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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 21:22

«Je suis un Tunisien de Vancouver ici au Canada. Avec mes quelques amis tunisiens, on salue tout le pays et on vous dit que nous sommes très fiers d'être Tunisiens. Mais il faut encore une fois descendre dans les rues et demander à ces pions de l'ancien régime comme le VIEUX Fouad Elmbazaa qui est au pouvoir depuis plus de 40 ans ( quelle honte ) de se casser et de laisser la main au peuple tunisien et aux jeunes intellectuels tunisiens qui se sont revoltés contre un régime dont il a fait partie dès le début après avoir trahi le régime précédent de Bourguiba.
Tell them to go die. They are a bunch of old criminals and they HAVE to let go.»

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 21:19
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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 21:18

Mes amis, mes amours, ma fierté, tunisiens braves, tunisiens libres, tunisiens dignes, nous devons poursuivre le combat, jusqu’au bout… Nous avons presque gagné alors ne baissons pas les bras.

 

Ce qu’il faut faire dans l’immédiat :

 

Contrer la désinformation sur Facebook : Ammar est encore là mais il ne censure plus. Ammar tente d’utiliser Facebook pour semer la panique et transmettre de fausses infos. Pour combattre Ammar aujourd’hui, nous devons :

 

- Fermer nos murs à toutes les publications pour couper le chemin à la désinformation

 

- Ne plus jamais effectuer de copier-coller de statuts ou de publications sur le mur, même quand l’information est postée par un contact de confiance. SVP, il ne faut plus faire confiance, il faut se méfier.

 

- Transmettre les infos par messages privés (INBOX) et ne communiquer que des informations sures ! Des informations sures sont des informations qui relatent des faits auxquels vous avez ASSISTE. Ne communiquez que si vous êtes des témoins oculaires !

 

- Signalez tout profil qui s’acharne à communiquer des informations semant la terreur et la panique.

 

- Ne communiquez pas d’alertes SVP concernant des lieux où on entend des tirs ou où on présume qu’il y a des attaques car certains lancent de fausses alertes pour perturber l’armée et les envoyer à des endroits calmes afin de s’attaquer à des endroits surveillés.

 

Ne pas croire à la propagande de la Télé Nationale (Hannibal TV aussi éventuellement)

 

- Preuves à l’appui, la Télé Tunisienne est encore sous le contrôle de la propagande du dictateur destitué Ben Ali

 

- Ne partagez donc aucune vidéo qui émane de la Télé Nationale et signalez les personnes qui partagent ces liens avec insistance et acharnement

 

- N’appelez plus la Télé Nationale pour témoigner, car vos témoignages sont manipulés

 

- Ne plus communiquer d’informations soi-disant transmises par l’armée nationale

 

Les militaires n’ont pas le droit de communiquer publiquement sans autorisation préalable, ce qui veut dire que TOUS les témoignages que nous entendons de la part de certains militaires sans à prendre avec des pincettes vu que ces témoignages n’ont pas fait l’objet d’autorisation préalable. Nous ne remettons aucunement en question l’intégrité de l’armée mais du moment qu’il y a doute, nous ne nous fierons pas aux témoignages entendus à la radio ou à la télé.

 

Les quartiers militaires sont encore protégés par les comités de quartiers DONC en déduction parfaitement logique et fondée, les comités de quartiers sont encore tolérés.

 

Se méfier de la police :

 

J’ai vu de MES PROPRES YEUX des militaires retirer des armes à des flics, leur demander leurs papiers et vérifier leur ordre de mission, ce qui implique que parmi le corps policier certains ne sont pas dignes de confiance ! Nous ne remettons pas en question l’intégrité des policiers honnêtes et droits qui militent avec le peuple Tunisien, ces policiers se soumettent aux contrôles des militaires sans résistance et comprennent que ces contrôles sont légitimes. Nous vous saluons braves policiers et lorsque tout ira bien, nous vous respecterons comme nous ne vous avons encore jamais respectés !

 

Ne pas paniquer :

 

- Ne paniquons pas à cause du son des tirs, ne paniquons pas car semer la terreur et la panique est aujourd’hui le but des pourritures désespérées de l’ancien régime.

 

- Gardons le sourire.

 

- Publions des statuts gais, des statuts optimistes, ceci est une guerre psychologique et l’ennemi a les boules, l’ennemi flippe, l’ennemi est terrorisé, l’ennemi est désespéré, l’ennemi agonise !!!!! Plus nous afficherons notre optimisme, notre enthousiasme, notre foi et notre confiance, plus nous les écraserons.

 

Voici ce que j’ai à vous conseiller pour l’instant.

 

Nous vaincrons la milice pour commencer puis nous nous occuperons des intégristes et de tous les pourris qui essayent de récupérer le mouvement du peuple tunisien, NOTRE mouvement, NOTRE révolution.

 

Dignes jusqu’au bout ;)

 

Nous y sommes presque ! :)

 

LIEN : NAWAT

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 21:16
Slim Chiboub, un gendre de Ben Ali, a été entendu ce week-end par les services de sécurité tunisiens. Il leur a assuré que 800 voitures bourrées d'explosifs ont été disséminées à travers tout le pays, principalement à Tunis. Chiboub a accusé les dirigeants de la police tunisienne. Cette information est prise très au sérieux par l'armée, qui passe actuellement la capitale au peigne fin. Une opération délicate d'autant que l'armée redoute une situation extrême pour cette nuit.


Slim Chiboub, époux de la deuxième fille de Ben Ali, issue de son premier mariage, a longtemps fait figure de favori avant la montée en puissance du clan Trabelsi. Leïla Trabelsi, l'épouse de l'ex-président tunisien Ben Ali, lui préférait Sakher el-Materi, marié à une fille du couple Ben Ali-Trabelsi. La mésentente publique entre "la régente" et Slim Chiboub a sans doute valu à ce dernier d'être libéré, il aurait été exfiltré à destination d'un pays du Golfe.



Ben Ali a quitté la Tunisie vendredi après vingt-trois années passées au pouvoir.

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 21:09

De violents affrontements ont opposé dimanche à Tunis forces de sécurité et éléments fidèles au chef de l’Etat déchu Ben Ali, deux jours après sa fuite, qui ont été attaqués par l’armée dans le palais présidentiel de Carthage.Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi, qui devrait annoncer lundi la composition du nouveau gouvernement, a averti dimanche soir que les autorités de transition ne feraient preuve d’"aucune tolérance" envers ceux qui sèment le chaos dans le pays, dans une déclaration téléphonique à la télévision publique.

 

Des tirs, d’abord sporadiques, puis de plus en plus nourris, ont été échangés pendant deux heures dans l’après-midi à Tunis entre des francs-tireurs cachés dans des immeubles et des policiers et militaires, près de l’avenue Bourguiba, ont constaté des journalistes de l’AFP.Deux francs-tireurs ont été abattus lors de ces affrontements, a annoncé à la télévision publique un officier de l’armée.Quelques heures plus tard, alors que le couvre-feu était en vigueur, l’armée a donné l’assaut au palais présidentiel de Carthage dans lequel sont retranchés des éléments de la garde présidentielle de Zine el Abidine Ben Ali, selon une source sécuritaire tunisienne.

 

Des habitants de Carthage ont également fait état de tirs dans ce secteur.Alors que la nuit de vendredi à samedi avait été émaillée d’actes de vandalisme et de pillages, la capitale s’était pourtant réveillée dans le calme dimanche matin. Des comités de vigilance avaient organisé des rondes dans les quartiers."On n’a pas peur : les hommes protègent nos quartiers des miliciens armés qui sont là pour terroriser. Je me sens en sécurité", a témoigné Mouna Ouerghi, 29 ans, professeur d’université.

 

La situation s’est brusquement tendue en début d’après-midi. Les policiers sont alors devenus de plus en plus nerveux, contrôlant systématiquement les véhicules.Quatre ressortissants allemands ont notamment été arrêtés en possession d’armes, à bord de trois taxis, a déclaré un officier de police à la télévision publique.La justice a annoncé dimanche l’arrestation de l’ex-chef de la sécurité du président tunisien déchu, le général Ali Sériati, qui a été formellement accusé d’être le responsable des pillages et exactions de ces derniers jours contre la population.Plusieurs témoignages avaient attribué ces récentes violences à des membres de l’appareil sécuritaire liés à Ben Ali et cherchant à créer le chaos pour favoriser son retour. L’ex-président, cédant à la pression de la rue, a fui vendredi en Arabie saoudite.

 

L’ambassadeur démissionnaire de la Tunisie à l’Unesco Mezri Haddad a accusé dimanche M. Ben Ali d’avoir "prémédité l’anarchie avant son départ" du pouvoir vendredi et de "téléguider les opérations", dans un communiqué reçu par l’AFP."Je l’accuse d’avoir choisi la politique de la terre brûlée", a-t-il ajouté."Il n’y aura aucune tolérance, avec ceux, quels qu’ils soient, qui portent atteinte à la sécurité du pays", a déclaré dimanche soir le Premier ministre Mohammed Ghannouchi.Un de ses neveux, Kaïs Ben Ali, a été interpellé à Msaken (centre), dans la nuit de samedi à dimanche avec dix personnes qui "tiraient en tous sens" à bord de véhicules de police, selon des témoins.L’ex-chef d’état-major français et ex-ambassadeur en Tunisie, l’amiral Jacques Lanxade, estime dimanche que "c’est l’armée qui a lâché" M. Ben Ali et qu’elle peut être un "élément stabilisateur" pour sortir du chaos."C’est l’armée qui a lâché Ben Ali quand elle s’est refusée - à l’inverse de la police du régime - à faire tirer sur la foule" pendant les manifestations de la semaine passée, affirme-t-il au quotidien Le Parisien.

 

Au Palais du gouvernement, le Premier ministre a consulté dimanche des représentants des partis politiques pour amorcer le processus de transition."La composition du nouveau gouvernement sera annoncée demain matin", a déclaré à l’AFP Maya Jribi, secrétaire générale du PDP, l’opposition légale la plus radicale en Tunisie, à l’issue de cette réunion."Il a été décidé de manière consensuelle d’écarter les partis pro-gouvernementaux", a-t-elle ajouté.Tout en faisant état d’"importants progrès" dans ces consultations, le Premier ministre tunisien s’est toutefois montré plus prudent, se bornant à déclarer que le nouveau gouvernement serait "peut-être" annoncé lundi.

 

Le photographe franco-allemand de l’agence EPA Lucas Mebrouk Dolega, 32 ans, blessé vendredi à Tunis par un tir de grenade lacrymogène, est dans "un état critique mais stable" et il n’est pas décédé, a indiqué dimanche le consulat français à Tunis, revenant sur l’information d’un responsable d’EPA faisant état de sa mort.Imed Trabelsi, neveu de l’épouse de l’ex président, Leïla Trabelsi, a succombé à une blessure à l’arme blanche à l’hôpital militaire de Tunis, dans des circonstances non éclaircies, a appis l’AFP auprès de l’établissement.

 

C’est la première victime confirmée dans l’entourage immédiat du président déchu.Imed Trabelsi avait été poursuivi sans succès en France pour s’être approprié le prestigieux yacht de Bruno Roger, l’un des dirigeants de la Banque Lazard et proche de l’ex président français Jacques Chirac et de l’actuel chef de l’Etat Nicolas Sarkozy.

 

http://rcimartinique.fm/Tunisie-l-armee-donne-l-assaut-au.html

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 21:09
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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 21:03

La chute accélérée de Ben Ali en Tunisie commence à faire trembler le régime algérien qui craint l'effet boule de neige. 
Devant la perspective d'un Maghreb en marche pour se réapproprier une dignité spoliée et bafouée, le régime sclérosé, fossilisé, anticipe et sort le délit "tentative de renversement de l'Etat".

 

C'est sous ce reproche, en tout cas, que le syndicaliste Ahmed Badaoui, ancien secrétaire général du syndical national des douanes et ex-membre dirigeant de l’UGTA, a été arrêté samedi soir à son domicile à Alger. Le  Procureur de la République près le tribunal d’Alger a clairement signifié qu'il le poursuivait pour  "tentative de renversement de l'Etat".
Son ordinateur et plusieurs documents ont été saisis chez lui par des agents des Renseignements généraux (RG).

 

Selon le journal Ennahar, Ahmed Badaoui avait, dans la même journée de samedi, participé à une réunion du Comité de défense des droits et des libertés syndicaux, réunion qui a eu lieu à la rue Tanger à Alger. Le journal Ennahar a annoncé, dans son édition de dimanche, et sans préciser ses sources, que les animateurs de cette réunion allaient appeler à manifester dans les rues pour « reproduire le scénario tunisien » en Algérie.


Le régime algérien se met à avoir peur d'une simple réunion !


L'utilisation de ce délit de "tentative de renversement de l'Etat" montre, en tout cas, qu'il panique et qu'il s'attend à une série d'actions "à la tunisienne".

 

Rappelons qu'Ahmed Badaoui est suspendu depuis novembre 2005 de ses activités syndicales au motif de « troubles graves à l'ordre public ». Il est, depuis, sans salaire et sans aucune indemnité.

 

La solidarité autour de Badaoui est indispensable. Elle peut constituer, concrètement, la première action réelle pour enclencher un mouvement qui prolonge le scénario Ben Ali en Algérie.

 

lien: http://www.lematindz.net/news/3628-alger-le-pouvoir-a-peur-du-scenario-tunisien-premiere-arrestation-pour-tent.html

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 21:00

Le tribunal incendié de Ksour (Rayda Lakhal).

Samedi à 21 heures, Charaf Lakhal nous écrit : « Ma sœur se trouve avec ma mère depuis [vendredi] matin dans notre ville d'origine, Ksour Essaf. Je l'ai eue au téléphone à l'instant, et elle témoigne du chaos qui règne : plus aucun policier (ils ont brûlé le commissariat et la poste…). » Ce dimanche midi, nous avons joint Rayda Lakhal.

 

Elle a 29 ans, elle est née en France de parents tunisiens. Elle vit et travaille à Dunkerque. Vendredi 14 janvier, comme il était prévu de longue date, elle a pris l'avion pour rejoindre sa mère et sa famille à Ksour Essaf, près de Monastir, « une ville tranquille de 30 000 habitants, un village presque, on se connaît tous ».

Lorsqu'elle a débarqué à l'aéroport en cette journée historique, tout semblait normal,

 

« Sauf que pour la première fois les gens parlaient. C'était la première fois qu'on évoquait la situation politique et sociale du pays, dès l'arrivée, dans la voiture. Et ça a continué devant la télévision, quand on a appris que Ben Ali quittait le pays. »

 

 

Ceux qui portaient des cagoules seraient des policiers de Ksour

Ksour s'était tenue à l'écart jusque-là des manifestations et émeutes qui secouaient une partie du pays depuis un mois. Samedi 15 janvier, Rayda est réveillée par sa tante et sa cousine : le commissariat, la poste et le centre des impôts ont été brûlés. Par qui ?

 

« On a d'abord dit que c'était des membres de la police de villes alentour. Mais depuis, des langues se sont déliées, et on dit que ceux qui portaient des cagoules sont de Ksour. »

 

 

Les habitants savent-ils qui travaille pour la police ?

 

« Bien sûr, on connaît ceux qui sont officiellement policiers, mais aussi les autres, qu'on appelle les mouchards. Il y en a beaucoup. Maintenant, ils ont peur pour eux, ils vont être montrés du doigt dans la rue. »

 

Devant le tribunal, des dossiers brûlés (Rayda Lakhal).

Pour le moment, la jeune femme n'a pas connaissance de règlements de compte contre les habitants suspectés de collaborer avec la police, « et on n'a pas envie de ça ». « Certains mouchards le faisaient car ils y étaient contraints ».

 

« Ils nous ont enlevé Ben Ali, qu'est-ce qu'il va nous arriver ? »

Samedi matin, les habitants ont défilé devant les décombres fumantes, « spectateurs, passifs », qui ne comprenaient pas la tournure que prenaient les événements. Les hommes sont allés au café comme si de rien pendant que les femmes faisaient les courses.

 

« Des dames âgées, sans culture politique, se lamentaient : “Mon Dieu, ils nous ont enlevé Ben Ali, qu'est-ce qui va nous arriver maintenant ? ” »

 

 

Dans l'après-midi, une rumeur (diffusée par Facebook) d'empoisonnement de l'eau par le RCD (le parti de Ben Ali) a soudain réveillé la ville qui s'est jetée dans les boutiques, vidant les rayons et les stations-service en quelques heures.

 

« A la radio et lors de l'appel à la prière, des gens de Ksour ont dit : “Puisque nous n'avons plus de police, puisque nous ne pouvons pas faire appel à l'armée qui est dans les villes, il faut que l'on s'organise entre nous. Ils ont brûlé les bâtiments et nous allons empêcher qu'ils s'en prennent à nos maisons et à nos familles”. »

 

Nuits blanches pour les hommes de Ksour

 

Rayda Lakhal raconte que tous les hommes « fiables » de la ville, jeunes, vieux, se sont équipés de bâtons, de couteaux sans doute, et ont monté des barrages pour contrôler tous les accès de la ville. Quartier par quartier, ils ne laissaient passer aucune voiture, aucune personne inconnue.

 

Avec ses cousines et tantes, elles ont cuisiné un mhams (plat à base de semoule) pour ceux qui gardaient les postes les plus éloignés de maison. « A 18h30, nous étions les seules femmes dehors. »

 

Dimanche matin, aucun incident n'était à déplorer. Une des ses nièces, âgée de 10 ans, a tenu à arracher l'un des derniers portraits de l'ex-président collé sur les murs de leur rue.

La nièce de Rayda Lakhal décolle un portrait de Ben Ali (Rayda Lakhal).

La jeune femme explique que la ville espère que l'armée va prendre en main la sécurité, mais qu'en attendant, les habitants s'en chargent. Dimanche soir, les hommes de Ksour se préparent à une nouvelle nuit blanche.

 

Photos : le tribunal incendié de Ksour, des dossiers brûlés devant le tribunal, la nièce de Rayda Lakhal décolle un portrait de Ben Ali (Rayda Lakhal).

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 20:57

Et si le mouvement tunisien inspirait d'autres Etats arabes ? C'est la question que posait Le Monde, samedi, évoquant l'éventualité d'un "printemps démocratique arabe", et qui semble faire son chemin dans les têtes des dirigeants et des peuples du Maghreb et du Proche-Orient.

 

La prudence des réactions des diplomaties de la région est particulièrement éloquente, reflétant la peur de soulèvements populaires des dirigeants arabes. Si les pays occidentaux souhaitent désormais ouvertement la démocratisation de la Tunisie, les capitales arabes restent discrètes, inquiètes du caractère spontané du mouvement ayant mis fin aux vingt-trois ans de régime policier de Zine El-Abidine Ben Ali.

 

Dans une déclaration d'une extrême prudence, la Ligue des Etats arabes a par exemple invité samedi à la fois les autorités, les partis politiques et les forces vives de Tunisie à faire preuve d'"unité" pour "maintenir les réalisations du peuple tunisien et parvenir à la paix dans le pays". Le seul à regretter ouvertement le succès du soulèvement tunisien est le leader libyen Mouammar Kadhafi : "Je suis vraiment peiné par ce qui se passe en Tunisie. A quoi cela sert-il ? A quoi bon renverser Zine El-Abidine? Ne vous a-t-il pas dit qu'il s'effacerait dans trois ans ? Soyez patients pendant trois ans et vos enfants resteront en vie", a-t-il déclaré.


Un homme s'immole par le feu en Algérie

 

Du côté des populations, un certain nombre d'incidents et de manifestations survenus durant le week-end montrent l'importance de l'onde de choc crée par la "Révolution du jasmin". Un Algérien de 37 ans a été hospitalisé dans un état grave après s'être immolé par le feu, samedi, devant une mairie de la région de Tebessa, près de la frontière avec la Tunisie, où il était venu réclamer un emploi et un logement. Mohcin Bouterfif faisait partie d'un groupe d'une vingtaine de jeunes rassemblés devant la mairie pour protester contre le refus du maire de les recevoir. Il s'est aspergé d'essence et transformé en torche vivante. La victime, père d'une fillette, entendait, par ce geste désespéré, "dénoncer l'attitude de mépris affichée à son égard par les élus de cette commune". Le président de l'Assemblée populaire communale – la mairie – a été relevé de ses fonctions par le wali (préfet) de Tebessa qui s'est rendu dans la journée de samedi sur les lieux.

 

Plusieurs suicides ont été enregistrés en Tunisie depuis le 17 décembre, date à laquelle Mohamed Bouaziz, 26 ans, un vendeur ambulant sans permis s'est immolé par le feu pour protester contre la saisie de sa marchandise, déclenchant un mois d'émeutes sans précédent en Tunisie.

 

Manifestations d'étudiants au Yémen

 

Dimanche, un millier d'étudiants yéménites ont manifesté à Sanaa, appelant les peuples arabes à se soulever contre leurs dirigeants, à l'instar des Tunisiens. Les étudiants sont sortis du campus de l'université de Sanaa et se sont dirigés vers l'ambassade de Tunisie, accompagnés par des militants des droits de l'homme. "Tunis de la liberté, Sanaa te salue mille fois", scandaient les étudiants, qui répétaient également des slogans appelant les peuples arabes à "la révolution contre les dirigeants menteurs et apeurés". "Partez avant d'être déposés", proclamait l'une des banderoles brandies par les manifestants, sans s'en prendre nommément au président yéménite Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

 

 

Sit-in devant le Parlement jordanien

 

En Jordanie, près de 3 000 syndicalistes, membres de partis de gauche et islamistes ont participé dimanche à un sit-in à Amman, devant le Parlement, pour protester contre l'inflation et la politique économique du gouvernement. "En Jordanie, nous souffrons des mêmes maux qui ont affecté la Tunisie, et nous devons mettre fin à l'oppression, ainsi qu'aux entraves aux libertés et à la volonté du peuple", a affirmé le chef des Frères musulmans, Hammam Said, dans un discours. Après avoir fait l'éloge des Tunisiens qui "se sont débarrassés de leur dictateur", il a souligné que le peuple jordanien "n'acceptera pas d'avoir faim". Les manifestants, qui brandissaient des drapeaux de la Jordanie et de leurs partis, se tenaient debout devant la grille du Parlement, alors que les députés étaient réunis pour discuter des prix des aliments. "Jusqu'à quand continuerons-nous à payer le prix des vols et de la corruption ?", pouvait-on lire sur une des banderoles.

 

 

Vu du Koweït, "une leçon pour tous les peuples de la région"

 

Des députés de l'opposition koweïtienne ont salué "le courage du peuple tunisien" et prévenu que de nombreux régimes étaient menacés. "Tous les régimes qui oppriment leurs peuple et luttent contre l'identité arabo-islamique connaîtront le même sort", a déclaré le député islamiste Walid Al-Tabtabaï. "C'est une leçon pour tous les peuples de la région", a estimé le député Ahmad Al-Saadoun, un vétéran de la vie parlementaire.

 

Le Soudan "prêt pour un soulèvement populaire"

 

A Khartoum, Moubarak Al-Fadil, l'un des ténors de l'opposition soudanaise, a estimé que le pays était "prêt pour un soulèvement populaire". Dimanche, des partis d'opposition ont "félicité" les Tunisiens et plaidé pour la "fin du régime totalitaire" soudanais. Ils demandent aussi la démission du ministre des finances, jugé responsable de la hausse des prix. Un groupe d'ONG arabes, le Forum de la société civile du Golfe, a par ailleurs appelé l'Arabie saoudite à ne pas laisser le président déchu, réfugié à Jeddah, s'installer sur "une terre du Golfe".

 

Pour la Syrie et l'Iran, un avertissement contre l'Occident

 

Autre son de cloche du côté de la Syrie et de l'Iran, pour qui les déboires de M. Ben Ali sonnent avant tout comme un avertissement contre l'Occident. Le quotidien syrien Al-Watan, proche du pouvoir, a affirmé dimanche que la chute du président tunisien était "une leçon" pour les régimes arabes "à la solde de l'Occident". "C'est une leçon qu'aucun régime arabe ne devrait ignorer, en particulier ceux qui mènent la même politique que celle de la Tunisie et qui comptent sur 'les amis' pour les protéger", écrit Al-Watan.

 

 

Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a ironisé sur les déclarations occidentales de solidarité : "Les pays qui étaient la principale raison de la tyrannie et de la pression sur les Tunisiens se montrent maintenant compatissants. Beaucoup de pays devraient maintenant retenir la leçon que les super-puissances ne les soutiendront pas en cas de difficultés."

 

lien:   http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/01/16/au-yemen-les-etudiants-appelle-a-suivre-l-exemple-de-la-tunisie_1466270_3212.html

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16 janvier 2011 7 16 /01 /janvier /2011 20:50
Slim Chiboub, un gendre de Ben Ali, a été entendu ce week-end par les services de sécurité tunisiens. Il leur a assuré que 800 voitures bourrées d'explosifs ont été disséminées à travers tout le pays, principalement à Tunis. Chiboub a accusé les dirigeants de la police tunisienne. Cette information est prise très au sérieux par l'armée, qui passe actuellement la capitale au peigne fin. Une opération délicate d'autant que l'armée redoute une situation extrême pour cette nuit.


Slim Chiboub, époux de la deuxième fille de Ben Ali, issue de son premier mariage, a longtemps fait figure de favori avant la montée en puissance du clan Trabelsi. Leïla Trabelsi, l'épouse de l'ex-président tunisien Ben Ali, lui préférait Sakher el-Materi, marié à une fille du couple Ben Ali-Trabelsi. La mésentente publique entre "la régente" et Slim Chiboub a sans doute valu à ce dernier d'être libéré, il aurait été exfiltré à destination d'un pays du Golfe.



Ben Ali a quitté la Tunisie vendredi après vingt-trois années passées au pouvoir.

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