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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 17:31
Découverte d'un charnier d'au moins quinze cadavres dans un jardin public de Hama. (plus d'information au courant de la journée)
 
lien:http://www.lorientlejour.com//news/article.php?id=706883 
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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 17:24

 

Le Hezbollah et l'Iran dans la ligne de mire des manifestants syriens



Révolte L'opposition syrienne, qui demande la chute du régime de Damas, ne ménage pas plus les alliés stratégiques du président Bachar el-Assad au Moyen-Orient. Au cours de plusieurs manifestations, des contestataires syriens ont été filmés en train de brûler des drapeaux iraniens et des posters d'Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah. Un article signé France 24.


Lors de ces manifestations, plusieurs slogans ont été lancés à l'encontre du régime iranien - notamment contre l'ayatollah Khomeini, le leader de la Révolution islamique en Iran - et du Hezbollah. Des drapeaux iraniens ont été incendiés par les manifestants, ainsi que ceux du Hezbollah et de son leader Hassan Nasrallah (voir la vidéo).
Cette colère est une réaction au soutien affiché par l'Iran et le Hezbollah au régime syrien. Elle a notamment été déclenchée par le discours d'Hassan Nasrallah, le 25 mai, au cours duquel il a assuré le régime d'Assad de son soutien sans faille.


Ces manifestations ont principalement eu lieu à Douma, près de la capitale, Damas, et à Homs, troisième ville syrienne, située dans le centre-ouest du pays, non loin de la frontière libanaise.

"Nasrallah était jusque-là adulé dans le monde arabe"

Nabil (pseudonyme) habite dans la banlieue de Damas.
"Les positions de l'Iran et du Hezbollah n'ont pas surpris les Syriens puisque nous connaissons tous les proximités de ces trois centres de pouvoir. D'ailleurs, des rumeurs circulaient depuis le début de la contestation sur la participation de combattants du Hezbollah et de miliciens iraniens à la répression, aux côtés des forces de l'ordre syriennes. Quelques vidéos, qui se sont révélées fausses, ont même circulé en ce sens. Mais c'est surtout après les déclarations officielles du secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, que ces slogans ont éclaté au grand jour.

Ces images sont frappantes car Nasrallah a, jusque-là, toujours été adulé dans le monde arabe. Il était perçu comme un héros de la résistance contre Israël, surtout après avoir libéré le Liban-Sud de l'occupation israélienne en 2000.
Mais aujourd'hui, il affirme qu'il soutient le régime syrien contre les manifestants. Son argument principal, c'est le soutien indéfectible de la famille Assad au Hezbollah contre Israël. De son côté, le régime syrien a lui aussi souvent utilisé le dossier israélien pour discréditer le mouvement de protestation. Les manifestants étaient présentés comme des traîtres instrumentalisés par des puissances étrangères et le régime de Bachar el-Assad comme le dépositaire de la cause arabe.
Le risque de cette tension est d'alimenter les différends confessionnels entre chiites et sunnites [les chiites représentent environ 10 % de la population syrienne], tensions sur lesquelles le régime syrien a joué pour diviser la population. Il ne faut pas que l'on prenne la colère des Syriens à l'encontre de l'axe Assad-Iran-Hezbollah comme une haine des chiites. Je pense que les manifestants l'ont bien compris, eux qui continuent à scander 'Tous main dans la main !'"
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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 17:18
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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 17:06

Nouveaux incidents meurtriers au plateau du Golan, le 5 juin 2011

Nouveaux incidents meurtriers au plateau du Golan, le 5 juin 2011 © TF1-LCI

Syrie : nouveaux incidents meurtriers au Golan

Six personnes ont été tuées et 100 autres blessées par des tirs israéliens contre des manifestants syriens et palestiniens qui tentaient dimanche de franchir la ligne de cessez-le feu sur le plateau du Golan, occupé par Israël, selon l'agence officielle Sana. "Les manifestants, des centaines, étaient syriens et palestiniens", a précisé Sana. Des centaines de protestataires, agitant des drapeaux palestiniens et syriens, ont tenté de couper une première barrière de barbelés avant un champ de mines, tout près de la ville de Majdal Chams, sur le Golan, selon des photographes de l'AFP. La télévision syrienne a montré des images de plusieurs jeunes en train d'escalader une barrière de barbelés. D'autres images ont montré des soldats israéliens montés sur un char en train de tirer en direction des jeunes.

Les manifestants voulaient marquer l'anniversaire de la guerre des six jours en 1967, qui a vu la défaite des Arabes face à l'armée israélienne. Celle-ci avait alors occupé le plateau syrien du Golan. Le 15 mai, lors de l'anniversaire de la "Nakba" (catastrophe), l'exode de centaines de milliers de Palestiniens avec la création de l'Etat d'Israël en 1948, des centaines de manifestants étaient parvenus à traverser la clôture frontalière près de Majdal Chams, en dépit des tirs de l'armée israélienne. Ces violences avaient fait quatre morts. Six autres manifestants avaient été tués par balles à la frontière libanaise.

Vingt-cinq personnes -19 civils et 6 agents de sécurité- ont par ailleurs été tuées en 24 heures en Syrie dans la région de Jisr al-Choughour (nord-ouest) où des opérations se poursuivent, a indiqué dimanche Rami Abdel-Rahmane de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Samedi, un militant sur place avait indiqué que trois civils avaient été tués par les tirs des forces de sécurité qui voulaient disperser une manifestation dans la localité de Jisr al-Choughour.

lien : http://lci.tf1.fr/filnews/monde/syrie-nouveaux-incidents-meurtriers-au-golan-6518109.html

 

25 personnes tuées dans le nord-ouest de la Syrie

Vingt-cinq personnes -19 civils et 6 agents de sécurité- ont été tuées en 24 heures en Syrie dans la région de Jisr al-Choughour (nord-ouest) où des opérations se poursuivent, a indiqué dimanche Rami Abdel-Rahmane de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

«Vingt-cinq personnes ont été tuées dans des tirs dans la région de Jisr al-Choughour: 10 hier et 15 aujourd'hui», a affirmé le chef de l'Observatoire à l'AFP.

Dix-neuf civils et 6 agents de sécurité sont parmi les personnes tuées dans cette région où des opérations militaires et sécuritaires sont effectuées depuis samedi, a précisé M. Abdel-Rahmane qui estime que le bilan pourrait s'alourdir.

Samedi, un militant sur place avait indiqué que trois civils avaient été tués par les tirs des forces de sécurité qui voulaient disperser une manifestation dans la localité de Jisr al-Choughour.

«Les forces de sécurité ont tiré pour disperser plus de 1.000 manifestants sortis pour protester après les funérailles d'un civil tué vendredi», avait-il dit sous le couvert de l'anonymat.

Pour sa part, l'agence officielle Sana avait indiqué samedi qu'«un membre de l'armée a été tué et un policier blessé dans des heurts» à Jisr al-Choughour. «Les groupes armés ont attaqué des commissariats de police et des centres de l'armée populaire dans cette localité» et un assaillant a été tué, selon Sana.

AFP

Syrie: Des opposants tentent de déboulonner une statue d'Hafez al Assad

Des dizaines de personnes ont été blessées samedi soir par les forces de sécurité syriennes qui ont ouvert le feu sur une foule de 7.000 opposants cherchant à mettre à bas une statue de Hafez al Assad à Deïr az Zour, dans l'est du pays.

«La foule a atteint la place du président lorsqu'elle a été accueillie par les balles de la sécurité et de blindés déployés pour empêcher que le "Sanam" (faux dieu) soit mis à bas», a déclaré à Reuters un témoin. La statue en pierre du père de l'actuel président Bachar al Assad, qui lui a succédé en 2000, mesure six mètres de haut.

Le régime affronte depuis mars un soulèvement sans précédent en 41 ans de pouvoir du clan Assad, dont la répression brutale a fait, estime-t-on, plus d'un millier de morts.

lien: http://www.20minutes.fr/ledirect/735899/syrie-opposants-tentent-deboulonner-statue-hafez-al-assad

 

L'opposition syrienne appelle à augmenter la pression sur Bachar al-Assad

BRUXELLES — Des représentants de l'opposition syrienne en Europe, réunis à Bruxelles, ont appelé dimanche la communauté internationale à augmenter la pression sur le président Bachar al-Assad, appelant en même temps à des enquêtes indépendantes sur la sanglante répression des manifestations.

"Il y a un besoin de davantage de pression sur le régime", ont estimé lors d'un point presse les organisateurs de la "Coalition nationale de soutien à la révolution syrienne", une conférence qui a réuni samedi et dimanche plus de 200 personnes issues de la diaspora syrienne à l'étranger.

"Il est très important d'imposer l'isolation diplomatique au régime syrien, et de ne pas lui permettre d'être représenté dans les instances internationales", ont-ils ajouté.

L'UE et les Etats-Unis notamment ont imposé ces dernières semaines des sanctions visant Bachar al-Assad et ses proches.

La création par le président syrien d'un organisme chargé de lancer le "dialogue national" a été dénoncée comme "une farce".

"On ne peut pas parler actuellement de dialogue national", alors que la répression bat son plein en Syrie, ont-ils estimé.

La conférence a été organisée dans la foulée de celle qui s'est déroulée mercredi dernier à Antalya en Turquie. D'autres conférences seront organisées ailleurs à l'étranger prochainement, a expliqué à l'AFP l'un des organisateurs, le docteur Bassem Hatahet.

Mercredi à Antalya, un "Congrès pour un changement en Syrie" avait déjà réuni quelque 300 opposants. Dans un communiqué, les participants avaient exigé une "démission immédiate" du président syrien et appelé à des élections parlementaires et présidentielle libres en Syrie.

Venu à Bruxelles participer à la conférence, Badreldian Bahrou, un dentiste résidant en Arabie Saoudite et qui était déjà à Antalya, se dit "sûr que Bachar al-Assad va partir. La question est de savoir quand et à quel prix".

lien: http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ic7wUVncNPg3jGbQt1qtE5-YmEpQ?docId=CNG.8d89c7a9007115a062c132125f8ce912.ad1

 

Syrie : inquiétude face à une répression "impitoyable"

Des manifestants réclament la fin du "bain de sang" au cours d'un rassemblement devant un bâtiment de CNN à Hollywood (Californie).

Des manifestants réclament la fin du "bain de sang" au cours d'un rassemblement devant un bâtiment de CNN à Hollywood (Californie). AFP/GABRIEL BOUYS

Alors qu'une foule immense enterrait les dizaines de personnes tuées la veille par les forces de sécurité, trois manifestants ont péri samedi 4 juin en Syrie, le régime semblant déterminé à mater la révolte qui secoue le pays depuis près de trois mois.

Au total, 53 civils ont été tués vendredi à travers la Syrie lors des plus importantes manifestations depuis le début mi-mars de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad, alors que le responsable d'une organisation de défense des droits de l'homme prévenait que le pays était "au bord du gouffre".

La répression a été qualifiée d'"impitoyable" par Londres, qui a condamné "le mépris odieux" de Damas pour la vie humaine, alors que le patron de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit "alarmé" par l'escalade de la violence exercée par le pouvoir, qui reste sourd aux pressions et sanctions internationales.

 TROIS CIVILS TUÉS AU COURS DE FUNÉRAILLES

Trois civils ont été tués samedi dans la localité de Jisr al-Choughour, dans le gouvernorat d'Idleb (nord-ouest) par les forces de sécurité qui "ont tiré pour disperser plus de 1 000 manifestants sortis protester après les funérailles d'un civil", a précisé un militant sur place.

L'agence officielle Sana a indiqué pour sa part qu'un "assaillant" et un membre des forces de sécurité avaient été tués lors de heurts à Jisr al-Choughour, alors que les autorités accusent toujours des "gangs criminels" d'être à l'origine des troubles.

Les journalistes étrangers ne peuvent pas circuler librement en Syrie, rendant difficile toute vérification des faits sur le terrain. Selon les ONG, la répression de la révolte a déjà fait plus de 1.100 morts et entraîné l'arretation de milliers de personnes.

 CENSURE

Parallèlement, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est dite "profondément préoccupée" par l'interruption du réseau Internet dans le pays, rétabli samedi après une coupure de plus de 24 heures. Elle a affirmé que le régime devait "comprendre que tenter de réduire sa population au silence (n'empêcherait) pas la transition". La cyberdissidence syrienne joue en effet un rôle important dans l'organisation de la révolte, depuis le début des troubles.

La mobilisation de vendredi était la "plus importante" depuis le 15 mars, "et ce en dépit de l'amnistie" générale pour les prisonniers politiques proclamée mardi par M. Assad, a estimé M. Abdel Rahmane. "Cela montre que les gens ne font plus confiance au régime", a-t-il ajouté, estimant que la Syrie était désormais "au bord du gouffre". Après l'annonce de l'amnistie, des centaines de prisonniers politiques et de conscience ont été libérés, selon des ONG syriennes.

Mais cette amnistie réclamée depuis des années arrive "trop tard", a affirmé l'opposition en exil, qui exige désormais le départ "immédiat" de Bachar al-Assad et la tenue d'élections parlementaires et présidentielle libres.

 

lien: http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/06/05/syrie-inquietude-face-a-une-repression-impitoyable_1532177_3218.html

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 22:47

 

Six civils ont été tués samedi par les tirs des forces de sécurité dans le nord de la Syrie, tandis que les chars de l'armée sont entrés à Hama, a indiqué un militant sur place.

Les forces de sécurité syrienne ont ouvert le feu à Jisr al-Shugour, pour disperser plus de 1.000 manifestants sortis protester après les funérailles d'un civil tué vendredi, a-t-il précisé sous le couvert de l'anonymat.

Elles ont ouvert le feu dans le secteur de la poste à côté d'un bâtiment de la sécurité, tuant six personnes, a ajouté le militant, joint au téléphone par l'AFP. Il a dit détenir les noms des victimes.

Par ailleurs, toujours selon une organisation des droits de l’homme, les chars de l'armée sont entrés samedi à Hama, où plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé aux funérailles des dizaines de victimes tuées la veille par les forces de sécurité syriennes lors d'une manifestation contre le régime de Bachar el-Assad.

lien : http://www.iloubnan.info/politique/actualite/id/62657
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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 22:44

 

Hier, les forces de sécurité ont tiré pour disperser des dizaines de milliers de manifestants anti-régime à Hama, tuant au moins 48 civils.

 
 

Plus de 100.000 personnes ont participé samedi 4 juin aux funérailles de dizaines personnes tuées la veille par les forces de sécurité à Hama, dans le nord de la Syrie, pendant des manifestations contre le régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

"Plus de 100.000 personnes ont commencé à participer à des funérailles de dizaines de personnes" tuées vendredi à Hama, a indiqué le président de ce groupe basé à Londres, Rami Abdel-Rahmane.

Deux habitants de la ville ont fait état de leur côté de 150.000 personnes participant aux obsèques.

Les forces de sécurité sont absentes, ont-ils dit.

L'un deux a par ailleurs indiqué qu'internet était coupé dans la ville.

Une répression terrible

Vendredi, les forces de sécurité ont tiré pour disperser des dizaines de milliers de manifestants anti-régime à Hama, tuant au moins 48 civils dans cette ville du nord du pays, selon Rami Abdel-Rahmane qui a cependant jugé que ce bilan pourrait s'alourdir.

En 1982, une répression terrible avait fait 20.000 morts à Hama, lorsque les Frères musulmans s'étaient soulevés contre le régime de Hafez al-Assad, père du président actuel.

Par ailleurs, des heurts ont éclaté quand les forces de l'ordre ont voulu dispersé des manifestants qui défilaient en grand nombre dans la ville de Jisral-Choughour, près d'Idleb dans le nord-ouest du pays, a indiqué le militant sans autre précision.

Les journalistes étrangers ne peuvent circuler librement en Syrie, rendant difficile toute vérification des faits sur le terrain.

Le Nouvel Observateur - AFP

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 22:41

Clôturant une série de discrètes ouvertures de son pays vis-à-vis de la communauté internationale laissées sans réponse, une récente prise de position du vice-ministre syrien des Affaires Etrangères, Faysal Miqdad, a offert une nouvelle illustration du principe déjà souvent observé, selon lequel la politique étrangère de la Syrie ne constitue ni un complément, ni un prolongement de sa politique intérieure, mais un dérivatif, une alternative ou un refuge, auquel le régime en place a recours chaque fois qu’il se trouve en difficulté à l’intérieur.

Jeudi 26 mai, un projet de résolution a été soumis au Conseil de Sécurité de l’ONU. Il n’envisageait aucune intervention dans ce pays, mais il proposait de condamner l’extrême violence utilisée par le régime syrien dans la répression des manifestations pacifiques qui se déroulaient en Syrie depuis deux mois et demi. Quelques jours plus tard, le 30 mai, Faysal Miqdad accusait les principaux instigateurs de ce texte, la France, la Grande Bretagne et les Etats-Unis, de chercher à « imposer leur hégémonie sur la Syrie, et d’utiliser l’ONU comme un moyen de rétablir le colonialisme et de justifier leurs ingérences ».

 

Le vice-ministre des Affaires Etrangères faisait ainsi allusion aux accords Sykes-Picot. A l’origine du partage du Moyen Orient en zones d’influences entre la Grande-Bretagne et la France, ces accords de 1916 constituent pour la Syrie une faute originelle impardonnable. Mais elle en fait un usage sélectif : elle les exhume en périodes de crise pour les remiser au placard lorsque que Bachar Al Assad est admis à siéger sur l’estrade du 14 juillet à Paris, et elle les passe sous silence aussi longtemps que Damas garde l’espoir d’un retour en grâce auprès de Londres et de Washington. Cette sortie de Faysal Miqdad s’expliquait en réalité par le constat amer, de la part des Syriens, que les gestes de bonne volonté qu’ils avaient consentis au cours des quelques semaines écoulées, dans l’espoir d’apaiser le mécontentement de ces mêmes puissances et de prévenir un surcroit de condamnations infamantes, par les Etats-Unis et l'Union Européenne, n’avaient pas produit les effets escomptés.

 

De quoi s’agit-il ?

 

Sous la plume de son correspondant à Damas Johnny Abo, le quotidien libanais Al Nahar avait d’abord révélé, le 20 mai, que les autorités syriennes avaient remis aux gouvernements français et américain, une semaine plus tôt, « un programme écrit de réforme ». Il comprenait « des projets et des idées de réformes radicales dans tous les secteurs, à mettre en œuvre d’ici 2014 ». A cette date, les Syriens qui le voudraient seraient autorisés, pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir du parti Baath en 1963, à faire acte de candidature à la présidence de la République. En recevant ensemble les ambassadeurs de France et des Etats-Unis, un « haut responsable politique et sécuritaire », autrement dit le général Mohammed Nasif Kheir Bek, adjoint du vice-président Farouq Al Chareh pour les affaires de sécurité, leur avait « affirmé l’engagement de son pays à appliquer à la lettre le contenu du document » qu’il leur avait remis.

 

Quelques jours plus tard, dans une conférence de presse tenue à Damas au terme d'un entretien téléphonique avec son homologue russe Sergei Lavrov, le ministre syrien des Affaires Etrangères, Walid Al Moallem, affirmait que la Syrie était prête à reprendre les négociations avec Israël, à condition que cela n’entraîne pas de conséquences préjudiciables pour les Palestiniens. Elle était également ouverte à une participation à la conférence de paix que Moscou entendait organiser, si la question du plateau du Golan occupé figurait à l’agenda de cette rencontre.

 

Le 30 mai, on apprenait enfin que le gouvernement syrien avait fait parvenir à l’Agence Internationale de l’Energie Atomique une « lettre secrète » dans laquelle il se disait prêt à coopérer sans restriction avec l’Agence, dans l’enquête concernant la construction par la Syrie d’un réacteur non déclaré sur le site d’Al Kibar, sur la rive septentrionale de l’Euphrate. Depuis son bombardement et sa destruction par l’aviation israélienne, en septembre 2007, l’AIEA n’avait été autorisée qu’une seule et unique fois à se rendre sur les lieux, entre temps profondément remaniés, comme si la Syrie avait tenté de faire disparaître toutes traces d’une éventuelle activité proliférante. Cette démarche depuis longtemps attendue faisait suite à un rapport confidentiel de l’Agence, qui avait finalement établi que le site abritait un « réacteur nucléaire ». Elle visait à désamorcer les conséquences de cette découverte, dont les Américains insistaient pour qu’elle soit transmise au Conseil de Sécurité pour suite à donner, autrement dit pour permettre l’adoption de sanctions contre la Syrie.

 

« La Syrie ne se soumet jamais aux pressions » ?

 

Cet ensemble de faits démontre que, contrairement à ce qu’il affirme avec constance, le régime syrien n’est pas insensible aux pressions extérieures. Pour se maintenir en place, contre les sentiments d’une population dont on mesure enfin aujourd’hui le degré de désaffection à son endroit, il est prêt en réalité à faire tout - plus exactement à « promettre » tout… en espérant que des jours meilleurs le dispenseront de tenir ses engagements - ce qui lui apparaît de nature à satisfaire les puissances : entreprendre les réformes intérieures qu’elles souhaitent, reprendre les pourparlers de paix avec les Israéliens qui leur permettront de le considérer comme un interlocuteur responsable, révéler la nature exacte de ses programmes militaires les plus secrets… Mais cette attitude conciliante a une condition : que ces mêmes puissances lui permettent de nier la réalité, pour lui sauver la face devant sa population et pour préserver l’image de « héraut du nationalisme arabe » que Bachar Al Assad imagine avoir hérité, avec son autorité sur la Syrie, de son père Hafez Al Assad.

 

La preuve ? Le 31 mai, toute honte bue, le même Walid Al Moallem a effectué à Bagdad une visite inattendue, au cours de laquelle il a supplié les autorités irakiennes de « servir d’intermédiaires avec les Américains dans la recherche d’une solution à la crise en Syrie ». Au cours d’un entretien avec le chef du gouvernement irakien, Nouri Al Maliki, il a affirmé que, « en échange d’un allègement des pressions internationales qui s’exerçaient sur elle, la Syrie s’engagerait à mettre en œuvre des réformes ». Il attendait de son interlocuteur qu’il lui « fasse connaître les réforme dont l’Occident attendait l’application et lui indique d’où elle devait se lancer dans cette entreprise ».

Une telle demande est à tout le moins paradoxale. Est-ce aux Américains et aux autres de dire ce que doit faire le régime syrien, comment il doit procéder et par où il doit commencer ? S’il acceptait de sortir de sa cécité et de prêter l’oreille à sa population, au lieu d’accuser de comploter contre lui ceux qui s’indignent d’un comportement « d’une horreur encore jamais vue », selon l’expression de Human Rights Watch, cela fait longtemps qu’il saurait ce que veulent les Syriens qui descendent chaque jour dans les rues, aux quatre coins du pays : la suppression définitive et non la transformation de l’état d’urgence ; la mise au pas des services de renseignements dont le comportement contribue à l’insécurité et à la division de la société syrienne ; la reconnaissance des droits des individus et des différentes communautés qui composent le pays ; l’autorisation de créer des partis politiques, des syndicats autonomes, des associations indépendantes ; la possibilité de tenir des élections libres et de disposer de médias indépendants ; la lutte contre la corruption et les passe-droits qui commence par la tête du régime et ne s’attaque pas aux plus démunis… Autrement dit, la transformation de « l’Etat de barbarie » en un véritable état de droit.

 

lien: http://syrie.blog.lemonde.fr/2011/06/04/la-syrie-recherche-a-l’exterieur-une-echappatoire-a-ses-difficultes-interieures/

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 22:38

 

Quelque 700 Syriens et Libanais se sont rassemblés samedi dans un bastion du Hezbollah chiite à Beyrouth pour afficher leur soutien au président syrien Bachar al-Assad, confronté à une contestation populaire qu'il réprime dans le sang.

La manifestation, organisée par des Syriens résidant au Liban en hommage à l'ancien président syrien Hafez al-Assad et en soutien à son fils, a eu lieu à Hay el Soulloum, dans la banlieue sud de Beyrouth qui est un bastion du Hezbollah, allié infaillible de Damas au Liban.

"Dieu, la Syrie et Bachar", "Bachar, on t'aime", lisait-on sur les pancartes brandies par les manifestants, dont certains portaient des photos du président syrien, du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et celui d'Amal, mouvement allié du parti chiite, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

"Par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifierons pour toi, O Bachar", scandaient-ils.

Sur une autre pancarte était écrit "La conférence d'Antalya et tous les traîtres dans les poubelles de l'Histoire".

Elle faisait référence à la réunion d'opposants syriens cette semaine dans la cité balnéaire turque au cours de laquelle ils ont exigé une "démission immédiate" de M. Assad et appelé à des élections parlementaires et présidentielle libres en Syrie.

La Syrie est dirigée d'une main de fer depuis 40 ans par le clan Assad.
Bachar al-Assad, qui a succédé à son père après sa mort le 10 juin 2000, fait face depuis la mi-mars à une contestation d'une ampleur sans précédent, déclenchée dans la foulée des révoltes arabes.

Selon les ONG, la répression du mouvement a déjà fait plus de 1.100 morts.

 

lien : http://www.iloubnan.info/politique/actualite/id/62655

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 22:37

LEMONDE.FR avec AFP, Reuters, AP

 
 

 

 

Un manifestant anti-Bachar Al-Assad en Jordanie, le 22 mai.

Un manifestant anti-Bachar Al-Assad en Jordanie, le 22 mai.AP/Nader Daoud

 

 

Au lendemain d'une journée de manifestations sanglantes à travers la Syrie, des dizaines de milliers de personnes ont à nouveau défilé, samedi 4 juin, dans la ville de Hama, à 210 km au nord de Damas, pour assister aux funérailles des victimes. La foule, immense, représentait plus de 100 000 personnes selon Rami Abdel-Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé à Londres. Comme depuis le début de la contestation, il était impossible de comptabiliser indépendamment les manifestants car les autorités syriennes empêchent les médias internationaux de couvrir les événements sur leur territoire.

Les témoignages recueillis par téléphone montrent cependant que la tension est loin d'être retombée. Pour l'OSDH, la Syrie était désormais "au bord du gouffre". La mobilisation de vendredi était la "plus importante" depuis le début de la contestation, "et ce en dépit de l'amnistie" générale pour les prisonniers politiques proclamée mardi par le président Bachar Al-Assad, a dit M. Abdel-Rahmane. "Cela montre que les gens ne font plus confiance au régime", a-t-il ajouté.

"La colère gronde [à Hama]. Le peuple ne veut plus vivre dans le silence et la peur. Toute la ville est fermée aujourd'hui et les gens appellent à une grève générale de trois jours", a déclaré à Reuters Omar, un opposant qui n'a accepté que de donner son prénom. "Les gens sont dans un état de choc, a ajouté un habitant de Hama joint par l'Associated Press. Dieu sait s'ils ne vont pas tuer plus de gens pendant les funérailles".

BILAN DES VICTIMES EN HAUSSE

 

Vendredi, des dizaines de milliers de personnes avaient défilé dans plusieurs villes de Syrie pour réclamer la chute du régime, à l'appel de militants pro-démocratie qui avaient décidé de dédier la journée aux "enfants de la liberté". Le bilan de la répression est encore difficile à établir. Un premier bilan parlait de 53 civils tués dans toute la Syrie, dont 48 à Hama. Des ONG syriennes basées à l'étranger ont avancé, samedi, le chiffre de 70 manifestants tués, dont 63 à Hama, ce qui en fait une des journées les plus sanglantes en onze semaines de révolte.

 

En plus des victimes recensées à Hama, le groupe de défense des droits de l'homme Saouassiah a fait état d'un mort à Damas, de deux à Idlib, dans le nord-ouest du pays, et de sept autres à Rastane, ville du centre encerclée par des chars depuis dimanche. Les ONG évaluent à plus d'un millier le nombre total de victimes de la répression de la révolte populaire contre le régime. Ce chiffre a également été communiqué par les Nations unies.

 

La ville de Hama est tristement connu pour avoir été le théâtre d'une répression sanglante orchestrée par Hafez Al-Assad en 1982, lorsque les Frères musulmans s'étaient soulevés contre le régime. Entre 20 000 et 30 000 personnes avaient alors été tuées. "Cela vaut le coup de noter que Hama et Idlib, où les plus grosses manifestations ont eu lieu, sont deux anciens bastions des Frères musulmans, rappelle un opposant syrien, cité anonymement par Reuters. Le nombre de gens descendus dans les rues équivaut à un message de la confrérie au régime lui signifiant: 'Désormais nous prenons toute notre part dans la révolution'".

 

Les autorités syriennes imputent les troubles à des groupes armés soutenus par les islamistes et des puissances étrangères et affirment que ce sont eux qui ont tiré sur les civils et les militaires. Vendredi, la presse officielle ont fait état de "20 personnes tuées vendredi, des policiers, des agents de sécurité et des civils, par des tirs de groupes armés". Internet, qui avait été bloquée vendredi, a été rétabli dans une grande partie du pays.

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 02:49

Syrie : Bain de sang hier à Hama

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Des dizaines de milliers de manifestants ont battu le pavé hier dans les rues syriennes, en particulier à Hama. Les forces de sécurité n’ont pas hésité à ouvrir le feu.

Bilan : au moins 34 personnes ont été tuées et des dizaines blessées dans cette région du centre du pays.
Les manifestants, 50 000 à Hama, selon Rami Abderrahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, espéraient rendre hommage aux enfants tués dans la répression de la contestation contre le régime Al Assad.
Au nord du pays, des dizaines de milliers de personnes venues des environs se sont rassemblées à Maaret al Nouman. Plus de 5 500 personnes ont également manifesté à Qamichli, Amouda et Ras Al Aïn, a affirmé Hassan Berro, un militant kurde des droits de l’homme, cité par l’AFP. Sur la côte ouest, 5 000 personnes ont manifesté à Banias (ouest). Et dans le sud, les forces de sécurité ont tiré en l’air pour disperser une manifestation à Jassem, près de Deraa, l’épicentre de la révolte, selon un militant des droits de l’homme. A Damas et dans des localités proches, des milliers de manifestants étaient aussi réunis, selon, Abdel Karim Rihaoui, chef de la Ligue syrienne des droits de l’homme.


Le régime persiste par contre de soutenir que les auteurs des tirs sont des membres de «groupes armés» cherchant à semer le trouble dans le pays. Dans la journée d’hier, le réseau internet était coupé à Damas et à Lattaquié, grande ville côtière dans le nord-ouest du pays, selon des habitants. Les manifestants voulaient rendre hommage aux 30 enfants tués par balle dans la répression depuis le début du mouvement de contestation, le 15 mars. Jeudi dernier, 15 civils ont trouvé la mort à Rastan, dans la région de Homs (centre), selon un militant des droits de l’homme. Depuis la mi-mars, la répression menée par le régime de Bachar Al Assad a fait plus de 1100 morts, selon l’opposition. Sur le plan politique, des centaines d’opposants réunis à Antalya, dans le sud de la Turquie, se sont engagés à faire leur possible «pour faire chuter le régime».
Ils ont réclamé la «démission immédiate» de  Bachar Al Assad. Sur le plan diplomatique, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a regretté jeudi que la communauté internationale ne soit pas plus unie face au régime syrien.

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Syrie : Importante baisse du trafic Internet

 

 

 

La baisse de trafic constatée par Renesys.

La baisse de trafic constatée par Renesys.Renesys

 

 

Le trafic Internet a fortement chuté en Syrie, vendredi 3 juin. Alors que des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue pour protester contre le régime, de nombreux internautes ont témoigné sur les réseaux sociaux et les sites de micromessagerie, comme Twitter, des difficultés qu'ils éprouvaient à se connecter.

Selon l'Agence France Presse, Internet ne fonctionnait pas vendredi matin, ni à Damas ni à Lattaquié, dans le nord-ouest du pays. Mais d'après l'agence de presse russe Ria Novosti, qui cite une source de la Compagnie syrienne de télécommunications, c'est bien tout la Syrie qui aurait été "coupée d'Internet". Les données qui apparaissent dans le Transparency Report, un service mis en place par Google, qui montrent également une importante chute de trafic dans la journée du 3 juin, semblent donc confirmer les témoignages sur place.

CERTAINS SITES OFFICIELS INACCESSIBLES

Renesys, entreprise spécialisée dans la gestion de trafic sur Internet, note également que de nombreux sites en ".sy" étaient inaccessibles, à l'exception des sites administratifs et gouvernementaux. Mais fait également remarquer que certains sites Web officiels, comme celui de l'éducation, est indisponible. Renesys se garde toutefois de dire si cette panne était le fruit d'une action "coordonnée" et renonce, pour l'instant, à comparer la situation de la Syrie avec celle de l'Egypte, fin janvier. Le réseau syrien avait déjà été coupé une journée début avril, en raison d'une panne provoquée par une surcharge de connexions, selon la compagnie syrienne de télécommunications.

En Syrie, l'accès à Internet dépend essentiellement d'un fournisseur, SyriaTel, propriété de l'Etat. "Alors que l'accès à Internet s'est beaucoup développé en dix ans, les infrastructures restent peu évoluées, provoquant des problèmes d'engorgement, des ralentissements de connexion et des coupures fréquentes", note par ailleurs Reporters sans frontières (RSF).

Selon Internet World Stats, la Syrie compte environ 4 millions d'internautes, soit 18 % de la population. "Le gouvernement, qui a longtemps minimisé sa présence sur le Web, a fait volte-face, notamment sous l'influence de Bachar Al-Assad : les sites de propagande ou ceux défendant la position du pouvoir se multiplient", souligne RSF.

Le Monde.fr
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