Avant le discours d'El Assad...
Après le discours de ce vaurien ...
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Avant le discours d'El Assad...
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Syrie : Assad douche les espoirs de réforme
Le discours prononcé par le président Bachar al-Assad mercredi douche les espoirs de réforme politique en Syrie et annonce la poursuite de la répression, a déclaré à l'AFP Haitham Maleh, un avocat militant de la cause des droits civiques en Syrie. "Il n'a rien dit", a déclaré Haitham Maleh lors d'un entretien téléphonique. "Nous avons déjà entendu ce discours. Ils disent toujours qu'il faut du changement et faire quelque chose mais en fait rien n'arrive", a-t-il dit.
Lire la suite : http://www.europe1.fr/International/Syrie-Assad-douche-les-espoirs-de-reforme-477959/
Le président syrien, Bachar Al-Assad, s'est exprimé mercredi 30 mars pour la première fois depuis le début des manifestations, le 15 mars. Il a notamment affirmé que la lutte contre la corruption et le chômage était une "priorité" de son prochain gouvernement, mais n'a pas annoncé la fin de l'état d'urgence ni donné de détails sur d'éventuelles réformes.
Son discours, prononcé devant les députés, intervient au lendemain de la démission du gouvernement de Mohammad Naji Otri, en place depuis 2003.
"C'est un moment exceptionnel, qui apparaît comme un test de notre unité", a-t-il dit en commençant son intervention, retransmise à la télévision. "Je sais que les Syriens attendent ce discours depuis la semaine dernière, mais je voulais attendre d'avoir une image complète de la situation... afin d'éviter de tenir des propos émotionnels qui auraient peut-être apaisé les gens, mais n'auraient pas eu d'effet concret au moment où nos ennemis visent la Syrie."
Le président syrien, arrivé au pouvoir en 2000, a été accueilli par une ovation des députés, qui ont scandé "par notre sang, par notre âme, nous nous sacrifierons pour toi, Bachar". Dénonçant une "conspiration" contre son pays, il accuse une "minorité" de tenter de semer le chaos à Deraa, mais a affirmé que la population de cette ville du Sud, où des affrontements sanglants se sont déroulés, parviendrait à venir à bout des fauteurs de troubles. Il a ajouté que les récents événements avaient prouvé l'unité de la Syrie et a souligné que son gouvernement n'était pas hostile aux réformes.
VERS UNE DÉMOCRATISATION LIMITÉE
Un catalogue de mesures avait été présenté auparavant par le régime, portant sur une démocratisation limitée du pouvoir avec, notamment, l'abrogation de l'état d'urgence, une nouvelle loi sur les médias et une autre sur le pluralisme politique. En vigueur depuis la prise de pouvoir par le Baas en 1963, l'état d'urgence réduit sensiblement les libertés publiques. Il impose des restrictions sur la liberté de réunion et de déplacement, et permet l'arrestation de "suspects ou de personnes menaçant la sécurité". Il autorise aussi la surveillance des communications et le contrôle préalable des médias.
Le pays est aussi soumis au régime du parti unique : l'article 8 de la Constitution stipule que "le parti dirigeant dans la société et l'Etat est le parti Baas", et l'article 84 spécifie que "la candidature à la fonction de président de la République est présentée (au Parlement) sur proposition du parti Baas et soumise ensuite à référendum".
Lire la suite : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/03/30/bachar-al-assad-denonce-une-conspiration-contre-la-syrie_1500835_3218.html
En direct, ce discours : http://orient-tv.net/orient_live.php
Les manifestants distribuent de l'eau aux soldats
Les manifestants scandent «Armée et peuple, une seule main»
enfin, la manif débute !
"The Friday of Martyrs. In all governorates, in all mosques, in all squares. An overnight sit-in until our demands are met - all our demands," read a banner poster as the group's profile picture.``
Voici le lien en question : http://www.facebook.com/SyrianFreePress
Suite à vos questions sur la particularité de la ville de Daraa dans les commentaires de notre article « La répression fait plus de 100 morts au sud de la Syrie », un riverain syrien nous a envoyé sa mise au point.
Depuis quelques semaines, je suis attentivement les révoltes/révolutions dans le monde arabe. Je suis Syrien, c'est donc vers la Syrie que mon regard se dirige en ce moment.
La rédaction d'un article sur la situation actuelle n'est pas une mince affaire, d'autant plus que la curiosité, la soif d'infos concernant ce pays n'est pas de grande ampleur. Je tente quand même cette petite rédaction.
Sur Wikipédia, Daraa – ou Dara, Deraa, Dara'â ou Dera – n'est pas mentionnée sur la carte, qui mentionne pourtant Buhayrat al Asad (lac d'Assad) ! (Voir la carte)
Daraa est une ville au sud de la Syrie qui fait partie de la région de Horane, qui s'étendait jusqu'au nord de la Jordanie. C'est une ville frontalière, certains parlent de la plaine de Horane.
La population de cette ville est estimée à 75 000 habitants ; à la région, à 920 000 habitants. Parmi les villes (sous-préfectures) les plus importantes : Tafas, Dahel, Ezraa, al-Hrak, Ibta, Nawa, Cheikh Maskeen, Inkhel, Jassem, Sanameine et Bosra, une ancienne ville romaine, avec son théâtre considéré parmi le plus grand et le plus complet du monde.
L'histoire raconte que Daraa est l'une des plus vieilles villes du Moyen-Orient. Lors de la guerre des croisades – puisque ça reste un sujet chaud en 2011 –, Daraa était un point stratégique pour maintenir le route ouverte entre le Caire et Damas.
En réponse à quelques riverains : non, la ville de Daraa (point rouge sur la Google Map ci-contre) ne compte pas de communauté druze importante.
La communauté chrétienne, toutes confessions confondues mais principalement catholique et protestante, vit au nord du centre-ville, plus exactement à Shamal El Khatt, au nord de la gare de chemins de fer de Daraa où passaient les trains de l'Empire ottoman venant de la Turquie en direction de l'Arabie.
Une minorité des maronites vit dans le quartier de Al-Karak à 300 mètres de la mosquée Al-Oumari où se déroulent les révoltes actuelles. La communauté arménienne est bien présente sans cette petite ville, ainsi que des minorité des Cosaques et des Kurdes.
Après la guerre de 1967 entre la Syrie et Israël, les nazeheens (immigrés) chassés de leur plateau de Golan sont venus s'installer dans cette ville ainsi que dans les villages avoisinants. De la même manière, au début des années 70, après le Septembre noir durant lequel le roi Hussein de Jordanie a fait massacrer quelques milliers de Palestiniens, des réfugiés sont venus s'installer à Daraa.
Et la communauté alaouite à Daraa ? Elle était inexistante au début des années 70, mais après la prise du pouvoir par un coup d'Etat, Hafez el Assad a commencé par mettre en poste ses proches, ses fidèles et parmi eux les gens de son village natal, Al Kerdaha.
Daraa a ainsi assisté à l'arrivée d'Alaouites qui sont divisés en deux catégories :
Ces gens habitent dans des logements et villas de fonction en centre-ville ou dans des villas. Les premiers arrivés se sont installés dans les maisons françaises construites sur l'avenue principale de la ville lorsque la Syrie était sous mandat français ;
Donc, en fonction de la voiture qui se pointait dans la rue, le citoyen de base pouvait poursuivre sa conversation avec son voisin ou rentrer dare-dare chez lui.
A ce jour, personne ne connaît le nombre de détenus dans les prisons syriennes. Détenus syriens, mais aussi des Jordaniens et des Libanais, entre autres. Les vagues d'arrestations ont commencé dès les années 70, les premiers ont été les nasserites (proches de Gamal Abdel Nasser) et la répression se poursuit depuis quarante ans.
Certains sont sortis après quelques mois ou quelques années, certains y sont morts et certains y sont encore. Les familles ne savent pas forcément dans quelle prison se trouve leurs proches, ni même s'ils sont vivants.
Photos et illustration : des Syriens de la région de Sheikh Maskeen vont manifester à Daraa, le 25 mars 2011 (Khaled Al Hariri/Reuters) ; la carte de la Syrie sur Wikipédia (Wikimedia Commons) ; l'amphithéâtre de Bosra, en Syrie (Locer/Wikimedia Commons) ; Google Map de la Syrie (en rouge, la ville de Daraa).
Le gouvernement syrien, dirigé depuis 2003 par le premier ministre, Mohammad Naji Otri, a présenté, mardi 29 mars, sa démission au chef de l'Etat, Bachar al-Assad, qui l'a acceptée, a annoncé la télévision publique. Un nouveau cabinet doit être mis en place dans les 24 heures, selon un haut responsable à Damas.
Cette mesure intervient alors que le régime est confronté à une contestation sans précédent dans le sillage des révoltes qui secouent le monde arabe. Le président Bachar Al-Assad, au pouvoir depuis 2000, doit annoncer sous peu une série de mesures censées libéraliser le régime en place depuis près de cinq décennies, notamment l'abolition de l'état d'urgence qui prive les citoyens de la majorité des libertés publiques.
Selon un haut responsable syrien s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, le président s'adressera mercredi à la nation. Il s'agirait de la première intervention publique du chef de l'Etat depuis le début des manifestations dans le pays le 15 mars.
Lire la suite : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/03/29/le-gouvernement-syrien-doit-demissionner-ce-mardi_1499966_3218.html