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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 19:08

«La Kasbah, c'est la Bastille de la Tunisie et on va la démonter, comme les sans-culottes français ont fait tomber la Bastille en 1789», promet un manifestant parmi les centaines qui ont passé la nuit devant le palais du Premier ministre, dans le centre de Tunis.

 

 

 

Lien : http://www.leparisien.fr/crise-tunisie/en-direct-tunisie-la-kasbah-c-est-la-bastille-on-va-la-demonter-24-01-2011-1240543.php

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 19:01

Campement sur l'esplanade de la Kasbah, devant les bureaux du Premier ministre Mohammed Ghannouchi,

Campement sur l'esplanade de la Kasbah, devant les bureaux du Premier ministre Mohammed Ghannouchi, le 24 janvier. (Finbarr O'Reilly / Reuters)

Un remaniement ministériel en Tunisie est imminent, «peut-être d'ici demain», a annoncé à l'AFP le porte-parole du gouvernement de transition Taieb Baccouch, sans suggérer que tous les caciques de l'ex-équipe Ben Ali partiraient comme le réclame la rue.

«Il ne faut pas oublier qu'il y a des postes non pourvus», a-t-il déclaré dans un entretien avec des journalistes de l'AFP, rappelant que cinq ministres ont démissionné la semaine dernière: trois syndicalistes, un opposant et un membre de l'ancien parti au pouvoir le Rassemblement constitutionnel tunisien (RCD).

«Peut-être qu'il va y avoir de nouvelles démissions. Donc il y aura un minimum de six, sinon plus, postes à pourvoir, et cela va nécessiter forcément un remaniement ministériel d'ici peut-être demain», a ajouté M. Baccouch, une personnalité indépendante issue du monde syndical, qui est également ministre de l'Education.

«Des contacts sont en cours», a-t-il poursuivi.

«L'armée nationale se porte garante de la Révolution»

Cet après-midi, dans un discours improvisé sur l'esplanade de la Kasbah, devant des centaines de manifestants rassemblés près des bureaux du Premier ministre, le général Rachid Ammar, chef d'état-major de l'armée de terre tunisienne, a promis: «L'armée nationale se porte garante de la Révolution. L'armée a protégé et protège le peuple et le pays».

«Nous sommes fidèles à la Constitution du pays. Nous protégeons la Constitution. Nous ne sortirons pas de ce cadre», a ajouté le général Ammar, qui jouit d'une immense popularité en Tunisie, parce qu'il a refusé de faire tirer sur des manifestants comme le lui demandait Ben Ali.

Le chef d'état-major a appelé les manifestants, dont beaucoup de jeunes issus des provinces déshéritées et rebelles du centre du pays, à lever le siège des bureaux du Premier ministre, qu'ils ont entamé dimanche et poursuivi lundi, défiant le couvre-feu.

«Vos demandes sont légitimes. Mais j'aimerais que cette place se vide, pour que le gouvernement travaille, ce gouvernement ou un autre», a-t-il poursuivi, évitant d'apporter un soutien trop explicite à l'actuel cabinet.

«Vive l'armée!», ont crié à plusieurs reprises les manifestants. Une voix s'est toutefois élevée pour insister: «Le peuple veut un gouvernement civil!».

«Mes enfants»

La foule rassemblée a entonné l'hymne national après le discours du général, qui a usé d'un ton rassurant et affiché sa proximité avec la population en utilisant le dialecte tunisien et en appelant à plusieurs reprises les manifestants «mes enfants».

Ces paroles suffiront-elles à calmer la colère des manifestants? Ce lundi, ils étaient de nouveau des milliers à exiger sans faiblir la démission du gouvernement de transition, notamment devant le siège du Premier ministre où des heurts limités ont eu lieu avec la police, alors que les instituteurs faisaient grève pour soutenir le mouvement.

Rassemblés sur l'esplanade de la Kasbah, les protestataires réclament toujours la démission du gouvernement formé lundi dernier et dominé par les caciques de l'ancien régime du président Ben Ali.

De quelques centaines à l'aube, ils sont devenus à nouveau des milliers -«entre 3 et 5.000» selon un militaire- en début d'après-midi à protester sur l'esplanade de la Kasbah, près du palais où travaille le Premier ministre Mohammed Ghannouchi.

«La Kasbah, c'est la Bastille de la Tunisie»

«La Kasbah, c'est la Bastille de la Tunisie et on va la démonter, comme les sans-culottes français ont fait tomber la Bastille en 1789», promettait un manifestant.

D'autres cortèges, auxquels se sont joints notamment des lycéens, ont défilé avenue Habib Bourguiba, l'artère principale de la capitale.

Tôt, près des bureaux du Premier ministre, à l'endroit où ont campé toute la nuit malgré le couvre-feu de jeunes ruraux arrivés la veille de la région de Sidi Bouzid, foyer de la «révolution du jasmin», des heurts ont opposé la police à des groupes de manifestants.

Un homme, venu avec la «caravane de la libération», lors d'une manifestation à Tunis le 24 janvier. (Finbarr O'Reilly / Reuters)

Des policiers anti-émeute ont tiré des gaz lacrymogènes contre des manifestants qui leur lançaient des pierres alors que d'autres policiers tentaient d'exfiltrer des fonctionnaires du siège du gouvernement.

Plus tard, un groupe a totalement saccagé une voiture de police vide dans une rue voisine, après s'être précipité sur des personnes qu'ils avaient prises pour des membres du gouvernement entrant dans un bâtiment officiel.

A chaque fois, les militaires, très populaires pour avoir refusé de tirer sur la foule avant la chute de Ben Ali, ont fait barrage entre protestataires et policiers.

Après un week-end de mobilisation anti-gouvernementale, lundi devait tester l'évolution du rapport de force entre la rue et le gouvernement, qui table sur un hypothétique essoufflement de la contestation populaire.

Ses efforts pour remettre le pays sur les rails ont d'entrée été plombés par une «grève illimitée» des instituteurs réclamant eux aussi le départ des anciens ministres de M. Ben Ali, en ce jour de reprise officielle des cours dans les maternelles, le primaire et pour les lycéens de classe terminale.

«On prend nos gosses en otages»

«Selon nos informations, le mouvement est suivi à 90-100% dans tout le pays. Il n'y a que quelques rares cas d'enseignants non-grévistes», a assuré à l'AFP le secrétaire général du Syndicat national des enseignants du primaire, Hfayed Hfayed. Le gouvernement n'a pas immédiatement donné d'estimation.

Cette grève a provoqué la grogne de nombreux parents. «Cette grève est irresponsable, on prend nos gosses en otages», s'emportait Lamia Bouassida devant l'école primaire de la rue de Marseille à Tunis.

Dans la banlieue de Tunis, à Mourouj, quelques parents ont insisté pour faire admettre leurs enfants dans les salles de classe, dénonçant «une grève politique».

Une conférence prévue de presse du ministre de la Justice, Lazhar Karoui Chebbi, sur les enquêtes visant le clan Ben Ali et celui de son épouse Leïla Trabelsi a par ailleurs été reportée à une date non précisée.

A l'étranger, le président français Nicolas Sarkozy, très critiqué pour sa réserve lors de la «révolution du jasmin», a reconnu que la France n'avait «pas pris la juste mesure» de la situation.

Nicolas Sarkozy, le 24 janvier. (Philippe Wojazer / Reuters)

«Derrière l'émancipation des femmes, l'effort d'éducation et de formation, le dynamisme économique, l'émergence d'une classe moyenne, il y avait une désespérance, une souffrance, un sentiment d'étouffement dont, il nous faut le reconnaître, nous n'avions pas pris la juste mesure», a-t-il reconnu.

La «révolution du jasmin» a donné une «leçon» à l'Union européenne et aux Etats-Unis sur leurs rapports avec des dictatures, a pour sa part estimé le directeur général de Human Rights Watch, Kenneth Roth.

«Nous avons été particulièrement déçus par la réaction de la France», qui «n'a appuyé les manifestants que quand le président Zine el-Abidine Ben Ali était pratiquement sur le départ», a-t-il critiqué, jugeant que les Etats-Unis, dont le président Barack Obama a pris «clairement le parti de la démocratie» ont «été meilleurs».

 

Lien : http://www.liberation.fr/monde/01012315559-vive-tension-aux-abords-des-bureaux-du-premier-ministre

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 13:35

Des heurts ont opposé aujourd’hui, devant le siège du gouvernement  à Tunis, des policiers à des manifestants qui exigeaient le départ des ministres de l’ancien régime.

La Tunisie continue à être plongée dans la tension alors que des milliers de manifestants hostiles au gouvernement de transition, formé il y a tout juste une semaine, continuent de recevoir des renforts venant de toutes les provinces du pays.

« On va rester jusqu’à ce que le gouvernement démissionne et s’enfuie comme Ben Ali », affirme  Othmene, 22 ans, militant de l’Union générale des étudiants de Tunisie, (UGET).

Ce matin, des policiers anti-émeute ont tiré des gaz lacrymogènes contre des manifestants qui leur lançaient des pierres, après qu’ils eurent tenté de prendre d’assaut les bureaux de Mohammed Ghannouchi. Un millier de personnes, venues notamment de la région de Sidi Bouzid,  d’où est partie, à la mi-décembre, la Révolution Tunisienne, rejoint par des habitants de la capitale, ont commencé, tôt ce matin, à scander des slogans demandant le départ du gouvernement d’union nationale.

D’autres groupes de manifestants, venus de province doivent arriver prochainement à Tunis, selon des messages circulant sur le réseau social, Facebook.

La journée d’aujourd’hui est destinée à jauger l’évolution du rapport de force entre la rue et le gouvernement, qui fait le dos rond pour le moment, semblant apparemment tabler sur un hypothétique essoufflement de la contestation populaire.

 

Lien : http://www.donnetonavis.fr/actu/news/tunis-heurts-gouvernement-manifestatns_3514.html

 

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 06:17

-       Les caravanes de la liberté continuent à affluer de tous les coins de la Tunisie à Tunis.

-       La caravane de Kasserine est partie dans la soirée du 23 janvier.

-       Une autre caravane de Thala arrivera vers 10 le matin du 24 janvier.

-       La caravane de Gabès est déjà à Tunis.

-       À Tunis, le couvre-feu est bravé par la caravane de Sidi Bouzid qui passe la nuit devant les bureaux du Premier ministre (Khasba).

-       Le syndicat des enseignants appelle à une grève illimitée dès lundi 24 janvier.

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 06:11
Larbi Nasra est accusé de
Larbi Nasra est accusé de © D.R.

Le propriétaire de Hannibal TV, Larbi Nasra, et son fils ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés d'avoir participé à une manœuvre de déstabilisation de la Tunisie après la fuite de l'ancien président Ben Ali.

Pendant quelques heures, un écran noir est apparu dimanche sur le canal où émet la chaîne de télévision Hannibal TV, qui a repris sa diffusion depuis. Un moment de flottement bien compréhensible, puisque son propriétaire, Larbi Nasra, ainsi que de son fils Mehdi, ont été arrêtés pour complot contre la sécurité de l'État et haute trahison.

Aussitôt connue, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le monde médiatique tunisien, en pleine ébullition depuis la chute du régime de Ben Ali, le 14 janvier. Quoique privée, Hannibal TV était sous l'influence directe du palais présidentiel de Carthage, d’autant que la famille Nasra est apparentée à celle de l'ex-première dame Leïla Ben Ali.

Trafic d'armes

Il serait reproché aux Nasra d’avoir sciemment divulgué de fausses informations afin de susciter la panique générale et déstabiliser le pays pour favoriser le retour de Zine el-Abidine Ben Ali, après sa fuite en Arabie saoudite. Il semblerait aussi que Larbi Nasra soit suspecté d'être lié à un trafic d’armes qui fait l’objet d’une enquête.

Entre temps, la télévision nationale (TV 7), en quête d’un PDG depuis plus d’une semaine, a renoué avec Béchir Hmidi qui avait occupé brièvement cette fonction en novembre 1987.

 

Lien : http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20110123221939/media-arrestation-tunisie-hannibal-tvtunisie-larbi-nasra-arrete-pour-haute-trahison.html

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 00:43
© AFP - Fethi Belaid
© AFP - Fethi Belaid

La pression de la rue à Tunis pour faire tomber le gouvernement de transition dominé par les ministres du régime Ben Ali s'est accentuée dimanche devant le siège du palais du Premier ministre, où des jeunes venus du centre-ouest du pays allaient passer la nuit, défiant le couvre-feu.

La poursuite des manifestations tout au long du week-end à Tunis a relancé les spéculations sur la capacité du gouvernement provisoire à résister à la pression populaire, alors qu'un appel à la grève illimitée des enseignants du primaire a été lancé pour lundi, date théorique de reprise des cours.

L'agence officielle tunisienne TAP a par ailleurs annoncé l'arrestation de Larbi Nasra, propriétaire de la chaîne de télévision privée tunisienne Hannibal, accusé de "haute trahison et complot contre la sécurité de l'Etat" pour avoir voulu favoriser le retour du président déchu Ben Ali.

"Nous n'allons pas quitter la place avant que ce gouvernement dégage", a déclaré peu avant l'entrée en vigueur du couvre-feu à 20H00 (19H00 GMT) Mizar, un étudiant de Tunis originaire de Sidi Bouzid (centre-ouest), devant le palais de la Kasbah qui abrite les bureaux du Premier ministre, Mohammed Ghannouchi. Alors que quelques milliers de personnes - syndicalistes, islamistes, militants de gauche ou simples Tunisois accompagnés de femmes et enfants- ont manifesté sur place toute la journée, ils étaient encore des centaines dans la soirée à exiger la démission du gouvernement.

© AFP - Fethi Belaid
© AFP - Fethi Belaid

La plupart sont de jeunes ruraux déshérités partis samedi du centre-ouest du pays, foyer de la "révolution du jasmin" réprimée par la police - une centaine de morts selon l'ONU- et arrivés dimanche à l'aube à Tunis dans un convoi hétéroclite baptisé "la caravane de la libération".

Ils s'organisaient pour passer la nuit, dans des sacs de couchage ou sous des tentes, tandis que des voisins leur apportaient sandwiches et boissons.

"Nous allons très probablement les laisser ici parce qu'ils sont venus de loin et ne peuvent aller nulle part. Mais nous allons leur interdire de se déplacer" dans la capitale, a déclaré à l'AFP un officier de l'armée sur place, sous couvert de l'anonymat.

Un nouveau groupe d'environ 300 habitants de Kasserine (centre-ouest), autre haut-lieu de la révolte populaire qui a fait chuter le régime Ben Ali le 14 janvier, a rejoint les protestataires trois quart d'heure avant le couvre-feu.

Des messages sur Facebook faisaient état d'autres groupes de provinciaux s'organisant pour marcher lundi sur la capitale.

"Le peuple vient faire tomber le gouvernement", avaient scandé dès l'aube les participants de la "Caravane de la libération" dans les rues encore désertes et glaciales de la capitale. Tout au long de la journée, ils ont été rejoints par un flot continu de manifestants.

Très contesté, le gouvernement semble toujours tabler sur un très hypothétique essoufflement du mouvement dans les jours à venir et s'efforce de remettre le pays sur les rails en relançant notamment l'activité économique.

Lundi sera une journée test pour jauger l'évolution du rapport de force rue-gouvernement.

© AFP - Martin Bureau
© AFP - Martin Bureau

Ecoliers, collégiens et une partie des lycéens doivent théoriquement reprendre le chemin des classes, fermées depuis le 10 janvier, quatre jours avant la fuite de Ben Ali en Arabie Saoudite.

Mais le syndicat des enseignants du primaire a appelé à une "grève générale illimitée" dès ce lundi pour exiger un nouveau gouvernement débarrassé de tout cacique de l'ère Ben Ali.

Le ministre de l'Enseignement supérieur, l'opposant Ahmed Ibrahim, a appelé les instituteurs à renoncer à cette "grève irresponsable", lors d'une réunion de son parti, mouvement Ettajdid.

Les autorités ont par ailleurs annoncé dimanche l'arrestation et l'assignation à résidence de deux des plus proches collaborateurs de Ben Ali, le président du sénat et ancien ministre de l'Intérieur Abdallah Kallel, et l'éminence grise du régime Abdel Aziz Ben Dhia.

Un autre proche, Abdel Wahab Abdallah, qui avait la haute main sur l'information, est "recherché" selon l'agence officielle TAP.

Quant au patron de la chaîne privée Hannibal, il est accusé d'avoir, par le biais de sa chaîne "tenté de faire avorter la révolution des jeunes, semer la désordre, inciter à la désobéissance et à la diffusion de fausses informations dans le but de créer un vide constitutionnel et de saboter la stabilité dans le pays et le pousser vers le chaos", selon une source officielle citée par la TAP.

Première chaîne privée créée en Tunisie en 2005 (bien 2005), Hannibal TV, a repris ses émissions après quelques heures d'interruption avec comme nouveau logo "Hannibal Tunisia, la Voix du peuple", en donnant la parole à l'une des victimes du régime déchu, Mohamed Bouebdelli, propriétaire d'un établissement d'enseignement privé contraint de fermer.

Par Imed LAMLOUM et Thibauld MALTERRE
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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 00:30
Manifestants à Tunis

Photo: AFP/Fethi Belaid

Manifestants à Tunis

La pression populaire sur le gouvernement de transition demeure forte à Tunis où des jeunes venus des régions rurales ont grossi dimanche les rangs des manifestants.

« Le peuple vient faire tomber le gouvernement » ont scandé les participants de la « Caravane de la liberté ».

Partis la veille du centre-ouest du pays, ils sont arrivés à l'aube dans les rues désertes de la capitale, à bord de dizaines de camions, voitures, motos et camionnettes.

Ils ont remonté l'avenue Habib Bourguiba, une artère centrale où se déroulent des manifestations quotidiennes depuis plusieurs jours.

Exhibant un portrait du vendeur ambulant à l'origine de la révolte populaire, ainsi que des photos des victimes de la répression du soulèvement qui a mené au départ du président Ben Ali, les membres de la « Caravane de la liberté » ont ensuite crié leur révolte devant les bureaux du premier ministre intérimaire, défendus par des policiers antiémeutes et des militaires.

Nous sommes venus de Menzel Bouzaiane, de Sidi Bouzid, de Regueb pour faire tomber les derniers restes de la dictature.

— Mohammed Layani, manifestant

Parmi les manifestants se trouvaient des policiers qui s'étaient déjà joints aux protestations samedi pour réclamer la démission du gouvernement.

Dimanche soir, ils étaient des centaines à défier le couvre-feu en campant sous les fenêtres du bureau du premier ministre pour exiger la démission du gouvernement. Sur une banderole accrochée aux grilles du palais de la Kasbah, qui abrite les bureaux du premier ministre, est inscrite « le peuple vient faire tomber le gouvernement ».

Le gouvernement de transition est contesté par la population qui réclame le départ de ministres issus de l'entourage de Ben Ali.

Le syndicat des enseignants du primaire a convoqué une « grève générale illimitée » dès lundi pour réclamer la formation d'un nouveau gouvernement.

Des proches du régime Ben Ali sous les verrous

Deux des plus proches collaborateurs de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, Abdallah Kallel, président du Sénat et ancien ministre de l'Intérieur, et Abdel Aziz Ben Dhia, conseiller de Ben Ali, ont été arrêtés et sont en résidence surveillée.

Par ailleurs, l'agence officielle a annoncé l'arrestation de Larbi Nasra, propriétaire de Hannibal, la première chaîne de télévision privée en Tunisie, pour « haute trahison et complot contre la sécurité de l'État ».

Selon l'agence, il aurait utilisé sa chaîne pour travailler au retour du président déchu Ben Ali en diffusant de fausses informations. Il est apparenté à l'épouse de l'ancien président.

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 22:00
Tunisie: les manifestants réclament la démission du gouvernement
Devant les bureaux du Premier ministre, dimanche 23 janvier.
Devant les bureaux du Premier ministre, dimanche 23 janvier.
Reuters/Zohra Bensemra

 

 

En Tunisie, partie samedi 22 janvier du centre du pays, « la caravane de la libération » a fait son entrée tôt ce dimanche matin 23 janvier dans la capitale Tunis. Motos, voitures, camionnettes, tous les moyens ont été utilisés pour rejoindre Tunis. Plus de 3 000 mille personnes, en majorité des jeunes, assiègent la primature pour réclamer la démission du gouvernement de transition.

 

 
Venus de provinces ou habitants de la capitale, les Tunisiens sont nombreux dans les rues de Tunis. Ils exigent la démission du gouvernement de transition et surtout l'évincement des ministres issus du régime Ben Ali.

 

Ils étaient plusieurs milliers ce dimanche devant le siège du palais de la Kasbah où travaille Mohammed Ghannouchi, le Premier ministre de la transition. « Nous sommes venus de Menzel Bouzaiane, de Sidi Bouzid, de Regueb pour faire tomber les derniers restes de la dictature », scandait un des manifestants.

 

 

lien: http://www.rfi.fr/afrique/20110123-tunisie-0

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 18:42

TUNIS, 23 jan 2011 (TAP) - Un mandat d'arrêt a été lancé contre le propriétaire de la chaîne Hannibal TV et son fils pour "haute trahison" et "complot contre la sécurité de l'État », informe une source autorisée.

Le propriétaire de "Hannibal TV", ayant des rapports de parenté par alliance avec l'épouse de l'ancien président, s'emploie via cette chaîne "à avorter la révolution des jeunes, à propager la zizanie, à inciter à la rébellion et à la diffusion de fausses informations de nature à créer un vide constitutionnel et à déstabiliser le pays en vue de l'entraîner dans une spirale de violence ayant pour objectif de rétablir la dictature de l'ancien président" ajoute cette même source.

Considérant l'état d'urgence et dans un souci de garantir la sécurité de la Tunisie et de faire réussir la révolution que vit le pays, un mandat d'arrêt a été lancé contre le propriétaire de la chaîne et son fils en attendant de les traduire devant la justice pour "haute trahison" et "complot" contre la sécurité de l'Etat.

 

Lien : http://www.tap.info.tn/fr/index.php?option=com_content&task=view&id=31130&Itemid=1

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 02:30

Le gouvernement fédéral déclare que les proches du président déchu de la Tunisie, Ben Ali, ne sont pas les bienvenus au Canada.

 

Le gouvernement Harper a fait cette déclaration alors que des rumeurs laissent entendre que le beau-frère de Ben Ali, ainsi que son épouse et leurs enfants, seraient arrivés à Montréal vendredi à bord de leur jet privé.

 

Douglas Kellam, porte-parole du ministère de l'Immigration, n'a pas voulu confirmer ou infirmer ces rumeurs, alléguant qu'il ne pouvait commenter des cas spécifiques pour des raisons de respect du caractère privé de l'affaire.

 

M. Kellam a toutefois indiqué qu'une personne présente sur le territoire canadien n'y étant pas la bienvenue sera confrontée aux autorités. Il a précisé que les proches de l'ancien président tunisien, de même que leur famille, n'étaient pas les bienvenus au pays.

 

Plus tôt cette semaine, 33 membres de la famille de M. Ben Ali ont été détenus alors qu'ils tentaient de fuir la Tunisie.

Ben Ali a quitté la Tunisie le 14 janvier à la suite de manifestations de la population contre le taux de chômage très élevé et la politique stagnante régnant au pays.

 

Les Tunisiens ont aussi dénoncé le mode de vie somptueux de la famille de Ben Ali, de même que son régime autoritaire.

Ben Ali a trouvé refuge en Arabie saoudite.

Malgré le départ de Ben Ali, les manifestations se poursuivent en Tunisie pour protester contre le gouvernement de transition, qui comprend plusieurs ministres de l'ère de l'ex-président.

 

La semaine dernière, des rumeurs sur Internet indiquaient que le gendre de Ben Ali, qui a acheté une maison de plusieurs millions de dollars à Montréal il y a deux ans, s'était réfugié au Canada avec sa famille. D'autres allégations ont toutefois indiqué qu'ils se trouveraient dans un hôtel du Disneyland de Paris.

 

 

Radio-Canada.ca avecPresse canadienne

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