Troubles sociaux en Tunisie - Washington critique le gouvernement tunisien

 

Le gouvernement américain a convoqué l'ambassadeur de la Tunisie pour lui faire part de ses préoccupations quant à la gestion par son gouvernement des tensions dans son pays.

 

Les États-Unis incitent notamment le gouvernement tunisien à respecter les libertés civiles, particulièrement en matière d'accès à Internet.

Un responsable du gouvernement a expliqué que l'administration du réseau social Facebook avait elle-même alerté l'administration américaine concernant « une affaire de piratage informatique de comptes privés, de vol de mots de passe et de blocage efficace de l'accès aux comptes » en Tunisie.

 

Les États-Unis ont par ailleurs exprimé à l'ambassadeur Mohamed Salah Tekaya que les citoyens tunisiens devraient avoir la possibilité de manifester publiquement en toute liberté, faisant référence aux violences policières et aux arrestations apparemment arbitraires de la police tunisienne.

 

L'intervention de Washington survient un jour avant la visite de la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, dans le Golfe pour parler de l'expansion des droits et libertés dans le monde arabe.

Jeudi, la police tunisienne a arrêté un rappeur critique du régime et deux blogueurs qui rendaient compte des manifestations sur la toile.

 

Depuis trois semaines, la Tunisie est en proie à un mouvement de contestation de la part d'étudiants et de syndicalistes qui protestent contre leurs conditions de vie précaires. C'est le geste d'un jeune diplômé sans travail, qui s'est immolé par le feu pour protester contre la saisie de son étalage de fruits qu'il vendait de manière itinérante, qui a été le point de rupture de la colère des jeunes Tunisiens.

Par endroits, les Tunisiens diplômés sont confrontés à un taux de chômage d'environ 40 %.

 

La diaspora tunisienne demande au Canada de prendre position

 

Le Collectif de solidarité avec les luttes sociales en Tunisie, qui manifeste devant le consulat tunisien à Montréal depuis quelques jours, demande à Stephen Harper de rappeler au président Zine El Abidine Ben Ali ses obligations.

Selon le porte-parole du collectif, les revendications des Tunisiens - si elles concernaient surtout au départ le chômage et l'inégalité sociale entre les régions - sont désormais « clairement beaucoup plus larges ».

 

« On parle de liberté, on parle de démocratie, on parle clairement contre la corruption, en nommant personnellement des gens très proches du président. [...] C'est quelque chose d'inédit depuis que M. Ben Ali est arrivé au pouvoir en 1987 », estime M. Bouazzi.

 

 

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