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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 23:37

Manifestation, le 22 janvier 2011 à Tunis  

Des milliers de Tunisiens, dont de nombreux policiers, ont de nouveau manifesté samedi contre le gouvernement de transition dominé par des caciques de l'ancien régime, qu'une marche sur Tunis partie du centre-ouest, baptisée "Caravane de la libération", a promis de renverser.

 

 

Les promesses de rupture affichées la veille par le Premier ministre tunisien n'ont pas suffit: la contestation du gouvernement d'union nationale s'est poursuivie dans la rue, se mêlant à Tunis de revendications sociales.

 

 

Alors que la rentrée des classes dans les écoles primaires, fermées comme tous les établissements scolaires depuis le 10 janvier, doit se faire lundi, l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) a appelé les instituteurs à rejoindre la contestation par une grève illimitée jusqu'à "la dissolution du gouvernement".

 

 

Une marche sur la capitale, baptisée "Caravane de la libération" par ses initiateurs, rassemblait samedi soir des centaines de manifestants dans le centre-ouest du pays, où a débuté la "révolution du jasmin".

 

 

Partis de la localité de Menzel Bouzaiane, à 280 km au sud de la capitale, où sont tombées sous les balles de la police les premières victimes de la révolte populaire qui a entraîné la chute du régime répressif de Ben Ali, les marcheurs arrivaient en soirée à Regueb (260 km au sud de Tunis), où la population allait les héberger.

 

"Notre but est de faire tomber le gouvernement, notamment les ministres issus du RCD", le Rassemblement constitutionnel démocratique, ancien parti au pouvoir du président déchu Ben Ali, a expliqué à l'AFP Rabia Slimane, 40 ans institutrice et syndicaliste.

 

La Caravane doit alterner moyens de transports motorisés et marches symboliques à pied, espérant le long de son parcours recruter de nombreux mécontents.

 

A Tunis, en ce deuxième et avant-dernier jour de deuil national, des milliers de personnes ont manifesté dans des cortèges éparpillés dans le centre ville, avenue Habib Bourguiba, devant le siège du gouvernement, ou celui de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), ont constaté des journalistes et photographes de l'AFP.

 

De nombreux policiers en civil ou en uniforme ont défilé pour réclamer un syndicat de police et de meilleures conditions de travail, mais aussi se faire pardonner par la population la sanglante répression de la "révolution du jasmin".

 

Les manifestations, qui ont duré toute la journée dans un joyeux désordre, ont pris souvent un tour social: employés de mairie qui exigent une amélioration de leurs conditions de travail, employés de ménage dans les entreprises qui réclament des augmentations de salaires. Des chauffeurs de taxis et des pompiers se sont joints aux manifestants.

 

Des policiers manifestant devant le siège du gouvernement en ont bloqué un moment l'accès au président de transition, Foued Mebazaa, avant d'être écartés en douceur par des collègues en service.

 

Tentant d'apaiser la rue qui craint de se faire confisquer sa révolte par un gouvernement dominé par les ministres de l'ancienne équipe de Zine El Abidine Ben Ali, le Premier ministre de transition Mohammed Ghannouchi, a promis vendredi soir qu'il prendrait sa retraite politique après la transition.

 

Dans une interview télévisée, il a aussi annoncé que "toutes les lois antidémocratiques seront abrogées": les loi électorales et antiterroriste, ainsi que le code de la presse. Il s'est engagé à préserver le statut de la femme qui interdit la polygamie, la gratuité de l'enseignement et l'accès à la santé.

 

"Il y a une volonté de sortie de crise, mais toujours dans la même incompréhension de l'ampleur du rejet exprimé par la population de tous les symboles de l'ancien régime", a réagi samedi l'opposant Mustapha Ben Jaafar, dirigeant du Forum démocratique pour le travail et les libertés, démissionnaire du gouvernement de transition.

 

Pour sa part, le leader du mouvement islamiste tunisien interdit Ennahdha, en exil à Londres et qui sera concerné par une prochaine amnistie, a dit espérer retourner "très bientôt" en Tunisie, dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel à paraître lundi.

 

"Nous ne voulons pas d'un régime à parti unique, quel qu'il soit, ni instaurer la charia (loi islamique, ndlr). Ce dont la Tunisie a besoin aujourd'hui, c'est de liberté et (...) d'une véritable démocratie", a-t-il déclaré.

 

Des membres de la famille de l'ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali sont arrivés vendredi à Montréal, selon une source gouvernementale à Ottawa qui a confirmé à l'AFP, sans détails, une information du Journal de Québec sur son site internet.

 

Au Maroc, deux hommes ont tenté de s'immoler par le feu, portant le total à trois depuis les événements de Tunisie, a rapporté samedi le quotidien arabophone Assabah.

 

Des actes similaires ont aussi eu lieu en Egypte, en Mauritanie et en Algérie, où la police a empêché samedi dans le centre d'Alger une manifestation interdite "pour la démocratie", au cours de laquelle 42 personnes ont été blessées selon un responsable de l'opposition.

 

 

lien : http://www.varmatin.com/article/monde/tunisie-les-policiers-defilent-la-province-entame-une-marche-sur-tunis

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