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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 06:24

 

  

Syrie : les protestations continueront jusqu'à l'adoption de réformes

Hassan Abdelazim, influent dissident de Syrie et porte-parole du Rassemblement démocratique national, d'opposition, a déclaré mercredi que les manifestations de contestation ne cesseraient pas jusqu'à ce que de réelles réformes politiques et économiques aient été lancées.

Lors d'une interview auprès de Xinhua, M. Abdelazom a déclaré que si les manifestations cessaient, aucune réforme ne serait entreprise dans le pays.

"Tant que les autorités ne se soucient que de solutions sécuritaires, la crise subsistera, et elle pourrait s'étendre et augmenter, les dirigeants doivent changer de perspectives et réaliser que les solutions de sécurité conduiront à une impasse", a déclaré M. Abdelazim.

"En Syrie, il n'y a ni médias d'opposition ni partis d' opposition, il n'y a que le Front national progressiste contrôlé par le parti arabe socialiste Baas", a déclaré M. Abdelazim.

"Bien que nous ayons demandé aux dirigeants politiques d'entamer une véritable réforme politique et un processus de changement démocratique pacifique, nos demandes n'ont malheureusement pas été entendues, les autorités soutenant que la Syrie n'est pas la Tunisie ou l'Égypte", a-t-il déclaré, ajoutant "le Rassemblement démocratique national appelle les dirigeants politiques à s'adapter aux demandes justes du peuple".

Le président syrien Bachar Al-Assad a fait plusieurs concessions récemment, y compris la suppression du Tribunal de sécurité, la levée de l'état d'urgence et la démission du gouvernement en réponse aux protestations montantes exigeant le changement.

Lien : http://french.peopledaily.com.cn/International/7399300.html

 

L'opposition syrienne exige le départ immédiat de Bachar Al-Assad

 

 

Antalya, Turquie,

 

Aujourd'hui, l'opposition syrienne vient de franchir une importante étape - une étape politique.

 

Réunis depuis deux jours dans un luxueux hôtel de la station balnéaire turque d'Antalya pour une conférence sur "le changement en Syrie", trois cents opposants, venus principalement de la diaspora et issus de tous les groupes religieux, ethniques et politiques, se sont mis d'accord sur une déclaration commune qui marque un tournant probablement historique.

 

Qu'ils soient socialistes ou Frères Musulmans, hommes d'affaires ou jeunes de Facebook, Kurdes ou Sunnites, Chrétiens ou Alaouites, la plupart des présents ont décidé d'exiger ensemble :

 

- le départ immédiat de Bachar Al Assad et son remplacement par le vice-président. Il n'est plus question de considérer le président syrien comme une figure à part au sein de ce régime criminel, une personnalité pouvant mener une transition vers la démocratie.

Certains souhaitaient qu'il soit lui proposé l'immunité en échange de sa démission. Mais cette proposition a été refusée, notamment par les activistes de l'intérieur qui veulent qu'après la révolution les principaux responsables des massacres, sans exception, soient jugés et condamnés.

 

- la mise en place d'un gouvernement intérimaire, composé de technocrates, dont la mission sera de préparer un référendum sur une nouvelle constitution.

 

- la tenue d'élections libres parlementaires et présidentielles dans moins d'un an.

 

- la constitution d'un Etat démocratique et « civil ». Ce dernier point est décisif. Il a fait l'objet des débats les plus intenses. Les Frères Musulmans voulaient qu'il soit fait mention du caractère islamique du futur Etat. Pour d'autres, la laïcité de l'Etat était non négociable. Un compromis a été trouvé, qui a sauvé la conférence et donné beaucoup d'espoir aux jeunes révolutionnaires qui tombent, chaque jour plus nombreux, sous les balles du régime Assad.

 

Autre succès : la déclaration précise que l'opposition ne vise aucun groupe particulier. Ce message aussi est très important. Il vise à rassurer à la communauté alaouite dont sont issus la famille Assad et les pontes du régime et ainsi l'encourager à prendre ses distances avec le pouvoir.

 

Enfin, après une élection en direct à la télévision, les trois cents opposants ont élu un comité consultatif de 31 personnes représentants tout le spectre politique, religieux et ethnique syrien. Ce groupe comprend notamment un représentant des Frères Musulmans qui a fait grande impression sur la presse internationale, un ingénieur informatique vivant au Canada, Moulhel al-Droubi. Il siègera notamment aux côtés d'une jeune femme, socialiste. 

 

Certains voulaient que ce groupe soit une sorte de comité national de transition à l'image du CNT libyen. Mais la plupart ont considéré qu'une initiative était précipitée et serait, de toute façon, rejetée par les jeunes révolutionnaires sur le terrain. Les 31 "élus" désigneront parmi eux un comité exécutif qui limitera son rôle au soutien des activistes de l'intérieur - soutien technique et médiatique.  Ce comité servira aussi d'interlocuteur avec la communauté internationale.

 

Jusqu'à présent minée par des divisions, l'opposition syrienne en exil a donc été à la hauteur des évènements.  Son unité, la clarté de son message et sa détermination vont probablement conduire les Occidentaux à déclarer enfin Bachar Al-Assad illégitime et, à leur tour, exiger son départ immédiat.

 

NB : Il est à noter qu'à la suite d'une erreur sur la religion de l'un des élus, les Chrétiens ne sont pas représentés dans le groupe des 31. On assure qu'ils le seront doublement dans le comité exécutif. A suivre.

 

Lien : http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/06/02/l-opposition-syrienne-exige-le-depart-immediat-de-bachar-al.html

 

 

L'Onu s'inquiète du recours systématique à la violence en Syrie

Deux conseillers spéciaux des Nations unies ont tiré jeudi la sonnette d'alarme au sujet du recours "systématique et délibéré" à la violence de la part du régime syrien du président Bachar al Assad, confronté à un soulèvement populaire sans précédent en faveur de la démocratie.

Dans un communiqué conjoint, Francis Deng, conseiller spécial sur la prévention des génocides, et Edward Luck, chargé de la "responsabilité de protéger" les populations civiles, se disent "gravement préoccupées par les pertes croissantes en vies humaines en Syrie" du fait de la répression.

"Nous sommes particulièrement alarmés par les attaques systématiques et délibérées de la police, des militaires et des autres forces de sécurité contre des civils désarmés qui ont pris part aux deux derniers mois de manifestations", disent-ils.

"Le déploiement de forces armées et le recours aux balles réelles, aux chars et à l'artillerie pour répliquer à des manifestations pacifiques, et la prise pour cible de zones d'habitations où les manifestations se déroulent ne sont acceptables en aucune circonstance."

Selon des militants des droits de l'homme, les forces syriennes ont encore tué 13 civils ce jeudi dans la ville de Rastan, dans le centre du pays.

Ces violences se poursuivent hors de la vue des grands médias internationaux, jugés indésirables par le régime baassiste de Damas.

Les membres du Conseil de sécurité examinent actuellement un projet de résolution sur la situation en Syrie parrainé par la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Portugal, mais deux des pays disposant du droit de veto, la Chine et la Russie, ont fait savoir qu'ils n'étaient pas favorables à l'idée d'un texte revenant à une ingérence dans les affaires intérieures du régime de Damas.

De source diplomatique, on déclarait jeudi que les membres du Conseil devaient se concerter dans la journée pour remanier le texte afin qu'il soit acceptable par Moscou et Pékin.

En plus des morts, dont le nombre se monterait à un millier depuis la mi-mars, Deng et Luck dénoncent les "arrestations arbitraires massives, les disparitions et autres graves violations des droits de l'homme" sur lesquelles ils réclament une "enquête indépendante, minutieuse et objective".

Selon les organisations de défense des droits de l'homme, plus de 10.000 personnes ont été arrêtées depuis le début des manifestations.

Lien : http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/l-onu-s-inquiete-du-recours-systematique-a-la-violence-en-syrie_999082.html

 

 

Des centaines de prisonniers politiques libérés en Syrie

 

Le président Bachar el Assad fait un signe en direction des contestataires... tout en accentuant la répression.

Les autorités syriennes ont libéré des centaines de prisonniers politiques, dans le cadre de l'amnistie générale décrétée par le président Bachar al Assad après dix semaines de contestation de son pouvoir. 

Selon Rami Abdelrahman, le directeur de l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, la plupart des personnes relâchées sont des manifestants des banlieues de la capitale, Damas, de Banias, d'Homs et de Lattaquié, ainsi que de la ville de Deraa, berceau de la contestation situé dans le sud du pays. 

"Les libérations ont commencé dans la nuit de mardi et se poursuivent. Des dizaines de prisonniers ont été acheminés des centres de détention de Damas vers des centres de détention locaux où ils s'attendent à être libérés rapidement, a-t-il précisé. Nous attendons la libération de l'ensemble des personnes emprisonnées en Syrie". 

Selon les organisations de défense des droits de l'homme, plus de 10 000 personnes ont été arrêtées depuis le début des manifestations, mi-mars. 

Parmi les personnes relâchées, figure Abbas Abbas, un ancien prisonnier politique condamné en début d'année à sept ans de prison pour avoir "fragilisé le moral national." 

Tal al Molouby, une adolescente blogueuse condamnée à cinq ans de prison au début de l'année pour avoir dévoilé des informations à un pays étranger, ne semble pas être, pour sa part, concernée par la mesure d'amnistie. 

La répression se poursuit

Malgré ce geste d'apaisement du chef de l'Etat syrien qui tente de faire taire les appels au renversement de son régime, la répression des manifestations se poursuit dans le pays. 

Au moins onze civils auraient été tués par les forces de sécurité ce jeudi à Rastan, dans le centre du pays. 

Au moins 52 civils auraient été tués et 200 arrêtés dans cette ville de 60 000 habitants depuis le début de l'assaut lancé par l'armée dimanche. 

Alternant main de fer et propositions réformistes depuis le début de la contestation, Assad n'est pas parvenu à étouffer le mouvement de manifestations sans précédent depuis son arrivée au pouvoir en 2000, à la mort de son père Hafez. 

La réponse violente à l'insurrection aurait fait plus d'un millier de morts. 

L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a fait état mercredi d'informations selon lesquelles les forces de sécurité commettent "des tueries systématiques et la torture" à Deraa et a parlé "de crimes contre l'humanité". 

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a estimé que l'amnistie intervenait trop tard et que les autorités syriennes devaient adopter un "changement de cap plus clair et plus audacieux". 

 

Lien : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/des-centaines-de-prisonniers-politiques-liberes-en-syrie_999020.html  

 

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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 06:56

 Questions sur la révolution syrienne ...

 

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Syrie : "Bachar Al-Assad triche, il essaye de gagner du temps", selon un opposant syrien

 

 

Maamoum Al-Homsi, à Antalya (Turquie), mercredi 1er juin 2011.

Maamoum Al-Homsi, à Antalya (Turquie), mercredi 1er juin 2011.DR

 

 

Antalya, correspondance - Maamoun Al-Homsi, ex-député syrien âgé de 55 ans, est venu à Antalya, en Turquie, pour la première conférence de l'opposition syrienne en exil. "Le premier prisonnier politique de Bachar Al-Assad" explique au Monde ce qu'il attend de cette rencontre.

 

L'annonce d'une amnistie pour les crimes politiques vous donne-t-elle de l'espoir ?

 

Maamoun Al-Homsi : Ce n'est qu'une déclaration d'intention. Personne n'y croit. Bachar Al-Assad triche, il essaye de gagner du temps. Ce n'est pas cela qui va nous faire rentrer en Syrie ou cesser notre lutte. Bachar-Al-Assad ne peut pas changer.

 

A quel titre êtes-vous venu ?

 

Il faut que nous fassions tout ce que nous pouvons faire pour soutenir la révolution des jeunes Syriens à l'intérieur du pays. J'ai été le premier prisonnier politique de Bachar Al-Assad. J'ai été élu député à trois reprises. Mais j'ai été arrêté en 2001, malgré mon immunité parlementaire, pour avoir envoyé une liste de dix demandes adressées au président Al-Assad. Des mesures telles que la fin de l'état d'urgence, la garantie des libertés individuelles, la fin des tribunaux d'exception, la lutte contre la corruption... Je savais que j'allais avoir des problèmes : j'ai passé cinq années en prison et j'ai été libéré en 2006. Je vis désormais en exil au Canada.

 

Quels sont les objectifs de cette conférence ?

 

L'opposition est réunie ici, à Antalya en Turquie, pendant trois jours. Il a toujours été très difficile pour l'opposition syrienne de se réunir, plusieurs pays ont refusé d'accueillir cette réunion. Il y a plus de 300 personnes, de tous les bords, de toutes les origines ethniques et religieuses. Toutes les sensibilités sont représentées.

Il faut en profiter pour discuter de tous les sujets, au delà des différences qui nous séparent. Et voir quel soutien politique et logistique nous pouvons apporter à cette révolution. Il y a beaucoup d'échanges. Des comités vont être formés d'ici à vendredi. Maintenant, ce n'est pas aux gens de ma génération de reconstruire le pays, ce sont ceux qui ont fait la révolution qui doivent assurer l'avenir.

Guillaume Perrier

 

Lien : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/06/01/syrie-bachar-al-assad-triche-il-essaye-de-gagner-du-temps-selon-un-opposant-syrien_1530665_3218.html

 

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33 morts dans le sud et le centre du pays

 

BEYROUTH (AP) — La répression se poursuit en Syrie: les forces syriennes ont tué au moins 33 personnes, dont une enfant de 11 ans, dans les villes d'Hirak (sud) et de Rastan (centre), a-t-on appris mercredi.

Selon les Comités de coordination locaux en Syrie, qui participent à l'organisation des manifestations, 25 personnes ont été tuées mardi dans le centre de Rastan, théâtre d'une vaste opération militaire ces derniers jours.

 

Dans le sud du pays, l'armée syrienne a bombardé Hirak avec des chars et des pièces d'artillerie, faisant au moins huit morts mardi et mercredi, dont une enfant de 11 ans, a déclaré Mustafa Osso, un militant des droits de l'homme. De nombreuses personnes ont également été arrêtées, a-t-il indiqué.

 

Les forces gouvernementales ont désormais repris le contrôle d'Hirak, ville située près de Deraa, berceau du soulèvement contre le régime du président Bachar El-Assad. Plus de 1.000 personnes ont été tuées depuis le début du mouvement de contestation à la mi-mars, selon les groupes de défense des droits de l'homme.

Le régime syrien a toutefois libéré mercredi plus de 500 prisonniers, dont des militants ayant pris part aux manifestations contre le gouvernement, a déclaré Rami Abdul-Rahman, directeur de l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme.

 

La télévision publique syrienne avait annoncé mardi une amnistie couvrant "tous les membres des mouvements politiques", dont celui interdit des Frères musulmans. L'amnistie pourrait potentiellement concerner quelque 10.000 personnes qui auraient été arrêtées depuis le début de la contestation.

Le gouvernement syrien a également ordonné une enquête mercredi sur la mort d'un adolescent de 13 ans, Hamza al-Khatib, après l'indignation soulevée par une vidéo diffusée sur YouTube et la chaîne Al-Jazira montrant son corps mutilé et apparemment torturé.

 

Sur ces images, il apparaît que la jeune victime a le cou brisé. Son pénis a apparemment été sectionné et ses yeux portent des traces de contusions et des marques noires. L'opposition au régime de Bachar el-Assad accusent les forces de sécurité d'être responsables de la mort du garçon.

La télévision d'Etat syrienne a diffusé mardi soir une interview du Dr. Akram Shaar, qui a examiné le corps. Le médecin a déclaré que des tirs étaient à l'origine du décès, l'adolescent ayant reçu trois balles. Il a également affirmé que ce qui apparaissait comme des traces de torture était en fait dû à la décomposition naturelle du corps, le décès du garçon remontant au 29 avril. Son corps a été remis à sa famille le 21 mai, selon la télévision syrienne.

 

Par ailleurs, Human Rights Watch (HRW) a estimé mercredi que les meurtres et tortures perpétrés par les forces de sécurité syriennes à Deraa depuis le début des manifestations pourraient constituer des crimes contre l'humanité.

Dans un rapport de 57 pages se concentrant sur les violations commises dans la région de Deraa, l'organisation de défense des droits de l'homme basée à New York plaide pour des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU. HRW précise que 418 personnes ont été tuées dans la province de Deraa depuis le début de la contestation.

"Depuis plus de deux mois, les forces de sécurité syriennes tuent et torturent (...) avec une impunité totale", souligne Sarah Leah Whitson, directrice de HRW pour le Moyen-Orient. AP

ljg/v201/504/596/lma

 

Lien : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110601.FAP9176/syrie-33-morts-dans-le-sud-et-le-centre-du-pays.html

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 05:25

Daria le 01-06

 

Mathia vers 1h du matin ... 01-06

 

Kessoi vers minuit et dix... 01-06

 

Kaboun...

 

Benias ...

 

Artouz

 

 

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Hamza El Khatib, c'est le Bouazizi syrien ....

 

 

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Assad annonce une amnistie générale, trois manifestants tués

Le président syrien Bachar al-Assad a décrété mardi une amnistie générale, aussitôt jugée trop tardive par l'opposition, mais la répression se poursuivait, comme dans le centre du pays où l'armée utilisait ses chars et ses mitrailleuses dans les villes en proie à la contestation.

voir le zoom : Capture d'écran de la télévision syrienne montrant le président Bachar al-Assad le 16 avril 2011 à Damas
Capture d'écran de la télévision syrienne montrant le président Bachar al-Assad le 16 avril 2011 à Damas
 

Le président syrien Bachar al-Assad a décrété mardi une amnistie générale, aussitôt jugée trop tardive par l'opposition, mais la répression se poursuivait, comme dans le centre du pays où l'armée utilisait ses chars et ses mitrailleuses dans les villes en proie à la contestation.

voir le zoom : Capture d'écran de You Tube montrant un manifestant syrien blessé le 28 mai 2011 à Deir Zor
Capture d'écran de You Tube montrant un manifestant syrien blessé le 28 mai 2011 à Deir Zor

 

 

Ce n'est pas la première fois que le régime syrien fait montre d'ouverture en réponse aux manifestations pro-démocratie qui secouent le pays depuis le 15 mars. Mais cela n'a pas empêché la poursuite de la répression sanglante.

 

voir le zoom : Photo transmise par les services du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki montrant ce dernier (D) discutant le 31 mai 2011 à Bagdad avec le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem
Photo transmise par les services du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki montrant ce dernier (D) discutant le 31 mai 2011 à Bagdad avec le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem
 
 

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki s'est prononcé mardi pour des réformes en Syrie afin de rétablir la stabilité, au moment où le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, effectuait une visite en Irak.

Le président syrien Bachar al-Assad a décrété mardi une amnistie générale, aussitôt jugée trop tardive par l'opposition, mais la répression se poursuivait, faisant trois morts parmi les manifestants.

 

"Le président Assad a décrété un décret accordant une amnistie générale à tous les crimes commis avant le 31 mai 2011", a indiqué l'agence officielle Sana. "L'amnistie touche tous les détenus politiques ainsi que les membres de la confrérie des Frères musulmans."

 

Cette annonce est "insuffisante" et arrive "trop tard", a estimé dans la foulée l'opposition, réunie dans la station balnéaire d'Antalya (sud de la Turquie). Entre 300 et 400 participants, tous courants et confessions confondus, y tiennent un sommet de trois jours à partir de mercredi afin de soutenir la contestation contre le régime et réclamer départ d'Assad.

 

Le chef de la délégation des Frères musulmans assistant à cette réunion, Melhem al-Douroubi, a estimé que la "confrérie veut, à l'instar du peuple syrien, la chute du régime" Assad.

Mais à Damas, des militants comme le chef de la Ligue syrienne des droits de l'Homme, Abdel-Karim Rihaoui ont accueilli favorablement cette amnistie.

Plus tôt dans la journée, le pouvoir avait esquissé un autre signe d'ouverture en annonçant le début d'ici 48 heures d'un dialogue national avec l'opposition.

 

Cette "commission pour le dialogue national" doit être formée d'ici jeudi avec des membres de "tous les courants politiques, et des personnalités politiques, économiques et de la société", a annoncé Mohammad Saïd Bkheitane, numéro 2 du parti Baas, au quotidien al-Watan.

Il a toutefois d'emblée rejeté de revenir sur la prépondérance du parti Baas, qui selon la constitution "est le dirigeant de l'Etat et de la société", invitant les opposants à abolir cette clause en remportant la majorité au parlement.

 

Des élections législatives, les troisièmes depuis que le président Bachar al-Assad a succédé à son père Hafez al-Assad en juillet 2000, sont prévues dans les semaines à venir.

Ce n'est pas la première fois que le régime syrien fait montre d'ouverture en réponse aux manifestations pro-démocratie qui secouent le pays depuis le 15 mars. En avril déjà, M. Assad avait levé l'état d'urgence en vigueur depuis des décennies.

 

Mais cela n'avait pas empêché la poursuite de la répression sanglante.

Et mardi encore deux civils ont été tués par des tirs des forces syriennes à Rastan (centre) où l'armée a poursuivi pour la troisième journée consécutive ses opérations de ratissage, et un autre dans la région de Deraa (sud). Un quatrième manifestant a péri lundi dans la ville de Hama, à 210 km au nord de Damas, selon un militant des droits de l'Homme.

 

A Talbisseh, "des dizaines de blessés se trouvent dans des terrains agricoles dans le nord de cette ville, mais les équipes médicales ne peuvent pas les secourir en raison des opérations militaires qui se poursuivent dans cette région", a ajouté un militant.

Depuis dimanche à l'aube, des dizaines de chars encerclent Rastan et Talbisseh ainsi que le village de Teir Maaleh, pour mater la contestation dans les environs de Homs, troisième ville du pays à 160 km au nord de Damas.

Par ailleurs, dans la nuit et à l'aube, "les forces de sécurité ont investi et procédé à des opérations de ratissage à Hirak", une ville de la région de Deraa, bastion de la contestation contre le régime du président Bachar al-Assad, a indiqué le militant.

 

Le pouvoir a envoyé ces dernières semaines l'armée dans différentes villes, notamment à Tall Kalakh (150 km au nord-ouest de Damas), Homs (centre), Banias (nord-ouest) et Deraa (sud), foyers de la révolte.

Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, plus de 1.100 civils ont été tués et au moins 10.000 personnes ont été interpellées dans le pays depuis le début du mouvement de contestation.

 

Par ailleurs, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki s'est prononcé mardi pour des réformes en Syrie afin de rétablir la stabilité, au moment où le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, effectuait une visite en Irak.

Rares sont les pays arabes à s'être ainsi exprimés depuis le début du mouvement pro-démocratie.

 

Paris a pour sa part condamné "avec la plus grande fermeté la violence aveugle et brutale dont continuent à user les services de sécurité syriens".

La France "est consternée par les témoignages crédibles faisant état des tortures utilisées dans les prisons syriennes contre les manifestants pacifiques", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, citant le jeune Hamzeh al-Khatib comme "symbole" de ces agissements.

 

Samedi, les militants pro-démocratie en Syrie avaient dédié une page Facebook à ce garçon de 13 ans "torturé et tué" selon eux par les forces de sécurité à Deraa, où est née la contestation du régime.

Le ministre de l'Intérieur a ordonné une enquête sur les circonstances de la mort de ce garçon, a indiqué mardi la télévision d'Etat syrienne.

 

Lien : http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-Syrie-Assad-annonce-une-amnistie-generale-trop-tard-juge-l-opposition.htm?&rub=2&xml=newsmlmmd.c6e35cf9a304c5aafc9e0e53b9248df0.471.xml

 

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Hamza Al-Khatib, visage de la contestation syrienne

 

La contestation syrienne a un nouveau visage. Celui de Hamza Al-Khatib, un garçon de 13 ans, qui aurait été " torturé et tué" par les forces de sécurité à Deraa, épicentre de la contestation contre le régime syrien, selon des militants anti-régime.

La vidéo de sa dépouille mortelle fait le tour de la Toile syrienne depuis plusieurs jours. La manifestation du samedi 28 mai lui a été dédiée. Alors que plus de mille personnes auraient été tuées dans la répression menée par le régime, selon les organisations des droits de l'homme, la mort de Hamza pourrait marquer un tournant. Au même titre que les premières victimes tombées sous les balles des forces de sécurité à Deraa avaient poussé dans les rues du pays des milliers de Syriens.

 

 

"Demain .. Journée du martyr Hamza Ali Al-Khatib... Pour s'élever contre le crime... Pour protéger nos enfants contre la brutalité du système criminel... Pour s'unir pour expulser les gangs criminels de notre pays bien-aimé"

 

 

Une vidéo de la dépouille mortelle de Hamza Ali Al-Khatib, filmée le 25 mai (sous-titres en anglais).

 

"Le jeune garçon est parti du village d'Al-Jiza, avec sa famille, à la marche pour briser le siège de Deraa", rapporte la page Facebook (en anglais également) qui lui a été dédiée : "Nous sommes tous l'enfant-martyr Hamza Ali Al-Khatib". C'était le 29 avril, un "vendredi de la colère". Sa famille avait décidé de prendre part aux manifestations après la mort d'un cousin de Hamza, tué par la police.

Ce jour-là, il a été arrêté par les forces du régime et depuis, sa famille n'avait plus eu de nouvelles. Jusqu'au 25 mai, où sa dépouille mortelle lui a été remise. Les cybermilitants parlent sur Facebook d'un cadavre portant "des traces évidentes de torture, des ecchymoses sur tout le corps, des balles avaient pénétré son corps et plus encore... il a été émasculé avant d'être tué". Ces blessures sont détaillées une par une dans la vidéo.

 

 

"Si le monde savait seulement, il y a des centaines de personnes comme Hamza en Syrie. La famille d'Hamza a parlé en dépit des menaces qu'elle a reçues des forces de sécurité syriennes. Vous imaginez-vous comment de nombreuses familles ont accueilli les corps mutilés de leurs innocents enfants et ont sombré dans le chagrin et le désespoir ? Nous ne resterons pas silencieux. Nous ne pouvons pas".

 

L'AFP rapporte que le père du garçon a été arrêté par les forces de sécurité qui pourraient le contraindre à faire de "faux aveux", selon des militants. Comme le rapporte la chaîne de télévision américaine CNN, dans la vidéo ci-dessous, les faits n'ont pas pu être vérifiés de source indépendante, mais ils sont troublants.

 

Mardi 31 mai, le porte-parole du ministère des affaires étrangères français, Bernard Valero, a déclaré que la France "est consternée par les témoignages crédibles faisant état des tortures utilisées dans les prisons syriennes contre les manifestants pacifiques". Pour Paris, le jeune Hamza Al-Khatib "est devenu un symbole" de ces manifestants torturés, a-t-il ajouté.

 

 

Le reportage de CNN du 30 mai (en anglais).

 

 

 

"Hamza n'est qu'une victime parmi les milliers de victimes du régime assassin d'Al-Assad. L'histoire de Hamza est malheureusement une parmi tant d'autres", reconnaissent les militants sur la page Facebook qui lui est dédiée. Mais, à lui seul, Hamza est devenu le symbole de toutes ces victimes, comme Mohammed Bouazizi était devenu le visage de la révolution tunisienne. Des vidéo-clips lui sont désormais consacrés.

Dans une vidéo montrant le corps du jeune garçon, un homme interpelle : "Est-ce cela les réformes que Bachar Al-Assad appelle de ses vœux ? Où sont le Conseil des droits de l'homme et la Cour pénale internationale ? Où sont les défenseurs de la liberté ?"

 

 

Hamza Ali Al-Khatib est érigé au rang d'icône de la contestation et des victimes de la répression dans un vidéo-clip créé par des militants syriens.

 

Lien : http://printempsarabe.blog.lemonde.fr/2011/05/31/hamza-al-khatib-visage-de-la-contestation-syrienne/

 

 

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Tirs de mitrailleuse contre les manifestants à Rastan

 

Des habitants ont attaqué un commissariat de police de la ville et saisi des armes après la mort dimanche d'une fillette et de dix autres civils.

 

Onze civils ont été tués et une centaine blessés dimanche dans la région de Homs, dans le centre de la Syrie, où plusieurs villes étaient toujours encerclées par l'armée, selon un nouveau bilan communiqué lundi par un militant des droits de l'Homme. (c) Afp
 
Onze civils ont été tués et une centaine blessés dimanche dans la région de Homs, dans le centre de la Syrie, où plusieurs villes étaient toujours encerclées par l'armée, selon un nouveau bilan communiqué lundi par un militant des droits de l'Homme. (c) Afp
 
 

 

Des tirs à la mitrailleuse étaient entendus mardi 31 mai dans la ville de Rastan, près de Homs dans le centre de la Syrie, où l'armée poursuivait ses opérations pour la troisième journée d'affilée, a affirmé un militant des droits de l'Homme sous couvert de l'anonymat.

"Des tirs à la mitrailleuse sont entendus à Rastan. Des opérations de ratissage se poursuivent dans cette ville" située au nord de Homs, a indiqué le militant. En outre, "des explosions ont été entendues ce matin à Rastan", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, des habitants ont attaqué un commissariat de police de la ville et saisi des armes après la mort dimanche d'une fillette et de dix autres civils dans la région de Homs, a indiqué ce militant.

 

Manifestations nocturnes

 

Dans la ville de Homs, des manifestants ont incendié lundi soir un véhicule des services de sécurité, indignés par la répression à Rastan et à Talbisseh, a-t-il ajouté. Des manifestations nocturnes ont eu lieu en outre dans des quartiers de Homs.

Depuis dimanche à l'aube, des dizaines de chars encerclent Rastan et Talbisseh ainsi que le village de Teir Maaleh, pour mater la contestation dans les environs de Homs, troisième ville du pays à 160 km au nord de Damas.

Par ailleurs, dans la nuit et à l'aube, "les forces de sécurité ont investi et procédé à des opérations de ratissage à Hirak", une ville de la région de Deraa, bastion de la contestation du régime du président Bachar al-Assad, a indiqué le militant.

 

10.000 interpellations

 

Le pouvoir a envoyé ces dernières semaines l'armée dans différentes villes, notamment à Tall Kalakh (150 km au nord-ouest de Damas), Homs (centre), Banias (nord-ouest) et Deraa (sud), foyers de la révolte.

Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, plus de 1.100 civils ont été tués et au moins 10.000 personnes ont été interpellées dans le pays depuis le début du mouvement de contestation du régime le 15 mars.

 

Le Nouvel Observateur - AFP

 

Lien :  http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110531.OBS4257/syrie-tirs-de-mitrailleuse-contre-les-manifestants-a-rastan.html

 

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Des échanges intéressants  autour de la question syrienne :  http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-14614-Maghreb-Orient-Express.htm

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 05:41

 Torture : Âmes sensibles s'abstenir…

 Torture : Âmes sensibles s'abstenir…


 

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Moi, Hamza, 13 ans, syrien, torturé et exécuté par le régime

 

 En Syrie, le régime dictatorial de Bachar Al Assad tente de mater le soulèvement populaire -qui secoue le pays depuis la mi-mars- par la violence la plus féroce. Un jeune garçon de treize ans en a été victime. Affreusement torturé, il a été exécuté en détention. Il est en passe de devenir une icône de la révolution.

Les insurgés syriens affrontent les balles des snipers des forces spéciales et les arrestations arbitraires depuis la mi-mars. Et ce à huis clos puisqu’aucun journaliste étranger n’est autorisé à entrer sur le territoire syrien.

La répression brutale et cruelle que fait s’abattre le dictateur Bachar Al Assad sur ces insurgés aurait déjà fait plus de 1000 morts. Il semble aujourd’hui que ce massacre se soit choisi un visage, après 11 semaines de révoltes.

Ce visage c'est celui de Hamza Al Khatib, un jeune garçon de 13 ans, qui est devenu, depuis la diffusion d’une vidéo (âme sensible s’abstenir) parAl Jazeera et sur YouTube, un véritable étendard de la révolution en cours.

 

Mâchoire brisée, brûlures, mutilations et balles dans les bras

 

 

Cette vidéo atroce montre le cadavre du jeune Hamza, le visage tuméfié, violacé, défiguré par les sévices. Sa mâchoire a été brisée, son torse est parsemé de traces de coups et de brûlures. Ses deux bras ont été traversés par des balles. Ses parties génitales ont été coupées selon le commentateur de la vidéo.

Même si la cause exacte de la mort de l’adolescent n’est pas élucidée, l’état de son cadavre ne laisse aucun doute sur les violences inouïes qu’il a subies durant son mois d’incarcération dans les geôles syriennes. Il avait été arrêté le 29 avril, par la police secrète dans la ville de Jizeh, près de Deraa indique le site du Nouvel observateur.

Le chef d’inculpation ? Avoir entonné des chants hostiles au régime. Un peu plus de trois semaines plus tard, la mère de l’enfant était convoquée pour venir chercher le corps martyrisé de son fils.

 

La volonté des insurgés s’en trouve raffermie

 

 

Loin d’avoir entamé la détermination des insurgés, le calvaire qu’a vécu Hamza a raffermi leur volonté d’en finir avec la dictature de Bachar Al-Assad.

La télévision syrienne officielle, Al Dunia, a eu beau diffuser l’interview d’un médecin de Damas qui prétend n’avoir trouvé aucune trace de sévices sur le corps de la victime, les images diffusées par YouTube et Al Jazira parlaient d’elles-mêmes pour les opposants.

Et les promesses du président d’ouvrir une enquête laissent peu d’espoir aux Syriens que les bourreaux soient traduits un jour devant la justice.

 

"Nous sommes tous Hamza El Kathib"

 

 

Des manifestations en l’honneur du garçon torturé et exécuté ont eu lieu ce week-end. Et une page Facebook intitulée "Nous sommes tous Hamza El Kathib" réunit déjà plus de 53 000 personnes, deux jours après sa mise en ligne.

Notons cependant que le régime syrien semble vouloir faire boire le calice jusqu’à la lie à la famille Al Khatib. Le père du jeune homme aurait, selon Al Jazira, été arrêté par la police secrète qui fait pression sur lui afin qu’il accuse les salafistes d’être les tortionnaires de son fils. Ces salafistes que le régime totalitaire syrien désigne comme les responsables des troubles dans le pays.

Julien Vlassenbroek

 

Lien : http://www.rtbf.be/info/monde/detail_moi-hamza-13-ans-syrien-torture-et-execute-par-le-regime?id=6195253

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Hamza, 13 ans, torturé et tué : le visage de la révolte syrienne

La diffusion vendredi d'images atroces du corps d'un garçon de 13 ans a renforcé la révolte contre le régime de Bachar al-Assad en Syrie. Il s'appelle Hamza et a la figure pouponne du gentil écolier. Le 29 avril, dit « vendredi de la colère », il participe aux manifestations à Deraa, cette petite ville du sud de la Syrie foyer de la contestation et alors assiégée par l'armée.

 

Portrait de Hamza (DR).

 

Dans la vidéo, insoutenable, postée sur Youtube (et que nous avons décidé de ne pas diffuser) vendredi 27 mai, on reconnait à peine son visage, violet. Son corps porte des traces de balles et de torture. Il a le cou cassé, dit le commentaire, ajoutant :

« Tous ces actes de torture ne leur ont pas suffi, ils lui ont même coupé le pénis avant de le tuer. »

 

Notre riverain Basel Adnan, nous explique qu'il « est impossible de confirmer tout ce qui est dit », mais qu'apparemment, « la vidéo a été tournée le 25 mai, juste avant que le corps ne soit rendu à la famille et enterré ». Il précise :

« La télévision pro-régime Al Dounia TV a diffusé une interview d'un médecin légiste qui affirme que le corps a été rendu sans aucun signe de torture, et que la détérioration du cadavre est due à la longue période qui s'est écoulée entre la mort et le tournage de cette vidéo. Les causes de la mort de l'enfant ne sont pas précisées. »

 

Un nouveau Mohamed Bouazizi ?

Une enquête sur les circonstances du décès a été demandée par l'observatoire syrien des droits de l'homme, rapporte l'AFP, qui précise que le père de Hamza a aussi été arrêté lors des manifestations.

Même la chaîne de télé qatarie Al Jazeera dit n'avoir « pas les moyens de vérifier les informations de manière indépendante ». Toutefois, un reportage parle d'autres martyrs rendus à leurs familles, et montre la colère aux funérailles de Hamza, dont le portrait est brandi. (Voir la vidéo)

 


 

Si « ce sont les morts qui font la révolution », comme on dit à Damas, alors celui-là risque de l'accélérer. La page Facebook en arabe « Nous sommes tous des Hamza Al Khateeb » a déjà recueilli plus de 50 000 soutiens.

Les Syriens sont certes moins connectés que les Tunisiens – d'autant que tout ce qu'il font sur internet est tracé – mais la circulation de ces images est déjà en train d'accroître l'opposition au régime de Bachar al-Assad.

Sera-t-il le nouveau Mohamed Bouazizi, inspirateur de toute une génération ? Les Syriens n'avaient pas eu besoin qu'un jeune s'immole par le feu pour descendre dans la rue, mais ces images vont peut être grossir les rangs des manifestants.

 

 

Lien : http://www.rue89.com/2011/05/30/nous-sommes-tous-des-hamza-la-revolution-syrienne-a-un-visage-206755

 

 

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La répression demeure impitoyable en Syrie
Manifestation à Homs, 27 mai

Photo: AFP/AFP/youtube Manifestation à Homs, 27 mai

Trois manifestants ont été tués lundi par des tirs des forces de sécurité syriennes dans la ville de Talbisseh, près de Homs, au centre du pays, au lendemain d'importantes violences dans la région, rapporte un militant des droits de la personne.

Un militant blessé dimanche aurait par ailleurs succombé à ses blesures. Onze autres militants auraient aussi péri hier sous les balles à Rastan, Talbisseh et dans village de Teir Maaleh, encerclés par les chars de l'armée.

L'agence de presse officielle, Sana, soutient pour sa part rapporté que quatre militaires ont été tués et quatorze blessés, dimanche, par « des groupes terroristes » à Talbisseh. Elle a précisé que des membres de ces groupes ont été arrêtés et de grandes quantités d'armes saisies.

Dans la province de Deraa, au sud du pays, au moins treize personnes ont été arrêtées. Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, Rami Abdel-Rahmane, a par ailleurs indiqué que des perquisitions ont été menées dans plusieurs résidences.

 

Selon des organisations de défense des droits de la personne, plus de 1100 civils ont été tués et au moins 10 000 personnes interpellées en Syrie depuis le début du mouvement de contestation du régime, le 15 mars dernier.

Les réformes politiques annoncées par le régime du président Al-Assad ont été rejetées par l'opposition, qui exige d'abord l'arrêt du recours à la force, la levée du siège des villes et l'autorisation de manifester.

La Syrie dénonce un « retour à la colonisation »

 

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, a pour sa part accusé les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne de viser un « retour de la colonisation » en tentant de faire condamner le pays à l'ONU pour la répression contre les manifestations.

Il s'agit d'imposer leur hégémonie sur la Syrie et d'utiliser l'ONU comme un moyen pour rétablir le colonialisme et justifier les ingérences.

 

— Fayçal Meqdad

 

Un projet de résolution condamnant la répression en Syrie a été soumis jeudi au Conseil de sécurité. Rédigé par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal, il condamne la violence du régime du président Bachar Al-Assad et lui demande d'ouvrir les villes syriennes à des équipes humanitaires.

La Russie, alliée de la Syrie, a toutefois écarté vendredi toute étude de ce projet de résolution.

Les Américains et les Européens ont déjà pris des sanctions contre le régime syrien et le président Assad lui-même, sans toutefois envisager d'intervention.

 

La haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a quant à elle dénoncé la répression et appelé de nouveau Damas à autoriser l'entrée sur le territoire syrien d'une mission onusienne chargée d'enquêter sur les violations des droits de l'homme.

Son rapport préliminaire sur la répression de la révolte populaire doit être présenté le 15 juin.

« La brutalité et l'ampleur des mesures prises par les gouvernements en Libye et maintenant en Syrie ont été particulièrement choquantes dans leur absolu mépris des droits de la personne fondamentaux », a-t-elle déclaré devant les 47 États membres du Conseil des droits de l'homme.

 

 

Radio-Canada.ca avecAssociated Press et Agence France Presse

 

Lien : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2011/05/30/005-syrie-morts-lundi.shtml

 

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Inquiétant !

 

Dans le centre de la Syrie, des habitants prennent les armes pour résister

BEYROUTH — Pour la première fois depuis le début du mouvement de contestation contre le régime du président Bachar el-Assad, des habitants ont pris les armes pour résister aux troupes gouvernementales dans deux villes du centre de la Syrie, rapportent des militants syriens.

Selon ces sources, des habitants des villes de Talbiseh et de Rastan, qui sont assiégées par l'armée depuis dimanche dans la province centrale d'Homs, ont décidé de riposter avec des tirs de fusils automatiques et de grenades RPG. Au moins quatre civils ont été tués, d'après ces militants.

 

Lire la suite : http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5iW8Kya8M3MUJ3-GleTnGlZdnQLzw?docId=7001254

 

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30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 07:36

Ce dimanche 29 mai s’est tenue la manifestation de soutien au peuple syrien à la suite de l’appel S.O.S Syrie publié sur LeMonde.fr le 25 mai. Cet appel soutenu par de nombreuses personnalités politiques et intellectuelles françaises a suscité de nombreux débats dans la société syrienne en France.

D’une part, les Syriens de France ne pouvaient que se réjouir de la prise de conscience par les élites françaises de la gravité de la situation en Syrie et de leur désir de soutenir le peuple syrien. En effet, la Syrie compte aujourd’hui, selon les ONG, plus de 1 000 morts et plus de 10 000 personnes arrêtées par les services de sécurité syriens, dont la brutalité n’est plus à démontrer. Pour preuve, la vidéo choquante passée en boucle vendredi dernier sur la chaîne Al-Jazira présentant cette vision insupportable du corps mutilé par les tortures d’un adolescent de 13 ans.

D’un autre côté, les intentions réelles ou cachées des organisateurs de l’appel S.O.S Syrie a suscité la suspicion chez de nombreux intellectuels et opposants syriens en France. L’article virulent rédigé par MM. Burhan Ghalioun, Subhi Hadidi et Farouk Marghem Bey en réponse à l’appel S.O.S Syrie en témoigne. C’est ainsi que ces trois intellectuels en arrivent à penser "exprimer l'opinion de la très grande majorité des démocrates syriens en exil en appelant nos amis syriens, arabes, français, européens, à boycotter SOS Syrie et à s'en démarquer publiquement".

Décidément, c’est à n’y plus rien comprendre. Les Syriens interpellent la France, depuis maintenant deux mois, à les soutenir dans leur lutte non-violente. Par ailleurs, ces mêmes Syriens refusent ce soutien lorsqu’enfin, il arrive !

L’équation est pourtant simple à résoudre lorsque l’on connaît mieux la nature de ceux que l’on appelle "l’opposition syrienne exilée". Ces derniers sont pour la plupart des opposants exilés de longue date qui sont alignés avec la jeunesse syrienne qui participe aux manifestations non-violentes en Syrie au péril de leur vie, mais qui n’ont pas de moyens d’être en contact avec eux. Ils ne peuvent se permettrent de perdre leur légitimité en se ralliant à des personnalités ou des courants qui soutiendraient une intervention militaire en Syrie. Car il est une évidence pour la très vaste majorité des Syriens, que le peuple syrien, quelque soit son appartenance, est opposé à toute intervention étrangère dans son territoire. C’est sous cet angle qu’il faut donc relire l’article de MM. Burhan Ghalioun, Subhi Hadidi et Farouk Marghem Bey intitulé : "Bernard-Henri Lévy, épargnez aux Syriens votre soutien !" . Bernard-Henri Lévy, et certains autres signataires de l’appel SOS Syrie, étant des défenseurs de l’interventionnisme militaire, la réaction des opposants syriens ne pouvait que difficilement être autre.

Nous, membre du mouvement pacifique syrien, qui œuvre de façon non-violente pour atteindre nos objectifs de liberté et de démocratie en Syrie, désirions donner un éclairage personnel sur notre position vis-à-vis de l’appel S.O.S Syrie et de la possibilité d’une intervention militaire étrangère sur le sol syrien.

Tout d’abord, le mouvement pacifique syrien souhaite exprimer sa gratitude envers toutes les personnes, en France et ailleurs dans le monde, qui soutiennent notre noble cause. Nous bravons la peur tous les jours pour accéder à la liberté par nos moyens non-violents. Pour cela nous sacrifions nos vies et offrons nos martyrs. N’oublions pas le sens du mot martyr, du grec martus, qui signifie "le témoin". En nous sacrifiant, nous témoignons aux yeux de tous de notre foi en notre belle cause. Alors si ce sacrifice atteint vos coeurs, nous ne pouvons que nous en réjouir. Nous ressentons une fierté immense lorsque nous voyons les peuples de grandes démocraties occidentales s’inspirer de notre ferveur pour la liberté et la justice. Après plus de quanrante années de dictature barbare, non seulement nous relevons notre tête avec fierté et courage, mais nous donnons même l’exemple au monde entier.

Aujourd’hui, grâce à notre témoignage gagné par le sacrifice de nos frères et sœurs, tombés sous le joug de la répression de notre propre régime, le monde entier est témoin du vrai visage de Bachar El Assad, président illégitime de la Syrie. Et le monde s’indigne et souhaite nous soutenir, et nous ne pouvons que le remercier.

Nous souhaitons néanmoins éclaircir notre position aux signataires de l’appel SOS Syrie, aux signataires du Collectif Urgence et Solidarité Syrie, à toutes les personnes venues manifester ce dimanche au Trocadéro et aux opposants syriens honnêtes et intègres en France et partout dans le monde. Tout comme vous, nous ne souhaitons aucune intervention militaire en Syrie, ni aujourd’hui ni demain. Nous croyons en la grandeur de la Syrie, tout comme Jaurès ou De Gaulle croyaient en la grandeur de la France. Notre guerre de libération, nous la gagnerons par nous-même, et par nos seuls moyens pacifiques. Que cela soit dit une fois pour toutes.

Aux démocrates et aux défenseurs de la liberté, nous vous disons que nous appelons à votre soutien réel et honnête. Nous vous demandons de ne plus jamais fermer les yeux face à la barbarie d’un régime qui tue son propre peuple. Agissez par tous les moyens diplomatiques, médiatiques et juridiques. Faites en sorte que les tueries soient révélées au grand jour. Faites en sorte que les vols perpétrés par le clan de Bachar El Assad et les autres clans mafieux de ce régime, exilés ou non, soient dévoilés. Dites nous combien de milliards gagnés malhonnêtement cachent nos dirigeants illégitimes dans vos banques. Aidez vos journalistes à pénétrer en Syrie pour couvrir les évènements. Envoyez des commissions d’enquête en Syrie. Instruisez des procès à la Cour pénale internationale contre ceux qui commettent ces crimes contre l’humanité. Exigez encore plus fermement l’intervention humanitaire de la Croix rouge en Syrie. Faites pression sur tous vos alliés pour isoler le président illégitime de la Syrie et facilitez son départ. Rappelez vos ambassadeurs et limogez ceux qui ont pris partie pour le régime illégitime du clan Al Assad, comme M. Eric Chevallier.

C’est ainsi que vous soutiendrez notre action pacifique et honorerez nos martyrs. La Syrie Libre vous sera alors profondément reconnaissante.

La Syrie est un grand pays, par son histoire, par sa culture et par son influence. Cette position patriotique des Syriens est peu connue des occidentaux. Cet éclairage sur la position de la jeunesse syrienne qui défie le régime répressif de Bachar Al Assad à l’intérieur du pays, doit interpeller les dirigeants des pays démocratiques.

Les révolutions arabes sont peut être le signe annonciateur d’une mutation planétaire. Il est du devoir des pays ayant la chance de vivre en paix et en démocratie de choisir le camp de la liberté et du progressisme. Si ces révolutions échouent ou dérivent systématiquement vers des guerres armées, cette mutation pourrait avoir des conséquences désastreuses pour des décennies. Alors, c’est vers des jours sombres que nous nous dirigerons tous.

 

Source : http://printempsarabe.blog.lemonde.fr/2011/05/29/oui-au-soutien-non-a-lintervention-francaise-en-syrie/

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29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 03:42

Appel des écrivains syriens
Nous, écrivains syriens, adoptons l’appel lancé par nos amis cinéastes à leurs homologues dans le monde, l’adressons aux écrivains, poètes et critiques du monde entier et les exhortons à le signer.
Les citoyens syriens qui manifestent pacifiquement, sont assassinés aujourd’hui parce qu’ils revendiquent leurs droits les plus élémentaires de citoyens libres.
C'est le même régime despotique et corrompu qui a longtemps emprisonné les Syriens et les a privés de leur dignité et de leur liberté qui détruit aujourd’hui leurs vies et leurs rêves.
Nous, écrivains syriens signataires de l’appel, considérons qu’une réforme qui ne met pas immédiatement fin à la mainmise des forces de sécurité sur la vie des citoyens, à l’immunité dont elles jouissent, et qui n'abolit pas la prison politique, ne peut être qu’une réforme mort-née.
Nous appelons tous les écrivains du monde à dénoncer ces assassinats et à proclamer leur solidarité avec le peuple syrien, avec ses rêves de justice, d’égalité et de liberté.
(Rejoignez-nous en ajoutant ci-dessous votre nom, profession et pays)

Pour signer, envoyer a
syrianwriters2011@gmail.com

Massacre à huis clos

Combien de morts à ce jour ? Sans doute plus d'un millier, tombés sous les balles de soldats et de miliciens qui tirent pour tuer, ouvrant le feu sans sommation sur tout ce qui peut ressembler à l'ébauche d'une manifestation. Vendredi 27 mai, il y a encore eu des morts. Combien de blessés par balles ? Plusieurs milliers sans doute là aussi, sans compter ceux que leurs proches ne conduisent pas à l'hôpital de peur des "descentes" des nervis du régime. Combien d'emprisonnés ? A coup sûr plusieurs dizaines de milliers de personnes, prises dans les manifestations, mais le plus souvent "raflées" à domicile dans les villes que l'armée cerne et patrouille 24 heures sur 24.

Le régime syrien est fidèle à lui-même : il gouverne par la terreur. Il est sous le coup de sanctions internationales que l'Union européenne vient de renforcer. En vain. Car il ne s'agit pas seulement, pour Damas, de réduire ces rassemblements auxquels participent encore de courageux Syriens, notamment le vendredi à la sortie de la prière hebdomadaire dans les mosquées. Il s'agit de mener une campagne nationale d'intimidation, d'instiller la peur dans chaque famille, de dissuader en faisant sentir à tous le poids d'un appareil de répression tentaculaire. L'Etat peut faire arrêter, enlever, tabasser, torturer, voire exécuter n'importe qui - sans mandat, sans notification aux familles et, surtout, sans motif -, juste pour faire peur.

Deux mois déjà de manifestations dans toutes les villes de Syrie pour dénoncer la dictature et la corruption du régime de Bachar Al-Assad, aux mains de la minorité alaouite dans ce pays majoritairement sunnite. Deux mois qu'il se trouve chaque semaine des femmes et des hommes pour continuer à protester, à dire au péril de leur vie, et de leurs proches, que le "printemps arabe" n'est toujours pas écrasé en Syrie. Deux mois qu'ils prennent des risques insensés pour transmettre à l'extérieur la tragédie vécue à l'intérieur.

Car la répression du "printemps syrien" obéit à une exception dans le monde arabe : elle se déroule à huis clos. A l'image de nombre de ses villes, le pays est cerné, bouclé, interdit à la presse étrangère, dont les derniers représentants ont été expulsés ou empêchés de travailler.

Pour plusieurs médias français, dont Le Monde, notre confrère algérien, Khaled Sid Mohand, a couvert les prémices du printemps syrien. Enlevé dans un café de Damas le 9 avril, avant d'être libéré le 3 mai, il raconte dans nos colonnes le calvaire qu'il a vécu aux mains des services secrets syriens : vingt-cinq jours de tabassages et d'insultes ; vingt-cinq jours à entendre les cris et les pleurs des torturés ; vingt-cinq jours où il s'agissait pour ses bourreaux non pas d'obtenir des renseignements, mais, écrit-il, de "punir, humilier, terroriser".

C'était dans la cellule 22, au quartier général des services de renseignements, à Kufar Sousseh, dans le sud de la capitale. Mais c'est dans toute la Syrie que le régime veut "punir, humilier, terroriser", pour que la peur ne change pas de camp...

Le monde.fr

La Russie et la Chine refuse d’intervenir en Syrie

Au moins huit civils syriens ont été tués hier lors de la répression de manifestations contre le régime de Bachar Al Assad, dont quatre en banlieue de Damas, a indiqué à l’AFP l’Observatoire syrien pour les droits de l’homme, une ONG basée à Londres.

Trois personnes «ont été abattues lorsque les forces de sécurité se sont déployées pour disperser des centaines de manifestants» dans la ville de Qatana, a déclaré par téléphone Rami Abdel Abdel Rahmane, directeur de l’organisation. Un autre contestataire a perdu la vie dans la banlieue de Zabadani, a-t-il ajouté. L’Observatoire syrien avait rapporté plus tôt que trois civils avaient été tués à l’aube dans la ville de Daël, au sud, quand les autorités ont ouvert le feu pour disperser un autre regroupement de l’opposition. La communauté internationale a dans ce contexte réitéré hier ses appels à la mise en œuvre des réformes en Syrie, en proie à des contestations populaires, alors que la Russie a rejeté toute étude au Conseil de sécurité de l’ONU d’un projet de résolution européen mettant en garde le régime syrien contre de possibles «crimes contre l’humanité».

A ce propos, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a réitéré hier son appel au président syrien Bachar Al Assad à engager des réformes pour mettre fin de manière pacifique à la crise en Syrie. Le président russe, Dmitri Medvedev, qui a pris part à la réunion du G8 à Deauville, en France, a également appelé son homologue syrien, pour mettre en œuvre ces réformes annoncées, en lui demandant de «passer des paroles aux actes».

«La Syrie n’est pas la Libye»

Cet appel intervient après que l’Union européenne eut imposé des sanctions au président Al Assad, en l’interdisant de visa et en gelant ses avoirs. L’UE a également décrété un embargo sur les armes et suspendu l’aide au développement européenne. Ils ont aussi appelé la Banque européenne d’investissement (BEI) à «ne pas approuver des opérations de financement en Syrie pour le moment». Un projet de résolution européen mettant en garde le régime syrien contre de possibles «crimes contre l’humanité» a même été proposé. Sur ce sujet, la Russie a rejeté toute étude au Conseil de sécurité de l’ONU de ce projet, affirmant qu’il est «inopportun et nuisible». «Nous avons vu le projet de résolution. Nous n’allons même pas l’étudier à l’heure actuelle et nous allons le mettre de côté», a déclaré à la presse le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, en marge d’un sommet du G8 à Deauville (nord-ouest). Le diplomate russe a estimé que «la situation syrienne est radicalement différente de la situation en Libye», dénonçant la tendance des Occidentaux à avoir la même approche des crises au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Pour sa part, la Chine s’est opposée à toute intervention étrangère dans les affaires intérieures syrienne, en soulignant que «l’avenir de la Syrie devrait être décidé par son peuple».

Le monde.fr

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 17:21

Adleb

Homs

Latikia

Cité Raml Sud

Basatin Rihan

Les forces policières encerclent la mosquée de Boubaker Essiddik (Benias)

Kamachli

Damas (Rouk Eddine)

Damas (Kaboun)

Kassoua

Dir Ezzour

Damas (El Hajar El Assouad)

Houran en dépit de l'encerclement armé

 

 

__________________________________________

 

Trois manifestants tués en Syrie, "nouvelles mesures" contre Damas envisagées au G8

 

Les forces de sécurité syriennes ont dispersé, vendredi 27 mai, des manifestants dans un quartier de Damas, de même qu'à Deir Ezzor (Nord-Est), où elles ont tiré en l'air, a indiqué le président de la Ligue syrienne des droits de l'homme. "Nous avons recueilli des informations selon lesquelles les forces de l'ordre syriennes ont tiré en l'air pour disperser quelque 5 000 manifestants qui se sont rassemblés après les prières du vendredi à Deir Ezzor", a dit Abdelkarim Rihaoui.

Selon lui, les forces de sécurité syriennes ont par ailleurs dispersé violemment – à coups de matraque – des centaines de manifestants antirégime dans le quartier de Rokn-Eddine, dans le nord de Damas. Au moins trois personnes ont été tuées vendredi à Daël, une localité du sud du pays, lorsque les forces de sécurité ont tiré sur des manifestants montés sur les toits pour crier "Dieu est le plus grand", selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé à Londres.

"L'ARMÉE, LE PEUPLE, UNE SEULE MAIN"

 

 

Les militants pro-démocratie ont tendu la main à l'armée pour cette nouvelle journée de protestations, appelant les soldats à rallier leur mouvement de contestation du régime. "Nous exhortons nos supporteurs de transmettre un message à nos soldats 'libres' dans l'armée syrienne pour que, main dans la main, ces défenseurs de la patrie se joignent à notre révolution pacifique", affirme un communiqué publié sur la page Facebook de Syrian Revolution 2011, moteur de la contestation. "L'armée, le peuple, une seule main", proclament les militants sur leur page.

Il n'est cependant pas sûr que l'appel à l'armée soit entendu, ses commandants étant très fidèles au régime du président Bachar Al-Assad et étant pour la plupart, comme le chef de l'Etat, issus de la communauté musulmane alaouite, une branche du chiisme.

Ces derniers jours, les co,ntestataires ont décidé de manifester plutôt de nuit de manière à déjouer la vigilance des forces de sécurité et éviter les arrestations. Des militants ont ainsi indiqué que des manifestations nocturnes avaient eu lieu dans plusieurs villes, ne faisant pas état de victimes.

Depuis le début de la contestation du régime, le 15 mars, les protestataires ont appelé à des manifestations tous les vendredis, après la prière hebdomadaire.
Selon des groupes de défense des droits de l'homme, plus de mille personnes ont été tuées, et quelque dix mille arrêtées dans la répression de ces manifestations. Les autorités, qui imputent les violences à des "bandes terroristes armées" soutenues par des islamistes et des agitateurs étrangers, ont indiqué jeudi que 112 soldats et membres des forces de sécurité avaient été tués, ainsi que 31 officiers de police.

 

RÉPRESSION FÉROCE


A l'étranger, les dirigeants du G8, réunis à Deauville, préviennent la Syrie qu'ils envisageront de "nouvelles mesures" si la répression continue, selon le dernier projet de déclaration finale. Dans une version antérieure, ils s'étaient cependant faits plus menaçants, parlant d'une "action au Conseil de sécurité" de l'ONU.

Une source diplomatique avait indiqué dans la matinée que les Russes pourraient s'opposer à une référence au Conseil de sécurité dans le texte de la déclaration finale. Le Conseil de sécurité a commencé de son côté à étudier jeudi un projet de résolution qui met en garde Damas contre de possibles "crimes contre l'humanité". Mais là encore, le texte risque de se heurter à l'opposition de la Russie.

Sur le terrain, l'opposition syrienne refuse tout dialogue avec les autorités tant que les violences se poursuivent, que les prisonniers politiques ne sont pas libérés et que de nouvelles réformes ne sont pas adoptées. Le régime a fait quelques concessions, dont la levée de l'état d'urgence, en place depuis près de cinq décennies, mais tout en poursuivant sa répression féroce. Des ONG ont de nouveau condamné jeudi les violations des droits de l'homme dans le pays.
Amnesty International a dit avoir obtenu une vidéo qui semble indiquer que les forces de sécurité "tirent pour tuer" les manifestants.

L'Organisation nationale des droits de l'homme en Syrie a dénoncé la répression, faisant état d'arrestations même dans les hôpitaux, alors que le Comité international de la Croix-Rouge déplorait ne pas avoir accès aux détenus dans le pays. Les journalistes étrangers ont interdiction de se déplacer dans le pays pour couvrir les troubles, et le régime y impose un black-out total.

Le Haut Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a exhorté vendredi les autorités syriennes à autoriser la venue d'une mission pour faire la lumière sur les allégations de meurtres commis par les forces loyales au président Bachar Al-Assad. "Nous n'avons toujours pas reçu de réponse de Damas à la demande officielle d'accès que nous avons envoyée le 6 mai", a expliqué un porte-parole du Haut Commissariat, Rupert Colville, au cours d'un point de presse. "Il y a beaucoup d'informations contradictoires" sur ce qui se passe dans le pays, a-t-il ajouté. C'est pourquoi, "nous exhortons le gouvernement à nous donner un accès aussi rapide que possible pour nous permettre de clarifier ces questions", a poursuivi M. Colville.

 

Lien : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/05/27/trois-manifestants-tues-en-syrie-nouvelles-mesures-contre-damas-envisagees-au-g8_1528419_3218.html

 

 

 

 

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 13:52

Houran

Damas

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 03:45

L’opposition syrienne tend la main à l’armée

Cette photo de Youssef el-Azmeh apparaît sur la page Facebook Syrian Revolution 2011 de l’opposition.
Cette photo de Youssef el-Azmeh apparaît sur la page Facebook Syrian Revolution 2011 de l’opposition.
Un projet de résolution de l'ONU évoque des « crimes contre l'humanité ».

 

Les militants prodémocratie en Syrie ont tendu la main à l'armée avant une nouvelle journée de protestations aujourd'hui, appelant les soldats à rallier leur mouvement de contestation du régime, selon un communiqué publié sur la page Facebook de Syrian Revolution 2011, moteur de la contestation. Les manifestations auxquelles a appelé l'opposition se tiendront sous le slogan du « Vendredi des défenseurs de la patrie », en référence à l'armée. « L'armée, le peuple, une seule main », proclament les militants sur leur page avec une photo de Youssef el-Azmeh, un héros national syrien qui avait lutté par les armes contre l'armée française à l'époque du mandat français. Dès hier d'ailleurs, des milliers de protestataires auraient commencé à se rassembler dans le village el-Maliha el-Gharbiya en scandant des slogans de soutien aux résidents de Homs, Banias et Tall Kalakh, selon la page Facebook FNN (Flash News Network). À Douma également, des femmes auraient commencé à se réunir. À Deraa, les forces de sécurité syriennes ont tiré à balles réelles hier soir sur des centaines de manifestants rassemblés, selon deux témoins cités par Reuters.
Depuis le début de la contestation, les protestataires antirégime ont appelé à des manifestations tous les vendredis, après la prière hebdomadaire, utilisant différents slogans à chaque fois.


Selon des groupes des droits de l'homme, plus de 1 000 personnes ont été tuées et quelque 10 000 arrêtées dans la répression des manifestations. Un responsable de l'armée a indiqué hier que 112 soldats et membres des forces de sécurité avaient été tués et 1 238 blessés dans les violences. Par ailleurs, selon un responsable du ministère de l'Intérieur, 31 officiers de police ont été tués et 619 autres blessés. Le gouvernement impute les violences à des « bandes terroristes armées » soutenues par des islamistes et des agitateurs étrangers. Les journalistes étrangers sont également interdits de se déplacer dans le pays pour couvrir les troubles et le régime y impose un black-out total.
Le régime a fait quelques concessions, dont la levée de l'état d'urgence en place depuis près de cinq décennies. En début de semaine, il a également décidé d'une baisse du prix du gasoil de 25 %. Mais ces mesures ont été accompagnées d'une répression brutale des manifestations avec l'arrestation de plus de 10 000 personnes depuis le début de la révolte. Des militants ont affirmé hier que les forces de sécurité syriennes ont arrêté l'ancien ministre des Finances, Mohammad el-Hussein, à l'aéroport international de Damas, alors qu'il essayait de fuir le pays.


Cette répression a provoqué condamnations et sanctions de la part de l'Union européenne et des États-Unis visant directement le président et ses plus proches collaborateurs. Plus de 220 associations de 18 pays arabes ont écrit hier aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies de l'ONU, leur demandant de « condamner le recours excessif à la force » contre les manifestants en Syrie et un « accès immédiat pour l'assistance humanitaire ». L'Organisation nationale des droits de l'homme en Syrie, basée au Caire, a affirmé hier que « plusieurs patients ont été (...) enlevés dans des hôpitaux et emmenés dans des prisons militaires, se retrouvant privés de soins et traitements de base (...) ». Amnesty International a, quant à elle, obtenu une vidéo qui semble indiquer que les forces de sécurité syriennes « tirent pour tuer afin d'étouffer les protestations » appelant à des réformes.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a commencé à étudier hier un projet de résolution qui met en garde la Syrie contre de possibles « crimes contre l'humanité ». Le projet de résolution, rédigé par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal, distribué mercredi, condamne la violence du régime du président Assad et lui demande d'ouvrir les villes syriennes à des équipes humanitaires. Le document souligne « le besoin de respecter la liberté de rassemblement pacifique et d'expression, y compris la liberté de la presse ».


Parallèlement, Ammar Qourabi, président de l'Organisation nationale des droits de l'homme, a précisé que l'opposition syrienne allait « tenir du 31 mai au 2 juin un congrès à Antalya, en Turquie, pour soutenir la révolte en Syrie ». Ce congrès sera ouvert à tous les courants de l'opposition, aux personnalités indépendantes et aux représentants de toutes les confessions, a-t-il ajouté.
(Source : agences)

 


Lien : http://www.lorientlejour.com/category/Moyen+Orient+et+Monde/article/705676/L'opposition

 

 

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La machine à tuer de Bachar El-Assad

 

 

Depuis des décennies, la famille Assad dispose de services de sécurité redoutables, un système prêt à broyer toute contestation.

 

Bachar El-Assad devant le portrait de son père : “P’pa, t’as eu la belle vie.” Sur la banderole : Liberté.

Bachar El-Assad devant le portrait de son père : “P’pa, t’as eu la belle vie.” Sur la banderole : Liberté.

 

Voilà des années que le régime de Bachar El-Assad jouait aux Syriens le numéro du bon flic et du méchant flic. Son frère, Maher El-Assad, à la tête de la garde républicaine, tenait le rôle du méchant flic. Même si on ne le voyait pas beaucoup en public, il s’était forgé la réputation de donner dans la répression brutale. Le bon flic, c’était paradoxalement Bachar El-Assad lui-même. Formé en Occident, ophtalmologiste de métier, il donnait une image de bienveil­lance, portait des jeans en public et se vantait de parcourir Damas en voiture sans le moindre garde du corps. Maintenant que le régime a tué des centaines de contestataires, les Syriens n’ont plus vraiment d’illusions sur la réelle personnalité de leur président. Toutefois, les manifestants qui se dressent contre les forces de sécurité sont confrontés à un appareil secret, complexe et impitoyable.

La Syrie possède quatre services de sécurité : les renseignements militaires, les renseignements de l’armée de l’air, la sécurité d’Etat et la sécurité politique. Abdulfatah Qudsiah et Jamil Hasan, qui dirigent respectivement les renseignements militaires et ceux de l’armée de l’air, sont tous deux alaouites. En revanche, Ali Mamlouk, le patron de la sécurité d’Etat, et Deeb Zaitoun, celui de la sécurité politique, sont sunnites. Ils ont probablement été préférés à des alaouites pour permettre au gouvernement de désamorcer les tensions avec la population [à majorité sunnite] qui a le plus souvent affaire à eux. Ces quatre services sont placés sous la tutelle du Conseil national de sécurité, qui est dirigé par Hisham Ikhtiyar, lequel est sous les ordres directs de Bachar El-Assad.

Quelle que soit leur structure en théorie, les services de sécurité sont, dans la pratique, dominés par la famille Assad. Ainsi, un agent subalterne qui a des liens avec cette dernière peut jouir d’une autorité et de privilèges plus importants que ses supérieurs. Selon un ancien assistant de Bachar El-Assad qui vit désormais à l’étranger et préfère conserver l’anonymat, la famille Assad ignore les structures officielles de l’Etat et contrôle le pays. Exemple de ce système clanique, Hafez Makhlouf, un cousin du président, est sous les ordres de Mamlouk, le patron de la sécurité d’Etat, mais jouit d’une plus grande influence que lui. Avec Maher El-Assad, Assef Chawkat, beau-frère du président et chef d’état-major adjoint des armées, et Zu Al-Hima Chalich, un autre cousin, qui dirige la sécurité de la présidence, se forme le premier cercle. Ce sont ces gens qui sont responsables de la tourmente politique que connaît la Syrie.

Des agents en civil m’ont arrêté

Nombre de Syriens ont malheureusement connu de première main le népotisme, la corruption et la brutalité des usines de la peur que dirige ce premier cercle. Il n’y a aucune coordination ni communication entre les services de sécurité : nombre de militants sont relâchés par l’un pour être aussitôt arrêtés par l’autre pour le même motif. Les renseignements de l’armée de l’air sont connus pour être l’un des services de sécurité parmi les plus violents. En 2006, huit de mes amis ont été arrêtés et torturés par ses membres pour avoir constitué une organisation démocratique laïque à l’université de Damas. Ils ont par la suite été condamnés à plusieurs années de prison, cinq pour certains, sept pour les autres, qu’ils ont passées dans la tristement célèbre prison militaire de Saydnaya.

J’ai moi-même passé quarante jours épouvantables dans une prison syrienne, où j’ai subi mauvais traitements et tortures, simplement pour avoir fait part de mon soutien à mes amis et critiqué le régime d’Assad sur Internet. Des agents en civil m’ont arrêté en compagnie d’un ami dans un cybercafé de Damas. Ils nous ont forcés à monter dans le coffre d’une voiture sous la menace de leurs armes. J’ai demandé à quel service ils appartenaient et ils m’ont frappé au visage en m’accusant d’espionnage. Une fois en prison, nous n’avons pas pu téléphoner à nos familles respectives. Nous avons appris par la suite qu’elles nous cherchaient dans les morgues de la ville. Après dix jours passés à l’isolement dans une pièce sans fenêtre, on m’a bandé les yeux, menotté et emmené pour un interrogatoire. J’ai refusé de parler et exigé de savoir qui étaient mes geôliers. Ils ont enlevé le bandeau qui me couvrait les yeux et j’ai vu une grande affiche de Bachar El-Assad. “Maintenant, je sais où je suis”, ai-je dit. L’interrogateur a réagi en me battant sauvagement et en me disant : “Tu es chrétien. Pourquoi tu t’opposes à nous ? Va au Vatican et fais-y ce que tu veux !” J’ai été libéré après avoir signé un document par lequel je promettais de ne pas m’impliquer dans des activités contre le régime. Les renseignements de l’armée de l’air ne sont pas les seuls à être terribles. La branche Palestine, une division des renseignements militaires, est connue pour réprimer durement les dissidents en justifiant ses actions par le conflit israélo-arabe.

Trafic d’armes et de drogue

Lors des manifestations actuelles, c’est cependant la sécurité militaire qui joue le rôle le plus important. C’est elle qui tire sur les manifestants, tuant le plus grand nombre de civils. La garde républicaine et la 4e division, qui sont toutes deux dirigées par Maher El-Assad, se sont elles aussi illustrées dans la répression. La milice Shabiha, qui est dirigée par Fawaz El-Assad et Mounzer El-Assad, des cousins de Bachar El-Assad, et dotée d’armes lourdes, prend part aux violences dans les villes côtières. Shabiha, qui donne dans le trafic d’armes et de drogue, le vol à main armée et la prostitution, s’est jointe à la 4e division pour s’attaquer aux civils dans les villes de Baniyas, Jableh et Lattaquié. Selon Razan Zaitouneh, un avocat et militant des droits de l’homme qui réside en Syrie, on compte actuellement plus de 850 morts parmi les civils. On peut voir sur YouTube des vidéos de soldats déclarant qu’ils refusent de tirer sur les manifestants pacifiques et que certains de leurs camarades dissidents ont été abattus. Des milliers de personnes ont été blessées et arrêtées.

Malgré la violence perpétrée par le régime, le nombre de manifestants augmente de jour en jour en Syrie. Ce soulèvement de masse représente un défi sans précédent pour l’appareil de la sécurité. Au cours des trente dernières années, il avait eu affaire à diverses minorités dissidentes qui représentaient un défi bien plus léger et bien plus localisé que les manifestations actuelles. Il y a quelques mois encore, les gens avaient peur de faire la moindre plaisanterie sur le président. Aujourd’hui, les manifestants dénoncent publiquement la ressemblance entre la politique de Bachar et celle de son père, Hafez. Ils scandent des slogans contre la famille Assad.

 

 

Lien : http://www.courrierinternational.com/article/2011/05/26/la-machine-a-tuer-de-bachar-el-assad

 

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 02:51
Bachar-et-son-p-ere.jpg
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