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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 03:49

Ouverture du congrès constitutif du courant patriote et démocrate unifié

 


Ouverture du congrès constitutif du courant patriote et démocrate unifié 

 

Le congrès constitutif du courant patriote démocrate unifié, réunissant le Mouvement des Patriotes Démocrates (Al Watad) et le Parti du Travail Patriotique et Démocratique(PTPD), s'est ouvert ce vendredi 31 août au palais des Congrès à Tunis, en présence de nombreuses personnalités nationales et de représentants des partis politiques et des organisations de la société civile.

 

 

Le président du congrès, Abid Briki, a appelé à lutter contre les forces contre-révolutionnaires, dans le discours d'ouverture du congrès, qui devrait s"achever le 2 septembre. Parmi les partis politiques invités, on retrouve le Parti des Travailleurs (ex-PCOT), le Mouvement du Peuple, le Baath et Al Jomhouri.

 

 

Les organisations représentées sont l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), l'Union des Diplômés-Chômeurs, l'Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET), le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), la Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l'Homme (LTDH), le réseau Doustourna, l'Ordre national des avocats, le Front du 17-décembre, et les travailleurs du bassin minier à travers le syndicaliste Adnene Hajji.

 

 

Radhia Nasraoui, Yadh Ben Achour, Ghazi Ghrairi, Mokhtar Trifi, Sadok Belaid, Youssef Seddik, ainsi que l'ambassadeur de Palestine en Tunisie, Salman al-Harfi, étaient également présents à l'ouverture.  shemsfm

 

 

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Chokri Belaid : “La dictature montre ses crocs”


 

Le coordinateur général du Mouvement des Patriotes Démocrates, Chokri Belaid, a affirmé ce vendredi 31 août lors de l’ouverture du congrès constitutif du courant patriote démocrate unifié, que “la dictature montre ses crocs”, et lancé un appel à la société civile à défendre ses acquis de manière pacifique.

 

Selon Chokri Belaid, le congrès constitutif est un message envoyé à la gauche dans le sens de l’union sous la forme d’un front rassemblant les partis ne collaborant pas avec des parties étrangères.

 

Le coordinateur général du Mouvement des Patriotes Démocrates a souligné que dans le contexte actuel, aucun rendez-vous électoral n’a été fixé, ce qui laisse penser que le gouvernement bénéficie d’un bail sans fin alors que les partis composant l’alliance gouvernementale s’étaient engagés à ne pas dépasser une durée d’un an au pouvoir.

 

 ”Crise ouverte”, “gouffre”, tels sont les termes employés par Chokri Belaid pour qualifier le gouvernement. tunisienumerique

 

 

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Hamma Hammami : «Pour les prochaines élections, le risque de fraude n’est pas exclu»


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Selon le secrétaire général du Parti des Travailleurs, «d’après les pratiques d’Ennahdha, le  parti-Etat, le risque de fraude est possible. Les citoyens ont de plus en plus peur et les valeurs de la république pourraient disparaître».

 

C’est ce qu’a déclaré, vendredi matin sur les ondes de ShemsFM, le militant de gauche Hamma Hammami. Qui a précisé que la mainmise sur les institutions publiques, les entreprises ainsi que les médias, et en l’absence totale jusqu’aujourd’hui d’une instance indépendante pour les élections, n'assurent pas les garanties d'une transition démocratique. Surtout que l’agenda politique d’Ennahdha est dénué de toute transparence ou visibilité, a-t-il souligné..

 

Selon M. Hammami,  les citoyens ont commencé à en avoir marre et à avoir peur des pratiques d’Ennahdha qui a notamment placé des membres de son parti aux postes de gouverneurs et de délégués avec pour mission, non pour gérer les affaires publiques, mais, en tant que responsables d’un parti-Etat, de préparer les prochaines élections pour ce parti.

 

Hamma Hammami a indiqué, citant des associations œuvrant sur le terrain, qu'il y a grand retour à la pratique de la torture et qu’Ennahdha utilise les salafistes extrémistes pour faire régner la terreur dans le pays et profiter entre-temps pour placer, au nom de l'assainissement, ses hommes (qui ne sont que des anciens corrompus de l’ancienne dictature).

 

Et d’ajouter que «le fait que Rafik Abdessalem, ministre des Affaires étrangères ainsi que le chef du parti islamiste Ennahdha et autres ministres nahdhaouis affirment qu’ils vont gouverner le pays pour de nombreuses années est un danger. Ces déclarations irresponsables, je les qualifie de graves et qu’au-delà du risque de fraude, il peut y avoir un boycott électoral. Selon des sondages récemment effectués, le taux de participation va chuter de 43% et ceci est plus que grave, car il y a des procédés antidémocratiques qui se profilent dans le paysage politique», a-t-il précisé. kapitalis

 

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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 04:15

 

Une nouvelle alliance de gauche pour quoi faire ?

 

 

Naissance d’un troisième pôle d’opposition

 


«Un ‘‘front populaire’’ a été créé dimanche soir à Tunis réunissant 12 partis de gauche et un groupe de personnalités indépendantes et reconnues pour leur militantisme», indique le communiqué du Parti ouvrier tunisien (Pot) sur sa page officielle sur Facebook.

«L’annonce officielle de la création du front populaire, sa structure et sa direction est prévue en septembre prochain», a dit M. Hammami, relevant que le front est ouvert à toutes les sensibilités politiques.

Une réunion a eu lieu dimanche à Tunis pour fixer les objectifs généraux et la plate-forme commune de la coalition des partis politiques membres du Front auquel se sont ralliées plusieurs personnalités indépendantes.

«Cette coalition est un front politique et non essentiellement électoral. Elle œuvrera à réaliser les objectifs de la révolution et constitue un troisième pôle de concurrent à la troïka au pouvoir et à l’Appel de la Tunisie», a indiqué Hamma Hammami, président du Parti ouvrier tunisien (Pot), l’un des fondateurs de ce front, à l’agence Tap.

Ce front se veut une alliance d’opposition à la coalition au pouvoir réunissant Ennahdha et deux partis de centre-gauche, le Congrès pour la République (CpR) du président provisoire Moncef Marzouki et Ettakatol du président de l’Assemblée nationale constituante (Anc).

Il se pose aussi en alternative à une alliance embryonnaire d’opposition formée par le Parti républicain (centre) et Al-Massar (La Voie, gauche) autour de Nida Tounès (l’Appel de Tunisie), le nouveau parti de l’ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, qui a conduit la Tunisie aux élections d’octobre 2011 après la chute de Zine el-Abidine Ben Ali.

L’Appel de Tunisie, qui connaît une popularité croissante depuis sa création en juillet, et ses alliés ont indiqué songer à se présenter ensemble lors des élections prévues en mars 2013.

L’organisation de ce prochain scrutin dépend de l’adoption par l’Anc d’une nouvelle Constitution d’ici octobre prochain. La rédaction de la loi fondamentale a cependant pris du retard. Et il y a un fort risque qu’elle ne sera pas prête avant avril 2013. Ce qui retardera les élections de quelque six mois supplémentaires.

L’opposition tente de s’organiser depuis plusieurs mois, tout en accusant Ennahdha d’imposer son emprise sur tous les rouages de l’Etat (nominations, etc.), de dérive autoritaire et d’organiser une islamisation rampante de la société.

A ce jour, les partis membres de cette nouvelle coalition sont :


- le parti de l'action nationale démocrate (courant unioniste);

- le mouvement des patriotes démocrates;

- le parti du leadership arabe démocratique;

- le parti des travailleurs;

- le mouvement Al-Bath;

- le Mouvement Achaab;

- la ligue des travailleurs de gauche;

- le parti de Tunisie-verte;

- le front populiste unioniste;

- les Patriotes démocrates (Watad);

- le parti populaire pour la liberté et le progrès;

 - le parti du militantisme progressiste.  kapitalis

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7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 07:57

Ennahdha au milieu du gué


Une des nombreuses manifestations de la société civile à Tunis.Une des nombreuses manifestations de la société civile à Tunis. © Thierry Bresillon/AFP

 

À quelques semaines de son congrès, le mouvement islamiste tunisien Ennahdha est soupçonné par sa base de vouloir faire du neuf avec du vieux en privilégiant ses anciens chefs, tandis qu'une partie de l'opinion lui impute la panne socioéconomique du pays et la montée du salafisme. Le parti de Rached Ghannouchi réussira-t-il enfin à faire sa mue en épousant définitivement la modernité ?

 

Samir a pris ses congés pour battre campagne à l'occasion des élections internes d'Ennahdha, les 26 et 27 mai. Son objectif est de figurer parmi les 1 103 délégués qui auront leur mot à dire lors du 9e congrès du mouvement. Plusieurs fois reporté, l'événement aura finalement lieu début juillet. Après vingt-quatre ans de clandestinité, le moment est historique. C'est le premier congrès de la formation islamiste depuis qu'elle est passée de l'ombre à la lumière. Le parti, qu'on donnait pour moribond avec un millier d'adhérents lors de son 8e congrès, en 2007, a connu une fulgurante renaissance. Mais les militants ne sont pas toujours sur la même longueur d'onde que les dirigeants. « En s'installant au pouvoir, le parti a promu ses anciens chefs, qui étaient, pour la plupart, en exil ou en prison, explique Samir. Ils ne connaissent plus le pays et ont des positions trop fluctuantes. Le congrès doit éclaircir ces points ; la base doit être entendue et, surtout, elle doit participer. »

 

 

Les revendications internes et la crainte de perdre le contrôle du parti ont conduit la formation islamiste à opérer un verrouillage. Riadh Chaïbi, président du comité d'organisation du congrès et membre du bureau exécutif, précise que « seuls ceux qui ont plus de dix ans d'ancienneté au sein du parti peuvent présenter leur candidature », ce qui reviendrait à prendre les mêmes. En outre, les objectifs du conclave demeurent flous, puisque Riadh Chaïbi s'est borné à déclarer que « le 9e congrès consacre la rupture définitive avec le passé et [qu']il constitue une étape privilégiée sur la voie de la consolidation du processus démocratique dans le pays ». Une rhétorique qui n'est pas sans rappeler aux Tunisiens celle de l'ex-parti unique.

 

Le manque d'alternatives

 

« La révolution est l'expression de l'échec d'un modèle. Il faut une alternative. Or Ennahdha n'en a pas. Ce parti adhère à des choix fondamentaux déjà éprouvés », estime l'économiste et homme politique Abdeljalil Bedoui. Pourtant, c'est bien au nom du changement qu'Ennahdha a remporté le scrutin du 23 octobre 2011 et se trouve aujourd'hui à l'épreuve du pouvoir. « Pourra-t-elle tenir toutes ses promesses ? Combien de temps encore mettra-t-elle en avant des valeurs comme la patience, la piété, la spiritualité, le culte quotidien et ses manifestations vestimentaires, voire capillaires... en occultant le quotidien très difficile des Tunisiens sur les plans économique, sécuritaire et émotionnel ? » s'interroge le statisticien Hassen Zargouni.

 

 

Las d'attendre une amélioration de leur condition socioéconomique, les Tunisiens manifestent régulièrement leur colère, mais ni la Constituante ni le gouvernement ne semblent les entendre. Du coup, les islamistes sont accusés de ne pas savoir gérer le pays, d'autant que l'agence Standard & Poor's a abaissé la note souveraine de la Tunisie à BB le 23 mai. « Avec 40 % des voix - lors d'un scrutin où l'on a enregistré un taux d'abstention de 40 % -, ils décident des orientations du pays et s'attribuent les portefeuilles les plus importants. Pourtant, ce gouvernement, aussi légitime soit-il, doit juste assurer une transition ; il aurait dû nommer des technocrates, mais l'attrait du pouvoir a été trop fort. Ils veulent s'installer », commente Zakaria, membre du Pôle démocratique moderniste (PDM), tandis que Hamma Hammami, secrétaire général du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT), souligne qu'« il aurait suffi de prendre une direction différente en mettant l'accent sur quelques actions prioritaires ».

 

 

Éclatement de la troïka

 

 

La visibilité constante d'Ennahdha est due à l'éclatement d'Ettakatol et du Congrès pour la République (CPR), ses alliés de la troïka, qui ne pèsent guère dans les prises de décision. Les islamistes sont au pouvoir et le font savoir haut et fort, quitte à faire l'amalgame entre activités partisane et gouvernementale ; rien ne se fait sans l'aval de leur chef historique, Rached Ghannouchi. Très discret, le président d'Ennahdha n'intervient publiquement que rarement. Se voulant au-dessus de la mêlée, il n'en orchestre pas moins la médiatisation de son premier cercle ; si Radwane Masmoudi, cheville ouvrière du rapprochement avec les États-Unis, a disparu des manchettes de journaux, d'autres poulains, porteurs de ballons d'essai, sont apparus. « Depuis les élections, très régulièrement, un membre d'Ennahdha monte au créneau pour faire réagir l'opinion sur divers sujets, observe un journaliste du quotidien Assabah. On a eu droit à Souad Abderrahim, Habib Kheder, Rafik Ben Abdessalem, Ali Larayedh, Samir Dilou... Ennahdha évalue ainsi les réactions et ajuste sa position. »

 

Les polémiques autour de la polygamie, de l'adoption, du mariage coutumier ou de l'introduction de la charia dans la Constitution semblent avoir été des leurres, mais la remise en question des médias publics par Lotfi Zitoun, ministre conseiller chargé des Affaires politiques, tout comme la proposition d'Abderrazak Kilani, chargé des relations avec l'Assemblée constituante auprès du gouvernement, de fonder une commission électorale composée de membres des partis au pouvoir touchent à l'indépendance des institutions. Cette proposition a provoqué un tel tollé que Rached Ghannouchi lui-même a annoncé que « le mouvement Ennahdha se rallie à l'idée de créer une instance supérieure indépendante pour les élections loin du système des quotas politiques ».

 

Les prochaines élections - prévues à la mi-2013 - obsèdent toutes les formations. Celles de l'opposition - qui joue mal son rôle, peine à resserrer les rangs et perd en crédibilité -, mais aussi Ennahdha, qui veut consolider et pérenniser sa position de parti leader. Alors que les Tunisiens croulent sous les difficultés économiques et que le pays n'a pas de visibilité internationale, la campagne préélectorale est déjà lancée et prend des allures de course contre la montre. Faute d'élections municipales - elles auront lieu une fois la nouvelle Constitution adoptée -, Ennahdha a ainsi placé ses hommes à la tête de dix-huit gouvernorats sur vingt-quatre, en dépit des fréquents refus de la population et sans en référer à la Constituante, et à la direction des organismes publics.

 

Calculs partisans

 

Les autres partis de la troïka ne pipent mot, même quand, sans raison, Slah Saïdi, patron de l'Institut national des statistiques, est limogé. Kamel Jendoubi, président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), qui a clos ses travaux, insiste « sur la nécessité de laisser les institutions de l'État et les entreprises publiques en dehors des calculs partisans ». Le Parti républicain (coalition de l'opposition) affirme, pour sa part, que « la poursuite des nominations de responsables en fonction de leur allégeance partisane contrevient aux exigences de la transition démocratique et reflète une propension effrénée à s'emparer des rouages de l'État. L'exclusion des compétences ne pourra que détériorer la situation et accentuer les tensions ». Lesquelles sont alimentées par le chômage et l'insécurité. « La démocratie a bon dos.

 

Faut-il qu'il y ait des morts pour que le gouvernement réagisse ? » assène une étudiante agressée à Sejnane par des salafistes. Car ces derniers ne se cachent plus. Pis, Abou Iyadh, chef de la branche djihadiste, multiplie menaces et bras de fer. Tandis que ses troupes ferment des bars à Sidi Bouzid, il a réuni le 20 mai à Kairouan 5 000 supporteurs sur l'esplanade de la Grande Mosquée. Le gouvernement et Ennahdha occultent ou minimisent la portée du problème. Mais face aux dérives et violences de toute sorte, Ali Larayedh, ministre de l'Intérieur, ne pourra plus très longtemps se contenter de déplorer que « des jeunes s'engagent dans de malheureuses aventures », alors que le conseiller du ministre des Affaires religieuses reconnaît l'incapacité de son département à reprendre le contrôle des quatre cents mosquées qu'occupent les salafistes. Les Tunisiens en sont arrivés à se demander : « Qui fait la loi ? Qui l'applique ? L'État ? »

 

Ennahdha se veut, à des fins électorales, centriste, tout en ménageant son aile extrémiste, menée par Sadok Chourou et Habib Ellouze. Mais, à court terme, elle sera contrainte de choisir ; certains analystes estiment que le changement aura lieu après le congrès. Entre-temps, la population craint que la situation ne devienne incontrôlable.

 

 

Encore créditée d'intentions louables, Ennahdha affiche un bilan mitigé. Le parti a su rester dans la course après les élections, mais on lui impute l'échec du gouvernement, dont beaucoup dénoncent l'incompétence. « Le problème de la Tunisie n'est pas d'être ou non islamiste mais de répondre aux demandes des khobzistes [les sans-opinion qui veulent juste gagner leur pain, NDLR] », peut-on lire sur les réseaux sociaux. Si le gouvernement, faute de résultats, perd progressivement la confiance du peuple, Rached Ghannouchi, lui, conserve toute sa popularité : 68 % des Tunisiens le considèrent comme l'homme de la situation. Ses partisans les plus fervents voudraient le voir différer son retrait - qu'il a annoncé à son retour d'exil - et présenter sa candidature au congrès. La société civile, elle, dénonce sa volonté de détruire l'État moderne en réinstaurant l'enseignement religieux à la Zitouna et en voulant créer des fonds similaires aux biens de mainmorte. « C'est à une tradition tunisienne réformiste et à l'oeuvre de Bourguiba qu'il s'attaque », explique une universitaire.

 

Ennahdha a perdu 12 % de son électorat, mais le mouvement reste puissant avec quelque 50 000 adhérents, plus que tous les autres partis réunis. « Si l'opposition persiste à rester inopérante, le scénario du 23 octobre se répétera », prévient Emna Mnif, militante politique. Avec des élections annoncées pour le 20 mars 2013 - alors que la rédaction de la Constitution n'a aujourd'hui pas dépassé le préambule -, les partis de l'opposition auront un double combat à mener ; récupérer en crédibilité et se faire entendre face au mastodonte de la mouvance islamiste. « Les politiques de tous bords manquent de créativité ; ils sont figés ; aucun n'est assez charismatique pour sublimer la crise actuelle et nous faire rêver, alors que nous en avons terriblement besoin. On se rallierait tous à celui qui saurait le faire », lâche Mejda, une déçue d'Ettakatol.

 

 

L'incontournable "Cheikh Rached"


Incontestable homme fort du pays, Rached Ghannouchi appose, par petites touches régulières, son empreinte sur la politique tunisienne et lance des projets porteurs de changements sociaux. Chaque matin, après la prière de l'aube, il fait le point avec le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, dont il a rejeté par deux fois la démission. Il se réunit également chaque semaine avec les dirigeants des partis de la troïka au pouvoir ainsi qu'avec Moncef Marzouki, le chef de l'État, et Mustapha Ben Jaafar, le président de la Constituante. Il veille à ce que les nouveaux responsables des institutions publiques soient tous issus du vivier d'Ennahdha et effectue un minutieux maillage des institutions du pays. Depuis son retour d'exil, en janvier 2011, le chef islamiste a pris de l'envergure. Il est aujourd'hui perçu comme le maître à penser de son mouvement et du gouvernement. Sa force est dans ses interventions publiques, où il prend soin de défendre des positions modérées et pondérées, en avance sur celle des militants. F.D.  Jeuneafrique.

 

 

 

 

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Ghannouchi restera à la tête d’Ennahdha à l’insu de son plein gré

 

Le leader islamiste tunisien n’est pas officiellement candidat à sa propre succession à la tête d’Ennahdha. C’est pourtant lui qui sera, sans surprise, le prochain président du parti au pouvoir. Un désagréable remake…

 

Le président d’Ennahdha ne cesse de dire à qui veuille bien l’entendre qu’il ne présentera pas sa candidature à la présidence du parti Ennahdha au cours de son IXe congrès, prévu la première quinzaine de juillet prochain à Tunis. Il l’a répété aujourd’hui dans une interview à Shems FM. Il laisse cependant entendre que le congrès est souverain et c’est la base qui devra de toute façon trancher la question de la présidence à travers ses instances légitimes.

Les cadres du mouvement sont plus précis à ce sujet: si Rached Ghannouchi ne présentera pas sa candidature, ce sont les congressistes qui pourraient le faire en son nom. En d’autre termes, et selon une tradition instaurée par tous les dictateurs arabes, depuis Nasser et jusqu’à Ben Ali, les «zaïm» se désintéressent du pouvoir et préfèrent prendre leur retraite, ce sont leurs partisans, puis le peuple dans son ensemble, qui les appellent à rempiler, car la nation ne saurait se passer de leurs précieux services!

On entend déjà, au fond de la salle du congrès, des cris et des youyous de femmes: «Allahou Ahad, Allahou Ahad, Ghannouchi ma kifou had !» («Dieu est unique, Dieu est unique. Ghannouchi n'a pas son équivalent»), comme criaient, en leur temps, les zinochettes mobilisées par Saïda Agrebi.

Les dirigeants d’Ennahdha ont-ils mesuré l’impact catastrophique que pourrait avoir un tel comportement dans la conscience politique des Tunisiens?  kapitalis

 

 

 

 

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Ennahdha repose la question de la Chariâa en demandant la suprématie de l’Article 1

 

Après avoir achevé le préambule de la Constitution, la commission en charge du préambule et des principes fondamentaux s’est attelée à l’étude de l’Article 1 de la Constitution de 1959. Une polémique s’est alors engagée lorsque les députés d’Ennahdha ont fait part de leur souhait d’imposer la suprématie de ce premier article sur l’ensemble des autres articles de la Constitution. 
Abdelmajid Najjar, rapporteur de la commission et membre du Parti Ennahdha a affirmé, selon la TAP, qu’il était nécessaire d’étudier la possibilité que les autres articles contiennent des points contraires aux dispositions de l’Article 1, spécifiquement en ce qui concerne la souveraineté et la religion. La députée Ennahdha, Hajer Azaiez a expliqué cette proposition par le fait que les préceptes de Islam, qui est la « religion de l’Etat », ont été violés par le passé et qu’il faut s’assurer qu’ils ne le soient plus dans l’avenir. Sana Haddad a précisé que l’Article 1 est la référence de la Constitution et que rien ne doit le contredire. 

Sahbi Atig, président de ladite commission a émis, quant à lui, le souhait de faire appel à des juges et des experts pour aider à la décision de la commission à ce sujet. 
Les voix condamnant une telle proposition se sont, d’ores et déjà, élevées. Ainsi, commentant sur son compte twitter, l’élue CPR et membre de la même commission, Mabrouka Mbarek, considère que consacrer la suprématie de l’Article 1 sur le reste de la Constitution revient au même que de mentionner la Chariâa. Cette dernière affirme également que cette proposition, si elle venait à être adoptée, comporterait de nombreux risques et diminuerait la valeur de la Constitution dans son ensemble.      
Monia Ben Hamadi; businessnews

 

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 05:58


 

 

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Hamma Hammami : "Non aux augmentations de salaire à l'ANC, oui à celle du SMIC"


 

Hamma Hammami : "Non aux augmentations de salaire à l'ANC, oui à celle du SMIC" 

 

Hamma Hammami, secrétaire général du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie(PCOT), a exprimé ce mardi 22 mai son opposition à l'augmentation des salaires des élus à l'Assemblée nationale constituante (de 2300 à 4200 dinars par mois).

 

Dans le même temps, Hamma Hammami s'est dit favorable à une augmentation du salaire minimum ou SMIC, qui devrait selon lui passer de 286 à 400 dinars par mois en raison de la cherté de la vie. Le secrétaire général du PCOT a même avancé le chiffre de 600 dinars, tout en précisant que les conditions actuelles ne le permettent pas.

 

Hamma Hammami a par ailleurs démenti les propos de l'élue Hajer Azaiez (Ennahdha), qui a affirmé qu'Ahmed Essafi (liste L'Alternative Révolutionnaire) serait à l'origine de la proposition d'augmentation des salaires à l'ANC. Selon le leader du PCOT, Essafi aurait seulement proposé une revalorisation salariale pour les fonctionnaires travaillant à l'Assemblée, essuyant un refus de la part du président de l'ANC, Mustapha Ben Jaafar. "Cela va devenir la République du Bardo" aurait déclaré ce dernier, en référence à l'époque beylicale. shemsfm

 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 05:23

Controverse: la machine se met en branle

Les Destouriens et les Rcédistes interdits de politique durant cinq ans?

 

Des membres de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) appartenant au Congrès pour la République (CPR), avant qu’il ne soit scindé en deux, ont déposé, le 17 avril dernier, un projet de loi au bureau d’ordre de l’ANC cherchant à bannir les Rcédistes de tout droit d’appartenir à des partis politiques durant cinq ans, chose que plusieurs observateurs jugent rocambolesque.

 

Ce projet de loi, constitué d’un seul article, empêche tous ceux qui ont assumé des responsabilités politiques durant la période allant du 7 novembre 1987 au 14 janvier 2011, comme membre de gouvernement , secrétaires généraux ou secrétaires généraux adjoints du RCD, secrétaires généraux de comités de coordination ou président de cellules de faire partie d’un parti politique. Cette sanction qui a bien l’air d’être une les mettra hors-jeu tout au long de cinq longues années (certains proposent 10). C’est en quelque sorte une malédiction s’apparentant à une traversée forcée du désert. Ce projet a été discuté, dernièrement, au sein de la Commission des Droits et des Libertés au sein de la Constituante. Même s’il a gagné le soutien de plusieurs membres nahdhaouis de la Commission, il n’a pu conquérir l’unanimité.

 

Parallèlement aux débats au sein de cette commission, les parti « Al Moubadara », le parti National Tunisien et le parti National libre ont manifesté leur refus de ce projet d’exclusion des Destouriens et des Rcédistes de la vie politique. Ils considèrent qu’il s’agit là d’une punition collective et d’une atteinte aux libertés publiques et individuelles, contraire aux Droits de l’Homme les plus élémentaires. Ils pensent que c’est un précédent dangereux, qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire contemporaine. Ils rappellent qu’ils ont été déjà punis par l’article 15 qui les avait privés de présenter leurs candidatures aux élections de la Constituante. C’était une mesure limitée dans le temps et réservée aux élections du 23 octobre. Ils précisent que les empêcher d’appartenir à un parti politique les prive de leurs droits de citoyens. Ils rappellent que ces droits ne peuvent être retirés que par des jugements prononcés par des tribunaux. Seul le pouvoir judiciaire peut priver des Tunisiens de leurs droits civiques et politiques.

 

L’exclusion et les punitions collectives ne sont pas conformes aux valeurs de tolérance de l’Islam. Ils rappellent que les exclure par les nouveaux gouvernants ne fait que reproduire les injustices de la période dictatoriale. Ils pensent que le pays a besoin d’apaisement, de dépassement des intérêts partisans…

 

Le bureau de l’Assemblée Nationale Constituante doit examiner le projet et décider de le présenter ou non aux débats en plénière.

 

C’est une position politique qui dépend de la bonne volonté et du bon vouloir des gouvernants. Le paradoxe est que les Rcédiste sont convoités par Ennahdha et les autres. Lorsqu’ils veulent militer pour leur propre compte, certains veulent les en priver. Une année et demie après la Révolution va-t-on continuer à exclure par la loi au lieu de le faire à travers les urnes ?

 

Va-t-on laisser jouer l’émulation loyale entre partis politiques ? Ou va-t-on opter pour l’exclusion et profiter du vide?

Les prochains jours en diront plus.   Hassine BOUAZRA; etemps


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Un débat triste et sans la moindre conscience du contexte actuel de la Tunisie

À propos du CPR 
 
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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 05:03

La machine à perdre est déclenchée à gauche

 

Après le Parti démocratique progressiste (Pdp), un autre parti de centre-gauche, le Congrès pour la République (CpR), se coupe en deux… Pour le grand bonheur des islamistes d’Ennahdha.

 

Les dissidents du CpR ont annoncé, mercredi, la constitution d’un nouveau parti dénommé Congrès démocratique indépendant (Cdi).

 

Le Cdi a élu Abderraouf Ayadi, secrétaire général démissionnaire du CpR et membre de l’Assemblée nationale constituante (Anc), en tant que président de la commission constitutive du nouveau parti.

 

La rupture entre les deux ailes du mouvement a été consommée suite au meeting national organisé par le CpR, le 6 mai à Kairouan. Des membres du bureau politique du CpR ont, par la suite, annoncé leur dissidence en raison de «l’absence de démocratie et la consécration du népotisme et du favoritisme», par allusion aux pratiques de certains membres du gouvernement et conseillers de la présidence de la république issus du CpR.

 

Ces scissions, qui se multiplient au sein des partis de gauche, vont avoir pour principal effet de faire éclater davantage le front des forces démocratiques et progressistes et de faire ainsi l’affaire du parti islamiste Ennahdha, au pouvoir, à une année des prochaines élections législatives. Comme qui dirait que la machine à perdre est déjà déclenchée à gauche. kapitalis

 

 

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Controverse : la machine se met en branle

Les Destouriens et les Rcédistes interdits de politique durant cinq ans ? 

 

Des membres de l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) appartenant au Congrès pour la République (CPR), avant qu’il ne soit scindé en deux, ont déposé, le 17 avril dernier, un projet de loi au bureau d’ordre de l’ANC cherchant à bannir les Rcédistes de tout droit d’appartenir à des partis politiques durant cinq ans, chose que plusieurs observateurs jugent rocambolesque.

 

Ce projet de loi, constitué d’un seul article, empêche tous ceux qui ont assumé des responsabilités politiques durant la période allant du 7 novembre 1987 au 14 janvier 2011, comme membre de gouvernement , secrétaires généraux ou secrétaires généraux adjoints du RCD, secrétaires généraux de comités de coordination ou président de cellules de faire partie d’un parti politique. Cette sanction qui a bien l’air d’être une les mettra hors-jeu tout au long de cinq longues années (certains proposent 10). C’est en quelque sorte une malédiction s’apparentant à une traversée forcée du désert. Ce projet a été discuté, dernièrement, au sein de la Commission des Droits et des Libertés au sein de la Constituante. Même s’il a gagné le soutien de plusieurs membres nahdhaouis de la Commission, il n’a pu conquérir l’unanimité.

 

Parallèlement aux débats au sein de cette commission, les parti « Al Moubadara », le parti National Tunisien et le parti National libre ont manifesté leur refus de ce projet d’exclusion des Destouriens et des Rcédistes de la vie politique. Ils considèrent qu’il s’agit là d’une punition collective et d’une atteinte aux libertés publiques et individuelles, contraire aux Droits de l’Homme les plus élémentaires. Ils pensent que c’est un précédent dangereux, qui n’a pas d’équivalent dans l’histoire contemporaine. Ils rappellent qu’ils ont été déjà punis par l’article 15 qui les avait privés de présenter leurs candidatures aux élections de la Constituante. C’était une mesure limitée dans le temps et réservée aux élections du 23 octobre. Ils précisent que les empêcher d’appartenir à un parti politique les prive de leurs droits de citoyens. Ils rappellent que ces droits ne peuvent être retirés que par des jugements prononcés par des tribunaux. Seul le pouvoir judiciaire peut priver des Tunisiens de leurs droits civiques et politiques. L’exclusion et les punitions collectives ne sont pas conformes aux valeurs de tolérance de l’Islam. Ils rappellent que les exclure par les nouveaux gouvernants ne fait que reproduire les injustices de la période dictatoriale. Ils pensent que le pays a besoin d’apaisement, de dépassement des intérêts partisans…

 

Le bureau de l’Assemblée Nationale Constituante doit examiner le projet et décider de le présenter ou non aux débats en plénière.

C’est une position politique qui dépend de la bonne volonté et du bon vouloir des gouvernants. Le paradoxe est que les Rcédiste sont convoités par Ennahdha et les autres. Lorsqu’ils veulent militer pour leur propre compte, certains veulent les en priver. Une année et demie après la Révolution va-t-on continuer à exclure par la loi au lieu de le faire à travers les urnes ?

Va-t-on laisser jouer l’émulation loyale entre partis politiques ? Ou va-t-on opter pour l’exclusion et profiter du vide?

Hassine BOUAZRA  ;letemps

 

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Abou Iyadh, chef des salafistes jihadistes, menace Ennahdha

 

Suite au refus des autorités de permettre aux deux prédicateurs marocains d’accéder au territoire tunisien le mardi dernier, Abou Iyadh, chef du mouvement salafiste jihadiste a donné une allocution à la mosquée Al Fatah, dans l’après-midi du mercredi 16 mai 2012.

Ce discours résumé dans le journal «Le Maghreb» du 17 mai 2012, a été entamé par un commentaire sur l’attitude d’Ennahdha par rapport à l’invitation des prédicateurs. Abou Iyadh a rappelé que plusieurs tentatives de négociations en faveur de l’accès des prédicateurs, ont été entreprises auprès d’Ennahdha, sauf que le parti islamiste n’a fait qu’essayer de temporiser et de se défiler de cette responsabilité. «Leur leader (visant Rached Ghannouchi) a même osé qualifier cette invitation de brandon de discorde!» s’est-il exclamé, ajoutant que le prétexte mentionné (le fait que les deux prédicateurs figurent sur la liste des personnes interdites de séjour en Tunisie), est un faux prétexte.

 

Abou Iyadh a encore haussé le ton pour accuser ouvertement Ennahdha de vouloir infiltrer leur groupe afin de saboter le meeting salafiste qui se tiendra dimanche prochain à Kairouan. Il a précisé à ce sujet que des nahdhaouis ont essayé de tenter certains jeunes délinquants en leur promettant de les blanchir et d’annuler l’ensemble de leurs crimes ou délits ; en contrepartie, ils leurs ont demandé de saboter le meeting. Il a ajouté que ce sont ces mêmes jeunes qui ont vendu la mèche et les ont dénoncés auprès des salafistes.

Par ailleurs, Abou Iyadh a menacé Ennahdha d’une réaction immédiate des militants salafistes, si jamais des incidents survenaient lors de ce meeting de Kairouan. Il a affirmé, en ce sens: «Nos jeunes ont trop longtemps fait des concessions auparavant, mais ne sont plus prêts à le faire désormais». S’adressant à ces jeunes salafistes, il leur a assuré que si le gouvernement venait à chuter, le mouvement salafiste serait la seule alternative crédible.

 

Abou Iyadh, n’a pas omis non plus de s’attaquer aux médias, les qualifiant de sournois et de menteurs. «Qu’ils meurent de rage!» a-t-il lancé à l’encontre des journalistes. Il a par la même occasion appelé ses fidèles à s’abstenir à donner une quelconque déclaration aux médias, tout en laissant entendre que les représentants de la presse pourraient assister au meeting et qu’une tente leur sera réservée. businessnews

 


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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 05:10

Mohamed Abbou élu secrétaire général du CPR

 

Le Conseil National du Congrès pour la République s’est déroulé le samedi et dimanche, du 12 au 13 mai à Tataouine, dans cette ville du grand sud de la Tunisie. Les organisateurs indiquent que près de 160 personnes ont été présentes à l’ouverture des travaux, avec des représentants issus de 22 bureaux locaux, et de 4 bureaux de l'étranger.

 

Des élections en vue de désigner le secrétaire général du CPR ont donc eu lieu, pour pallier l’absence d’Abderraouf Ayadi. Dans un premier temps, l’étoile montante du CPR, à savoir Haythem Belgacem, qui s’est notamment distingué par ses revendications d’ouverture et de transparence aurait envisagé de se porter candidat. Mais finalement, le duel a eu lieu entre Mohamed Abbou, l’actuel ministre de la réforme administrative, et Imed Daimi.

 

Le vote a eu lieu à scrutin secret. Au premier tour, Imed Daimi et Mohamed Abbou se sont retrouvés ex-æquo. Sur un total de 69 bulletins, les deux hommes ont chacun obtenu 34 voix, et on notera qu’un vote a été invalidé. Au final, Imed Daimi aura consenti à occuper le poste de vice-secrétaire, et c’est Mohamed Abbou, qui sera ainsi désigné secrétaire général. Abbou aura notamment rappelé, au cours des travaux, que le projet controversé de l’indemnisation des victimes de la dictature, que d’aucuns attribuent à Ennahdha, est une proposition du CPR.

 

La montée en puissance d’Imed Daimi

 
Ces élections constitueront une victoire pour le CPR, puisqu’elles se seront passées dans un climat démocratique. Par ailleurs, le fair-play de Daimi peut aussi démontrer l’aptitude des responsables du mouvement à faire des concessions pour le bien du parti. Mais le vote aura aussi démontré que le courant formé par l’axe Imed Daimi-Slim Ben Hamidene, respectivement chef de cabinet à la présidence de la République, et ministre des Domaines de l‘Etat connus pour leur ancienne appartenance à la mouvance islamique avant de rejoindre le CPR, constitue désormais un pôle important du parti. Le match nul avec Abbou démontrera arithmétiquement l’étendue  de son influence, à la surprise des observateurs non-avisés.


imed-daimi

 

Or bon nombre de militants de la base, craignaient que l’éventuelle élection d’Imed Daimi à la tête du CPR, ne renforce l’image («trompeuse», selon eux) d’un parti «annexe» d’Ennahdha. D’autant plus qu’en ce même samedi inaugural de ce Conseil National, l’un des membres fondateurs historiques du CPR, à savoir Om Zied, se sera montrée particulièrement virulente, lors d'une émission diffusée par la chaîne TV "Ettounsia", dans la soirée du samedi 12 mai. Elle a en effet été intarissable sur ce qu’elle a considéré comme étant «les dérives» de son ex-parti qu’elle a qualifié de «Ennahdha 2». Et Imed Daimi en particulier a été accusé par la dame, de défendre en catimini le parti de Rached Ghannouchi. La nomination de Mohamed Abbou à la tête du CPR aura donc été vécue comme un soulagement. D’autant plus qu’elle intervient à peine quatre jours après la conférence de presse inaugurale du nouveau parti de la faction Ayadi.   Moez El Kahlaoui; mag14

 

 

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Le cumul ne dérange pas Mohamed Abbou, ministre et chef de parti!

 

Au terme des travaux de son conseil national, à Tataouine les 12 et 13 mai, le Congrès pour la République (CpR) a élu Mohamed Abbou au poste de secrétaire général. Qui cumulea ainsi sa fonction partisane avec son poste gouvernemental!

 

Près de 150 personnes ont été présentes à l’ouverture des travaux du congrès, avec des représentants de 26 bureaux dont 4 à l’étranger. Sur 69 bulletins, dont 1 invalidé, Mohamed Abbou était ex-aequo avec Imed Daïmi, chef du cabinet du président de la république. Chacun a récolté 34 voix, mais c’est Imed Daïmi qui s’est retiré pour laisser la voie libre à son camarade. Il restera cependant vice-président du CpR, un parti qui a dévié de ses principes laïcs et modernistes et qui roule de plus en plus pour le parti islamiste Ennahdna, comme le lui reprochent ses nombreux dissidents, notamment Abderraouf Ayadi, son ex-secrétaire général.

Ce qui choque dans cette élection, c’est que l’élu est ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la Réforme administrative.

Un ministre en charge de réformer l’administration et qui ne voit aucun inconvénient à cumuler une fonction gouvernementale et une autre à la tête d’un parti politique au pouvoir est pour le moins inquiétant. Car, M. Abbou et ses collègues (du gouvernement) et ses camarades (du CpR) ne sont pas sans savoir que parmi les graves errements reprochés à l’ancien régime c’est, justement, cette relation incestueuse entre le gouvernement et le parti au pouvoir.

Dire que M. Abbou va réformer l'administration tunisienne est devenu, après cette élection, presque une boutade. Qu'il commence par lui-même, dirait l'autre...  kapitalis

 

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Conférence, à Béja, sur l’égalité et la citoyenneté dans la Constitution



Une conférence sur l’égalité et la citoyenneté dans la nouvelle Constitution a été organisée, samedi à Béja, à l’initiative de l’Association des Femmes Tunisiennes pour la recherche et le développement.

Le directeur du Centre Kawakibi pour la transition démocratique (KADEM), Mohsen Marzouk a, à cette occasion, lancé un appel à tous les citoyens et à l’ensemble des composantes de la société civile pour faire preuve de vigilance lors de la rédaction de la nouvelle Constitution.

Il a mis l’accent sur la nécessité de faire prévaloir le dialogue pour faire face aux exigences de l’étape qu’il a qualifiée de «difficile», appelant à respecter la diversité intellectuelle en Tunisie.

Il a fait remarquer que le texte de la nouvelle Constituante doit concrétiser les objectifs de la révolution et tenir compte des spécificités de la société Tunisienne dont l’égalité entre l’homme et la femme.

Saida Garrache, juriste et membre de l’Association des Femmes Démocratiques a passé en revue les raisons pour lesquelles plusieurs membres de la société civile ont appelé à la constitutionnalisation des droits de la Femme et l’inscription, dans le préambule de la Constitution, du principe de l’égalité hommes-femmes.

Elle a mis l’accent sur la nécessité de préserver l’intégrité physique et morale de la femme, étant donné, a-t-elle fait savoir, que «près de la moitié des femmes tunisiennes sont victimes de violences».

Elle a appelé à s’inspirer du modèle turc en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.

Les participants à cette rencontre n’ont pas caché leur crainte de voir les droits et acquis de la femme menacés, estimant que «la révolution tunisienne n’a pas été accompagnée d’un changement des mentalités». 
maghrebemergent

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 03:41

Ennahdha: après le jackpot, le braquage!

 

Alors que les ex-prisonniers politiques de gauche refusent toute indemnisation, ceux d’Ennahdha vont faire de leurs indemnités, déjà programmées, un butin de guerre pour financer la prochaine campagne électorale.

 

L’équipe «anglo»-tunisienne (Rached Ghannouchi-Hamadi Jebali) a réalisé le jackpot (gouvernement, postes ministériels, députés...) avec une mise minimum: bureaux un peu partout dans le pays, actions sociales, meetings... et bingo! Une partie du pauvre peuple s’est alignée comme les 3 cerises d’une machine à sous. Et les voilà installés pour un an, plus auto-bonus de quelques mois.

Maintenant ils visent le gros lot: les prochaines élections. Là ce n’est plus la machine à sous qui ne nécessitait qu’un petit pot de pièces comme capital. Là c’est la grande table, le tapis vert et la roulette. Pour gagner gros, il faut miser gros.

Bien sûr, le Qatar et autres prêteurs à gages pourraient participer à l’opération, seulement il faut justifier l’origine des fonds. Solution: l’apport des membres du parti.

Les fous étant des simples d’esprit, eh bien, ils ont eu une idée simple: les prisonniers politiques doivent être indemnisés! Montant annoncé par les Nahdhaouis: 750 millions de dinars. Ce montant a été fixé en fonction de deux données :

1- le nombre de taulards politique nahdhaouis;

2- le budget nécessaire pour gagner les prochaine élections: subventions mariage, Ramadan (restos gratuits, circoncisions gratuites, offre de «ftour» et «shour» de la dernière semaine dans les mosquées), «fetra» et cadeaux l’aïd, meetings (transport, sandwich, location de salles, groupes de musiques...), publicité, prospectus et brochures, milices à payer, etc.

La gauche a refusé cette indemnisation; Ennahdha s’en fout royalement vu que le parti islamiste a tablé sur la partie des 750 millions de dinars qui lui revient, et va même en tirer profit en annonçant la réduction du montant global.

Il faut tout faire pour empêcher ce braquage!

Ce qui me rassure: on ne sort jamais gagnant d’un casino.

Par Mokhtar Larbi, kapitalis

 

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Le Cheikh Rached Ghannouchi, qu’Allah soit satisfait de lui !

 

Plusieurs personnes venues célébrer la reprise de l’enseignement religieux à la mosquée de la Zitouna, ce samedi 12 mai, ont quitté les lieux en protestation contre la manière dont a présenté l’Imam de la mosquée de la Zitouna, le leader du Mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, rapporte Radio Shems FM.

En effet, l’imam a fait l’éloge du « combat courageux » de Rached Ghannouchi en disant » Je donne la parole au fils de la Tunisie qui a souffert en prison pour son pays et qui nous a honoré par sa présence, Cheikh Rached Ghannouchi  ( رضي الله تعالى عنه ) qu’Allah soit satisfait de lui »!

Lorsqu’il s’était rendu compte de l’énormité de ce qu’il avait dit, l’Imam s’est justifié en précisant qu’il n’avait pas présenté Rached Ghannouchi en tant que personnalité politique mais sur la base d’une personne éminente, un homme qui a été persécuté comme l’avait été Ibn Abi Rabia et Amr Iben Yasser.  tunisienumerique 

 

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Tout Kasserine conteste une nomination d’un cadre régional d’Ennahdha

 

La nomination du Secrétaire général du bureau régional d’Ennahdha à Kasserine, Mohsen Bthouri, à la tête du pôle industriel et technologique de la région a provoqué un tollé général. 

Dès que l’information a été rendue publique, une pétition a circulé parmi les composantes de la société civile et politique de la région pour la contester. On peut y lire que Kasserine ‘conteste le caractère partisan de cet acte qui rappelle les pratiques du RCD dissous’ et attire l’attention de l’administration sur le fait que ‘cette nomination vient au moment où la région s’attendait à des mesures à l’encontre des symboles du régime déchu’.

La contestation est d’autant plus grande que l’ex-PDG du pôle industriel et technologique, Abdelkader Labbaoui, est un cadre compétent qui a été certes nommé à ce poste il y a moins d’une année mais qui est parvenu à obtenir la sympathie de la population. 
Pour preuve de cette sympathie, la pétition porte déjà les signatures de trois membres représentant la région dans l’Assemblée nationale constituante, du secrétaire général de l’Union régionale du travail (UGTT), du président de l’UTICA régionale, ainsi que celles de dizaines d’associations et d’entreprises.
‘Au-delà de la personne de M. Labbaoui, en elle même, une pareille nomination traduit un signal partisan auquel la région de Kasserine ne veut pas adhérer’, a souligné Samir Rabhi, ex-porte-parole de l’Instance supérieure de réalisation des objectifs de la révolution.

Il a rappelé que ‘la région est déjà sous haute tension en raison du chômage et ce ne sont pas de pareils actes qui apaisent le climat social’.    Mounir Ben Mahmoud; 
businessnews


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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 05:47
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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 04:38
 
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