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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 04:22

Comme faisaient les Tunisiens, les Syriens adoptent de plus en plus des manifs de soir pour se protéger relativement de la répression. C'est le cas hier soir à Harsata Damas...

 

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 20:15

 

 

Un bâtiment carbonisé à Lattaquié, au nord de Damas, le 27 mars.

Les médias officiels syriens ont annoncé, mardi 5 avril, l'assassinat de deux policiers en patrouille dans la banlieue de Damas par des "hommes armés". Les agents de l'ordre ont été abattus dans le secteur de Kafar Batna, non loin de Douma, un quartier de la périphérie nord de la capitale où les forces de sécurité ont tué huit manifestants de l'opposition la semaine dernière.

La tension est toujours vive dans plusieurs ville syriennes, où la contestation contre le régime de Bachar Al-Assad ne se relâche pas. Lundi, les autorités syriennes ont nommé un nouveau gouverneur à Deraa, où la grève générale avait été votée mardi, et affirmé leur désir d'abroger rapidement la loi d'urgence.

Des personnalités proches du régime ont également pris contact, avec l'aval de ces dernières, avec des opposants et des intellectuels en vue d'un dialogue.

Selon la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, 123 personnes ont été tuées entre le 18 mars et le 1er avril en Syrie. Ce décompte recense notamment des morts à Deraa et Douma. Des sites Internet proches de l'opposition ont diffusé un bilan faisant état, eux, de 134 morts.

Lien : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/04/05/une-tension-toujours-tres-vive-en-syrie_1503504_3218.html

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5 avril 2011 2 05 /04 /avril /2011 05:10

Nous publions ce témoignage d'un homme d'affaires franco-syrien – vivant entre la France et la Syrie, où réside toute sa famille – après avoir pris les précautions d'usage pour préserver son anonymat et vérifier, dans la mesure du possible, l'authenticité de son récit.

Le voyage s'est bien passé, j'ai regardé les infos pendant mon escale à Istanbul, surtout le discours du président [Bachar el-Assad, ndlr]. J'ai tout de suite pensé au pire : ce n'est pas un discours rassurant mais plutôt une déclaration de guerre à tous les contestataires, la prétendue explication devant le Parlement n'était autre qu'une mascarade.

Capture d'écran du discours du président syrien Bashar el-Assad au Parlement à Damas, le 30 mars 2011 (Reuters TV).

Un parlementaire a même crié haut et fort que Bachar ne méritait pas d'être le Président des Syriens mais celui de tous les Arabes. Il a ajouté que ce ne serait pas suffisant et que le poste de Président du monde lui-même ne serait pas à sa hauteur !

Lécher les bottes d'un rejeton de dignitaire, c'est bien

Je n'en ai pas cru mes oreilles et les conséquences redoutables de ces tragiques élucubrations me sont apparues : ce qui se dessine, ce que prépare le pouvoir, en réalité, c'est un bain de sang dont les victimes seront les combattants de la liberté.

L'arrivée à l'aéroport de Damas s'est passée comme d'habitude : un « fils de » a été accueilli dès l'ouverture des portes de l'avion par des agents de sécurité qui lui ont ainsi permis d'éviter de faire la queue et d'être fouillé.

Pendant l'attente des bagages, une vieille dame qui tient à peine debout a demandé à un employé de l'aider en allant lui chercher un chariot. Il a refusé car elle n'avait pas de livre syrienne à lui donner. Lécher les bottes d'un rejeton de dignitaire, c'est bien ; aider une petite vieille qui a l'âge de sa grand-mère, c'est mal.

« Si vous n'êtes pas contents, cassez-vous »

Bagages en main, je cherche un taxi. A l'aéroport, les taxis appartiennent à un monopole aux mains d'un cousin du Président. Je paye, une personne m'accompagne jusqu'au taxi, une vieille guimbarde. Pour avoir droit à un véhicule récent et confortable, c'est le même prix mais il faut avoir un look de businessman ou d'émir du Golfe.

Le chauffeur, après quelques minutes pour rompre la glace, me confie qu'il est originaire de Daraa. Pour lui, les gens du coin n'en resteront pas là, question d'honneur, et le discours du Président était vide. Je ne m'attarde pas dans ces échanges : derrière tout chauffeur de taxi, en Syrie, peut se cacher un agent du pouvoir.

Il me parle ensuite de ses conditions de travail : il n'a pas de salaire, son unique rétribution provient des pourboires. Avec ses collègues, ils ont demandé au cousin du Président, qui possède la compagnie, un salaire minimum. « Si vous n'êtes pas contents, cassez-vous », leur a-t-on répondu. Voilà ce qu'est devenu le baasisme

Comme un retour aux sources socialistes du baasisme

Arrivé à la maison, j'ai regardé à nouveau les infos et échangé avec mes proches. Avant le discours d'el-Assad, la population semblait également répartie entre les anti et les pro-régime. Ceux-ci s'attendaient à des annonces concernant leur vie quotidienne et, à ce propos, circulaient les plus folles rumeurs : augmentations de salaires, attributions de bourses d'études, construction de logements sociaux, transformation des CDD de la fonction publique en CDI… comme un retour aux sources socialistes du baasisme.

Ceux-là espéraient la levée immédiate de cet état d'urgence plus vieux que le président, la création d'une commission chargée de proposer une nouvelle constitution.

Des convois militaires jalonnaient la route de Damas à Daraa

L'ambassadeur de France [Eric Chevallier] a convoqué cette semaine le personnel diplomatique et consulaire et, d'après des témoins, a dévoilé une position inquiétante. Il se serait fait le porte-parole du régime, prétendant que les révoltes de Daraa et Lattaquié sont manipulées depuis l'étranger et que les médias mentent sur la réalité, il aurait d'ailleurs mis sur le compte du manque de professionnalisme le renvoi du directeur de l'agence Reuters par les autorités.

Trois touristes étasuniens ont été arrêtés alors qu'ils filmaient des manifestants hostiles au régime. L'ambassade de leur pays a demandé sans succès un droit de visite. L'un de ces touristes aurait même avoué (dans quelles conditions ? ) s'être rendu en Syrie afin de créer le chaos.

Affrontement entre anti et pro-régime dans la banlieue de Damas, à Douma, le 4 avril 2011 (Ho New/Reuters).

Le Président dit avoir pris du temps avant de s'adresser au peuple afin de ne pas réagir à chaud, sous l'effet de l'émotion. En réalité, il semble qu'il ait mis ce temps à profit pour redéployer des troupes. D'après des témoins directs, des convois militaires jalonnaient la route de Damas à Daraa ce mercredi .

Le vieux Damas chargé d'angoisse

Jeudi au matin, je suis allé dans le vieux Damas, lieu de contestation historique, où régnait un calme inquiétant : ce n'est pas un vent de liberté qui y souffle, au contraire, l'air y est chargé d'angoisse, les gens font provisions de denrées de première nécessité.

Les alentours de la mosquée des Omeyyades sont quadrillés de voitures de « moukhabarats » (police secrète) banalisées, que tout bon Syrien finit, à force, par reconnaître. Ces hommes sirotant du thé, adossés aux murs et regardant passer les gens derrière des Ray-Ban de contrefaçon ne trompent personne.

Je suis entré dans un cybercafé mais, n'ayant pas pris ma carte d'identité syrienne, j'ai été refoulé : ces établissements sont étroitement surveillés. Dans un autre, un vieil homme très sympathique m'a ouvert et demandé, hilare, s'il pouvait prendre ma carte d'identité française, y mettre sa photo et quitter le pays !

Illustration et photo : capture d'écran du discours du président syrien Bashar el-Assad au Parlement à Damas, le 30 mars 2011 (Reuters TV) ; affrontement entre anti et pro-régime dans la banlieue de Damas, à Douma, le 4 avril 2011 (Ho New/Reuters).

Lien : http://www.rue89.com/2011/04/04/a-damas-le-regime-de-bachar-el-assad-prepare-un-bain-de-sang-198433

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 19:33

Les autorités syriennes ont procédé samedi à une vague d'arrestations au lendemain de manifestations de milliers de personnes en faveur de la démocratie qui ont fait au moins neuf morts, ont indiqué des militants des droits de l'Homme. Les Etats-Unis et l'ONU ont dénoncé le recours à la force contre les manifestations qui ont eu lieu vendredi en Syrie à l'appel d'opposants déçus par l'absence d'annonce par le président Bachar al-Assad d'une réforme démocratique majeure face à la contestation sans précédent contre son régime. Près de 40 personnes ont été appréhendées à Douma, à 15 km au nord de Damas, à Homs, à 160 km au nord, et à Deraa, épicentre de la contestation lancée le 15 mars à 100 km au sud de la capitale, selon les militants. Quelque 200 personnes ont manifesté de nouveau devant le palais de justice à Deraa. "La mort plutôt que l'humiliation", "Liberté, Liberté", ont-ils scandé, alors que la Syrie vit depuis près de 50 ans sous le régime de l'état d'urgence qui réduit sensiblement les libertés en interdisant surtout les manifestations.

 

Source : http://horizon212121.over-blog.com/ext/http://www.google.com/url?sa=X&q=http://lci.tf1.fr/filnews/monde/syrie-vague-d-arrestations-au-lendemain-de-manifestations-6345093.html&ct=ga&cad=CAcQAhgAIAIoATAMOAJAhqbh7ARIAVAAWABiBWZyLU1B&cd=htdqVjYMBqM&usg=AFQjCNHADonkocXpDvtGqdsSADZEWZQ9uw

 

À Douma, on fait les derniers adieux aux victimes du régime El Assad

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 05:38
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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 17:17

Homs

Douma, hier soir..

Douma, aujourd'hui ..

Sakba (Damas) après l'enterrement d'une victime... dimanche le 03-04-2011

 

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 05:34

Dans le sillage des révoltes du monde arabe, la Syrie est, depuis quinze jours, le théâtre d'un mouvement de contestation sans précédent contre le régime de Bachar El-Assad. Ce dernier n'a rien lâché parlant au contraire d'une «grande conspiration» contre son pays.

«Déçu n'est pas le mot, j'ai honte de cette mascarade !», commentait un jeune Syrien sur Facebook, après le discours de Bachar El-Assad, mercredi, devant des parlementaires qui interrompaient le Président pour déclamer des poèmes à sa gloire. Prenant enfin la parole au bout de deux semaines de protestation et de quelques dizaines de morts dans le pays, le chef de l'État syrien était attendu sur un programme de réformes politiques et économiques profondes et promises depuis longtemps. Mais, contrairement à certaines rumeurs diffusées par les cercles proches du pouvoir, rien de significatif n'a été annoncé, en particulier sur la levée de l'état d'urgence qui verrouille les libertés dans le pays depuis 1963.

Un redoutable système répressif

Le jeune Président (45 ans) qui souriait aux paroles de ses courtisans à «l'assemblée du peuple» avait repris confiance après les énormes manifestations de soutien organisées la veille dans les rues des principales villes syriennes. «Tous les cours avaient été annulés», raconte une étudiante de l'Université de Damas. «En arrivant ce matin-là, on nous a distribué des drapeaux et des portraits du Président et invités à monter dans le bus pour nous emmener sur la place centrale où des milliers de gens criaient «Dieu, la Syrie, Bachar et c'est tout !». Dans sa lettre anonyme diffusée sur les réseaux sociaux, l'étudiante s'excuse de sa lâcheté en avouant sa «terreur des services de sécurité». Le mur de la peur érigé depuis des années par un système répressif parmi les plus redoutables du monde arabe a commencé à se fissurer mais est-il près de tomber ? La contestation partie le 13 mars dernier de Deraa, une ville du Sud agricole, sans histoire ou coloration politique particulières, a étonné tous les témoins. Un groupe d'écoliers est sorti ce jour-là, craie à la main pour écrire sur les murs de leur établissement les mots de «liberté» et de «révolution». Les forces de sécurité ont aussitôt arrêté une trentaine de ces adolescents. Leurs parents, réunis dans la mosquée de la ville pour discuter du sort de leurs enfants, ont été attaqués par des hommes armés sur le lieu de prière, qui ont tiré à balles réelles faisant plusieurs victimes. Appelé pour soigner les blessés, un médecin respecté de la ville se dirigeait avec deux infirmières et du matériel vers la mosquée quand ils ont été abattus par les forces de sécurité.

Lire la suite ici : http://www3.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/commentaires/syrie-le-printemps-de-damas-aura-t-il-lieu-03-04-2011-1255669.php

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 02:09
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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 19:42

Partisans et adversaires du président Ali Abdallah Saleh se sont mobilisés massivement vendredi à Sanaa où les forces de sécurité et l'armée ont déployé un dispositif sans précédent de crainte d'affrontements.

 

Partisans et adversaires du président Ali Abdallah Saleh se sont mobilisés massivement vendredi à Sanaa où les forces de sécurité et l'armée ont déployé un dispositif sans précédent de crainte d'affrontements.
"Je m'engage à me sacrifier, par mon sang et par tout ce qui m'est cher, pour le peuple", a lancé M. Saleh en "remerciant" ses partisans pour leur soutien, lors d'une brève apparition sur la place Sabiine, jouxtant son palais dans la capitale yéménite.
"J'espère que leur discours sera sage et responsable et qu'ils ne tiennent pas des propos irresponsables", a-t-il dit à l'adresse des protestataires qui ont renoncé à une marche sur le palais présidentiel, une initiative vivement critiquée par l'entourage du président contesté.
"Le peuple n'attend de lui qu'un seul sacrifice: partir", a réagi un porte-parole de l'opposition, Mohamed Sabri.
"Le peuple veut Ali Abdallah Saleh", "Par notre âme et notre sang, nous nous sacrifions pour le président", ont scandé les partisans du régime harangués par l'imam de la prière hebdomadaire musulmane sur la place Tahrir dans le centre de Sanaa.
"Ces millions de Yéménites qui ont afflué de toutes les provinces disent oui au président Saleh", a-t-il lancé dans son prêche, accusant l'opposition de chercher à entraîner le pays "dans la sédition, l'effusion du sang et la guerre civile".
"Résistez jusqu'au départ de ce régime corrompu", a répliqué l'imam qui dirigea la prière sur la place du Changement où campent depuis plus d'un mois les jeunes protestataires réclamant le départ du président qui refuse de partir sous la pression de la rue après 32 ans de pouvoir.
Aux cris de "Dégage !", "Le peuple veut la chute du régime", les protestataires affirment vouloir maintenir la pression par leur sit-in.
Craignant un dérapage, policiers et soldats ont multiplié les points de contrôle sur les axes routiers de la capitale, quasiment divisée en deux: le nord dominé par l'opposition et le sud par le régime.
L'armée, dont des officiers ont rallié le mouvement de contestation, a établi des barrages de contrôle aux points d'accès de la place du Changement.
Des unités des forces de sécurité ont pour leur part canalisé le flux des partisans du régime, dont de nombreux hommes de tribus, sur les places Tahrir et Sabiine.

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 17:58

 

 

 

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