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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 06:38

Jebali se défend et dénonce des semeurs de troubles

 

«Nous sommes devant de grands défis économiques, sociaux, sécuritaires et en matière de développement», a déclaré, mardi à l’Assemblée constituante Bardo, Hamadi Jebali.


 

Selon le chef du gouvernement provisoire - qui a pris le temps qu’il faut pour expliquer aux constituants les difficultés que traverse actuellement la Tunisie -, le pays est à la croisée des chemins, et il est impératif que tous les partis au gouvernement ou dans l’opposition resserrent les rangs. Il était temps de travailler la main dans la main pour pouvoir instaurer «une légitimité consensuelle» permettant de relever les défis posés et d'assurer le succès de l'expérience démocratique naissante en Tunisie.

 

En réponse aux interrogations des élus du peuple sur la situation difficile actuelle, M. Jebali a déclaré que son gouvernement assume pleinement sa responsabilité pour ce qui est des choix adoptés dans cette étape de transition.

 

«Nous sommes devant de grands défis économiques, sociaux, sécuritaires et en matière de développement», a-t-il rappelé, appelant l'opposition à éviter les surenchères et de continuer à accuser le gouvernement d'être responsable de la hausse des taux de chômage et de la pauvreté dans le pays. Et d’avertir que «l'échec du gouvernement mènera à un échec du processus de la révolution en Tunisie».

M. Jebali a, par la même occasion, appelé l’ensemble des Tunisiens à contribuer aux efforts pour trouver des solutions aux problèmes qui se posent.

 

Un gouvernement hésitant

En réponse aux critiques adressées au gouvernement pour n'avoir pas appliqué la loi face aux sit-in, M. Jebali a expliqué: «Si on appliquait la loi on serait accusé de retour à la dictature et si on évitait ce choix on serait accusé de laxisme». Il s'agit là «d'une équation difficile» à laquelle le gouvernement provisoire aimerait trouver une solution, a-t-il dit.

 

Evoquant le dossier des personnes impliquées dans des affaires de corruption sous l'ancien régime, M. Jebali a indiqué qu'il s'agit d'un dossier complexe qui ne peut être examiné que par la justice dans le cadre d'un procès équitable. A cet égard, le chef du gouvernement provisoire a souligné qu'il n'a été possible de répertorier que 250 millions de dinars alors qu'on prévoit un total de 5 milliards de dollars.

 

M. Jebali a dénoncé, dans ce contexte, le manque de coopération des pays européens et arabes rappelant la décision de son gouvernement de charger des magistrats spécialisés ainsi que des bureaux d'avocats pour assurer le suivi de ce dossier.

 

Le chef du Gouvernement a dénoncé, dans ce contexte, le manque de coopération des pays européens et arabes rappelant la décision de son gouvernement de charger des magistrats spécialisés ainsi que des bureaux d'avocats pour assurer le suivi de ce dossier.

 

Qui se cache derrière les troubles?

A propos des sit-in et des troubles dans les régions, pas de réponse claire de la part de M. Jebali qui accuse plusieurs parties sans nommer aucune. Il a toutefois souligné que, malgré «une amélioration» de la situation sécuritaire, certains sit-in se poursuivent dont celui de la région de Mateur où 6.000 postes d'emploi sont menacés, accusant sans le nommer «un syndicaliste proche de l'ancien régime corrompu» d'être l'instigateur de ce mouvement de protestation.

 

«Le danger réside dans le risque de voir se reconstituer les anciennes milices du parti dissous (Rcd) à l'intérieur et à l'extérieur du pays», a mis en garde M. Jebali, évoquant «des financements et un appui de certaines parties».

«Les Tunisiens sont appelés à faire preuve de cohésion autour des objectifs de la révolution qui sont éternels et non pas autour du gouvernement qui n'est que de passage», a-t-il dit.

Le gouvernement présentera, lors de l'examen du projet de budget en mars prochain, un programme détaillé, a annoncé M.  Jebali tout en assurant la mobilisation des financements nécessaires.

source kapitalis

 

 

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Révolution arabe : pour Béji Caïd Essebsi, il faut de la patience

 

Les révolutions démocratiques arabes de 2011 semblent toutes avoir avorté en révolutions islamistes. En Tunisie, Egypte, ou en Libye, des partis islamiques sont aux commandes ou en voie d’y accéder. Le règne de la charia, naguère perspective de cauchemar, s’impose partout à l’ordre du jour.


 

Les djihadistes de type taliban, pourchassés du temps des dictatures, sont entrés dans le paysage quotidien où ils s’épanouissent en toute liberté. En Libye, le gouvernement n’exerce son autorité que sur une faible portion du territoire. Des dizaines de groupes armés, certains proches d’Al Qaïda, se partagent le pays, s’entretuant à l’occasion. Tripoli, la capitale, échappe largement au pouvoir central. 
En un mot, c’est le boxon. Nous sommes allés interroger Béji Caïd Essebsi, l’ex-Premier ministre grâce auquel la transition s’est effectuée en Tunisie sans trop de casse. Sans le moindre doute, l’homme politique le plus doué et le plus expérimenté de la région. 

Comment en sortira-t-on ?  
 

Béji Caïd Essebsi : Plus les situations sont confuses, plus clairs doivent être les objectifs des dirigeants. Au pouvoir, je me suis fixé une feuille de route simple : l’élection libre d’une assemblée constituante. En huit mois, nous y sommes parvenus. Les tumultes, ici et là, ne nous ont pas fait dévier. Un peu de fermeté et beaucoup de détermination suffisent à surmonter les obstacles. 


Aujourd’hui, l’Assemblée Constituante à majorité islamiste ne s’est pas fixé de terme. Les prochaines élections auront-elles lieu dans un an, dans vingt ans ? On l’ignore. 
 

Il faut d’urgence sortir de ce flou. Un Parlement sans terme, ça n’existe nulle part au monde. Il faut impérativement se fixer un délai pour l’élaboration de la constitution. Ce délai doit être d’un an. Ni plus, ni moins. Autrement c’est l’aventure. L’été dernier, douze partis politiques, dont les islamistes d’An Nahda, ont approuvé ce délai d’un an. Il faut s’y tenir. 


Dans l’état de désordre où se trouve le pays, y parviendra-t-on ? 
 

Il ne faut pas s’effrayer de l’agitation dans quelques régions. Ce sont des revendications sociales légitimes. Le chômage, les salaires à 300 dinars (150 euros) par mois, l’augmentation des prix, soulèvent forcément des protestations dans un pays libre. Tu t’en étonnes ? Moi, je trouve cela parfaitement normal, légitime. Les désordres s’amplifieront d’autant plus que le gouvernement reste sans programme. 


Quel programme lui suggères-tu ? 
 

Trois choses à faire. Premièrement, remettre au travail la commission électorale pour inscrire sur les listes les millions d’électeurs encore non-inscrits. Deuxièmement, fixer la date des prochaines élections. Troisièmement, approuver une loi électorale pour les élections présidentielles et législatives. Pendant cette année, bien entendu, la constituante élabore et vote la constitution. Ainsi, chacun saura où l’on va. On sortira de l’incertitude. L’agitation se dissipera lentement et le pays sera mis sur les rails. Autrement, on est dans le noir. On va à l’aventure. 

 

Une bataille du nikab est en cours dans les universités. A-t-on ou non le droit de se présenter nikabé aux cours et aux examens ? Quelle solution ? 
 

La loi stipule clairement que dans les services publics il est interdit de dissimuler son visage. Le gouvernement n’a rien d’autre à faire qu’à appliquer la loi. Mais ce que tu appelles la guerre du nikab va plus loin que le nikab. Le véritable objet de ces controverses porte  sur le type de société dans lequel nous voulons vivre. Nous sommes une société moderne. Certains courants entendent nous imposer une société archaïque, étrangère à nos traditions, à nos mœurs. Les Tunisiens ne s’y laisseront pas entrainés. 


Le gouvernement a reçu le chef du Hamas palestinien en grandes pompes ? Il a eu raison ? 
 

Moi, je ne l’aurais pas fait. L’affaire nous a attiré des ennuis avec le gouvernement palestinien. Nous soutenons les revendications légitimes du peuple palestinien, nous ne nous immisçons pas dans ses débats internes. Nous n’utilisons pas la carte palestinienne dans notre politique intérieure. 


Des militants d’an-nahda, ont accueilli le chef du Hamas aux cris de « Il faut tuer les juifs, c’est un devoir ». Qu’est-ce que tu en penses ? 
 

Ces mots d’ordre abominables ont révélé leur véritable visage. Rien n’est plus étranger à la Tunisie. La société civile, en s’indignant comme elle l’a fait, a révélé la Tunisie telle qu’elle est. Pas comme ces énergumènes voudraient qu’elle soit. 

 

Tu penses que les islamistes quitteront le pouvoir paisiblement s’ils sont mis en minorité par les électeurs ? 
 

Ils ont pris le pouvoir par la voie démocratique, c’est leur seule légitimité. Personne dans le pays n’acceptera qu’ils changent les règles du jeu. 

Tu crois qu’il faut s’attendre à dix ans de guerre civile en Libye ? 
Mais non. Il faut laisser du temps au temps. Tout rentrera dans l’ordre.

http://www.Sourcemarianne

 

 

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La bataille d’Ennahdha contre les salafistes aura bel et bien lieu


Les prémisses de la confrontation entre les groupes salafistes tunisiens et le parti Ennahdha et le gouvernement qu’il préside en ce moment se dessinent de plus en plus clairement ces derniers jours. Les actes d’agression qui se répètent tous les jours ou presque partout dans le pays ont été exacerbés, lundi 23 janvier, autour du procès de la chaîne Nessma TV.

 

En effet, les journalistes Abdelhalim Messaoudi, d’abord, Zied Krichene, ensuite, avec le politologue Hamadi Redissi, des avocats comme maîtres Chokri Belaïd et Saïda Grach, ont été ouvertement agressés et même frappés (notamment Messaoudi, Krichene et Redissi) par des salafistes qui n’avaient absolument rien à craindre de la police pourtant bien déployée autour du Palais de Justice à Bab Bnet.

 

A ceci, il faut ajouter une longue liste d’actes d’agression, de banditisme et de perturbation de l’ordre public à Sejnane, dans les facultés de La Manouba et de Sousse, à Mahdia où on a vu deux prêches vendredi 20 janvier dans la même mosquée parce que les salafistes ont décidé de ne pas accepter la prêche de l’Imam conventionnel de la Mosquée…

 

Mais plus profondément, le gouvernement de Hamadi Jebali se trouve aujourd’hui coincé dans une position critique à la fois politique et sociale. La poursuite de l’enveniment de la situation dans la Faculté de La Manouba et l’inaction flagrante des forces de l’ordre qui attendent une décision claire des autorités pour sévir trahissent en fait l’impasse où se trouve la majorité nahdhaoui devant l’épineux problème des expressions salafistes à sa droite et qui ont fait sortir enfin M. Jebali de son mutisme, d’abord samedi dernier lors de son intervention sur les trois chaînes de télé du pays où il a déclaré que la perturbation de l’ordre public n’est plus tolérable, qu’où qu’elle vienne. Enfin, l’après midi du lundi 23 janvier, devant l’ANC où il a fustigé durement l’agression de Zied Krichene en promettant que les agresseurs seront poursuivis et punis pour leurs actes..

 

Cette confrontation avec les salafistes, qui se dessine, se fait sur un arrière-fond de conflit idéologique et politique au sein du parti de Rached Ghannouchi. Prévu à fin février, le premier Congrès d’Ennahdha sera très vraisemblablement reporté à plus tard. Les priorités de l’équipe gouvernementale et la situation du pays y est pour beaucoup certes, mais également la bataille entre faucons et les colombes est latente.

 

L’enjeu n’est pas mince puisque le parti Ennahdha vit un moment crucial de son histoire. Créé depuis la fin des années 70 sous l’appellation “Mouvement de la Tendance islamique“ (MTI), ce parti qui se réclamait clairement de la mouvance des Frères Musulmans et qui s’inspirait des leaders islamistes comme Sayed Kotb, Maoudoudi et autres, a progressé et grandi sous la dure loi de la clandestinité vers une position extrémiste notoire allant jusqu’à taxer tous ses ennemis de mécréants et jusqu’à l’organisation d’une aile militaire dure en son sein lors de la grande confrontation qu’il a eue avec le régime de Ben Ali.

 

Cependant, le MTI a toujours été également traversé par une autre mouvance intellectuelle moins dure et plus pragmatique –qui fut représentée un moment par Abdelfattah Mourou et autres- et qui se distinguait de l’influence Ikhwanis des frères égyptiens en se référant plus à des penseurs islamistes tunisiens beaucoup plus réformistes que révolutionnaires.

 

Ennahdha se retrouve aujourd’hui avec d’autres enjeux et un autre contexte. Contexte créé par la Révolution tunisienne et dont Ennahdha et les autres partis ont bénéficié mais qui les accule à des nouvelles postions et une relecture complète de leurs thèses et de leurs programmes.

 

Pour le cas du parti Ennahdha, l’enjeu est notoire puisque ce parti s’est fixé comme objectif de démontrer aux Tunisiens et au reste du monde qu’un parti islamiste arabe est capable de devenir un parti de gouvernement et que l’idéologie «islamiste» ne se résume pas à l’extrémisme des groupes salafistes et autres Qaeda, mais que l’évolution positive que le parti AKP turc a vécue peut très bien se retrouver dans un pays arabe à l’ombre d’un régime démocratique où les islamistes ne sont pas stigmatisés et bannis comme ils l’étaient avec Ben Ali ou Moubarak…

 

Cette bataille d’un autre genre se fera au sein du parti de Rached Ghannouchi et ceci avant les prochaines élections tunisiennes mais elle se fera dans le feu de l’action. L’action contre les salafistes qui ne cessent d’acculer le gouvernement et Ennahdha à la confrontation, mais également l’action sur le front social avec la multiplication des sit-in et autres grèves dans tous le pays empêchant l’économie de tourner en régime normal et permettre ainsi au gouvernement Jebali de commencer les premières mesures capables de répondre aux multiples attentes de la population.

source webmanage

 

 

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Des salafistes évacués de la faculté de Manouba par la police

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 Un groupe de partisans du port du voile islamique intégral qui manifestaient depuis près de deux mois dans l'enceinte de la faculté des Lettres de la Manouba près de Tunis a été évacué mardi par la police, a indiqué le doyen à l'AFP.

"A ma demande, le procureur de la République s'est déplacé cet après-midi pour constater la situation et les +sit-inneurs+ ont été évacués par la police à 18H30", a déclaré Habib Kazdaghli, doyen de cette faculté située à 25 km de Tunis.

Selon M. Kazdaghli, les manifestants, environ une quinzaine, s'étaient réinstallés dans les locaux de l'administration, occupant le premier étage et le rez-de-chaussée et s'y étaient installés pour passer la nuit.

Lire la suite...

 

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