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3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 00:39

Tunisie. Une feuille de route pour Béji Caied Essebsi

 


«Le temps presse. Commencez tout de suite! Méritez notre confiance car, comme le destin, elle ne sonnera pas deux fois à votre porte», dit Ferid Belhaj au nouveau Premier ministre et lui propose une feuille de route.  


La Tunisie est en danger. Face à la montée des périls, tant internes qu’extérieurs, alors que la fièvre révolutionnaire, un temps salutaire et pleine d’énergie, est en train de se transformer en une dangereuse cacophonie, souvenons nous aujourd'hui combien fragile est cette démocratie pour laquelle se sont sacrifies tant de nos concitoyens. Il est temps de prendre la mesure de la situation dans laquelle nous sommes, tous, Tunisiens de l’intérieur comme ceux qui vivent ardemment mais de l’extérieur ces événements historiques.
Monsieur le Premier ministre, le destin vous a donné rendez-vous avec l’histoire. Soyez à la hauteur du défi! Saisissez cette chance de servir notre pays en faisant montre de courage, de leadership, d’intelligence et de vision. Allez droit au but et dites nous ou et comment vous voulez conduire la Tunisie! Ne vous perdez pas en tergiversations. Soyez incisif et décidé. Une dernière chance s’offre, avant que la nuit dans laquelle nous avons vécu durant vingt trois longues années ne retombe sur nous comme une chape. Méritez notre confiance car, comme le destin, elle ne sonnera pas deux fois à votre porte.
1- Venez immédiatement, et toutes affaires cessantes, prendre contact avec le peuple tunisien. N’attendez pas deux jours ou trois. Vous devez être sur tous les écrans des chaînes tunisiennes. Vous devez être sur toutes les ondes radio de la Tunisie. Votre discours devra être clair, dans notre langue commune, sans complications et sans tournures savantes. Allez droit au but.
2- Votre message: la Patrie est en danger. Nous vivons des circonstances exceptionnelles, auxquelles il faudra apporter des réponses exceptionnelles. Nous devons chercher notre salut dans les énergies et la créativité de nos jeunes, de notre peuple. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Je m’engage devant vous, avec vous, sans détours, à travailler d’arrache pieds pour faire prévaloir l’intérêt suprême de la nation et voici ce que je vous propose:
3- Une feuille de route, un programme, une promesse:
- Abrogation de la Constitution. Déclarer que la Constitution actuelle n’est plus en mesure d’encadrer la situation politique exceptionnelle du pays.
- Dissolution du parlement, dans ses deux Chambres, avec effet immédiat. C’est un parlement non légitime, qui n’a pas la confiance du peuple et ne le représente pas.
- Formation d’un gouvernement de salut national, composé de membres représentatifs de tous les partis et de toutes les tendances politiques. Un gouvernement politique qui siégera pendant une période de neuf mois et qui aura pour mandat (i) d’assurer la sécurité du pays, tant interne qu’extérieure; (ii) d’assurer la bonne marche de l’économie; (iii) d’assurer que toutes les conditions soient réunies pour la tenue des élections législatives et présidentielles à venir.
- Présentation de l’échéancier suivant pour le respect des rendez-vous électoraux et la bonne tenue des élections:
(i) Des élections législatives auront lieu le 1er juillet 2011, de manière a laisser aux partis politiques le temps de s’organiser et de travailler a leurs programmes.
(ii) Une Assemblée Constituante issue du parlement unicaméral ainsi élu se réunira des le 15 juillet 2011, pour travailler dans l’urgence à une constitution nouvelle.
(iii) La constitution est promulguée le 1er novembre 2011.
(iv) Selon les choix faits, des élections présidentielles ont lieu le 14 janvier 2012. Au suffrage universel direct si l’on se décide à un régime à connotation présidentielle, ou bien au sein de la chambre si l’option parlementariste l’emportait.
(v) Le 14 janvier, un an, jour pour jour, après la fuite de Ben Ali, sera la date symbole de l’instauration de l’Etat de droit. La Tunisie aura clos le chapitre des incertitudes institutionnelles, et donné une preuve de pragmatisme, de sagesse et de raison.
- Présentation de vos initiatives majeures, celles que vous comptez prendre immédiatement, au premier chef desquelles une action forte pour demander l’extradition de l’ex-président de la république, de sa femme et de ceux de sa famille contre lesquels la Justice tunisienne aura lance des procédures judiciaires.
- Vous demanderez a vos ministres d’être présents sur le terrain, dans les régions, de prendre le contact direct avec le peuple tunisien, dont ceux présents sur la Place de la Kasbah sont une émanation. D’être présents dans les médias et de communiquer les messages du gouvernement, d’expliquer clairement, et là aussi, sans détours, son programme. Communiquez, parlez, le temps n’est plus aux compromis d’officine.
C’est d’une action politique forte que le pays a besoin. C’est à une énergie politique puissante que le pays répondra.
L’armée nationale a fait preuve de son patriotisme. Son soutien à cette démarche sera fondamental!
Depuis le 14 janvier 2011, les Tunisiens ont gagné de haute lutte le droit à l’expression. lIs ont bousculé les habitudes et les idées reçues. Ils ont montré combien forte et puissante pouvait être la voix du peuple.
A ceux là, à ceux qui se sont sacrifiés, qui ont exposé leurs poitrines aux balles, à ceux qui siègent aujourd’hui contre vents et marées sur la Place de la Kasbah, et dont l’action et le courage forcent l’admiration. A tous ceux là qui vivent la liberté à s’en étourdir, vous devez vous adresser monsieur le Premier ministre, en leur donnant ce pourquoi ils se battent et résistent: la promesse d’un avenir meilleur et libre.
Le temps presse. Commencez tout de suite! Méritez notre confiance car, comme le destin, elle ne sonnera pas deux fois a votre porte.

 

 Lien : http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/2896-tunisie-une-feuille-de-route-pour-beji-caied-essebsi.html

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 15:40

Selon El Jazeera : le représentant du parti démocratique progressiste Ahmed  Néjib Echebbi vient de démissionner du gouvernement ou ce de qui reste du gouvernement Ghannouchi... 

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1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 14:37

M. Mohamed Ibrahim, membre d’Ettajdid, parti d’opposition légale sous le régime Ben Ali, vient de démissionner du gouvernement… Il reste donc M. Ahmed Néjb Echebbi,  le représentant du parti démocratique progressiste dont on ne sait rien sur son sort politique. Toutefois, les rumeurs courent sur la toile à propos de son éventuelle démission.

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 16:51

Tunisie_des-manifestants-reclament-la-demission-deBeji_Cai.jpg

Deux jours de manifestations, des violences qui ont provoqué la mort de cinq personnes au moins : la pression de la rue a finalement fait plier le premier ministre tunisien Mohammed Ghannouchi, remplacé par Béji Caïd Essebsi, dimanche 27 février. C'est désormais cet ancien ministre de Bourguiba qui doit mener le pays jusqu'aux élections de juillet.

Au lendemain de cette annonce, les protestataires continuent de camper sur la place de la Kasbah à Tunis. Rien d'étonnant selon Eric Gobé, politologue à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman : "les jeunes ne se reconnaissent pas dans Béji Caïd Essebsi", âgé de 84 ans, "figure lointaine" qui symbolise un "gouvernement décalé face à l'ébullition politique du pays"  

 

Comment analyser la démission de Mohammed Ghannouchi, dernier chef du gouvernement du président Ben Ali ? 

Cette démission, c'est avant tout une réponse à la pression d'une partie de la population tunisienne. Aujourd'hui, deux courants politiques se structurent dans le pays. D'un côté, les partisans du gouvernement de transition constitués pour partie des composantes les plus technocratiques et les moins compromises de l'ancien régime, ainsi que des leaders de l'opposition reconnue de l'époque de Ben Ali. Cette opposition, qui s'inscrit dans une logique de compromis, veut des élections législatives et présidentielle anticipées, organisées dans le cadre d'une Constitution et d'un code électoral amendés.

Le second courant, quant à lui, est beaucoup plus radical dans sa revendication démocratique et c'est ce courant qui, avec l'appui des manifestants, a fait céder Mohammed Ghannouchi. On y retrouve les partisans du Front du 14-Janvier fondé le 2 février 2001, qui a lui-même débouché sur la création d'un Conseil national pour la sauvegarde de la révolution. Ce conseil rassemble 28 partis politiques et associations, du syndicat unique, l'Union générale tunisienne du travail, en passant par des partis d'extrême gauche ou Ennahda [parti islamiste tunisien].

Or, les membres du conseil exigent une rupture totale avec le passé. Ils demandent une forte épuration de l'appareil d'Etat. Ils exigent aussi, plus ou moins rapidement, l'élection d'une assemblée constituante. Le principe d'une assemblée constituante est de faire table rase du passé institutionnel de la Tunisie et de modifier le système de fond en comble, afin de proposer une nouvelle Constitution instituant un régime parlementaire.

 

Qu'incarne la figure de Béji Caïd Essebsi ?

Béji Caïd Essebsi est un ancien militant nationaliste. Il était aussi un haut cadre du Parti socialiste destourien [le parti de Bourguiba, président de 1957 à 1987]. Avocat de formation, il a été appelé par Bourguiba pour participer à la construction de la Tunise indépendante. C'est un homme d'appareil, passé par tous les ministères régaliens : la défense, l'intérieur, les affaires étrangères. Il était avant tout au cœur de l'ère Bourguiba.

C'est aussi un homme du sérail. Il a été député sous Ben Ali et président de la chambre des députés entre 1990 et 1991. Et sous Ben Ali, nul n'était élu député par hasard. Pour asseoir sa légitimité, Ben Ali s'était appuyé sur les personnalités fortes de la période Bourguiba. Mais en 1994, Béji Caïd Essebsi a pris ses distances vis-à-vis du régime et s'est retiré de la vie politique pour reprendre ses activités d'avocat.

 

Béji Caïd Essebsi a occupé plusieurs postes ministériels sous la présidence de Bourguiba. Photo prise en juin 2009.

Béji Caïd Essebsi a occupé plusieurs postes ministériels sous la présidence de Bourguiba. Photo prise en juin 2009. AFP/FETHI BELAID

 

Béji Caïd Essebsi a également été choisi parce qu'il figurait dans le logiciel du président par intérim, Foued Mebazaa : les deux hommes se connaissent, ils font partie de la même génération, celle des plus de 80 ans. Avec son départ du Parlement en 1994, le président par intérim a jugé que Béji Caïd Essebsi avait suffisamment pris ses distances avec Ben Ali et qu'il pouvait être un premier ministre moins contestable que Mohammed Ghannouchi.

 

Dans ce contexte, est-ce qu'on peut parler d'un nouveau départ ?

Pas vraiment. Le président tunisien par intérim nomme une personne plutôt âgée, un cacique du régime politique de Bourguiba. Et bien qu'il ait pris ses distances avec Ben Ali, il reste quelque part associé à l'ancien régime.

Le problème est que les jeunes ne se reconnaissent pas dans Béji Caïd Essebsi, c'est une figure lointaine. Il se trouve donc en porte-à-faux vis-à-vis la jeunesse. De surcroît, il n'a participé en rien au mouvement qui a abouti à la chute du régime de Ben Ali.

Je ne pense pas que la pression de la rue va diminuer. Le Conseil national pour la sauvegarde de la révolution va sûrement continuer à tenir un discours démocratique radical. On peut donc se retrouver dans une situation où des manifestants et le conseil revendiquent la démission du nouveau premier ministre.

 

Cette nomination révèle-t-elle la difficulté de l'opposition à s'organiser, à faire émerger de nouvelles figures ?

Bien sûr, et c'est un problème : pour l'instant, on ne sait pas quelles forces politiques vont émerger. Ben Ali avait éliminé toute opposition sérieuse et crédible. Par conséquent les partis actuellement au gouvernement sont sans ancrage social et populaire.

On voit pour l'instant, au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la révolution, émerger une figure charismatique de Hamma Hammami. On sait qu'il pense beaucoup à l'élection présidentielle. On note également que ce conseil prend de plus en plus d'ampleur, et se pose comme porte-parole de la population tunisienne, tout au moins de ceux qui descendent manifester. Il met ainsi le pouvoir sous surveillance et sous pression.

 

Béji Caïd Essebsi doit organiser des élections d'ici au 15 juillet, quel va être le calendrier du gouvernement provisoire ?

Sur ce point, c'est le flou : est-ce que le conseil va imposer sa vision? Est-ce qu'il va y avoir l'élection d'une assemblée nationale constituante ? En tous les cas, il est peu probable que les figures du Conseil de sauvegarde de la révolution intègrent le gouvernement de transition. Il s'agit plutôt pour ce conseil de faire pression sur le gouvernement transitoire et de contrôler son activité. D'une certaine façon, le gouvernement de Béji Caïd Essebsi apparaît en décalage face à l'ébullition politique du pays.

 

Publié par : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/02/28/tunisie-la-pression-de-la-rue-ne-devrait-pas-diminuer_1486127_3212.html

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 13:42

Je ne connais pas monsieur Taoufik Ayadi, mais ce qu’il propose me semble d’une sagesse clairvoyante. Voici ce qu’il écrit brièvement :  

1)    Les personnes qui soutiennent maintenant M. Ghannouchi ne doivent pas oublier son histoire très récente et particulièrement [sa complicité directe dans l’enrichissement des Trablesi par les privatisations sauvages de nombreuses institutions publiques] (c’est moi qui interprète et ajoute).

2)    Les occupants de la Kasbah doivent poursuivre le même combat, mais ils devraient en même temps donner la chance au coureur, c’est-à-dire à M. Béji Caied Essebsi. Quelques jours seulement suffisent pour savoir si ce monsieur est en mesure de répondre à nos demandes fondamentales. [Cette attitude rassurera la population tunisienne et permet à El Kasbah de demeurer l’étoile de notre révolution.] (c’est moi qui interprète et ajoute).

3)    Vous aurez pu, monsieur le Président, réunir d’urgence le conseil des ministres pour discuter de la démission ``surprise`` de M. Ghannouchi (dont personne ne croit la véracité) et convoquer d’urgence les représentants de la société civile pour en débattre la portée. [Vous ne l’avez pas fait et cela ne fait qu’approfondir le sentiment de méfiance de la population tunisienne et n’aide pas non plus la stabilité et la paix dans le pays. Pour être Président, de plus par intérim, il faut avoir largement de sagesse et énormément d’ouverture. C’est ce qui semble vous manquer.] (c’est moi qui interprète et ajoute).

4)    En dépit de la justesse de ses critiques de la nomination sans consultation de M. Béji C. Essebsi et de ses positions en général, le Conseil pour la Protection de la Révolution devrait lui aussi donner la chance au coureur en maintenant bien entendu la même pression. [Si M. Béji C. Essebsi se montrait à la hauteur de nos demandes, nous gagnerons tous, dans le cas contraire notre combat ne peut que s’élargir et acquérir plus de profondeur et plus de justesse]  (c’est moi qui interprète et ajoute).

Thalasolidaire

 

Par Taoufik Ayadi

رأي ...في كلمات

الشكر كل الشكر للمعتصمين بالقصبة ... شكرا لنضال الشعب التونسي ضد الدكتاتورية وتوقه إلى الحرية والعدالة

حول استقالة السيد محمد الغنوشي الوزير الأول للحكومة المؤقتة :

* جاءت هذه الإستقالة متأخرة كثيرا بحسب أهمية العامل الزمني في هذا الظرف الصعب على تونس وعلى مناضليها وشبابها الثائر

*السيد محمد الغنوشي تعامل بشكل مقنّع مع الشعب التونسي منذ أن تولى مسؤوليات في زمن بن علي وحتى بعده ظل صامتا طيلة زمن بن علي على إغتصاب تونس من طرف زمرة من اللصوص كما حاول بعد الثورة تغطية الكثير من المسائل غير المفهومة إلى الآن وحتى عندما قرر المغادرة أو فُرضت عليه خرج أيضا بصمتٍ ولم يشرح للشعب شيئا مما جرى ويجري ..عن نفسي لست آسفا إطلاقا على رحيله , فقط سأنْصِف الرّجل في مقارنته برئيسه الهارب ..لقد كان أشرف من بن علي لأن هذا الأخير عندما غادر ترك لنا فرق الموت والفوضى والغموض وبقايا كلمات في خطاب مرتعش ...أما السيد الغنوشي فقد صارحنا بعد أن أنهى خطاب الإستقالة ونصحنا بضرورة التمسك بما كان يطالبه به الشعب ,حيث قال الحل هو المجلس التأسيسي ودعا الشباب التونسي إلى حماية الثورة

* إلى اللذين سارعوا بعد استقالة السيدمحمد الغنوشي إلى منزله مطالبين بعودته :

إن الصورة التي حظيت بها تونس بعد الثورة والإعجاب و التقدير والإحترام الذي يلقاه التونسي من كل أقطار الدنيا لا يسمح لكم بهذا , ولست هنا للتعسف عليكم فهذا موقفكم ويُحترم لكنني رغم ذلك أقول إن الثورة التي قامت ليست من أجل تأبيد الأشخاص وليست من أجل تحكيم العواطف وليست من أجل المواقف الإنفعالية ..هل أصبح السيد محمد الغنوشي زعيما وطنيا خلال أربعين يوما بعد أن صمت على نهب تونس طيلة عقدين من الزمن ؟؟؟ ..ماذا أنجز السيد الغنوشي لتونس, لهذه الثورة و لحمايتها حتى يُحظى بهذا الشرف الذي لم يحظى به حتى حنعل؟؟؟

وهنا يمكن لكل متابع جاد ومتيقظ أن يسرد الخطوات التي تم تحقيقها وكان السيد الغنوشي في كل مرة يقدم لنا ماهو دون المستوى المطلوب ولا يغيّره أو يصحّحه إلاّ تحت الضغط الشعبي

إن الشعوب التي تتباكى على الأشخاص والأسماء لا يمكن أن تحرز أيّ تقدم وما قدمه السيد الغنوشي بكل صدق وموضوعية لا يستحق منكم هذا التصرف المتسرع وأرجو أن تراجعوا أنفسكم بعد أن تهدؤوا قليلا من فورة الإنفعال

*إلى المعتصمين بالقصبة

إن الذي اعتدناه من المعتصمين في القصبة لا يخالف العقل والمنطق وإن اختلف حوله البعض ومن هذا المنطلق أقول ما يلي :   

لا تجعلوا من مطالبكم ..مطالبنا ..مطالب كل الشعب الحرية -العدالة الإجتماعية - القطع مع رموز النظام البائد وأسس الدكتاتورية-حماية الثورة من كل عمليات الغدر والإلتفاف -أقول لا تجعلوا من هذه المطالب ذات طابع مُشَخْصَنٍ وعلى صلة وثيقة بالأشخاص حتى لا يتحول الأمر في نظر الكثيرين إلى اشتراطات مغالية ويصنّفها المواطن العادي ضمن الضغط غير المبرر والمطالب المشطة والتعجيزية والتي لا تتصف بالمنطقية والعقلانية ,لا بد أن نحرص على الإلتفاف الشعبي حول هذه المطالب وعلى الإسناد الشعبي العام لتحركنا وبالتالي لثورتنا  وعليه يجب أن يكون التركيز على الأفعال والإنجاز والخطوات المقطوعة على مسار حماية الثورة وليس على الأسماء أو التصنيفات التي قد لا يستسيغها من يطالب بالهدوء لإستمرار عجلة الحياة اليومية ذات العلاقة بالحركة المعيشية وخصوصا بعد ما أقدم عليه البوليس السياسي والميليشيات النظامية القديمة من إشاعة للفوضى... من هذا المنطلق أدعو المعتصمين في القصبة إلى التعامل مع الوزير الأول الجديد السيد الباجي قائد السبسي- كإسْم غير معروف على الساحة السياسية بمعنى أن تكونوا -كحماة للثورة- غير معنيين بالأسماء بقدر ما أنتم معنيين ومراقبين للأفعال  وتتحول عملية رفضه دون معرفة مسارات عمله واقتراحاته وخياراته في علاقة بالمرحلة الحالية وليس استنادا إلى وضعيات أخرى ...وهنا أقترح أن يأخذ السيد الباجي قائد السبسي فرصة من أيام لا أكثر ثم يُقيّم آدائه حول نقاط كثيرة منها بالأساس: إعادة النظر في الحكومة محاسبة المسؤولين السابقين (المتورطين منهم بشكل صريح وواضح  ) في دماء الشهداء في الفساد والإفساد وفي علاقة باللجان المنصبة وفي علاقة بالموقف من مجلس حماية الثورة ... أرى وهذا موقفي - أن نمنح الوزير الجديد حيزا زمنيا نراقب خلاله ماذا سيفعل ثم يكون الحكم عليه والموقف منه مبنيا على الأفعال لا على نوايا وآراء سابقة فيُصنّف عندها الحكم عليه ضمن الدعاوي الباطلة .

* إلى السيد رئيس الدولة المؤقت

 خير الكلام وأقربه إلى القلب ما كان صادقا ..... إن القول بأن استقالة السيد محمد الغنوشي كانت مفاجئة قول في تقديري لا يرتقي إلى مصاف الصدق الذي نحتاجه اليوم كتونسيين ..ومهما يكن من أمر وبعد الإعلان عن الإستقالة كان بإمكان السيد الرئيس لو كان تفاجأ لدعى إلى عقد مجلس وزاري على عجل ناقش قيه الأمر الطارىء والمفاجىء ولكان تشاور مع بقية الأطراف من داخل الحكومة ولِما لا من خارجها  كسعْي إلى إعادة بناء الثقة والقطع مع القرارات الفردية  التي لا نحتاجها حتى وإن كان الدستور يسمح له بذلك وهذا حقه  ... فالتمسك بالحق على وجْهٍ باطلٍ لن يفيد البلاد  في الظرف الراهن والتسرع والإقصاء لا يمكن إلا أن يزيد من التوتر وانعدام الثقة التي لا نحتاجها اليوم سيدي الرئيس.

* إلى المجلس الوطني لحماية الثورة

رغم تعبير الكثيرين من الأطياف المكونة للمجلس الوطني لحماية الثورة عن رفضها لشخصية السيد الباجي قائد السبسي واعتراضها على طريقة تعيينه المستعجلة من طرف الحكومة المؤقتة وكأني بها تسابق الريح والزمن لقطع الطريق أمام خيارات يمكن أن يفرزها التشاور مع بقية مكونات الشعب التونسي  -وهي على حق في اعتراضها - رغم ذلك فإني أقترح كمساند لفكرة المجلس الوطني لحماية الثورة- أقترح القبول به وقتيا ومتابعة خطوانه والضغط عليه لدفعه نحو الإصلاح الحقيقي حول الكثير من النقاط التي تم ذكرها سابقا ..فإن وافق خيارات الوطن والمواطن ورغبات الثوار ومقتضيات الثورة فمرحبا به وإن خالفها كان محجوجا والإعتراض عليه يصبح شرعيا ومدعوما من كل أطياف الشعب وخاصة تلك التي تتهم القصبة باللاعِبيّة ... نريد أن يقتنع كل الناس بجدية المعتصمين  وصدقية خياراتهم وأحقية احتجاجاتهم وهذا لن يسبب للمجلس الوطني خسارة كبيرة فقط في

 

Par Taoufik Ayadi

 

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 05:39
Le retour des Bouguibistes ?

 

Ce soir dimanche et alors que les heurts violents se poursuivent entre les manifestants qui demandent un vrai changement et les forces de l'ordre, formées à l'école benaliste, la premier ministre Ghannouchi a démissionné. Et pour le remplacer, le pouvoir tunisien- est ce l'armée? Ou le président intérimaire et fantomatique? - n'a rien trouvé de mieux pour le remplacer que de nommer un vieux cheval de retour bourguibiaste, agé de 86 ou 87 ans, Beji Caied Essebssi.
L'homme qui a fait l'essentiels de sa carrière dans les années...1970 est bien sous tous rapports. Honnète, compétent, nationaliste tunisien, il a été tour à tout ministre de l'Intérieur, de la défense et des Affaires étrangères sous Bourguiba. 
Au lieux avec la garde rapprochée de Ben Ali en début du rêgne, le Premier ministre tunisien est nommé en 1987 président de l'Assemblée Nationale, alors que tout le monde croit à Tunis à une Révolution du Jasmin , conduite par un Ben Ali qui se la joue libéral et démocrate. 
Pas de chance,  le régime dérape vers des excès sécuritaires, et notre enturbanné est de plus en plus mal avec le Palais de Carthage. On ne l'invite plus, et ses enfants qui possèdent une supérette font l'objet des tracassseries habituelles du régime pour tous ceux qui ne sont pas dans la ligne; Ils n'ont plus le droit de vendre de l'alcool.
Honnète, le nouveaau premeir ministre l'est. Est ce suffisant? Ce soir dimanche, des manifestants pacifiques autour de la casbah ou plus remontés avenue Bourguiba appelaient à une rupture plus nette avec l'ancien régime.
Une certitude, avec le départ du premier ministre Ghannouuchi, c'est une fois de plus la France qui a perdu en misant sur le mauvais cheval . En effet, Ghannouchi était conseillé par Hakim El Karaoui, employé par la banque d'affaires Rothschild, et qu fut la plume de Raffarin, grand ami de la Tunisie de Ben Ali, avant de conseiller Ben Ali dans les dernières heures de son rêgne, comme Mediapart l'avait révélé.
Lire la suite ici :  http://nicolasbeau.blogspot.com/
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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 02:39

En résumé, la démission de M. Ghannouchi ne répond pas complètement aux exigences du Conseil National pour la Protection de la Révolution. Pour ce faire, il est nécessaire que l’ensemble des membres du gouvernement Ghannouchi démissionnent  y compris les deux membres apparentant à l’opposition officielle de l’ère de Ben Ali, le Parti Démocratique Progressiste et Ettajdid.

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 01:32
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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 22:16
Tunisie/Premier ministre: "nomination sans consultation"

TUNIS - La nomination "rapide et sans consultation" au poste de Premier ministre de la transition en Tunisie de Béji Caïd Essebsi, un ancien ministre du président Habib Bourguiba, père de l'indépendance, "a été une surprise", a indiqué dimanche la centrale syndicale tunisienne.

La nomination "rapide et sans consultation a été une surprise", a déclaré à l'AFP le secrétaire général adjoint de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), Ali Ben Romdhane.

 

Lire le reste ici : http://www.romandie.com/ats/news/110227201737.87bjl0wy.asp

 

 

 Tunisie : après sa démission, certains re-découvrent Ghannouchi le sauveur

Quelques minutes après que Mohamed Ghannouchi ait rendu publique sa démission, la foule est descendue jusqu’à chez lui à El Menzah V pour le supplier de revenir sur sa décision.


«Sinon, les Rcdéistes vont revenir en force. Comment allons-nous les empêcher? Comment va être le pays avec ces gens qui sont si impliqués avec l’ancien régime? Mais nous sommes vraiment dans une impasse!» Voilà ce que racontent les gens réunis aujourd’hui en fin d’après-midi à El Menzah V. Ils n’ont pas été très surpris par la démission, mais ils ont cru que le Premier ministre allait tenir encore un peu jusqu’aux prochaines élections.   
«Aujourd’hui, c’est la fuite en avant et c’est très bien fait pour nous. Ça va être la cata. Nous avons laissé faire ces gens indignes et voilà le résultat. Il leur aurait fallu un contre-pouvoir pour les arrêter. Rien que par notre silence, nous les avons aidés à créer le désordre. Au final, nous méritons ce coup fatal! Où va mon pays? Je n’en sais rien!», a dit à Kapitalis l’artiste peintre Asma Mnaouar, écœurée.
Comme Asma, ils étaient plus de huit cent personnes à crier, brandissant des slogans pour que Ghannouchi ne laisse pas tomber en un moment pareil le pays. Ils disent que la Tunisie va être dans la main des tortionnaires de Ben Ali.

 

Nous craignons le retour des rcdéistes
«Bon Dieu, il n’a pas le droit de nous lâcher et de laisser ces vandales occuper la place. Ils vont revenir et pire qu’avant. On les connaît un-à-un et tous impliqués de près ou de loin dans ce qui se passe dans mon pays. Il n’y a qu’eux (Rcdéistes, Ndlr) qui ont les moyens, de l’argent et des armes, pour que la Tunisie bascule dans l’anarchie. Ils la veulent cette anarchie pour que les enquêteurs ne trouvent aucune preuve contre eux. Sinon pourquoi, brûlent-ils les biens publics? C’est monstrueux!», crie Héla l’étudiante, catastrophée.
Sa voisine n’est pas en mieux. Elle est même dans un très sale état. En pleurs, elle s’en veut… à mort. Pourquoi? Sa réponse: «Parce que j’ai été manipulée par un groupe de la fac et j’ai suivi le mouvement. J’ai fait le sit-in à la Kasbah et j’ai crié sur tous les toits pour que Ghannouchi parte. J’ai fait en fait le perroquet. Et c’est maintenant que je réalise que je suis débile. J’ai 23 ans et je n’ai aucune éducation politique. D’ailleurs, comme tous les jeunes de mon âge. Il a suffi qu’un bon parleur lance quelques phrases pour que tout le monde soit séduit. Aujourd’hui, j’ai honte. Je regrette d’avoir participé pour le compte des collabos de Ben Ali et qui ne savent pas c’est quoi la patrie, c’est quoi la liberté».

«Ghannouchi, reviens!»
«Bizarre! Si ces gens ont de l’amour à leur patrie, ils ne mettraient pas le feu à Tunis. Là, les choses s’éclaircissent… Qui a intérêt à semer ces troubles? Il n’y a que ces gens qui ont quelque chose à se reprocher et qui étaient très proches des hommes et des femmes du clan ben Ali», relève Adel.
Adel dit que les hommes de Ben Ali sont tellement mouillés, qu’une fois les enquêtes terminées, ils risquent de se trouver derrière les barreaux. «Au moment qu’il ne fallait pas, ils étaient là pour s’incruster dans la foule et mettre le feu. Ces gens, on les connaît sans foi ni loi. Ils sont capables de tout et le pire n’est pas encore écarté. Finalement, nous méritons ce qui nous arrive. Alors qu’ils étaient en train de tramer des coups bas et de monnayer des jeunes pour saccader, piller et brûler les biens publics et privés, nous étions bien au chaud. Nous n’avons pas levé le petit doigt. Pourtant, ils ne sont que des petits groupes en face de nous. Voilà où nous a menés notre silence !», se mord les doigts un militant, la cinquantaine.
A ses côtés, un jeune brandit une pancarte où il a griffonné: «Le peuple veut que Ghannouchi revienne». Pas loin, une autre pancarte. On lit: «Ghannouchi reviens !»…
Ghannouchi a entendu toutes ces voix qui le hélaient. Il a fini par sortir et les a remerciés. «Il a les yeux cernés, très affecté et s’est adressé à la foule en leur disant que le peuple est plus important que lui. Il a parlé à son peuple pendant cinq petites minutes, puis, il s’est retiré chez lui…»

Syndicat dégage!
Les quelque 1.000 personnes – dont des intellectuels, des universitaires, des médecins et autres de la petite bourgeoisie – n’ont pas abdiqué. Ils font leur sit-in au n° 25 de l’avenue d’Afrique. Entre-temps, il y a une nouvelle qui circule. On parle déjà de l’après-Ghannouchi. Le nom de Béji Caïd Essebsi tourne discrètement…
19 heures trente, la nouvelle n’est plus discrète et c’est le président par intérim qui l’a annoncé à la télé et a promis qu’une feuille de route sera mise très bientôt par son gouvernement de transition. Le discours n’a pris que deux petites minutes.
Une minute après, le syndicat a refusé sous prétexte qu’il n’était pas prévenu. «A quoi joue le syndicat? On ne comprend plus. Ça commence à m’embêter et j’ai des doutes sur leur honnêteté. Franchement, ils sont en train de donner gain de cause aux diables de Ben Ali. Et pas au peuple qui doit reprendre le travail. Après tout, il y aura des élections en juillet prochain. Si on continue, le pays va couler… et nous avec!», crie Imed l’ingénieur.
Asma l’artiste est toujours-là et dans tous ses états. Elle dit que si, cette fois-ci, ça ne marche pas, alors elle préfère que l’armée prenne les choses en mains en attendant les élections».
Quelle tête va sauter prochainement? Asma souhaite celle des syndicalistes de l’Ugtt.

Zohra Abid

Lien : http://kapitalis.com/fokus/62-national/2870-tunisie-apres-sa-demission-certains-re-decouvre-ghannouchi-le-sauveur.html

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 18:48

 M. Béji Caïed Essebsi  remplace  M. Mohamed Ghannouchi au poste de premier ministre. M. Béji est un ancien ministre du gouvernement Bourguiba et a été également président du Parlement au début des années 1990.

Voir la biographie de M. Béji : http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9ji_Ca%C3%AFd_Essebsi

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  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
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