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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 03:50

 

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Hamadi Jebali : Une allocution pleine d’insinuations !

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Pour un discours de démission, ce fut vraiment un discours hors du commun. Hamadi Jebali a dit qu’il allait partir, essentiellement, pour respecter sa parole donnée, pour gagner en crédibilité, a-t-il précisé. Faudrait-il entendre par là, qu’il ne part pas tout à fait, mais qu’il recule pour mieux sauter ? Car s’il veut absolument gagner en crédibilité, c’est pour préserver son « image de marque » pour les jours à venir.

Il a ensuite déclaré qu’il n’accusait personne ni aucune partie d’avoir sabordé son initiative, seulement il n’a pas cessé durant tout son speech, de lancer ses dards à la face de ses frères d’Ennahdha, à demi-mots, avec des formules bien étudiées pour en dire juste assez, et pas trop, mais pas trop peu, non plus.

Il a déclaré que, selon sa vision, le gouvernement doit s’atteler au service du peuple, exclusivement, loin des tiraillements politiques et des luttes partisanes. Il a donc, sans les nommer, pointé du doigt, les ministres d’Ennahdha, qui passent le plus clair de leur temps à servir les intérêts du parti, en matière de recrutements en vertu des appartenances partisanes, de nominations des adhérents du parti aux postes de décision dans l’administration, de préparation de projets et de programmes versant dans l’installation d’une théocratie absolue, de déviation de la politique étrangère vers des partenaires bien déterminés aux dépends des partenaires classiques du pays…

Il a posé comme condition à tout travail du prochain gouvernement, l’ébauche d’un dialogue national élargi sans exclusion d’aucune partie, et l’élaboration d’un calendrier clair et urgent pour la rédaction de la constitution et la fixation de la date des prochaines élections, en allusion à la volonté à peine cachée d’Ennahdha de faire durer cette période transitoire en attendant de contrôler tous les rouages de l’administration, en vue de maitriser les prochaines élections. Allusion a été faite aussi à la volonté d’Ennahdha d’exclure Nidaa Tounes et de passer la loi d’exclusion avec la complicité du CpR.

Il a, par ailleurs, déclaré que le gouvernement devrait être celui de tous le tunisiens, les protéger et défendre leurs droits en matière d’exercice politique. Il doit dans ce sens protéger les meetings populaires quelle que soit la partie organisatrice. Le gouvernement devrait être « le seul » côté responsable du maintien de l’ordre. Ce message était, de toute évidence destiné au ministère de l’intérieur qui avait fait montre de trop de laxisme quand il y a eu des attaques des meetings politiques des partis de l’opposition, il voulait aussi reprocher à ce ministère d’avoir laissé grossir le phénomène de la violence politique ayant conduit à l’assassinat de Chokri Bélaïd. Il voulait aussi, montrer son mécontentement du recours du gouvernement à des milices et des ligues pour faire régner la terreur dans les rangs de ses opposants.

Il s’est, enfin, tourné vers les leaders de l’opposition, pour leur reprocher leur inaction, spécialement, lors de la dernière phase, leur faisant remarquer, qu’ils ont réussi a perdre la confiance du peuple. Il s’agit là, d’un message de reproche à l’élite politique du pays qui l’aurait laissé tomber dans son projet, pour s’allier à Ennahdha, dans leur habituel élan de course aux postes.

Au total, et au vu du contenu de ce discours, il semble bien que le divorce est bel et bien consommé entre Jébali et son parti. Est-ce que Jebali a décidé de tout plaquer et de s’auto détruire par la même occasion ? Ou serait-il en train de préparer sa sortie du parti, avec un éventuel projet de création d’une autre formation politique en s’appuyant sur l’aile modérée d’Ennahdha, sur le modèle, si cher aux nahdhaouis, celui d’Erdogan ? tunisienumerique

 

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Le Premier ministre a démissionné

 

Le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali a annoncé mardi 19 février sa démission après l'échec de son projet de cabinet de technocrates torpillé par son parti islamiste Ennahda, laissant le pays plus enlisé que jamais dans sa pire crise politique depuis la révolution. "J'ai promis et assuré qu'en cas d'échec de mon initiative je démissionnerais de la présidence du gouvernement et c'est ce que je viens de faire", a-t-il dit après une entrevue avec le chef de l'Etat Moncef Marzouki.

Hamadi Jebali aura été Premier ministre 14 mois, ayant pris ses fonctions en décembre 2011 après la victoire de son parti aux premières élections libres de l'histoire de la Tunisie deux mois plus tôt. "Notre peuple est déçu par sa classe politique, il faut restaurer la confiance", a-t-il souligné, semblant mettre en garde son futur successeur et les partis politiques qui doivent trouver un compromis sur le cabinet.

"De nombreux gens compétents en cas de refus"

Hamadi Jebali, qui doit gérer les affaires courantes jusqu'à la nomination d'un successeur, a assuré qu'il n'y aurait pas de "vide" à la tête de l'Etat. "L'échec de mon initiative ne signifie pas l'échec de la Tunisie ou l'échec de la révolution", a-t-il noté, se disant toujours "convaincu" qu'un gouvernement apolitique "est le meilleur moyen de sortir le pays de l'errance".

Il a de nouveau insisté sur l'urgence de fixer la date des prochaines élections, alors que toute possibilité de scrutin est paralysée par l'impasse de la rédaction de la Constitution par l'Assemblée nationale constituante (ANC).

Parmi les noms qui circulent pour le poste de Premier ministre, on compte Abdelatif Mekki, ministre de la Santé, et Noureddine Bhiri, ministre de la Justice. Mais Ennahda pourrait aussi décider de reconduire Hamadi Jebali. "Le choix de Jebali comme potentiel futur chef de gouvernement est sur la table, mais nous devons discuter encore et nous avons de nombreux gens compétents en cas de refus", a dit Sahbi Attig, chef du groupe parlementaire Ennahda à l'ANC.

Coalition 

Prenant les devants, Hamadi Jebali a dit qu'il ne s'inscrirait "dans aucune initiative qui ne fixe pas la date des prochaines élections". "A quand la Constitution ? A quand les élections?" a-t-il lancé.

Rached Ghannouchi et le président Moncef Marzouki doivent discuter mercredi "du candidat d'Ennahda à la présidence du gouvernement", selon la page Facebook du premier. 

Tout candidat au poste de chef de gouvernement doit être déterminé par Ennahda qui contrôle le plus grand groupe de députés à l'ANC (89 sur 217). Celui qui sera nommé par Moncef Marzouki aura 15 jours pour former son équipe appelée à obtenir la confiance de l'ANC (109 votes), ce qui suppose qu'Ennahda forme un coalition.

Un compromis jugé possible 

Actuellement, les islamistes sont alliés au parti de Moncef Marzouki et à un autre mouvement laïc de centre-gauche, Ettakatol. Mais leurs relations sont très tendues et Ennahda veut élargir la coalition.

Après l'échec de l'idée du cabinet apolitique, plusieurs partis ont jugé possible un compromis autour d'un gouvernement mêlant technocrates et personnalités politiques. L'objectif reste de pacifier une situation électrique depuis l'assassinat le 6 février de l'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd et de créer les conditions pour l'organisation d'élections.

Mais les lignes de fracture restent profondes : l'essentiel de l'opposition et les alliés laïques d'Ennahda insistent pour que les ministères régaliens soient confiés à des indépendants, un point sur lequel Ennahda reste réticenthttp://tempsreel.nouvelobs

 

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 La Tunisie et l’après démission de Jebali : deux alternatives, incertitudes et inquiétudes

Presque quinze jours, plus précisément le 6 février 2013, jour de l’assassinat du militant opposant Chokri Belaïd, après l’annonce solennelle faite par Hamadi Jebali de son initiative de former, en son âme et sa conscience, un gouvernement de technocrates, n’appartenant à aucun parti politique, s’engageant à ne pas se présenter aux prochaines élections et à servir un agenda de consensus accéléré et clair, on a cru aboutir à un consensus positif…
A lieu de cela, quinze jours après, on se retrouve à la case départ du lendemain du scrutin du 23 octobre 2013, c’est-à-dire que nous disposons, juste d’une Assemblée nationale constituante. Pour le reste, nous n’avons pas de gouvernement officiel mais juste un cabinet pour liquider les affaires courantes, nous n’avons ni Constitution, ni loi électorale ni Instances indépendantes pour les élections, les médias et la magistrature…

En pleine révolte et en pleine émotion, en ce jour d’assassinat de Chokri Belaïd, cette proposition de M. Jebali avait créé un contre-choc psychologique et les Tunisiens étaient nombreux à croire que l’initiative allait marcher dans le sens où le ton, ferme et sincère, du chef du gouvernement laissait entendre qu’il était déterminé à concrétiser son idée et qu’il allait mettre tout le monde devant le fait accompli…en son âme et conscience !

 
Mais ses détracteurs, notamment parmi son propre camp de la Troïka, à savoir Ennahdha et le CPR, ont vite fait de noyer le poisson dans l’eau en tergiversant et en réclamant des délais de réflexion sans opposer un refus catégorique. Mais au fil des jours, ils étaient tellement nombreux à faire des déclarations chez le parti islamiste qu’on ne savait plus qui croire.
Certains évoquaient un rejet formel et d’autres parlaient de discussions et d’éventuels compromis. En ces mêmes moments, la majorité des partis de l’opposition exprimait son soutien à l’initiative de M. Jebali. Les rôles étaient inversés.

Entre les deux, le chef du gouvernement n’a pas dérogé à la réputation et l’image qu’on donnait de lui comme étant un homme hésitant et manquant de fermeté. Pourtant, nombreux étaient les conseillers et les juristes chevronnés qui l’exhortaient de procéder au remaniement parce qu’il pouvait légalement le faire et que, de ce fait, il mettait ses détracteurs devant leurs responsabilités historiques.

 
En effet, en composant le gouvernement qu’il avait promis en cette soirée du 6 février, il mettait Ennahdha devant un dilemme : soit il acceptait le fait accompli et M. Jebali aurait été, effectivement, le sauveur du pays ; soit Ennahdha déposait une motion de censure pour faire chuter le gouvernement et, dans ce cas, ce parti aurait été, aux yeux de l’opinion publique nationale et internationale, comme étant le parti qui, par son esprit hégémonique, voulait faire semer la discorde et faire tomber la Tunisie dans le chaos.
Or, Hamadi Jebali n’est pas allé jusqu’au bout et le résultat était prévisible depuis plusieurs jours, à savoir le blocage et la démission. Et c’est ce qui est arrivé ce soir.

Pour être pratique, il est utile de faire des projections sur l’avenir. Maintenant, le pays se trouve, officiellement sans gouvernement. Deux alternatives sont possibles, selon les observateurs. La première consiste en la reconduction de M. Jebali pour former une nouvelle équipe gouvernementale avec les conditions qu’il a posées, à savoir une majorité de compétences et un nombre réduit de politiciens, le tout avec un agenda clair pour le reste de l’étape transitoire à venir.

 
Mais cette hypothèse a peu de chances d’aboutir dans le sens où elle aurait été possible sans tout ce branle-bas ayant abouti à la démission du gouvernement de la Troïka. A moins que d’autres partis de l’opposition, dont éventuellement Al Joumhouri et l’Alliance démocratique, acceptent de se joindre à la coalition, ce qui pourrait amener Ennahdha à faire des concessions sur les portefeuilles de souveraineté.
Mais là aussi, cette probabilité est difficile à concrétiser puisqu’elle était plausible auparavant n’eût été l’intransigeance du parti islamiste concernant le département de l’Intérieur. Une exigence qui reste, plus que jamais, de mise jusqu’aujourd’hui.

La seconde alternative, qui semble aller avec la logique d’Ennahdha, consiste en la nomination d’un autre candidat, probablement un « faucon », pour former un gouvernement de jusqu’au-boutistes ralliant éventuellement les illuminés du CPR et du mouvement Wafa d’Abderraouf Ayadi et quelques autres opportunistes.

 
Dans ce cas, aucun parti de l’opposition, rejointe, peut-être, par Ettakatol, ne se rallierait à cette équipe. Mais là, nous préférons ne pas prévoir ce qui pourrait advenir de la Tunisie. Ce serait une porte ouverte à tous les extrémismes et à l’incertitude la plus totale. Car les voix libres et démocrates ne se tairont pas. Et la communauté internationale qui, n’en déplaise à Ennahdha, suit de près la situation dans notre pays, aura son mot à dire et pourrait influencer le cours des événements dans la mesure où toute notre économie est dépendante, à plus de 80%, de nos relations, nos rapports et nos échanges socio-politico-économiques avec cette communauté.

C’est dire que les perspectives se présentent, plutôt, sous de mauvais auspices, dans le sens où la Tunisie se trouve à la croisée des chemins et que par leur refus de l’initiative de M. Jebali, Ennahdha et le CPR ont, déjà, placé le pays sur la mauvaise pente qu’il faudra savoir remonter au plus vite.

Hormis ces hypothèses et perspectives d’avenir, il y a lieu d’évoquer ce que susurrent certains, parmi les amateurs des théories de complot, que tout ce branle-bas entamé le 6 février avait pour objectifs, entre autres, l’apaisement du climat socio-sécuritaire qui était au bord de l’explosion suite à l’assassinat de Chokri Belaïd. Mais, franchement, nous préférons ne pas y penser, car ce serait une approche excessivement grave, pour ne pas dire diabolique et machiavélique.

Finalement, l’imbroglio est tellement enchevêtré que le plus fortiche des analystes ne peut prétendre avoir la faculté de le démêler en parfaite connaissance de cause. Mais un constat s’impose.
Depuis le scrutin du 23 octobre 2011, nous n’avons pas avancé. Pire encore, nous avons réussi le tour de force d’avoir av avancé, mais à reculons ! Sans oublier la situation sécuritaire encore trop difficile, comme l’a attesté le chef d’état major de l’Armée nationale en personne, la situation économique préoccupante comme l’atteste la toute récente note à la baisse accordée par l’Agence internationale Standard &Poors.

 
Pourtant, il n’y a que les Jaziri, Abdessalem, Mekki, Zitoun, Laârayedh, Bennani et autres Ben Salem qui voient que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Plus encore, à en croire les chiffres « magiques » de l’Institut national des statistiques, depuis que son directeur a été remplacé par le pouvoir en place, la Tunisie a réalisé des bonds dans tous les domaines.

Mais, les Tunisiens avertis, et ils sont désormais nombreux, savent que les gouvernants actuels sont passés maîtres dans l’art des parlotes, des affirmations gratuites et des contrevérités qu’ils débitent en direct sur les plateaux. Le dernier exemple typique est celui de Slim Ben Hemidane qui a « menti » à propos du général Ammar, un mensonge qui, dans une autre démocratie qui se respecte, aurait entraîné son limogeage, sans coup férir.

Et dire que nous risquons d’avoir ces mêmes personnages au pouvoir pour une période encore indéterminée. Ces mêmes personnages pour conduire le pays et les Tunisiens, notamment à des élections libres, neutres et démocratiques et à avoir une Constitution fiable et viable pour plusieurs générations !. businessnew

 

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Débats politiciens !

 


 

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