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Le gouvernement canadien a indiqué jeudi toujours attendre que la Tunisie lui fournisse la liste des avoirs que possèdent au Canada les proches de l'ex-dictateur Ben Ali afin de les geler, comme le lui a demandé la justice tunisienne il y a trois semaines.
L'ambassadeur tunisien à Ottawa, Mouldi Sakri, avait demandé mercredi au cabinet de Stephen Harper de procéder "rapidement" au gel des biens des membres du clan du président déchu, craignant qu'ils ne disparaissent avant qu'une décision judiciaire ne soit effective.
"A de nombreuses reprises nous avons discuté avec le gouvernement tunisien et nous avons demandé des informations spécifiques sur quelques biens au Canada afin qu'ils soient gelés", a déclaré à la Chambre des Communes le secrétaire parlementaire (ministre adjoint) à la Justice, Bob Dechert.
"Le gouvernement tunisien n'a pas formellement répondu à nos demandes", a-t-il ajouté, alors que des députés de l'opposition critiquaient la lenteur d'Ottawa.
Dans son communiqué no 1, l’armée met en garde contre tout rassemblement ou toute tentative de troubler l’ordre public et la loi. L’armée prendra tous les moyens en sa possession pour rétablir l’ordre et la sécurité des citoyens.
En un mot, l’armée bahreïnie ne répètera pas la même erreur de neutralité commise par les armées tunisienne et égyptienne. Les bases militaires américaines obligent, n’est-ce pas ! Bahreïn abrite le siège de la cinquième Flotte américaine.
On n’est pas sorti de l'auberge !
Son nom revient avec insistance, en attendant une confirmation officielle. C’est un diplomate de carrière, M. Habib Kaabcahi, qui serait nommé ministre des Affaires étrangères, suite à la démission de M. Ahmed Ounaies.
La liste suivante comporte les noms et affectations de 133 tortionnaires. Elle a été établie par le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT-Paris).
Tunis
Abdelqader, dit « Dahrouj » / Direction de la Sûreté de l'Etat (DSE) -Tunis,
Hassen Abid, dit « Hammadi », « Boukricha », « El bokhch »,
Hamza Anan / DSE -Tunis,
Habib Aroussi / DSE- El Ouardia,
Salah Ayari / Commissariat de Sidi El Bechir,
Mohamed Baccouche / Brigade des stupéfiants,
Moncef Ben Gbila / DSE Tunis,
« Si Tawfik » / DSE -Tunis,
« Chafet » / DSE -Tunis,
Lotfi Chebbi / Direction des Services Spéciaux,
Ridha Chebbi / Commissaire,
Mohamed Ennaceur dit « Hlass » / DSE -Tunis,
Abderrahmane Gasmi, dit « Bokassa » / DSE -Tunis,
Frej Gdoura / Direction des Services Spéciaux,
Hamrouni, dit « chic sec » / DSE -T unis,
Azzeddine Jnayeh / Centre de renseignements de la rue du 18 janvier 1952- Tunis,
Azzedine Jmaiel, DSE, Tunis,
Tawfik Jouini / DSE- El Guardia,
Kilani Khalfoun / Centre de renseignements -rue 18 janvier 1952 -Tunis,
Ali Mansour / Administration des frontières,
Mehrez dit « guetla » / DSE -Tunis,
Fayçal Rdissi dit « ezzou »,
Mohamed Seriati / Secrétaire d'Etat chargé de la Sécurité, DSE -Tunis,
Abdessalam Seriati,
Khaled Souissi, dit « Jeudi » / Centre de renseignements de la rue du 18 janvier 1952- Tunis,
Bechir Zarga / Poste de police de Gorjani -Tunis,
Abdelhamid M'barki / Poste de police – Cité Helel – Tunis
Bouchoucha {banlieue de Tunis)
Jalel Ayari, dit « Rambo »,
Tahar Daïglia, dit « KGB »,
Mahmoud Jawidi,
Salaheddine Tarzi,
Abdelhafidh Tounsi {direction).
Metlaoui
Omar Ben Brahim.
Nabeul-Garde nationale
Mohamed Kabous,
Abdelfattah Ladib,
Mohamed Moumni,
Abdelkrim Zemmali.
Kairouan
Hossine Zouibi
Gabès
Belqacem Gammoudi,
Abbes Gafsi ,
Abdallah Sassi,
Ameur Tarhouni.
Le Kef
Mouldi El Khammassi / Police,
Hedi Khammassi / Police.
Sfax
Najib Bougheriou,
Ayad, dit « computer ».
Tataouine
Ali Chnaïna / Garde Nationale,
Ali Lafi / DSE,
Moustapha Boujlida / Renseignements Généraux,
Emhemed Bourchada / Renseignements Généraux,
Ali Berriche/ Renseignements Généraux,
Ali Gribi / Garde Nationale,
Omar Mahbouli / Police.
Médenine
Mohamed Neji / DSE,
Tahar Jendoubi, dit « KGB » ou « Bokassa » / DSE,
Sahbi dit « computer » / DSE,
Mosbah Fdhil / Police.
Ben Gardane
Mohamed Rtimi / Garde Nationale,
Amar Boukhris / Garde Nationale,
Houcine Khorchani / Police,
Abdelwahab Friaa / Police,
Farah Jewili dit « guelite » / Police,
Mohamed Hannani / Police.
Ras El Jdir
Ali Kamel / Police,
Lazhar Bahrouni / Police,
Tayeb Mehdi / Police,
Mohamed Hamrouni / DSE.
Jerba
Houcine Jallouli / Police,
Mosbah Fdhil / Police
Jendouba
Khaled Saïd.
Bizerte
Mourad El Abidi / Services spéciaux,
Fethi Ghorbal / Services spéciaux,
Mounir Marrich / Services spéciaux,
Abdessalam Labbaoui / Services spéciaux,
Zyad Gargouri / DSE.
Prisons
Habib Guedaouine / administration.
Tunis – Prison civile, boulevard du 9 avril 1934
Ahmed Hajji (directeur),
Nabil Aïdani (vice directeur),
Moujahed Fehri (directeur),
Belhassen Kilani (directeur ),
Omar Jdidi,
Omar Sawwaf,
Belqacem Tissaoui,
Belkacem Mahdhaoui, dit « Mloukhia »,
Brahim Mansour,
Adel Dridi,
Samir Ayari,
Tahar Ali,
Omar « El Habibi »,
Omar Yahiaoui,
lmed Dridi,
Hassen El Bennaï,
Belqacem Riahi,
Fawzi Atrous,
Ali Jomni,
Fouad Mustapha,
Ahmed Riahi,
Amor Sellini.
Borj El Amri
Abderrezak Boughenmi (directeur),
Mouazz Berrechid.
Borj Erroumi (Bizerte)
Mohamed Zoghlami (directeur),
Salah Dellaï,
Belkacem « Ghrab »,
Imed Elajmi (directeur),
Habib Alioua,
Salah Mahmoud Oukil (vice-directeur),
Hassen Lahrass,
Mohamed Ouchtati (vice-directeur),
Belhassen Aloui (directeur),
Ridha Amari,
Belhassen Aloui,
Hichem el Ouni (directeur),
Sami Kallel,
Ali Chouchen.
Prison Civile de Bizerte
Ezzedine Nessaïbia (directeur),
Raja Hammami,
Maryam Machfer,
Leïla Kammachi,
Ridha Amari,
Neji Bechir,
Abdelhafidh Amor,
Choukri Bousrih.
Grombalia
Mohamed Zrelli,
Ridha Jbara (directeur),
Mondher Bousnina.
Mahdia
Hedi Zitouni (directeur),
Slim Baya (directeur),
Mourad Hannachi (vice directeur),
Slim Boughnaya.
Sousse
Mohamed Belqadi (directeur),
Naceur Ghazelle
Gabès
Romdhane Gafsi (vice-directeur),
Kilani Bazaoui,
Mehdi Sghiri.
El Houareb (Kairouan)
Brahim Chniti,
Sassi Melat,
Hedi Jallali.
Sidi Bouzid
Ridha Gammoudi,
Hedi Herrichi,
Abdelmajid Zarrouk,
Lotfi Ben Ali.
Mornag
Abdelhalim Fakhraoui
Juge auprès du tribunal militaire de Bab Saadoun (Tunis)
Ayed Ben Kaïd
Tortionnaires des prisons (liste dressée par le Conseil National Pour Les Libertés en Tunisie)
Nous dressons ci-après une première liste des officiers et agents de « l'administration des prisons et de la rééducation » impliqués dans des actes de torture et contre lesquels nous exigeons l'ouverture d'une information judiciaire.
1. Fouad Mustapha
2. Mohamed Zoghlami
3. Samir Ayari
4. Fayçal Romani
5. Boujemaa Kouka
6. Hédi Belkadi
7. Faouzi Atrous
8. Mohamed Raghima
9. Belhassen Kilani
10. Chokri Bousrih
11. Brahim Mansour
12. Adel Dridi
13. Ramzi Hanachi
14. Imed Lajimi
15. Nadia Ben Salah
16. Sassi Mlate
17. Hédi Jallali
Radio Kalima _ Selon des informations de sources crédibles, les médias contrôlés par le régime algérien, ont reçu instruction de discréditer la Coordination nationale pour le Changement, en s'attaquant particulièrement à la Ligue Algérienne pour la Défense des droits de l'Homme (LADDH).
Ces informations fabriquées dans les laboratoires sont dirigées contre la ligue des droits de l'homme lui déniant le droit de participer à une démarche politique.
Après la "baltaguiya" sur le terrain pour perturber la marche pacifique, le régime sort les "baltaguiya de la presse" pour tenter de salir l'image de ceux qui se battent pour un changement démocratique en Algérie.
(De Tunis) Hamadi Ben Abdelmalek a été arrêté en janvier 1992. Condamné à vingt-cinq ans de prison, il a été remis en liberté le 5 novembre 2006. Il a été accusé de préparer des attaques contre l'Etat. Aucune preuve n'a jamais été produite. Son seul crime, m'a-t-il dit, a été d'avoir des amis membres du parti Ennahda, alors interdit par le pouvoir.
J'ai rencontré Hamadi Ben Abdelmalek chez lui. Durant plusieurs heures, il m'a raconté ses années de torture et de détention. Son témoignage nous plonge dans l'horreur et l'absurdité du système paranoïaque des années Ben Ali. Plusieurs personnes m'ont confirmé les faits qu'il relate.
Rue89 a choisi de ne pas révéler les noms des personnes mentionnées par Hamadi Ben Abdelmalek sauf ceux, déjà connus, de certains responsables politiques dont Ezzedine Jenayah, déjà mis en cause par d'autres victimes de la torture.
Il a 49 ans, on est en janvier 1992. Le téléphone sonne. C'est un ami d'Algérie : « J'ai un copain, Ali, de passage à Tunis, il a besoin d'argent. Donne lui 150 dinars. » Il retrouve Ali près du café de la Lyre, rue de Rome, et lui remet l'argent. Hamadi Ben Abdelmalek ne sait pas alors que ce coup de fil va lui coûter sa liberté.
Le 25 janvier 1992, à 23h30, on sonne chez lui. Walid, son fils, ouvre la porte. Ils sont neuf, des policiers en civil. Dehors, un minibus attend. Hamadi Ben Abdelmalek est embarqué.
Qui est Abdellatif Tlili ? C'est leur première question. Abdellatif Tlili est l'ami d'Algérie. Un jeune Tunisien qui avait travaillé à la Steg, la compagnie d'électricité. Une sorte de fils pour Hamadi qui jure l'avoir rencontré parce que dans son quartier, le courant sautait sans arrêt et que Tlili savait y faire avec les réseaux 110 volts.
Surtout, Tlili faisait partie d'Ennahda, la « renaissance », un parti politique interdit et combattu férocement par Bourguiba puis par Ben Ali.
« Je n'étais pas d'Ennahda, je ne faisais pas de politique », dit-il. C'était il y a vingt ans. Depuis, il n'a plus jamais touché un téléphone. Dans son salon, il y en a bien un mais Hamadi craint toujours qu'un mot de trop, mal compris par les mouchards du régime, ne le renvoie en prison.
Ce 25 janvier, un autre homme, Hbib S., est interrogé dans les locaux du ministère. Il conduit les policiers à l'hôtel de l'Algérien, celui à qui ont été remis les 150 dinars. Une confrontation est alors organisée. Les coups pleuvent sur Hamadi. Les insultes aussi. « Tu es un metteur en scène toi ! Tu prétends que tu ne le connais pas ? Tu l'as vu au café ! Avoue ! » J'ai reconnu Ali mais j'ai répété que je ne le connaissais pas plus que ça. « Tais toi ! Tais toi ! » Ils m'ont frappé. »
Qui est Ali ? Quels sont ses liens avec Tlili ? Pourquoi lui, agriculteur, fréquente-t-il Tlili ? Après 48 heures d'interrogatoire, un homme important débarque dans le bureau. C'est le directeur de la sûreté de l'Etat, Ezzedine Jenayah. Il s'installe. Hamadi se souvient de son regard, plein de mépris. Ce jour-là, il se contente de lui poser des questions.
Le lendemain, Hamadi commence à faiblir et les policiers à s'impatienter, les coups ne suffisent plus. « Ils m'ont déshabillé puis ils m'ont ligoté les pieds. J'avais les mains attachées derrières les genoux. J'étais gros, c'était difficile de me mettre dans la position du “poulet rôti”. » Ou de « l'hélicoptère ».
Cette sinistre technique de torture de la police tunisienne consiste à immobiliser la victime en coinçant un bâton derrière ses genoux. Les chevilles et les poignets sont liés.
« Ils m'ont coincé entre deux bureaux. Je les ai vus apporter une barre de fer. On m'a frappé, frappé toute la journée. De temps en temps, Jeniyah entrait, le cigare à la bouche, et demandait : “Il a pondu ? Non ? Bon, il va pondre.” Moi, j'avais la tête par terre et les pieds en l'air. »
Lire la suite ici : http://www.rue89.com/2011/02/14/quinze-annees-dans-les-geoles-de-ben-ali-la-torture-12-190550