences, alors que des échanges de tir ont aussi eu lieu à Homs (centre), selon l’ONG. Ces derniers jours, les ONG syriennes, notamment l’OSDH, ont fait état de plusieurs accrochages armés entre soldats et «déserteurs» qui ont refusé, selon elles, d’obéir aux ordres de tirer sur les civils. De nombreux soldats font défection et s’engagent dans la lutte armée contre l’armée et la sécurité chargées de la répression du mouvement de contestation, ont affirmé l’OSDH et les Comités locaux de coordination (LCC). Mais cette escalade ne semble pas perturber le sommeil du régime du président Bachar Al Assad, pour qui les militaires déserteurs ne sont que des «bandes terroristes armées».


Sombre perspectives

Mme Pillay croit déceler des «signes inquiétants indiquant que la situation sombre dans une lutte armée». «Il incombe à tous les membres de la communauté internationale de prendre des mesures de protection de manière collective et décisive, avant que la répression impitoyable continue et les assassinats conduisent le pays vers une véritable guerre civile», affirme-t-elle, comme pour mettre le monde devant ses responsabilités. Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme en veut d’autant plus que les sanctions, prises jusque-là «par les seuls Occidentaux», n’ont pas modifié l’attitude du régime syrien jusqu’à présent. Hier à New York, le  Conseil de sécurité de l’ONU a été le théâtre d’une nouvelle passe d’armes sur la Syrie entre partisans et adversaires du régime de Damas. L’ambassadeur français auprès de l’ONU, Gérard Araud, a tôt fait d’allumer Russes et Chinois après l’annonce du bilan de 3000 morts.


C’est pourquoi Navi Pillay a appelé hier la communauté internationale à prendre des «mesures urgentes» pour protéger les civils, en citant outre les 3000 morts, des «milliers de personnes arrêtées, détenues, victimes de disparition forcée et torturées». Le haut-commissaire notera également que de «plus en plus» de membres de l’armée «refusent» d’attaquer des civils et se rangent du côté des opposants.

«Les partisans du silence du Conseil de sécurité devraient tirer les conclusions de la poursuite de la répression», selon des sources diplomatiques. Réponse des émissaires chinois : «Ce nouveau bilan aurait dû être porté à notre connaissance lors des consultations sur le projet de résolution des Occidentaux.» Cela signifie-t-il que Pékin s’apprêterait à lâcher son ami dictateur ? Pas sûr. Sauf si les Russes et les Chinois reçoivent des garanties sur la pérennité de leurs gros intérêts à Damas. Parce qu’au jeu de poker, ces deux membres du Conseil de sécurité n’aiment pas perdre.

Hassan Moal

 source : http://www.elwatan.co-15-10-2011-143506_112.php

 

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Répression et accrochages armés, l'ONU dit craindre une guerre civile

 

Carte de localisation des affrontements jeudi entre forces armées et «déserteurs» et des manifestants tués vendredi (90 x 86 mm) ( © AFP null)

DAMAS (AFP) - Douze personnes ont été tuées vendredi en Syrie dans la répression des manifestations dédiées aux soldats ralliés à la contestation qui luttent désormais par les armes contre les troupes du régime, selon des militants.

A Genève, la haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay a affirmé craindre une "guerre civile" en Syrie où, selon elle, la répression du mouvement de contestation a fait depuis sept mois plus de 3.000 morts, dont au moins 187 enfants.

A l'appel des militants pro-démocratie, des milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour rendre hommage aux "hommes libres de l'armée qui ne tuent pas les hommes libres du peuple revendiquant la liberté", selon leur page Facebook "The Syrian Revolution".

Les troupes déployées pour étouffer les protestations antirégime ont tiré sur les manifestants, en tuant sept à Dael ainsi qu'une femme et un enfant à Inkhel, deux localités de la province de Deraa (sud), un près de Damas, un autre dans la capitale et un douzième à Alep (nord), a indiqué le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Une quarantaine ont été blessés, a-t-il précisé.

Mais l'agence officielle Sana a nié la présence des forces syriennes à Dael ou la tenue de manifestations dans cette ville, et fait état d'accrochages entre "gangs armés".

Selon M. Abdel Rahmane, les Syriens sont descendus par milliers dans les rues dans de nombreuses villes en dépit du déploiement massif des forces de sécurité.

Parallèlement aux manifestations pacifiques violemment réprimées, des accrochages armés ont eu lieu entre les militaires et des hommes armés, vraisemblablement des déserteurs à Sebqa, dans la région de Damas, alors que des échanges de tirs ont aussi été signalés à Homs (centre), selon l'ONG.

Ces derniers jours, les ONG syriennes, notamment l'OSDH, ont fait état de plusieurs accrochages armés entre soldats et "déserteurs" qui ont refusé, selon elles, d'obéir aux ordres de tirer sur les civils.

De nombreux soldats font défection et s'engagent dans la lutte armée contre l'armée et la Sécurité chargées de la répression du mouvement de contestation, ont affirmé l'OSDH et les Comités locaux de coordination (LCC).

25 militaires ont ainsi été tués jeudi dans des affrontements armés à Deraa (sud), a précisé l'OSDH.

Le régime du président Bachar al-Assad, qui ne mentionne pas ces défections et ne reconnaît même pas l'ampleur de la contestation lancée le 15 mars, accuse régulièrement des "bandes terroristes armées" d'être à l'origine des troubles et de la mort des soldats.

Face à la poursuite de l'escalade en Syrie, Navi Pillay a appelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils, en citant outre les 3.000 morts, des "milliers" de personnes "arrêtées, détenues, victimes de disparition forcée et torturées".

Relevant que "de plus en plus" de soldats se rallient à l'opposition, elle a fait état de "signes inquiétants indiquant que la situation sombre dans une lutte armée". "Il incombe à tous les membres de la communauté internationale de prendre des mesures (...) avant que la répression continue impitoyable et les assassinats conduisent le pays vers une guerre civile".

Pour le Haut-commissariat, les sanctions prises jusque-là par les seuls Occidentaux n'ont pas modifié l'attitude du régime Assad.

La communauté internationale est divisée sur la Syrie. La Russie et la Chine, alliés du régime et membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont opposé le 4 octobre leur veto à un projet de résolution européen menaçant ce régime de "mesures ciblées" pour qu'il cesse la répression.

Au siège de l'ONU à New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a été le théâtre d'une nouvelle passe d'armes sur la Syrie après l'annonce du bilan de plus de 3.000 morts.

"Les partisans du silence du Conseil devraient tirer les conclusions de la poursuite de la répression", a dit l'ambassadeur français auprès de l'ONU, Gérard Araud, selon des diplomates.

Les émissaires chinois ont estimé de leur côté que ce nouveau bilan aurait dû être porté à leur connaissance lors des consultations.

Paris, Londres, Berlin et Lisbonne ont dit qu'ils étaient prêts à rédiger une nouvelle version de leur projet si les événements continuaient à empirer en Syrie.

Enfin, les monarchies arabes du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont appelé à la tenue dimanche d'une réunion ministérielle d'urgence arabe consacrée à la Syrie.

 source : http://www.liberation.fr/depeches/01012365725-syrie-dix-civils-tues-lors-de-la-dispersio

 

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L'opposition qualifie de «fructueuse» sa visite à Moscou

 

La visite d'opposants syriens à Moscou s'est avérée très fructueuse, a estimé le chef de la délégation, Qadri Jamil. «Notre séjour à Moscou s'est avéré très productif», a annoncé M. Jamil à RIA Novosti hier après son retour à Damas.

Parmi les principaux résultats de la visite, le haut responsable du Parti communiste syrien a cité «la poursuite de la politique de non-ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie». «Le temps mort induit par le veto russo-chinois au Conseil de sécurité doit être utilisé pour engager un dialogue national afin de trouver une issue à la crise politique qui règne en Syrie», a indiqué M.Jamil.

Au cours de leur séjour à Moscou du 10 au 13 octobre, les opposants syriens ont mené des consultations au ministère russe des Affaires étrangères et ont été reçus par le chef adjoint de la diplomatie russe Mikhaïl Bogdanov et le président de la Commission pour les Affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe),

Mikhaïl Marguelov. Depuis mars dernier, la Syrie est le théâtre d'une contestation populaire contre le régime du président Bachar el-Assad. Plusieurs Etats occidentaux ont appelé le président Assad à abandonner le pouvoir. Cependant, la majorité du peuple syrien est contre cette ingérence et demande à son chef d'Etat de ne pas abandonner la présidence.  

Le 12 octobre dernier, plus d'un million de syriens ont occupé la place centrale de Damas, appelée «les 7 fontaines». A travers cette manifestation nationale qui a ébranlé les capitales occidentales et de certains pays arabes hostiles à la stabilité de la Syrie, notamment l'Arabie saoudite et le Qatar, les manifestants ont scandé haut et fort leur «unité nationale et l'attachement à la décision nationale autonome».

Le peuple syrien a également exprimé le rejet de l'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie et leur appréciation des positions de la Russie et de la Chine soutenant la Syrie, contrairement à certains régimes de pays occidentaux, turcs et arabes qui veulent régler leurs comptes avec la Syrie en exploitant la colère de syriens mécontents. Dans des déclarations à la presse, les syriens ont affirmé leur détermination à poursuivre le processus de développement et de réforme pour faire de la Syrie un modèle de démocratie et de liberté, à méditer dans la région.  

source : http://www.letempsdz.com/content/view/63930/186/

 

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Homs, hier soir...

 

Damas

Alep 

 

 

 

 

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