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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 17:19

Des Syriens crient liberté lors d'une manifestation dans la région de Dael, près de la ville de Deraa, dans le sud de la Syrie, le 25 mars 2011 REUTERS/K Al Hariri

RÉVOLTE - Au lendemain des manifestations sanglantes qui ont eu lieu dans les principales villes du pays...

Le printemps arabe continue de se propager. Un appel à une «révolte populaire» ce samedi dans les toutes provinces syriennes a été posté sur Facebook au lendemain des manifestations sanglantes qui ont eu lieu dans les principales cités du pays, spécialement dans le Sud.

«Aujourd'hui, samedi, une révolte populaire dans tous les gouvernorats syriens», affirme le texte ponctué par une expression populaire arabe intraduisible employée par les insurgés syriens luttant contre le mandat français, et repris dans un feuilleton très célèbre diffusé actuellement dans le pays. Selon un responsable syrien, les manifestations de vendredi ont fait 13 morts, dont deux pompiers et un employé tués par des protestataires, alors que militants des droits de l'homme font état d'au moins 25 morts.

 

Plus de 10 morts vendredi

Les protestations ont continué à Deraa, épicentre de la contestation où des dizaines de personnes ont péri depuis le 18 mars, et ont gagné Sanamein, Daael, Damas, Douma, Banias et Hama où une révolte des Frères musulmans fut réprimée dans le sang en 1982, selon des militants des droits de l'homme. Les protestations contre le régime en Syrie se sont étendues vendredi à de nombreuses villes faisant plus de 10 morts, malgré l'annonce par les autorités de mesures sans précédent de démocratisation.

Dix personnes ont été tuées à Sanamein lors d'affrontements avec les forces de sécurité, a affirmé un haut responsable sous couvert de l'anonymat, sans vouloir donner de détails sur les heurts dans cette ville proche de Deraa, à une centaine de km au sud de Damas. Selon un témoin, 20 manifestants y ont été tués. Il a expliqué que les protestataires avaient lancé des pierres sur le QG de la Sécurité militaire et les militaires avaient riposté en ouvrant le feu. Des heurts ont également éclaté à Deraa, a indiqué un témoin en faisant état de quatre morts et au moins 20 blessés.

 

Lire la suite ici : http://www.20minutes.fr/article/694876/monde-syrie-appel-revolte-populaire-tout-pays

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 14:27

Devant le risque d'enlisement en Libye, les analystes avancent les différentes options sur la meilleure façon d'écourter les opérations : armer la rébellion, conduire des actions clandestines, appeler à l'insurrection, fomenter une conspiration...

"Quand on veut en finir avec une guerre, on est prêt à saisir toutes les options", explique sous couvert de l'anonymat un expert des questions militaires.

Dans les opérations multinationales, l'enlisement est non seulement un risque mais la règle, et la brièveté, l'exception. Les soldats de la Finul sont au Liban sud depuis 1978, ceux de la KFOR au Kosovo depuis 1999, et ceux de l'ISAF en Afghanistan depuis bientôt dix ans...

Et après avoir vainement essayé de balayer la rébellion avant que la communauté internationale ne se mobilise, le colonel Kadhafi pourrait bien être tenté de jouer la montre.

Adoptée à l'arraché sous l'impulsion de la France et de la Grande-Bretagne, la résolution 1973 des Nations unies porte en elle les germes d'une situation inextricable. Elle n'autorise aucune opération terrestre d'envergure contre les forces du leader libyen mais enjoint de "protéger les populations civiles". Tant que les violences dureront, les alliés devront poursuivre leurs opérations aériennes et "il n'y a aucune raison pour que cela s'arrête", souligne un analyste.

Alors, quelle planche de salut ? En premier lieu, l'espoir d'une implosion du régime libyen. Et sur ce point, Washington et Paris sont à la manoeuvre avec la volonté à peine dissimulée d'en saper les fondations.

Un proche conseiller de Barack Obama a laissé entendre que soumis à une "tension intense", certains dans l'entourage de Mouammar Kadhafi avaient déjà "tenté des contacts, en quête de portes de sortie". Des noms ont même été livrés comme celui du ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa.

De son côté, la présidence française a "encouragé" ouvertement les dirigeants libyens "à faire défection" et à "rejoindre" le Conseil national de transition (CNT), brandissant la menace de poursuites devant la Cour pénale internationale (CPI). "La CPI observe, regarde, instruit. Nous avons déjà une série de noms sur une liste mais cette liste peut très bien se rallonger (...) Donc, à bon entendeur, salut!", a averti l'Elysée.

"La meilleure solution serait qu'une partie de l'armée de Kadhafi se retourne contre lui", observe un analyste, tandis qu'un autre rappelle la formule de Churchill : "si Hitler envahissait l’enfer, je ferais alliance avec le diable", pour ensuite contraindre "Kadhafi à négocier son départ".

Autre option : armer la rébellion. "C'est ce que les Américains ou la DGSE (renseignements extérieurs français) ont fait en Afghanistan du temps de l'occupation soviétique, le genre de choses que l'on fait sans le dire mais qui est toujours risqué", observe-t-il. -herD'autant plus que les insurgés libyens n'ont pour la plupart aucune expérience militaire et que des islamistes pourraient récupérer une partie de la manne. "Il ne suffit pas de donner des armes aux gens pour constituer une armée", note un troisième expert.

L'envoi de forces spéciales au sol ? "A moins de disposer de Libyens dans leurs rangs, elles seraient visibles comme le nez au milieu de la figure". Seuls les services de renseignement disposent de "gens capables de se fondre dans la population pour conduire des opérations clandestines".

Mais, la plupart de ces hypothèses souffrent d'un grave défaut. Elles sortent totalement des rails de la résolution 1973 qui ne donne aucun mandat aux forces de la coalition pour faire tomber Kadhafi.

 

Publié par :`http://tempsreel.nouvelobs.com/depeche/top-news/20110325.AFP6827/comment-hater-la-chute-de-kadhafi-les-pistes-envisagees.html

 

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 14:18

Après avoir reproché aux pays occidentaux leur complicité avec les régimes tunisien et égyptien, il peut sembler incohérent de s'opposer à une intervention militaire en Libye. C'est cependant le but de cet article. Dans un premier temps, nous nous interrogerons sur la légalité de cette guerre. Dans un second temps, nous essayerons de montrer que, d'un point de vue moral, elle est totalement illégitime. Pour terminer, nous expliquerons pourquoi, selon nous, il est extrêmement dangereux de la soutenir selon le principe que, dans tous les cas, elle permettra quand même de mettre un terme aux massacres

Une guerre légale ?

On a beaucoup insisté dans les médias sur le fait que la guerre contre la Libye avait été autorisée par l'ONU. Le 18 mars 2011, on lisait en une dans Le Soir que le Conseil de Sécurité avait « approuvé le recours à la force ». Dans La Libre Belgique, il était écrit que l'ONU avait donné son « feu vert à des raids (1) ». Une intervention militaire, dès lors, pouvait être considérée comme légale en regard du droit international.

Bien qu'un recours à la force ait effectivement été autorisé par le Conseil de Sécurité de l'ONU, il convient de lire attentivement la résolution 1973 pour mesurer les conditions de ce recours. Le texte prévoit un usage de la force dans deux cas précis. Tout d'abord, « pour protéger les populations et les zones civiles menacées d’attaque en Jamahiriya arabe libyenne », ensuite « pour faire respecter l’interdiction de vol imposée » dans la même région. Toute intervention ne respectant pas ces deux objectifs enfreindrait donc le droit international.

Or, on a pu lire dans La Libre Belgique que la résolution a pour but, « sans le dire officiellement », de « destituer Mouammar Kadhafi (2)  ». Dans Le Soir, Baudoin Loos a même parlé – tout naturellement – de « coalition anti-Kadhafi mandatée par l'ONU (3)  ». Dans les deux cas, de petits écarts par rapport au droit ne semble pas gêner nos journalistes, les mêmes qui, rappelons-le, ont mis tant d'énergie à souligner la légalité de la guerre. Par ailleurs, il va de soi que si le but de l'intervention était réellement de protéger les civils, le cessez-le-feu décrété par Tripoli, s'il était respecté, aurait dû mettre un terme aux projets de bombardements. Mais un tel scénario, pour le journaliste Vincent Braun, aurait été inacceptable. Selon ce dernier, « il serait dommage que la communauté internationale se voie contrainte de renoncer à [l']application » de la résolution si, les combats terminés, « la protection de civiles [était] assurée (4) ... ». L'objectif des bombardements est donc clair, il s'agit, plutôt que de protéger des civils, d'en finir avec le régime de Kadhafi. Cet objectif a d'ailleurs été clairement exprimé par le premier ministre Yves Leterme, qui, selon Le Soir, a affirmé que le but de la communauté internationale était de « déloger » le colonel (5) . Or, considérée sous cet angle, la guerre contre la Libye ne respecte pas le cadre fixé par la résolution de l'ONU. Elle est donc tout simplement illégale.

Mais les partisans des bombardements objecteront que c'est d'un point de vue moral, et en raison de « nos valeurs », qu'il convient de soutenir la guerre contre la Libye. Pour répondre à cet argument, nous prendrons trois des conditions généralement exigées pour parler de guerre juste, et montrerons en quoi elles ne sont pas ici respectées.

Une guerre morale ?

Épuisement des ressources pacifiques

Une première condition, pour parler de guerre juste, est d'avoir épuisé les solutions diplomatiques et pacifiques avant de recourir à la force. Dans le cas de la Libye, où s'affrontent deux groupes armés, cela consisterait en une offre de médiation. Or, ni l'Europe ni les États-Unis n'ont fait une telle offre. Ils se sont bornés, tout comme l'ONU, à poser des ultimatums unilatéraux à Kadhafi. Le Venezuela, en revanche, a proposé une « mission de médiation internationale formée de représentants de pays d'Amérique latine, d'Europe et du Moyen-Orient pour tenter de négocier une issue entre le pouvoir libyen et les forces rebelles (6)   ». Selon Al Jazeera, qu'on ne peut suspecter d'être pro-Kadhafi, cette offre avait été acceptée par le gouvernement libyen et refusée par l'opposition, la France et les États-Unis (7) . Toute sortie de crise pacifique n'était donc peut-être pas compromise. Pourquoi, dès lors, l'Occident ne s'est-il pas engagé sur une telle voie si son but était bel et bien de « protéger les populations et les zones civiles », comme le prévoit la résolution de l'ONU ? Encore une fois, il semble que ce soit avant tout un changement de régime qui motive nos dirigeants à passer à l'action. Bombarder la Libye leur paraît plus important que de mettre fin aux massacres.

Des chances de succès

Une deuxième condition, pour parler de guerre juste, est de s'être assuré que la situation après la guerre sera meilleure que celle avant. Bien qu'on ne puisse jamais être certain des résultats d'une intervention militaire, il convient d'évaluer les risques occasionnés par celle-ci et les chances de succès. Or, que nous enseignent les exemples d'interventions occidentales dans le monde ? Depuis 1945, aucune d'entre elles ne s'est soldée par des résultats positifs. Nous ne parlerons pas ici, pour prendre un exemple récent, de la guerre en Afghanistan (10 000 civils morts), ni de celle en Irak (100 000 civils morts), mais de celle du Kosovo qui, sur bien des points, ressemble au cas de la Libye. En 1999, prétextant un génocide (8) , l'OTAN s'est lancée dans une campagne de bombardements de 78 jours contre la Serbie. Ce pays avait eu le malheur de riposter aux attaques armées d'une guérilla albanaise indépendantiste dont, ironie du sort, on apprenait récemment dans La Libre Belgique qu'elle n'était peut-être pas la glorieuse équipe de résistants que le journal avait soutenus dix ans plus tôt (9) .

Mais venons-en aux conséquences des bombardements. Avant ceux-ci, la situation au Kosovo avait été décrite par une mission de l'OSCE comme un échange de combats entre les forces de l'ordre yougoslaves et la guérilla albanaise dans les zones où celle-ci était présente (10) . Depuis 1998, ces combats avaient fait selon Amnesty plusieurs centaines de morts dans les deux camps et causé la fuite de milliers de gens (11) . Le 15 mars 1999, le nombre total de réfugiés culminait à 311 000 (12) . Grâce à l'intervention de l'OTAN, ce chiffre grimpa en quelques jours à près d'un million (13) . Les sévices, viols et massacres ont également monté en flèche, la répression serbe s'est intensifiée, faisant de nombreuses victimes, et au moins 500 civils yougoslaves ont été tués par l'Alliance (14) . Une étude d'un groupe d'économistes a par ailleurs établi que la guerre avait fait chuter le PIB serbe de 40%, mis au chômage 250 000 travailleurs et réalisé quelques 26 milliards de dollars de destructions matérielles (15) . Une fois la « paix » rétablie par l'Occident, les non-Albanais furent victimes – selon l'ONU – d'« un climat de violence et d'impunité, de discrimination généralisée, de harcèlements et de menaces », qui poussa « plusieurs centaines de milliers » d'entre eux à fuir le Kosovo (16) . Aujourd'hui, ils sont encore 220 000 à vivre réfugiés dans le reste de la Serbie (17). Et alors que l'entièreté du territoire est toujours quadrillée par des patrouilles internationales, Human Rights Watch écrivait en 2010 que « la situation politique instable, les perp-étuels incidents inter-ethniques [275 en 2009] [...] et les mauvaises conditions -économiques » ne permettent pas d'envisager leur retour (18) . On ne peut donc pas vraiment dire que le bombardement de la Serbie – comme par ailleurs les invasions de l'Afghanistan et de l'Irak – ait amélioré la situation sur place. Pourquoi penser que ce sera le cas en Libye ?

Des buts uniquement humanitaires

Une troisième condition, pour parler de guerre juste, est que l'intervention ne soit motivée que par des buts humanitaires. Il ne peut y avoir d'autres enjeux, notamment économiques. La Libye, comme on le sait, est un pays producteur de pétrole. Si elle n'est pas le plus important exportateur des pays arabes, ses réserves sont tout de même suffisamment grandes pour susciter des convoitises. Or, bien que ces dernières années – et notamment dans le contexte de l'après-11 septembre – le régime de Kadhafi se soit de plus en plus conformé aux volontés de l'Occident, il a toujours conservé une politique économique relativement indépendante par rapport aux autres pays du Maghreb. Péché mortel qui, déjà en 1986, lui avait valu d'être bombardé par les États-Unis. La carte du Proche-Orient se redessinant, il n'est pas insensé d'imaginer que la Libye – avec ou sans son colonel – aurait pu revoir ses alliances et participer, avec ses voisins tunisien et égyptien, à une union économique locale et autonome. Un tel scénario, naturellement, aurait été un coup de plus porté à l'Occident. Aussi était-il sans doute plus prudent d'intervenir militairement pour s'assurer que, si Kadhafi tombait, son successeur serait en partie redevable de sa prise de pouvoir aux « démocraties ». En outre, une telle intervention avait le mérite de redorer le blason de l'Europe et des États-Unis, ouvertement compromis par leur soutien aux dictatures arabes.

Conclusion

La guerre contre la Libye est une guerre dont les enjeux ne sont pas humanitaires. Elle a été entreprise sans tentatives préalables de résolution pacifique et rien ne laisse penser qu'elle améliorera la situation sur place. Une telle guerre n'est ni juste ni morale. Comme on l'a montré plus haut, il se pourrait même qu'elle soit illégale.

 Certains, bien sûr, objecteront que l'on ne peut attendre indéfiniment, que rien ne nous dit que l'intervention ne sera pas un succès et que, quand bien même il y aurait des enjeux cachés, elle permettra néanmoins de se débarrasser d'un dictateur et de mettre fin à des massacres ayant cours en ce moment. C'est vrai, peut-être que l'intervention mettra un terme aux massacres. Peut-être aussi qu'elle permettra de se débarrasser de Kadhafi. Mais il faut bien être conscient que raisonner de la sorte, c'est tomber dans le piège que nous tendent nos dirigeants. C'est accepter que, à la première occasion, ils se servent du moindre drame – réel ou inventé – pour justifier des interventions qui n'ont en fait comme autre objectif que de maintenir par la force un ordre économique mondial profondément injuste et inhumain. C'est pourquoi, pour mettre un terme, non pas à la brutalité d'un Kadhafi, mais à la nôtre, il faut refuser d'emblée de jouer le jeu de nos gouvernements, et s'opposer fermement à la guerre contre la Libye.

Source : www.michelcollon.info

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 09:18
La route est maintenant ouverte pour les insurgés vers les terminaux pétroliers de Brega et Ras Lanouf. Les Etats-Unis et leurs alliés sont en train d'étudier la fourniture d'armes à l'opposition libyenne.

 

Des rebelles s'approchent des forces de Kadhafi, près de la ville d'Ajdabiya, le 25 mars, 2011.

Des rebelles s'approchent des forces de Kadhafi, près de la ville d'Ajdabiya, le 25 mars, 2011. (Goran Tomasevic / Reuters)

 

La ville stratégique d'Ajdabiya, dans l'est de la Libye, est tombée samedi matin aux mains des rebelles, selon des journalistes de l'AFP sur place. C'est une première victoire essentielle depuis le début des bombardements de la coalition pour des insurgés qui, jusque-là, n'arrivaient pas à vraiment progresser sur le terrain.

La ville, sur la route entre Benghazi et les terminaux pétroliers de Brega et de Ras Lanouf, avait été repris la semaine dernière par les forces de Kadhafi.

Par ailleurs, les Etats-Unis et leurs alliés sont en train d'étudier la fourniture d'armes à l'opposition libyenne, a rapporté samedi le Washington Post.

L'administration du président Barack Obama estime que la résolution de l'ONU qui a autorisé l'intervention internationale contre la Libye est assez "souple" pour permettre une telle aide en matériel, ajoute le journal qui cite des responsables américains et européens non identifiés.

Gene Cretz, ambassadeur américain à Tripoli qui est récemment rentré dans son pays, a indiqué que les responsables de l'administration étaient en train d'avoir des discussions sur toutes les options concernant "une aide potentielle que nous pourrions offrir en armes léthales et non léthales".

 

Lire la suite ici :  http://www.liberation.fr/monde/01012327942-libye-la-ville-strategique-d-ajdabiya-tombe-aux-mains-des-rebelles
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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 08:55

 

 

Manifestation d'opposants à Damas, vendredi 25 mars.

Manifestation d'opposants à Damas, vendredi 25 mars.AP/Muzaffar Salman

 

 

Comme lors des révolutions tunisienne ou égyptienne, la vague de protestation qui a saisi la Syrie depuis le 18 mars est un mouvement sans direction revendiquée ou clairement identifiée. En cela, il tranche avec les dernières initiatives contre le régime lancées en 2005 et en 2006 à une époque où le président Bachar Al-Assad était sur la défensive après le retrait forcé du Liban consécutif à l'assassinat de l'ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, dans lequel les autorités syriennes étaient soupçonnées.

 

En octobre 2005, des personnalités de la gauche nationaliste, principalement des avocats et des intellectuels, avaient ainsi rédigé une Déclaration de Damas appelant à des changements drastiques. Cette Déclaration avait reçu le soutien du mouvement des Frères musulmans syriens, proscrit en Syrie depuis la guerre civile qui l'avait opposé au pouvoir de Hafez Al-Assad au début des années quatre-vingts, et dont les membres survivants vivent en exil en Europe, principalement au Royaume-Uni.

Ultérieurement, le chef de ces Frères musulmans, Ali Sadreddine Al-Bayanouni, s'était rapproché du Front national du salut lancé par l'ancien vice-premier ministre syrien Abdel Halim Khaddam, qui avait rompu avec Bachar Al-Assad en 2005 et qui vit depuis également en exil.

 

STRATÉGIE PRIMAIRE MAIS EFFICACE 

Aucun de ces responsables n'est aujourd'hui en première ligne. Tous semblent avoir été pris de court, comme le régime, par les manifestations qui ont commencé à essaimer dans le pays, vendredi 25 mars, même elles sont restées encore embryonnaires dans la majorité des cas.

Ces manifestations ont épargné pour l'instant les régions historiquement rebelles comme le djebel druze, qui se trouve non loin de Deraa, le foyer actuel de la contestation et de la répression, même si Mountaha Al-Atrach, fille de la grande figure de la lutte contre le Mandat français en syrie, Sultan Al-Atrach, a été arrêtée le 22 mars après avoir interpellé le président syrien sur les ondes de la BBC. Mountaha Al-Atrach dirige une organisation de défense des droits de l'homme.

De même, la région kurde, au nord-est de la Syrie, n'a pas connu pour l'instant de grands rassemblements, sept ans après les émeutes de Qamichli qui avaient contraint le président syrien à des gestes d'ouverture vis à vis d'une minorité très mal intégrée. Selon des observateurs, les principaux responsables kurdes auraient négocié avec les autorités syriennes de pouvoir célébrer librement le 21 mars leur fête de Newroz qui commémore selon la tradition l'affranchissement du joug assyrien.

 

Lire la suite ici : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/03/26/en-syrie-la-contestation-a-pris-de-court-les-opposants_1498853_3218.html

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 03:51

RECOMMANDATIONS

 

Amnesty International a soumis un ensemble complet de recommandations à l’attention des nouvelles autorités tunisiennes dans son Programme pour le changement en matière de droits humains 21, dont le but est d’introduire des réformes fondamentales et durables dans le pays pour rompre avec des années de violations des droits humains.

Pour que les violations commises durant les semaines de troubles qui ont précédé le renversement de Zine El Abidine Ben Ali ne restent pas impunies, Amnesty International engage les autorités tunisiennes à :

 

_ Veiller à ce que l’enquête de la commission d’établissement des faits annoncée par le

Premier ministre Mohamed Ghannouchi soit indépendante, transparente, exhaustive et impartiale, et porte notamment sur toutes les allégations de recours excessif à la force, d’homicides illégaux, de torture et d’autres mauvais traitements durant la période couverte par son mandat ;

 

_ Faire en sorte que la commission d’enquête soit investie des prérogatives et de l’autorité nécessaires pour recueillir toutes les informations qu’elle juge pertinentes, et qu’elle soit en particulier habilitée à exiger la remise de documents et archives officiels et à convoquer des représentants de l’État, qu’ils soient ou non encore en service, et d’autres personnes lorsque cela sera nécessaire. Dans le cadre de ses travaux, la commission doit identifier les auteurs présumés de violations des droits humains et rassembler des éléments établissant les responsabilités pénales individuelles ;

 

_ Rendre public les dispositions précises du mandat de la commission d’établissement des faits, en particulier sa composition, la période couverte, son domaine de compétence et ses méthodes de travail. La commission doit disposer des ressources et du temps nécessaires pour mener à bien des enquêtes approfondies dans toutes les régions concernées du pays,

y compris en rencontrant les familles des personnes tuées, celles blessées, d’anciens détenus et d’autres témoins oculaires susceptibles d’aider à établir le comportement des forces de sécurité lors des manifestations ;

 

_ Garantir qu’aucun élément prouvant l’existence de violations des droits humains, et notamment d’exécutions illégales, ne soit altéré ni détruit, et que les enquêtes sur tous les homicides suivent les méthodes décrites dans les Principes des Nations unies relatifs à la prévention efficace des exécutions extrajudiciaires, arbitraires et sommaires et aux moyens d’enquêter efficacement sur ces exécutions ;

 

_ Faire en sorte que les conclusions de la commission, y compris une liste complète des personnes tuées lors des troubles, et ses recommandations soient officiellement rendues publiques et largement diffusées dans les plus brefs délais, notamment par le biais d’un rapport présentant en détail ses conclusions. La commission doit transmettre, en toute confidentialité, les informations sur les auteurs présumés au parquet pour qu’il poursuive les investigations dans l’objectif de voir traduites en justice les personnes pénalement responsables de violations des droits humains ;

 

_ Veiller à ce que les familles des personnes tuées se voient remettre les rapports d’autopsie, les certificats médicaux et tout autre élément ou information nécessaires pour éclaircir les circonstances et les causes du décès de leurs proches ;

 

_ Mettre en place un mécanisme de contrôle afin d’éviter que, tant qu’une enquête n’aura pas été ouverte, les représentants de l’État et autres personnes que l’on peut raisonnablement soupçonner de graves atteintes aux droits humains ne soient maintenus ou placés à un poste où ils sont susceptibles de commettre de nouveau ce type de violations ;

 

_ Condamner publiquement la torture et les autres formes de mauvais traitements et veiller à ce qu’il soit mis fin à ces pratiques ; faire savoir clairement à tous les agents de l’État chargés des procédures d’arrestation, de détention et d’interrogatoire que la torture et les mauvais traitements ne seront en aucun cas tolérés ;

 

_ Accorder à toutes les victimes d’atteintes aux droits humains une indemnisation financière et d’autres formes de réparation adaptées et proportionnelles à la gravité des violations subies et aux circonstances dans lesquelles elles se sont produites ;

 

_ Présenter des excuses officielles aux victimes de violations des droits humains ;

 

_ Entreprendre une refonte complète de tous les organes responsables de la sécurité et de l’application des lois, et rendre public un organigramme clair des différentes branches des forces de l’ordre, faisant apparaître de manière bien distincte la hiérarchie et les responsabilités au regard de la loi ;

 

_ S’assurer que les forces de sécurité et autres organes chargés du maintien de l’ordre public ont un comportement conforme au Code de conduite des Nations unies pour les responsables de l’application des lois et aux Principes de base des Nations unies sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois, en leur indiquant clairement que l’usage de la force est autorisé seulement lorsque cela est strictement nécessaire et dans la mesure exigée par l’accomplissement de leurs fonctions, et que le recours à la force meurtrière n’est permis que si cela est absolument inévitable pour protéger leur propre vie ou d’autres vies humaines ;

 

_ Modifier ou abroger la loi n° 69-4 du 24 janvier 1969 réglementant les réunions publiques, cortèges, défilés, manifestations et attroupements, conformément aux obligations de la Tunisie au titre du PIDCP afin que la liberté de réunion soit protégée et que l’exercice de ce droit ne fasse pas l’objet de restrictions abusives ; s’assurer que le recours aux armes à feu soit uniquement autorisé dans la législation tunisienne lorsqu’il est absolument inévitable, en cas de légitime défense ou pour défendre des tiers contre une menace imminente de mort ou de blessure grave, comme le prévoient les Principes de base des Nations unies sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois.

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 03:01
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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 02:30
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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 02:22
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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 00:12

independance-de-la-justice.jpg

كيف لشعب قد أراد التحرر والإنعتاق من ظلم دكاترة لطالما استغفلوه و استغلوه أن يسترد حقه، ان يحاكم جلاديه، ان يحاسب من أراق دماء ابنائه دون قضاء مستقل، لا صوت يعلو على صوت الحق، صوت القضاء. فلنقف فرداً فرداً، صفاً واحد، قضاة، محامين و مواطنين لإعلاء صوت الحق وتحقيق استقلالية القضاء..
يا توانسة، فلنساند من يحمل بين يديه بصيص امل يقودنا نحو الديمقراطية وحقنا في محاسبة مجرمي الحرب القابضين على صدورنا ليحولو دون انجاح ثورتنا..فلتجمعنا وقفة احتجاجية يوم 26/ 03 امام وزارة العدل، و المحاكم في باقي الولايات..

 

 

 

 

 

 

  Tunisie : textes importants à lire portant sur "l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique "

1)      Tunisie : une question très importante mais oubliée : comment on vote au sein du Conseil de l' I.S.P.O.R présidé par yadh BEN ACHOUR ? 23-03-2011

2)      Tunisie _ Chokri BELAID et Gilbert NACCACHE : deux déserteurs de conscience, deux déserteurs d'une conférence... 25-03-2011

 

 

 

 

 

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  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
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