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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 05:03

 

 

Le Premier ministre du Québec Jean Charest vient d'adopter une loi d'urgence draconienne limitant les droits les plus élémentaires de la liberté de réunion La loi pourrait faire du Canada un embarras international - nous faire ressembler davantage à la police du Moyen-Orient affirme le printemps arabe vient de renverser - à moins que nous de montrer au monde que les Canadiens rejettent ce type de répression à jour.

La loi d'urgence, connu sous le nom projet de loi 78, impose des amendes massives allant jusqu'à 125 000 $ pour organiser des manifestations pacifiques - le droit le plus fondamental des démocraties libres. Et tous ceux qui espèrent recueillir seulement 50 personnes doivent donner à la police huit heures à l'avance! Les juristes sont uniformes en déclarant la loi inconstitutionnelle , mais pendant que nous attendons pour les tribunaux de la frapper vers le bas, la liberté d'expression est en danger. Unissons-nous et montrer aux dirigeants partout Les Canadiens rejettent cette attaque sur les droits fondamentaux et que tous suppression va nous apporter une opposition plus forte. droits constitutionnels de notre pays et de la réputation internationale sont à risque.Rejoignez l'appel et le transmet à tout le monde - si nous parvenons à 50.000 signataires, Avaaz ériger manifestants de géant dans devant les bureaux de représentants de Montréal »pour apporter notre maison d'appel national pour les politiciens. Signer ici la pétition

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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 04:28

Manifestations _ Casseroles 

 


           lapresse

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Montréal, le 25 mai


 

Hochelaga (sous la pluie)- Montréal  (25 mai le soir )


 

St-Denis - Montréal  (le 24 mai)


 

_______________________________________________________Hélas, le projet est devenu loi


Une dérive dans la protection des droits fondamentaux : Amnistie internationale s’oppose à l’adoption du projet de Loi 78


Alors que les débats sur la présentation du projet de loi 78, Loi permettant aux étudiants de recevoir l’enseignement dispensé par les établissements de niveau postsecondaire qu’ils fréquentent,  sont en cours à l’Assemblée nationale du Québec, Amnistie internationale se préoccupe vivement des potentielles limitations à des droits fondamentaux protégés par le droit international des droits humains et les chartes canadienne et québécoise des droits et libertés de la personne.

« L’impact de ce projet de loi va bien au-delà de l’objectif du gouvernement. Amnistie internationale est notamment préoccupée par les limitations apportées au droit d’association et au droit de manifestation », déclare Béatrice Vaugrante, directrice générale d’Amnistie internationale Canada francophone.

Plusieurs articles du projet de loi peuvent limiter le droit de manifester pacifiquement et le droit d’association, et leur portée touche l’ensemble de la population, entre autres :

Les dispositions exigeant que les organisateurs des manifestations de 10 personnes ou plus dévoilent aux policiers au moins huit heures avant le début de la manifestation, par écrit, plusieurs renseignements, dont l’itinéraire et le mode de transport, et que les policiers puissent ordonner un changement de lieu ou d’itinéraire semblent nuire à la liberté d’expression en rendant plus difficile, par exemple, l’organisation de manifestations spontanées.

Il peut devenir difficile pour une personne participant ou souhaitant participer à une manifestation pacifique de savoir exactement quel geste peut être de nature illégale. Ceci accroît encore le pouvoir discrétionnaire de la police et peut mener à de la discrimination, voire des arrestations arbitraires.

Les sanctions financières imposées aux associations dans les cas où il serait impossible pour les établissements d’enseignement de dispenser des services en raison d’actes attribuables à des associations étudiantes nous paraissent trop élevées d’une façon alarmante. Elles pourraient limiter également la liberté d’association.

Le renversement de la preuve nous semble contraire aux principes de base de la responsabilité civile en rendant les organisateurs d’une manifestation responsables des actes d’autres personnes sans que l'on ait prouvé leur participation réelle aux actes fautifs.

Enfin, bien que le fait d’obstruer l’accès à un édifice puisse être sanctionné, perturber les activités d’un autre groupe n’est pas un motif suffisant pour suspendre le droit de manifester pacifiquement, et il est légitime pour des groupes de manifestants d’occuper l’espace public. 

 « Il est bien sûr légitime pour le gouvernement de souhaiter une sortie de crise, toutefois  cela doit se faire dans le respect de la primauté du droit. Amnistie internationale s’oppose donc à ce projet de Loi, rédigé dans un contexte de tension », conclue Béatrice Vaugrante. « Il comporte des dispositions susceptibles d'atteintes graves aux droits fondamentaux auxquels adhère notre société. Il s'agit d'un projet de loi dont les mesures sont discrétionnaires et qui ouvriraient la voie à une application arbitraire ».  
amnistie.ca

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 08:51

Conflit étudiant : ouverture au dialogue, mais positions bien campées

 

Tout en martelant leur position, les principaux acteurs impliqués dans le conflit étudiant se disent néanmoins tous prêts à renouer les pourparlers, qui pourraient reprendre d'ici quelques jours.

Interrogée par les journalistes mercredi après-midi, la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, s'est montrée disposée à rencontrer les leaders étudiants rapidement, affirmant que le gouvernement avait toujours été ouvert à la discussion. « S'ils veulent venir aujourd'hui, je suis tout à fait prête », a-t-elle déclaré à sa sortie du Conseil des ministres, disant faire de ce dossier une « priorité ».

Mais si les leaders étudiants posent l'abrogation de la loi spéciale et l'application d'un moratoire sur la hausse des frais de scolarité comme conditions aux pourparlers, il ne peut pas y avoir de discussions, a cependant averti la ministre.

 

« C'est autour d'une table qu'on trouve des solutions. Il faut avoir des solutions pragmatiques [...] qui vont permettre le dénouement de cette situation. » — Michelle Courchesne

Mme Courchesne a indiqué que les discussions ne reprendraient que lorsque les trois principales associations étudiantes - la FEUQ, la FECQ et la CLASSE - auraient autre chose à proposer qu'un moratoire sur les droits de scolarité. Pas question, pour le gouvernement de renoncer à la hausse des frais.

« Je ne lâcherai pas. Je suis tenace, vous savez. [...] Les associations étudiantes savent très bien que ce n'est pas une possibilité », a-t-elle déclaré, soulignant qu'il en avait été abondamment question lors du marathon de négociations des 4 et 5 mai.

 

Le gouvernement a fait des compromis dans les dernières semaines et c'est maintenant aux étudiant à « faire leur bout de chemin », a-t-elle ajouté, se disant prête à « accueillir » les propositions des étudiants.

Oui à la négociation, non à la simple discussion, disent les leaders étudiants

Léo Bureau-Blouin de la FECQ et Martine Desjardins de la FEUQLéo Bureau-Blouin de la FECQ et Martine Desjardins de la FEUQ

 En entrevue à RDI, la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, a précisé que la suspension de la loi adoptée la semaine dernière n'était pas une condition à la reprise des pourparlers, pas plus que le moratoire sur les frais de scolarité. Les sujets doivent cependant être abordés à la table de négociations, a-t-elle soutenu.

 

Si la ministre est « allergique au terme moratoire, je suis prête à apporter mon dictionnaire des synonymes », a-t-elle ironisé, ne reculant pas sur le principe du moratoire.

« On veut trouver une sortie de crise, mais il faut être sérieux. Le gouvernement dit: "on est prêt à faire des compromis", mais ne recule pas sur la question des frais de scolarité », a ajouté Mme Desjardins.

Affirmant que les leaders étudiants étaient prêts à « faire leur bout de chemin », elle a à son tour invité le gouvernement à faire de même. Mme Desjardins a fermé la porte à une simple « discussion », mettant plutôt de l'avant la solution d'une « négociation ». « Il va falloir considérer toutes les avenues et ne pas dire "on ne parlera pas de moratoire". Tout doit être sur la table », a-t-elle martelé.

« Ce que les Québécois attendent de nous, ce ne sont pas juste des discussions mais des solutions. » — Léo-Bureau-Blouin, président de la FECQ

« C'est bien beau de parler, mais il faut que ce soit dans une intention de régler », a renchéri, à ses côtés, son homologue de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo-Bureau-Blouin. « Une négociation, c'est ça : chacune des parties part de sa position et on essaie de trouver des compromis », a-t-il ajouté.

Il a en outre souligné les difficultés créées par la loi spéciale, qui n'a pas mis un terme aux manifestations.

« Depuis le début - je le réitère - notre intention, c'est de régler ce conflit, de pouvoir pacifier le climat social au Québec », a-t-il ajouté.

 

Vers une nouvelle rencontre ?

 

Mme Desjardins a indiqué qu'une réunion pourrait se tenir au cours des prochains jours, peut-être même vendredi, précisant que la ministre Courchesne avait demandé à la FECQ et à la FEUQ de suggérer une date de rencontre. L'entretien pourrait se dérouler à Québec ou à Montréal, où la ministre se serait montrée ouverte à se rendre.

Après avoir contacté la FECQ mardi soir, le bureau de la ministre Courchesne avait contacté la FEUQ mercredi avant-midi. « Il ne s'agit pas négociations, il s'agit plutôt de discussions plus générales, plus préliminaires », a précisé Léo-Bureau-Blouin. « On ne peut pas parler de quoi que ce soit de très officiel ».

L'autre grande association étudiante, la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), n'a pas été appelée. La ministre Courchesne dit présumer que le groupe ne veut pas négocier parce qu'il appelle à la désobéissance civile.

Les négociations entre Québec et les trois grandes associations étudiantes du Québec sont au point mort depuis le rejet, par la quasi-totalité des associations étudiantes des cégeps et des facultés universitaires, au début du mois, de l'entente de principe ratifiée par les principaux leaders étudiants, le 5 mai.

L'impasse a mené à l'adoption d'une loi spéciale qui prévoit la suspension des sessions dans les institutions touchées par des grèves étudiantes et établit de nouvelles règles pour la tenue de manifestations, règles qui sont assorties de sévères sanctions.

Les associations étudiantes prévoient contester cette loi en déposant une requête en nullité devant les tribunaux, jeudi ou vendredi.

 

L'opposition en faveur de la négociation

 

À l'Assemblée nationale, le Parti québécois est une fois plus revenu à la charge pour demander au premier ministre Jean Charest de rencontrer lui-même les étudiants.

« M. Charest n'a pas pris cinq minutes pour s'asseoir avec les étudiants, a soutenu la chef de l'opposition officielle, Pauline Marois. Il est lui-même responsable de cette crise qui n'en finit plus. Sa première responsabilité, comme premier ministre, c'est d'aller s'asseoir avec les étudiants, d'ouvrir un véritable dialogue et de parler de ce qui préoccupe les étudiants, soit la hausse des droits de scolarité. »

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, qui appuie la hausse des droits de scolarité et la loi 78, s'est montré favorable à des négociations entre les associations étudiantes et le gouvernement du Québec.

« Est-ce que les étudiants sont d'accord pour augmenter d'un dollar les droits de scolarité? Il faut leur demander. » — François Legault

Le chef caquiste a cependant affiché son scepticisme quant aux résultats. « Il faut être deux pour négocier. Est-ce qu'il y a une volonté vraiment, du côté des étudiants, de proposer autre chose qu'un gel des droits de scolarité? », a-t-il demandé.

Le chef du parti indépendantiste Option nationale, Jean-Martin Aussant, a déposé à l'Assemblée nationale une pétition demandant au gouvernement de revenir sur sa décision de hausser les frais de scolarité. La pétition, en ligne pendant trois mois, a été signée par 53 556 personnes. Option nationale défend le principe de la gratuité scolaire.

 

La ministre de la Culture approuve la loi 78

 

À leur sortie du Conseil des ministres, plusieurs membres du Cabinet Charest se sont dits solidaires du caucus libéral dans le dossier de la loi 78. La loi « n'empêche pas les manifestations - contrairement à ce que l'on tente de véhiculer - elle les encadre », a fait valoir la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine Christine St-Pierre.

« Quand on n'est pas d'accord avec un gouvernement, on s'implique sur le plan électoral on va dans une campagne électorale, on fait valoir nos idées. Si les gens ne sont pas d'accord avec nous, avec nos positions, il y a des forums pour ça qui sont démocratiques. »— Christine St-Pierre

Il est nécessaire, dans un État de droit, que les citoyens respectent la loi, a ajouté la ministre. radio-canada

 

 

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Genèse du « printemps » et intentions

Le Québec vit en ce moment des changements sociaux. Les étudiants, en grognent contre le gouvernement libéral de Jean Charest qui augmente le frais de scolarité de 75 % sur 5 ans, sont en grève depuis la mi-février 2012.

Après huit semaines de manifestations pacifiques et un rassemblement historique de 200 000 personnes dans les rues du centre-ville de Montréal, le gouvernement ne daigne pas écouter leurs inquiétudes. Inquiétudes sur l’accessibilité aux études, mais plus largement, des questionnements sur le type de société dans laquelle toute une génération désire évoluer. Après quelques offres considérées comme « ridicules » : l'augmentation des prêts étudiants, le remboursement de la dette proportionnel au salaire et le changement de l'augmentation de 75 % sur 5 ans à 82 % sur 7, la violence entre les forces de l'ordre et les étudiants (et professeurs) augmente. Le système judiciaire intervient à coup de dizaines d'injonctions forçant le retour en classe, brimant ainsi les votes démocratiques sur lesquels la grève des étudiants s'est fondée tout en causant des affronts sur les campus entre manifestants et représentants des forces de l’ordre (Polices municipales, Sûreté du Québec, compagnies de sécurité privée sur les campus, etc.). Les manifestations publiques sont de plus en plus déclarées illégales, les arrestations sont choses courantes dans les rues de Montréal – et à tout endroit où il y a une mobilisation majeure —.

Négociations

Devenant pressante, une tentative de sortie de crise s’est manifestée par une première table de discussion entre le gouvernement et les représentants étudiants à la fin avril lors d’une trêve de 48 heures sur l’organisation de moyen de pression de la part des groupes étudiants (Fédération étudiante collégiale du Québec - FECQ, Fédération étudiante universitaire du Québec - FEUQ et la Coalition large de l’association pour une solidarité syndicale étudiante - CLASSE). Ne désirant pas négocier avec le groupe le plus radical par ses demandes (la gratuité scolaire), la ministre de l’Éducation Line Beauchamp exclut de manière illégitime la CLASSE des discussions. Une annonce concernant une manifestation de perturbation avait été publiée sur une page à contributions publiques du site de la CLASSE, la ministre a alors accusé cette dernière d’en être l’organisatrice, brisant ainsi la trève. Les autres groupes étudiants, par solidarité, se sont retirés. Cette exclusion du 25 avril 2012 a déclenché une vague de manifestations nocturnes sur une base quotidienne. Ainsi, depuis cette date, au minimum une manifestation par soir s’organise.

Au début mai, lors du congrès du Parti libéral du Québec à Victoriaville, des affronts violents entre manifestants (étudiants et non-étudiants) et la Sûreté du Québec durcissent la rencontre d’urgence simultanée au congrès entre des représentants du gouvernement, les leaders étudiants et des médiateurs syndicaux. Une entente de principe est conclue, entente dans laquelle les représentants étudiants s’engageaient à présenter l’offre du gouvernement à leurs membres. L’arrogance du premier ministre et de sa ministre de l’Éducation (par quelques commentaires et courriels internes rendus publics), de même que le manque de clarté du texte de l’offre et le  manque de pouvoir réel du Conseil provisoire des universités dont le gouvernement offrait la création, sabotent, avant même le début des votes, une possibilité de conciliation.

Loi spéciale 78

 

Une semaine plus tard, après 300 000 votes de refus, la ministre de l’Éducation et vice première ministre du Québec annonce sa démission, portant maintenant à deux vices premières ministres libérales démissionnant de ses fonctions en quittant la politique en moins de neuf mois. Aussitôt retirée, une nouvelle ministre est assermentée, Michelle Courchesne. Le changement à la tête du ministère n’apporta aucun changement d’attitude de la part du gouvernement, ne serait-ce qu’un durcissement de leur position vis-à-vis du mouvement, maintenant social (catégorisé encore exclusivement comme étant étudiant), incarné par la loi 78.

Loi répressive pour les droits et libertés des citoyens québécois, limitant les possibilités de rassemblement public. Plusieurs articles de la loi soulèvent un tollé chez les politiciens (débat nocturne en chambre), groupes de défenses des droits de la personne (Amnistie internationale condamne la loi), le barreau du Québec, de même qu’au sein de la population.

Le 22 mai 2012, une manifestation pacifique est organisée en opposition à cette mesure jugée extrême du gouvernement au pouvoir. Les chiffres de la foule sont estimés à 250 000 personnes dans les rues du centre-ville de Montréal (proportionnellement plus de 2,5 millions de personnes pour la France). Cette masse a, entre autres, démontré l’absurdité de la loi 78 en étant illégale sur plusieurs points. Plus de 50 personnes ont participé sans respecter l’itinéraire remis à la police – la loi oblige tous les organisateurs à le fournir huit heures précédant l’événement —, la manifestation a eu lieu à plus de 50 mètres de trois campus différents – la loi interdit toute manifestation à moins de 50 mètres de tous les campus postsecondaires —. La police a donc déclaré la manifestation illégale, mais l’a tolérée puisqu’elle était pacifique.

Le gouvernement libéral de Jean Charest

Ce mouvement social est directement dirigé vers le gouvernement libéral de Jean Charest au pouvoir depuis neuf ans. Ce gouvernement possède à son actif une suite de scandales : la sous-traitance dans les fonds publics, les coupes des prêts et bourses ayant menés à une grève étudiante en 2005, la loi des conditions de travail dans le secteur publicla privatisation du Mont Orfordle terminal méthanier Rabaska de Lévisla mine à ciel ouvert de Malarticle scandale du processus de nomination des jugesla saga du ministre Tony Tomassi accusé de fraude et d’abus de confiance, le scandale des garderiesla loi spéciale pour les juristes et procureurs en 2011 (toujours non réglée), le scandale des gaz de schiste poussant la ministre des Ressources naturelles et de la Faune et vice première ministre du Québec Nathalie Normandeau à la démission, la saga de plus de deux ans sur la collusion et la corruption de la construction au Québec suivie par la commission Charbonneau, lePlan Nordla privatisation de l’exploration pétrolière et la découverte de pétroleappartenant désormais aux entreprises privées (4000 milliards de dollars), la centrale nucléaire Gentilly-2, et en terminant la grève étudiante de 2012, toujours en cours.

Intentions

 

Cette section a été créée dans un seul but : faire sortir des frontières du Québec le combat social dans lequel les étudiants ont plongé les citoyens. L’étranger est de plus en plus sympathisant au mouvement; le 22 mai, quelques manifestations ont eu lieu en support au mouvement québécois à New York, Paris, Lyon, et au Canada à Toronto et Vancouver. Nous voulons nous faire entendre par les médias étrangers, puisque notre combat est également, malheureusement souvent, contre nos propres médias. Plusieurs intervenants défileront, tant des acteurs du mouvement que ses observateurs, qu’ils soient étudiants, citoyens ou professeurs. Les sujets seront aussi variés que la politique, le politique, les manifestations, la justice, des portraits d’acteurs, des analyses, des comptes-rendus, ou tout ce qui touche de près comme de loin au mouvement qu’est devenu, et que deviendra, ce que l’on appelle le printemps érable. Le Québec vit une transformation, bien plus grande que l’enjeu initial de la grève estudiantine — la hausse des frais de scolarité — et les intervenants de cette section en seront les témoins pour vous.            Espérant que nos voix résonnent dans vos frontières.  

 Marc-Antoine Lévesque, candidat à la maîtrise en études cinématographiques à l’Université de Montréal. 

 Éditeur de la section « Le printemps érable »; mediapart

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 02:24

Plus de 250 000 manifestants !

 

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100e jour de grève: des dizaines de milliers de manifestants défient la loi 78


Aucune estimation de foule n'était disponible vers 17 h, mais ils sont assurément plusieurs dizaines de milliers de personnes à avoir défilé dans les rues de Montréal.

 

Aucune estimation de foule n'était disponible vers 17 h, mais ils sont assurément plusieurs dizaines de milliers de personnes à avoir défilé dans les rues de Montréal.

 

La grande manifestation montréalaise soulignant le 100e jour de la grève étudiante réservait une surprise de taille pour les policiers: la quasi-totalité des participants ont bifurqué du trajet approuvé, bafouant des dispositions de la loi 78 sous l'oeil généralement tolérant des policiers. 

Aucune estimation de foule n'était disponible vers 17h, mais ils sont assurément plusieurs dizaines de milliers de personnes à avoir défilé dans les rues de Montréal cet après-midi, à l'invitation des groupes étudiants et des centrales syndicales. La CLASSE évalue la foule à 250 000 personnes. 

La police ne dénombrait en fin de journée que des incidents isolés: une sous-manifestation a été déclarée illégale vers 16h30 sur la rue Peel. Mais plus largement, la manifestation s'est déroulée dans une ambiance à la fois calme et festive, malgré son caractère en apparence illégal. 

C'est que les manifestants devaient en théorie suivre le trajet présenté et approuvé par les autorités, comme le prévoit les nouvelles dispositions de la loi 78. Les fédérations étudiantes collégiale et universitaire (FECQ et FEUQ), de même que les syndicats, avaient fourni un plan précis: départ de la Place des festivals, déplacement vers le parc Lafontaine par Sherbrooke Est. Sauf qu'à peu près personne ne l'a suivi. 

Dès que le cortège s'est mis en branle, la grande majorité des manifestants a ainsi bifurqué sur Sherbrooke Ouest pour suivre les représentants de la CLASSE, qui avait pour sa part refusé de dévoiler quel itinéraire elle suivrait. Entre les automobilistes surpris, les manifestants ont pour l'essentiel sillonné Sherbrooke jusqu'à Peel, qu'ils ont emprunté vers le sud jusqu'à René-Lévesque. De là, ils ont remonté la rue Berri pour se diriger vers le parc Lafontaine. 

Compacte, la foule formait une véritable marée humaine qui s'étirait sur plusieurs centaines de mètres. Le Service de police de la Ville de Montréal a choisi en réaction une approche conciliante, tolérant la manifestation pour des raisons pratiques: arrêter des milliers de personnes aurait été «problématique», a reconnu un porte-parole dans l'après-midi. 

Selon le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, «le geste que pose ces dizaines de milliers de personnes est un geste collectif de désobéissance civile», a-t-il déclaré avant le départ de la marche. M. Nadeau-Dubois estime que «le gouvernement ne peut plus associer désobéissance civile et vandalisme ou mouvement marginal. Aujourd'hui, des dizaines de milliers de personnes désobéissent à la Loi.»

«La loi ne fonctionne pas dans son application, a pour sa part lancé la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, quelques minutes avant le début de la marche. Une avenue négociée serait une bien meilleure sortie de crise.»

La mobilisation se faisait officiellement sous le thème de «100 jours de grève, 100 jours de mépris». Mais le dépôt de la loi spéciale 78 la semaine dernière a toutefois élargit la portée de l'événement pour englober des questions plus larges de respect des droits constitutionnels et du droit de manifestation. Dans la foule, de nombreuses pancartes dénonçaient les dispositions de la loi, aux côtés de celles critiquant la hausse des droits de scolarité.

Plusieurs acteurs et groupes sociaux ont participé à la manifestation, ainsi que plusieurs artistes (notamment Paul Piché, Michel Rivard, Martin Léon et Yann Perreau). L'ancien chef du Bloc québécois Gilles Duceppe, arborait quant à lui le carré blanc. M. Duceppe, a indiqué sur les ondes de RDI qu'il ne «croit pas à la désobéissance civile». «On n'est pas en Afrique du Sud ou dans l'Inde de Gandhi, a-t-il dit. Mais je critique aussi la désobéissance démocratique du gouvernement Charest. Les deux sont irresponsables et alimentent la crise.» 

Avec Lisa-Marie Gervais et Marco Bélair-Cirino;
 ledevoir

 

 

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Anonymous s'attaque à des  sites du gouvernement ....

 
 

 

 

Montréal

 

Paris


 

 

 

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Le "printemps érable" prend de l’ampleur au 100e jour de contestation
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Le "printemps érable" prend de l’ampleur au 100e jour de contestation

La situation semble plus que jamais bloquée au Québec, où le conflit étudiant dure depuis plus de trois mois. Face à la fermeté affichée par le gouvernement, un syndicat étudiant qualifie la situation de “véritable lutte populaire”.


 

Rien ne semble faire retomber le mouvement de contestation des étudiants québécois, qui a marqué mardi 22 mai son centième jour de mobilisation. Depuis le mois de février, des manifestations quotidiennes sont organisées à Montréal, suite à la hausse des droits de scolarité dans les universités, décrétée par le gouvernement du Premier ministre québécois Jean Charest.

 

 

Le mouvement estudiantin, qualifié de “ printemps érable” ou de “printemps québécois”, a pris davantage d’ampleur depuis que le Parlement a adopté, le 18 mai, la controversée “loi 78”. Celle-ci limite les droits à manifester dans la “Belle Province” et prévoit une suspension des cours jusqu'au mois d'août. Une mesure qualifiée par les syndicats étudiants de manœuvre grossière pour tenter de casser le mouvement de grève.

Conséquence de cette nouvelle législation, les manifestations, notamment nocturnes, se sont multipliées ces derniers jours, certaines donnant même lieu à des affrontements avec les forces de l'ordre. L'un des trois syndicats étudiants en grève, la Classe (Coalition large de l'association pour une solidarité syndicale étudiante) a annoncé son refus de se soumettre à ce que la presse québécoise qualifie de “loi matraque”, voire de véritable “déclaration de guerre”.

Joint au téléphone par FRANCE 24, un responsable de la Classe, qui a voulu garder l’anonymat, assure qu’une nouvelle manifestation de masse est prévue mardi 22 mai à Montréal pour marquer l’anniversaire symbolique de la lutte. Selon lui, loin de s’essouffler, le mouvement “prend de l’ampleur”. “Ce qui était au début une simple grève étudiante est devenu aujourd’hui une véritable lutte populaire, qui touche l’ensemble de la société québécoise” explique-t-il, rappelant que les étudiants ne sont désormais plus les seuls à manifester.

La population québécoise partagée

Depuis le début du mouvement, les étudiants ne peuvent pas compter sur le soutien de la population québécoise, si l’on en croit le baromètre du “Journal de Montréal”. Mais le passage de la loi 78, jugée trop sévère par une large majorité de sondés, pourrait bien inverser cette tendance et apporter davantage de soutien aux syndicats étudiants.

Le responsable de la Classe assure toutefois que le mouvement est plus popualire qu'il n'y paraît. “On s’attend ce mardi à l’une des plus grosses manifestations depuis le début du mouvement”, s’enthousiasme-t-il. Preuve en est, selon lui, les 19 000 personnes inscrites dans la matinée sur la page Facebook de la manifestation, un chiffre parmi les plus élevés enregistrés ces derniers mois.

 

 

Les étudiants de l’université montréalaise Concordia mettent chaque jour en ligne des vidéos des manifestations sur leur compte Youtube. Des rassemblements qui peuvent également être suivis en direct sur Twitter via le mot clé#manifencours.

 

“Les étudiants qui manifestent sont les Grecs du Canada”

Du côté des éditorialistes du pays, on est plus réservé. André Pratte, l’une des grandes plumes du quotidien francophone “La Presse”, appelle ainsi "au retour au calme”. “Ceux qui en ont marre du gouvernement Charest pourront voter contre lui d'ici quelques mois” martèle-t-il. “C'est pourquoi, sans abandonner leurs différents points de vue, chaque parti politique, chaque syndicat, chaque groupe d'intérêt, chaque Québécois doit désormais mettre le retour au calme au premier rang de son action”, écrit-il dans sa dernière chronique.

La condamnation est encore plus sévère dans la presse candienne anglophone. Ainsi, la chroniqueuse du “Globe and Mail”, Margaret Wente, compare les manifestants québécois au peuple grec. “Ils [les Grecs] veulent que les Allemands leur envoient toujours plus d’argent, et, peu importe combien les Allemands envoient, ils continuent d’en demander plus. Les étudiants qui manifestent sont les Grecs du Canada. Et nous n’en voulons plus”.

Le responsable de la Classe ne s’offusque guère de “ce mépris somme toute classique de la part des chroniqueurs anglophones qui ne connaissent pas la réalité des étudiants québécois.” Il indique même souscrire d’une certaine manière à l’analogie internationale tentée par Maragret Wente. “Notre combat se joue aussi à Athènes, à Paris ou à New York, il s’inscrit dans une perspective mondiale de lutte contre l’austérité.”

Par Julien PEYRONfrance24

 

 

______________________________________________________________________Point de vue _ Analyse

La loi 78 ou l’asservissement de l’université québécoise

 

«Le gouvernement veut à tout prix éviter ce que les étudiants et professeurs réclament depuis des années, et en particulier pendant la grève : un moratoire sur la hausse des droits de scolarité et l’organisation d'États généraux de l’université qui poserait, nécessairement, la question de la finalité de l'enseignement universitaire.» Par Piroska Nagy, professeure d’histoire du Moyen Âge à l'UQAM (Université du Québec à Montréal).

 

Aux yeux des Européens, le Canada avait, jusqu’à récemment, plutôt bonne presse en termes de démocratie, et le Québec a toujours eu toujours la réputation d’une province à part, la plus à gauche du pays, comme la côte Est des États-Unis face au Sud conservateur. Que reste-t-il de tout cela au lendemain du vote de la loi spéciale (1), « destinée à mater le mouvement de grève » des étudiants en cours depuis la mi-février, d’après les grands titres de Radio-Canada ? Mais surtout, comment et pourquoi en est-on arrivé à une loi brimant la démocratie, qui reconnaît par son existence même la dégénérescence de la grève étudiante en une grave crise sociale ?

 

Commençons par la fin. La loi 78, votée ce 18 mai au soir, vise en principe le retour en classe des plus de 150 000 étudiants après trois mois de grève, voire quatorze semaines pour certains. Elle « suspend » le trimestre d’hiver, qui doit reprendre… fin août, afin de laisser le temps « pour apaiser les esprits ». Elle le fait en apportant des limitations importantes au droit d’association, au droit de manifestation, et recourt même à la justice pénale contre les récalcitrants. Avant même sa promulgation, de nombreuses voix se sont élevées contre la loi, dont celle du Barreau du Québec, de la Fédération québécoise des professeurs d’université, et j’en passe, pour souligner sa nature anti-démocratique, anti-constitutionnelle. Une loi digne de la Grande noirceur (2), des républiques bananières ou de la Corée du Nord, selon les commentateurs : si la grève étudiante a polarisé les sensibilités, la loi indigne même les plus pacifiques. Selon la lettre ouverte d’un groupe d’historiens québécois, la loi «remet en cause le principe de la primauté du droit dans la résolution des conflits, comme le souligne le Bâtonnier du Québec dans son communiqué du 18 mai. En effet, dans sa forme actuelle, le projet de loi 78 limite clairement le droit de manifester pacifiquement de tous les citoyens et sur tous les sujets. Il entrave de manière importante la liberté académique dans un milieu universitaire. Il suspend des recours juridiques légitimes et renverse le fardeau de la preuve qui rend les associations d’étudiants et les syndicats responsables d’actes commis par autrui. Enfin, il sanctionne lourdement les citoyens ainsi que les associations étudiantes et syndicales qui ne se conformeraient pas aux dispositions de cette loi d’exception» (3).

 

Outre son volet antidémocratique, le volet règlementaire de la loi 78 a l’extrême avantage d’être fort probablement inapplicable. En effet, une des nouveautés historiques du conflit étudiant le plus dur que le Québec ait connu était sa judiciarisation, comme une importation de la dérive individualiste américaine. Des étudiants opposés à la grève votée par leur propre association sont allés la contester au tribunal, seuls ou en petits groupes, au nom de leur droit à recevoir l’instruction à laquelle ils étaient inscrits. Ils faisaient donc valoir leur droit individuel face au droit des associations, de la collectivité – et ceci, non sans succès : le plus souvent, les tribunaux sommaient alors par injonction l’établissement ou les professeurs de dispenser les cours prévus. Le hic : l’impossibilité évidente de réunir des conditions de sécurité, des conditions pédagogiques suffisantes pour la tenue des cours, lorsqu’une bonne partie des étudiants tiennent à la validité de leur vote de grève collective, et que les professeurs, au nom de la démocratie, le plus souvent les épaulent. Des dizaines d’injonctions accordées ont échoué, dans les dernières semaines ; très peu ont pu être appliquées, très peu de cours ont repris sous injonction.

En revanche, les professeurs se sont aussi révoltés contre cette dérive par laquelle les étudiants « socialement responsables », autrement dit favorables à la hausse, cherchaient à régler le conflit autrement que par la voie démocratique et politique. Or la loi spéciale recourt à la même idée : sommer institutions et professeurs de dispenser les cours – certes, pas dans l’immédiat, mais à la fin du mois d’août… mais pourquoi la grève, faute d’avancées sur les revendications, ne reprendrait-elle pas alors ? Bien sûr, la loi donne la réponse : parce qu’elle sera interdite… et les associations étudiantes qui l’ont promue, brimées (4).

 

Car s’il y a bien une chose que le gouvernement libéral n’a pas faite depuis quatorze semaines, c’est d’envisager démocratiquement le conflit, sur le terrain politique, en discutant avec les associations étudiantes du fond du problème, et cela d’égal à égal. La loi spéciale n’est que le dernier acte d’une pièce de théâtre bien orchestrée, diffusée scène après scène depuis trois mois aux Québécois par le gouvernement et les grands médias. Jean Charest n’a jamais pris la peine de rencontrer les étudiants, ni même de s’adresser à eux publiquement. Pendant plus de dix semaines, le gouvernement n’a pas daigné communiquer de quelque façon que ce soit avec les 200 000 étudiants en grève. En revanche, la présence et l’intervention fréquemment brutale de la police pendant les manifestations, devenues quotidiennes, avec poivre de Cayenne, bombes sonores, gaz lacrymogène, matraques, balles de plastique et arrestations fréquentes ont largement contribué à envenimer la situation.

Pendant ce temps, la plupart des grands médias et les politiques libéraux criminalisaient cette lutte clairement sociale, en stigmatisant publiquement les « violences » survenues lors des manifestations, et tout particulièrement les perturbations économiques, à savoir la seule arme efficace des étudiants face à un gouvernement qui faisait la sourde oreille. Durant les deux rondes de négociations aussi tardives que pipées, le gouvernement a refusé d’aborder la question de fond : la hausse des frais de scolarité – tout en criant haut et fort que l’impossibilité des négociations était due à l’intransigeance des étudiants, aux violences dans la rue...

Cependant le mouvement étudiant a démontré une formidable unité : face aux tentatives de division des associations étudiantes, comme aux autres manœuvres de diversion, les leaders et leurs bases ont répondu avec une maturité remarquable. Et cependant toujours, les libéraux ont persisté dans leur réponse : dompter, soumettre le mouvement par tous les moyens, par le recours à la justice, à la loi et à la police. Pas de discussion démocratique, d'écoute de la volonté de la population étudiante, encore moins de la réflexion sur le devenir de l’université.

 

Les raisons? La première est d’ordre électoraliste. Jean Charest et le PLQ  comptent sur cette fermeté pour redorer leur blason, souillé par diverses affaires au cours des dernières années qui ont largement remis en cause leur légitimité, y compris vis-à-vis de leur propre électorat. Ceci en vue des élections qui doivent se tenir en 2013 – et qu’il leur sera fort difficile de gagner. Le Québec verra bien, et décidera même, si la fermeté qui outrepasse les limites de la démocratie paye, ou si par le mépris des étudiants, par l’arrogance face à une partie de la population, couronnés par cette loi autocratique, Charest creuse sa propre tombe.

 

Une deuxième raison, bien plus profonde, d’un tel manque de volonté de négocier : la pensée unique, et en l’espèce le mantra néolibéral de l’utilisateur-payeur. Chaque étudiant doit payer « sa juste part », répète le gouvernement – ce qui signifie pour beaucoup s’endetter à vie. Il n’est pas rare, avant même la hausse, de rencontrer des étudiants de 25 ans avec 30 000, voire 50 000 dollars de dettes, contractées pour faire leurs études. Autant dire, contracter un esclavage aux banques, avant même de décrocher un vrai travail. La fameuse hausse tant voulue ne profitera, bien sûr, qu’aux banques et non aux universités, puisqu’elle est censée compenser le désengagement de l’État du financement de celles-ci. Et pour le cas où l’on n’aurait pas compris l’esprit dans lequel le gouvernement et les recteurs qui le soutiennent pensent l’éducation, rappelons cette innovation de vocabulaire, répétée encore et encore pendant la grève : la « clientèle étudiante », pour reprendre le langage des administrations universitaires, n’est pas en grève mais « boycotte » les cours, puisque ce n’est pas un rapport collectif de travail… mais un lien individuel de consommation.

 

Dans de telles conditions, il est bien clair que le gouvernement veut à tout prix éviter ce que les étudiants et professeurs réclament depuis des années, et en particulier pendant la grève : un moratoire sur la hausse des droits de scolarité et l’organisation d'États généraux de l’université qui poserait, nécessairement, la question de la finalité de l'enseignement universitaire – et celle d’autres modèles possibles, arrimés à d’autres modèles de société. Car si la révolte est telle au Québec face à la hausse, que même les parents d’élèves, avocats, médecins et retraités portent le carré rouge en signe de solidarité avec les étudiants en grève et manifestent, c’est que l’université marchandisée (5) remet en cause un des principaux acquis de la Révolution tranquille : l’accès des francophones pauvres à l’université, avec une politique qui visait, au départ, la gratuité. L’enjeu académique est donc non seulement politique mais également identitaire et culturel, au Québec, et explique pourquoi des centaines de milliers de personne descendent dans la rue le 22 de chaque mois de ce printemps, jours des manifestations nationales. Ce n’est pas un hasard non plus si les collèges et universités anglophones ont à peine participé au mouvement du « printemps d’érable ».

 

Il peut alors être utile pour le monde académique, pour toute cette génération de jeunes refusant l’ordre mondialisé néolibéral, de recourir à la mémoire historique. À l’origine de la fondation de l’université de Paris, il y eut une association jurée d’intérêts communs, l’universitas formée ensemble par les étudiants et les maîtres à l’aube du XIIIe siècle, pour défendre leurs droits et leur autonomie intellectuelle face aux autorités de l’Église, de la royauté et de la ville. De cette association professionnelle, l’institution qu’on connaît n’est née que peu à peu, à travers d’âpres luttes avec les pouvoirs. La Grande Grève de l’Université de Paris, qui a duré de 1229 à 1231, où maîtres et étudiants ont fait sécession de la ville pour tenir les cours ailleurs (!), s’est terminée par l’octroi par le pape Grégoire IX de la Bulle Parens Scientiarum le 13 avril 1231 (6), reconnaissant de manière définitive l’autonomie juridique et intellectuelle de l’université. Ne serait-ce pas alors aux professeurs et étudiants ensemble d’organiser les États généraux que recteurs d’université et gouvernement tentent de toutes leurs forces d’éviter ? Montrer que les cours peuvent se tenir quand il y a un consensus entre étudiants et maîtres sur la finalité de leur travail commun ?  mediapart

 

 

 

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(1) En attendant que la loi acceptée soit publiée, le projet de loi peut être téléchargée à http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201205/17/01-4526386-projet-de-loi-78-pour-la-paix-et-lordre.php

(2) L’époque de conservatisme et de cléricalisme durcissant entre la fin de la Deuxième guerre mondiale et le début de la Révolution tranquille, marqué par le gouvernement durable de Maurice Duplessis (1944-1959).

(3) http://www.ledevoir.com/societe/education/350481/une-loi-scelerate-et-une-infamie

(4) http://www.ledevoir.com/politique/canada/350531/la-fin-des-assos-etudiantes

(5) Voir  É. Martin – M. Ouellet, Université inc. Des mythes sur la hausse des frais de scolarité et l’économie du savoir, Montréal, Lux éd., 2011.

(6) http://icp.ge.ch/po/cliotexte/sites/Arisitum/cdf/bul.html


 

 

 

 

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 08:54

      Grande manifestation le 22 mai à Montréal


Date : mardi 22 mai à 14 : 00 

Lieu : Place des arts Montréal


 

 


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28e manifestation nocturne à Montréal

 

Pour une 28e soirée consécutive, les étudiants et ceux qui leur sont solidaires s'étaient rassemblés vers 20h30 à la place Émilie-Gamelin afin d'entamer une 28e manifestation consécutive dans les rues du centre-ville de Montréal. Voici un résumé de la soirée en images.

Voyez les photos de l'Agence QMI de la 28e manifestation nocturne.

 

tvanouvelles.ca

 

 

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Lancement d'une vidéo pour appuyer les démarches juridiques de la FECQ et la FEUQ

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Clinique juridique Juripop lancent une vidéo qui invite les citoyens du Québec à appuyer leurs démarches juridiques pour contester la loi 78.

En effet, les avocats de la Clinique juridique Juripop, mandatée par la FECQ et la FEUQ, intenteront des recours légaux au cours de la semaine afin de faire invalider la loi 78. Pour ces deux organisations, l'application de cette nouvelle loi est une atteinte grave, notamment envers la liberté d'expression, le droit de manifester pacifiquement et la liberté d'association. De concert avec d'autres organisations, la FECQ et la FEUQ s'opposent de pied ferme à cette mise à mal de notre démocratie.

La vidéo est accessible via le lien suivant : http://bit.ly/JLrbJZ

Les citoyens québécois peuvent toujours visiter le www.loi78.com afin d'y signer une pétition d'appui et soutenir financièrement les différentes démarches qui seront entreprises.

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) représentent ensemble plus de 200 000 étudiants au Québec.

La Clinique juridique Juripop est un OBNL dont la mission est de promouvoir l'accès à la justice pour tous. C'est aussi une entreprise d'économie sociale aux projets novateurs en matière de sensibilisation au droit.

Renseignements :

Charlotte Watson, coordonnatrice aux relations et communications, FECQ, cell. : 514-554-0576, courriel : crc@fecq.org, twitter : @charlottewats

Mathieu Le Blanc, attaché de presse, FEUQ, bureau : (514) 396-3380, cell. : (514) 609-3380, courriel : attpresse@feuq.qc.ca, twitter : @matleblanc77

Florence Bouchard Santerre, attachée de presse, Clinique juridique Juripop, cell. 418-934-1563, courriel : fsanterre@juripop.org`.newswire

 

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 La CLASSE défiera la loi 78

La Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) refuse de se soumettre à la loi 78 adoptée vendredi à l'Assemblée nationale pour mettre fin à la crise étudiante.

« Déjà, des milliers de citoyens et de citoyennes ont annoncé leur intention de défier la loi, mais en date d'aujourd'hui, aucune organisation n'a jusqu'à maintenant eu le courage de parler en leur nom. Aujourd'hui, la CLASSE assume ce rôle », a déclaré son porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois lors d'un point de presse lundi.

Selon la CLASSE, cette loi spéciale constitue une attaque frontale aux droits fondamentaux et inaliénables que sont la liberté d'expression, d'association et de manifestation.

« Cette loi, pour nous, doit être bloquée. Dans une situation d'injustice, l'inaction est synonyme de complicité. Se soumettre à cette loi, c'est l'accepter. Accepter cette loi, c'est sanctionner son contenu », a affirmé l'autre porte-parole de la Coalition, Jeanne Reynolds.

L'association étudiante a du même coup annoncé le lancement du site Arretezmoiquelquun.com et invite les citoyens à y afficher publiquement leur intention de désobéir à la loi 78. À 21 h 30, plus de 1770 personnes avaient déjà répondu à l'invitation.

« Si le gouvernement veut s'en prendre à la CLASSE, à ses élus et à ses porte-parole, il devra s'en prendre à tous ceux et celles qui signeront cette déclaration en ligne disponible pour les forces policières. Cela ne fera que démontrer le caractère absurde et inapplicable de cette loi », a poursuivi Gabriel Nadeau-Dubois.

 

Désobéissance non violente

En entrevue à RDI, le porte-parole a précisé que la CLASSE dénonce les violences qui ont été commises lors des manifestations. « Quand on voit des gens qui s'en prennent physiquement à d'autres individus, c'est toujours des gestes inacceptables qu'on condamne et qu'on ne supporte pas, et l'annonce qu'on a faite aujourd'hui, c'est tout sauf un appel à ce genre de gestes », a-t-il dit.

« L'appel qu'on lance aujourd'hui, c'est un appel à jouir de ses droits fondamentaux qui sont de manifester sans permis si l'on veut. Et c'est ce que brime la loi 78. Ça n'a rien à voir avec certains dérapages qui ont pu avoir lieu dans les dernières semaines. »— Gabriel Nadeau-Dubois

 

Les leaders étudiants appellent également à la poursuite de la mobilisation. Les associations étudiantes affiliées à la CLASSE tiendront des assemblées générales pour que les étudiants puissent voter pour ou contre la reconduction de la grève jusqu'à la reprise des cours, au mois d'août. Une deuxième ronde d'assemblées générales aura lieu lorsque la session reprendra. « Les moyens nécessaires seront pris à ce moment-là pour faire respecter les mandats de grève votés démocratiquement », d'ajouter M. Nadeau-Dubois.

 

« Ce n'est pas avec une loi spéciale que l'on tuera la mobilisation citoyenne. C'est le message qu'envoie aujourd'hui la CLASSE. »— Jeanne Reynolds

 

La loi 78 restreint notamment le droit de manifester. Elle exige aussi que les organisateurs d'une manifestation d'au moins 50 personnes. radio-canada


 L'entrevue avec les porte-parole de la CLASSE



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"Le gouvernement est allé trop loin"

Manifestation nocturne d'étudiants le 26 avril, dans les rues de Montréal.

 

 

Après plus de trois mois de manifestations et de grèves étudiantes, le gouvernement québecois a déposé un projet de loi, jeudi 17 mai, visant àrestreindre le droit de manifester. Vendredi, nous avons lancé un appel à témoignages auprès d'habitants du Québec, afin de comprendre comment était perçu le mouvement étudiant au sein de la population. Et si ce projet de loi était plébiscité par les Québecois.

Parmi les nombreuses réponses qui nous ont été faites, beaucoup d'internautes, étudiants ou non, s'indignent d'une loi qu'ils jugent comme une atteinte à la démocratie. Plusieurs la regrettent, tout en reconnaissant que le mouvement de grève perdure et affecte certains étudiants, empêchés d'aller en cours. D'autres, enfin, sont ravis de l'ampleur de la mobilisation, au sein d'une génération souvent présentée comme "individualiste"

Voici une sélection de leurs témoignages.

J'étudie au Québec depuis un an et demi dans une université très peu touchée par la grève (à peine une semaine de grève générale), même si beaucoup d'étudiants du campus se mobilisent (en mettant des carrés rouges [symbole du mouvement]un peu partout ou en organisant un enterrement de la démocratie). Dans le laboratoire de recherche où je travaille, tout le monde a au moins une fois donné son avis sur ce conflit étudiant, et le moins que l'on puisse dire c'est que les avis divergent radicalement : certains soutiennent ouvertement les étudiants en affichant le petit carré rouge, d'autres critiquent ces étudiants qui se plaignent pour rien alors qu'ils ont des téléphones hors de prix. Néanmoins, l'avis qui revient le plus souvent est que c'est une bonne chose que les jeunes mesurent l'importance de s'intéresser à la politique. Je précise que les rivalités entre mes collègues sur ce sujet sont tombées ce matin : la nouvelle loi rendant illégale la grève étudiante fait l'unanimité... contre elle.

  • Une loi honteuse, par Isabelle Poyau, 47 ans, directrice adjointe d'un organisme environnemental national à Montréal

Je suis atterrée. J'ai émigré au Québec il y a vingt-cinq ans, parce j'aime cette société pluraliste, ouverte et joyeuse. Et depuis des semaines, j'étais fière de voirqu'une génération qu'on dit individualiste soit capable de se tenir debout et de créer un mouvement de contestation civile pour l'accès à l'éducation, avec intelligence, pacifisme, courage et créativité. Le gouvernement répond avec mépris et arrogance, et jette de l'huile sur le feu en votant une loi qui va à l'encontre des droits fondamentaux d'expression et de rassemblement, et fait du Québec un État policier. Autour de moi, amis, collègues, passagers du métro, toutes générations confondues, je ne vois que des gens scandalisés, non pas par les actes des étudiants, mais bien par l'attitude du gouvernement et par cette loi honteuse.

  • Pas d'autre choix, par Olivier Dion, technicien en informatique, 24 ans, ville de Lévis (Québec)

Cette loi est malheureusement la seule solution possible pour le moment, le but étant surtout d'empêcher les manifestants de bloquer l'accès des écoles aux usagés qui veulent continuer et terminer leurs études. Ce n'est pas la meilleure solution, mais face au manque de maturité et de motivation à négocier de la part des manifestants, nous n'avons pas d'autre choix. (...)

  • A Ottawa, "je paie beaucoup plus", par Esther Lacasse, 34 ans, Cantley, étudiante en droit civil à l'université d'Ottawa en Ontario

Il faut être clair : ici, au Québec, la grande majorité des Québécois sont pour l'augmentation des frais de scolarité et contre la grève. Ce n'est pas parce qu'une minorité fait un peu plus de bruit que c'est l'opinion générale. Nous sommes très loin d'être opprimés, nous sommes extrêmement bien traités. Le débat s'étend, les syndicats s'en mêlent, ça en devient ridicule. Une minorité bloque l'accès à une majorité d'étudiants qui veulent étudier. Il est faux dire que 300 000 étudiants sont en grève, car une minorité, celle-là même qui revendique la démocratie, a décidé pour les autres. Ceux qui veulent juste étudier ne descendront pas dans la rue pour protester, ils sont pacifiques ceux-là, et pour de vrai. Il n'y a pas de violence policière, au contraire. Les policiers font preuve d'une extrême patience, mais ils ne peuvent pas laisser des gens défoncer des portes et briser des vitres. Ils ont un travail très ingrat. Les Libéraux ont même gagné en popularité, car ils ont conservé la ligne dure. (...) Je suis moi-même étudiante à Ottawa, où je paie beaucoup plus, et je suis capable, avec un emploi, de payer ce que je dois payer. Les Québécois sont tannés des protestations et de la violence, une loi spéciale viendra peut-être changer quelque chose, maintenant que tout a été tenté.

  • Le Québec fatigué, par Bruno Guérin, 20 ans, étudiant

Les Québécoises et Québecois sont fatigués du mouvement de grève étudiante qui perdure au sein de la province, mais principalement à Montréal. Les leaders étudiants ont déploré le manque d'ouverture du gouvernement par rapport à la hausse des frais de scolarité. Le gouvernement a pourtant adouci son offre à trois reprises, tentant d'apaiser la crise sociale. Les leaders étudiants n'ont pas voulu s'en accomoder afin de régler la crise, ils sont restés fermes. Pourtant ceux-ci ont signé formellement l'une des ententes proposée par le gouvernement. Ils ne l'ont finalement pas respectée, se défendant que les étudiants n'ont pas accepté l'offre durant les assemblées générales. J'ai moi-même été en grève durant cinq semaines et participé aux assemblées générales étudiantes. De la désinformation est présentée aux étudiants, les leaders étudiants ne donnent que l'information les aidant à poursuivre leur combat contre la hausse. La restriction du droit demanifester n'est pas une mesure plébiscitée par les Québécois, toutefois, il fautsavoir que le projet de loi 78 visant à contrôler les manifestations prévoit deprendre fin d'ici à juillet 2013 et est donc temporaire. Elle sert d'instrument gouvernemental pour régler la crise face à des étudiants qui ont fait la sourde oreille.

  • "Le gouvernement Charest est allé trop loin", par Alexandre Turgeon, candidat au doctorat en histoire à l'université Laval, Québec

Je suis en grève depuis le 2 mars. (...) Comme bien d'autres, je me suis désolé devoir que la grève étudiante perdure et que rien n'y fait. Pas de sortie de crise en vue, pas de volonté (des deux côtés) pour en arriver à un compromis acceptable pour toutes les parties. Devant les sondages montrant que les Québécois approuvaient la décision du gouvernement d'augmenter les droits de scolarité, j'en suis venu à la triste conclusion que les étudiants avaient perdu. Sur toute la ligne. J'ai vu certains de mes amis, qui portaient fièrement le carré rouge depuis le début, symbole de la cause étudiante, cesser de le porter. Aussi, quelle ne fut pas ma surprise de voir le gouvernement Charest mettre en avant une loi spéciale, véritable déclaration de guerre envers les étudiants, où le droit d'association, le droit de manifester et le droit à la libre expression sont pris à partie, amputés sérieusement par les mesures de cette loi. Alors que j'écris ces lignes, le projet de loi 78 est sur le point d'être adopté à l'Assemblée nationale. Les critiques envers cette loi scandaleuse, inique, fusent de toutes parts, dans la rue, sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, mes amis portent à nouveau le carré rouge. Moi-même, qui ne l'ai jamais porté, je compte bien l'arborer. Le gouvernement Charest est allé trop loin, nous comptons bien le faire reculer.

  • "Il n'y a pas que les étudiants qui manifestent", par Coralie Muroni, 31 ans, adjointe de direction à Montréal

Je suis française, salariée, au Québec depuis trois ans, et j'appuie totalement les manifestations. J'ai participé à plusieurs d'entre elles, à vélo sous la pluie, à pied dans la nuit, carré rouge parmi les carrés rouges dans les rues montréalaises. Il n'y a pas que les étudiants qui manifestent, travailleurs, retraités et autres ont rejoint les rangs dès le début. Sur les réseaux sociaux, je suis entourée de rouge. Après quatorze semaines de grève, le débat sur la hausse des frais de scolarité est devenu un conflit social, un conflit que le gouvernement a choisi de régler dans l'autorité : la loi 78 porte clairement atteinte à la liberté d'expression. Comment est-il possible que cette loi, qui renie un principe fondamental de la démocratie, soit passée ? (....) Qu'on soit pour ou contre la hausse des frais de scolarité, l'enjeu est aujourd'hui bien plus grand. Et j'espère que ce peuple, que j'aime beaucoup et dont je ferai un jour peut-être partie, ne se laissera pas faire.

  • "Le gouvernement a laissé pourrir le conflit pendant plus de trois mois", par Fabien Maillé Paulin, 25 ans, étudiant à l'université de Montréal.

Étudiant en études est-asiatiques à l'UdeM, mon association fut l'une des premières à voter la grève aux débuts d'une mobilisation qui allait créer le plus grand mouvement de contestation étudiant de l'histoire du Québec. Je ne cacherai pas que nous partions la fleur au fusil dans cette lutte qui n'allait pas manquer de rebondissements. Mais le titanesque travail de mobilisation ne s'est pas avéré être le plus grand de nos défis. Ce fut la volonté du gouvernement à ne pas céder d'un pouce sur l'augmentation des frais de scolarité qui en désarçonna plus d'un. Bien préparé à cette levée de boucliers, il tint une ligne dure, répliquant avec une campagne d'infantilisation et de dénigrement, préférant par exemple le terme de "boycott" à celui de "grève étudiante", qui avant n'avait jamais fait honte. Après un mois et demi de grève, la ministre de l'éducation rencontra enfin les étudiants et fit successivement deux offres qui ne portaient pas sur la raison même de la grève. Prétextant d'une rigidité dans le discours des étudiants, le gouvernement en vint finalement à la loi spéciale, après avoir laissé pourrir le conflit pendant plus de trois mois. Bien sûr, tous furent et sont affectés. Les travailleurs, qui subissent la perturbation qui vise à stimuler l'écoute du premier ministre. Les étudiants, dont certains ont bouleversé leurs études pour soutenir la cause. Et surtout, notre espoir en ce que notre gouvernement puisse souffrir un désaccord de sa jeunesse, sans la réprimer.

  • L'usage de l'autorité plébiscité pour rétablir la situation, par Matthieu Zouzinc, Montréal

Non québécois, mais Français installé depuis plusieurs années au Québec (et ex-étudiant au Québec), je suis surtout frappé du déroulement du conflit et des positions immuables des diverses parties. (...) Je suis choqué par l'absence de réelles négociations entre le gouvernement et les associations étudiantes. Cette loi spéciale illustre bien le climat dans lequel se déroule l'opposition. Au sein de la population, je pense qu'une majorité commence à s'agacer de la durée du conflit mais surtout de la tournure des évènements et des incidents (bombes fumigènes lancées dans le métro, blocage du pont pour rejoindre l'île de Montréal aux heures de pointe, casses de vitrines, etc.). Même si la mesure semble être jugée extrême, c'est l'usage de l'autorité qui semble être plébiscité pour rétablir la situation et forcer un retour en classe.

  • Un triste jour pour la démocratie, par François Jacques, 58 ans, Saint-Bruno-de-Montarville

Je suis enseignant depuis trente-quatre ans au niveau primaire. Plusieurs étudiants qui sont passés par ma classe sont parmi ceux et celles qui ont manifesté et qui manifestent encore. Je suis fier d'eux. On dit souvent que les jeunes sont égocentriques et n'ont pas de préoccupation sociale et c'est faux. Il est évident que ce qui se passe touche et dérange. Par contre, la cause véritable de cette incurie est le laxisme du gouvernement qui a misé sur un essoufflement du mouvement qui n'est pas venu, qui dès le départ a refusé de discutersérieusement avec les étudiants et qui lorsqu'il l'a fait n'a pas démontré de bonne foi. Le résultat en est un loi inique qui sabre dans la liberté d'expression et qui donne des pouvoirs accrus aux policiers qui ont fait preuve, à plusieurs occasions d'un manque de professionnalisme. Il est certain que plus la situation perdure, plus les débordements sont fréquents et ce n'est pas en adoptant une position plus ferme que le gouvernement va résoudre la crise. Je doute que, sans une écoute et un dialogue de bonne foi, un solution soit à portée de main. Ce mouvement s'apparente à celui de mai 68 et concerne le devenir de notre société. Je crois que c'est un triste jour pour la démocratie, tout comme l'a été la loi des mesures de guerre en 1970. La devise du Québec est "Je me souviens" : nous verrons aux prochaines élections si les étudiants et la population sauront vivre selon leur devise. lemonde

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 05:37

Anonymous 

Ne pas oublier : 22 mai, grande manifestation à Montéal 

 

 

 

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Le gouvernement défend sa loi spéciale, une contestation s'organise devant les tribunaux

 

Le ministre des Transports du Québec, Pierre Moreau

 

Tandis que le gouvernement continue de défendre sa loi spéciale, au lendemain d'une manifestation s'étant conclue par une émeute, à Montréal, une réplique juridique s'organise.

En entrevue à l'émission Les coulisses du pouvoir, dimanche, le ministre des Transports du Québec, Pierre Moreau, a martelé que la loi 78 n'empêchait pas les manifestations. Il a insisté sur la notion de « grave danger pour la sécurité publique » qui encadre le pouvoir des policiers.

« Faudrait pas accuser les pompiers d'avoir mis le feu », s'est défendu M. Moreau, rappelant les objectifs de la loi, selon le gouvernement, soit d'assurer la paix sociale et le droit à l'éducation, ainsi que de sauver les sessions des étudiants qui souhaitent les poursuivre.

Aux critiques du bâtonnier du Québec, M. Moreau a opposé l'appui de Patrice Garant, professeur émérite à la faculté de droit de l'Université Laval. « Un gouvernement ne décide pas d'écrire un projet de loi sur le coin d'une table », a lancé le ministre.

Sur la question de la hausse des droits de scolarité, à l'origine de ce que certains décrivent maintenant comme une crise sociale, Pierre Moreau a rappelé que le gouvernement avait proposé un étalement de l'augmentation, un régime de prêts et bourses plus généreux et un remboursement proportionnel au revenu.

Le ministre Moreau a réitéré que le gouvernement était prêt à maintenir une « ligne de discussion » avec les associations étudiantes, mais qu'il fallait que les deux parties soient prêtes à faire des concessions. « On ne doit pas s'asseoir à une table en se disant : "Il y a un de nous deux qui va mourir, la bonne nouvelle, c'est que ce n'est pas moi" », a-t-il imagé.

 

Une loi ouvrant la porte à l'arbitraire, selon Juripop

Le directeur général de la clinique juridique Juripop, Marc-Antoine Cloutier, estime que la loi 78 est « tellement discrétionnaire » que son application « ne peut qu'être arbitraire ».

« Il y a une incompréhension citoyenne. Le citoyen qui lit la loi et qui veut donner son opinion ne sait pas trop comment le faire. Comment on fait pour savoir si les organisateurs ont donné leur trajet ou non? Qui décide si 50 personnes manifestent ou prennent simplement une marche? Pour quelle cause, pour quel groupe d'âge peut-on appliquer la loi? Les policiers disent qu'ils vont appliquer la loi avec discernement; ça veut dire quoi? Ça laisse tellement de pouvoir à la police qu'on s'y perd », a expliqué M. Cloutier, dimanche.

Les avocats de Juripop comptent déposer cette semaine, au nom de la Fédération étudiante universitaire (FEUQ) et de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), une requête en Cour supérieure pour modifier certains aspects de la loi spéciale. Ils veulent aussi débattre de l'ensemble de la loi en juin. « Nous avons reçu plus de 500 courriels. Il y a notamment des curriculum vitae d'avocats, des lettres de professeurs et de constitutionnalistes qui nous offrent leur appui », a souligné Marc-Antoine Cloutier, ajoutant que 170 000 personnes appuyaient la contestation de la loi sur Internet. radio-canada

 

 

_______________________________________________________________________Point de vue

Fin de régime à Québec
Ne touchez pas à nos enfants, manants !

Jean Charest haussa le ton et sa voix menue fut entendue jusqu’au fond du Salon bleu par les reporters de la presse docile. Ce n’est pas la fin de règne qu’il avait souhaitée. La clique de journalistes qui lui sont attachée comprit qu’ils devaient s’ajuster, car bientôt eux tous devraient servir un nouveau sous-fifre.

Dans ses rêves les plus fous, Charest s’était vu quittant la vie publique sous les applaudissements de ses partisans, bénéficiant de l’entendement complaisant de ses mandants, hypocrites et soumis,  chacun ayant un bon mot pour lui, plutôt que ces chuchotements venant du fond du parlement en ces derniers moments de son gouvernement décadent.

Foin de cette gloire éphémère! Les rues de Montréal, de Québec, de Sherbrooke, de Gatineau, de Rimouski sont maintenant jonchées de verre brisé, d’affiches le conspuant, de pancartes le ridiculisant, lui le manant. Les rues de ces cités remplies de chiens enragés, de chevaux apeurés, de policiers ameutés, casqués, masqués, armés, rangés, boucliers et matraques levés, discrédités, défiés par ces milliers et ces milliers d’enfants, d’adolescents, de jeunes et de parents endoloris par ce gâchis. Parents heurtés certes mais fiers de leur progéniture - plus déterminée que nous ne l’avons jamais été - à rejeter le diktat des haut placés – des capitalistes milliardaires et de leurs thuriféraires tellement désolés – non pas désolés de voir nos jeunes matraqués, pas du tout – désolés de se voir gâcher leur sortie de piste après des années de bons et loyaux services au service des riches.

Depuis le début de ce conflit le 12 février dernier, contre ces jeunes malappris, pense-t-il; qu’il traita avec mépris du haut de sa grandeur légitime, pense-t-il; jusqu’à ce chant du cygne de la disgrâce commandé par ceux qui à Sagard avaient placé en lui toute leur confiance, aujourd’hui déçue, pense-t-il.

Ti-Jean, transfuge de Conservateur-libéral à Libéral-conservateur, n’a-t-il pas reçu le sceptre du pouvoir des mains de celui qui le détient ? N’a-t-il pas reçu l’onction de l’arrogance des mains de ceux qui font les Premiers ministres dans le richissime domaine privé du haut de la falaise surplombant le fleuve aux grandes eaux ?

Réunie récemment au domaine de Sagard, autour de la Table ronde des chevaliers d’industrie et de la finance, ils ont désigné le   prétendant politique vassal qui lui succédera. Ti-Jean répudié mais quand même décidé à livrer ce qu’il a promis, suit son chemin avant que d’être congédié. 

ILS NE VEULENT PAS FAIRE «LEUR PART» POUR LES RICHES

Ce ne sont que des jeunots délurés, pense-t-il; inconscients et irresponsables, pense-t-il; qui lui ont barré la route vers un nouveau mandat, pense-t-il; qui refusent de faire « leur part » pour sortir les milliardaires de Sagard de la misère pense-t-il. Ces jeunes sont convaincus qu’ils ont assez donné – particulièrement leurs parents ouvriers - travailleurs – chômeurs – petit-bourgeois paupérisés. Ces jeunes effrontés refusent de verser 1778 $ par année pour le profit de ces milliardaires « appauvris » par leurs crises économiques successives; vous savez ces constructeurs de routes, de ponts, d’hôpitaux, de complexes municipaux et autres prévarications qui sont légion en cette fin de régime. Le Président de Rio-Tinto Alcan est présent, qui tend la main et reçoit ses 75 millions de subventions des mains du représentant du gouvernement : il apprécierait ce Président  que les étudiants fassent « leur part » pour le bénéfice de ses actionnaires. Ils sont des dizaines ainsi à se presser dans l’antichambre de la corruption, à inciter Ti-Jean l’ébouriffé à écraser ces jeunes révoltés.

TI-JEAN A SON PLAN

Depuis le début de ce combat, Ti-Jean l’ébouriffé avait espéré qu’ils allaient s’essouffler pensait-il; sa tactique avait consisté à nier. Puis, dix semaines de grève et 300 000 grévistes plus tard, il consentit à   discutailler, mais jamais des droits de scolarité, juste de quoi gagner du temps car, pensait-il, ils allaient s’essouffler. Observant que les jeunes ne s’effondraient pas, il pensa que ses cerbères allaient leur faire leur affaire – les limiers de l’insécurité enragés déguisés en Robocop, largués par camions, chevaux, autos, motos, bicyclettes, hélicoptères, ne firent pas dans la dentelle et y mirent tout leur zèle. 1000 arrestations et 800 blessés et estropiés plus tard, ils allaient s’essouffler, pensait-il; mais rien n’y faisait, alors Ti-Jean le sortant eut une idée – il était ministre de la jeunesse tout de même. Il ordonna aux juges et aux tribunaux de se compromettre et de réaliser par la loi ce qu’il ne parvenait pas à faire avancer par l’effroi.

L’INJUSTICE DES RICHES

Les juges à la solde, l’avant dernier rempart de la loyauté envers les puissants de Sagard, où quelques privilégiés ont été reçus en audience, reconnaissants de pouvoir contempler la Légion d’honneur du seigneur des lieux, heureux de baiser l’anneau et de ployer le genoux devant le pontife de l’assemblée des riches. Les juges se mirent vaillamment de la partie et jetèrent de ce côté-ci de la balance d’injustice leurs misérables injonctions de chiffon, espérant stopper la marée humaine des indignés – outrés – désillusionnés à propos de la justice des milliardaires.

Cinq cents injonctions plus tard, ils allaient s’essouffler, pensa-t-il ! Eh bien non, son dauphin s’approchait déjà et Ti-Jean n’avançait pas d’un pas. S’il ne parvenait pas à créer l’illusion d’une solution, il recevrait une sommation de se présenter au château de Sagard – devant la table de ses pairs – rien d’autre en mains qu’une masse de révoltés refusant de faire ce que leurs pères avaient toujours fait avant eux : payer et se la fermer.

ÉTUDIER PENDANT UNE GRÈVE DES ÉTUDES ?

Empêcher les jaunes étudiants « scabs » de suivre leurs cours pendant une grève votée par la majorité est un devoir pour les Partisans qui doivent faire appliquer les décisions de l'assemblée générale, coûte que coûte. Sinon, inutile de faire grève comme chaque ouvrier en conviendra. Plutôt qu’une loi anti-scab Ti-Jean a concocté une loi pour protéger les « scabs » !

À propos des casseurs - des communistes - des étrangers malfamés, infiltrés, voilà une vieille rengaine chauvine ressortie d’une époque  ancienne. Cette théorie paternaliste-journalistique voudrait laisser croire que les Québécois sont des moutons dociles, soumis, ataviques,  résignés, prêts à la tonte; elle voudrait laisser croire que s'il y a de la résistance aux injustices et une guerre de classes pour défendre le droit à l'éducation pour tous, c'est obligatoirement le fait d'étrangers malveillants – le fait de casseurs infiltrés - qui ne peuvent pas refléter « nos » valeurs en la Vierge Marie et au Frère André (ce furent des arguties déclamées pendant la grève de l'amiante dans les années cinquante).

Vous en conviendrez, cette rengaine des infiltrations est ancienne et elle méprise notre peuple. Nous sommes à majorité des révoltés, des opposants enragés contre le crime consistant à nous transférer sur le dos le coût de leur crise économique et de leur faillite. Que Sagard assume sa crise, désolé si les profits des Desmarais ne sont pas aussi élevés qu’espéré; ceux de Bombardier aussi, et pour les profits des banques et bien tant pis! Que les riches payent et qu'ils se débrouillent avec leurs crises en rafale, nous ne payerons pas.

RACAILLE JOURNALISTIQUE ET ANALYSTES À LA SOLDE

Je sais que l’on m’en voudrait d’oublier les chiens de garde du régime – les prêtres assesseurs – les Fous des puissants – caméra au poing comme une arme sélectionnant minutieusement les images capables de faire paraître coupable le moutard innocent et d’attirer la pitié sur le policier casqué – masqué – armé – blindé – protégé par ses  coéquipiers meurtriers.

Derrière ce compère à la caméra austère, trottine et vitupère le reporter à la langue de vipère, quêtant l’aveu de violence de l’étudiant menotté, isolé, presque nu dans les rues de la ville, éperdu, bloqué, encerclé, matraqué, un caillou entre les genoux, « l’assassin ». Le reporter a trouvé un enfant pleurant dans un coin, une pierre à la main, sous un hélicoptère battant l’enfer – la voilà la violence des manifestants étalée dans toute sa crudité – provocante – capable d’ébranler les fondements de cette société que lui, l’affidé bien payé, veut tant préserver. Il a eu tant de mal à le dégoter cet emploi de journaliste servant, pour ne pas se le laisser chiper par le premier venu plus soumis, plus flagorneur que lui; alors ils crient, le Poirier, le Roy, le Lester, le Mario, le Pratte, le Lapierre, le Martineau et autres misérables : « Qu’on le pende cet enfant, qu’on les pende tous avant qu’ils ne nous aient fait perdre nos emplois fragiles. Voyez, patrons Desmarais, Péladeau, Charest, Harper, je bègue plus fort que tous les autres aspirants. ».

Tous les jours sur les chaînes télé, chaque matin dans les quotidiens, les relayeurs des scribouilleurs sur le terrain, les experts en tout et en rien du tout, faisant fi de leur déontologie et de leur feuille de vigne d’objectivité, se transforment en éditorialistes et s’appesantissent sur la « nouvelle », cherchant à lui faire dire le contraire de ce qu’elle appelle.

« Le gouvernement indifférent a tout fait pour s’entendre avec les étudiants, disent-ils. Les étudiants ont tout fait pour perdre leur session, leur argent et leur avenir. Ils veulent étudier « pour ne pas étudier » et n’être jamais diplômés, disent-ils. Les jeunes se battent très fort pour la gratuité scolaire, juste pour faire l’école buissonnière, disent-ils; et autres salmigondis, disent-ils ».

L’ÉTONNEMENT DES BIEN PENSANTS

Comprenez l’étonnement de tous ces bien-pensants. Ces jeunes gens ne respectent ni monsieur le Premier Ministre, ni son excellence le milliardaire en coulisse, ni les députés dévoyés, ni les juges soudoyés, ni les  journalistes enrégimentés, ni les policiers armés-meurtriers, ni les recteurs surpayés, ni les spéculateurs contributeurs, ni les maires  prévaricateurs, ni les analystes enragés. Mais à la fin, qui respectent-ils ces étudiants ? Leur père ouvrier, leur mère mortifiée, leurs camarades solidaires – grévistes pour la justice et contre la hausse des droits de scolarité - toutes gens inconnues que l’on a jamais vues à la télé de Péladeau ni dans la grosse Presse à Desmarais, ni à Radio-Can à Harper.

Et ces biens pensants de pontifier : « Nous, pauvres gens, nous avons toujours ployé l’échine devant les puissants, pourquoi ces enfants ne peuvent-ils en faire autant ? Ils ne peuvent vaincre les anges de la mort – nous avons essayé et nous avons été écrasés, ils le seront tout autant ».

Jean Charest sait que sa carrière politique se termine ici, qu’à Sagard ils ont déjà décidé de le congédier pour son incapacité à gouverner, qu’il faudra rapidement le remplacer et qu’il ne lui reste que l’indignité de transmettre à son successeur cet héritage désastreux. Pourtant, il doit gagner du temps pour préparer la place de son adjudant. Voilà pourquoi il édicte sa « Loi 78 » pour mépriser – casser – écraser ces jeunes qui pourtant ne peuvent être vaincus.  

Dans un mois, dans six mois, dans deux ans, dans cinq ans, ils reprendront le combat, à moins que la société québécoise ne se résigne à vivre éternellement sous cette loi des mesures de guerre qui ne dit pas son nom. Et même sous cette loi, la résistance est encore possible, le maquis urbain menace tous ces larbins qui demain se demanderont ce qui survient soudain au pays de Maria Chapdelaine, du Survenant, de Ti-Coune Charest et des Partisans.

Ti-Jean prétend vouloir assurer l’accessibilité de l’éducation pour tous et, pour ce faire, il présente une loi ignoble (Loi 78), mais alors pourquoi attaquer l’accessibilité à l’enseignement par une hausse des droits de scolarité qui chassera plus de 7000 étudiants par année des universités ?

Simple, Ti-Jean, décrète le gel des droits de scolarité et le tour est joué. Si ce n’est pas toi ce sera ton Juda qui le fera. Les jeunes peuvent être matraqués mais ils ne peuvent être battus.  

 par Robert Bibeau` mondialisation

 

 

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Les manifestations se poursuivent

Québec, soir  du 20 mai

 

Montréal , matin du 20 mai

 

 

 

 

 

 

 

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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 06:00

 

 

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Loi 78 : lettre à la CAQ et au PLQ

 

 

 

Nous ne sommes pas encore en élection, mais j'aimerais tout de même adresser cette lettre concernant la loi d'exception 78 aux candidats de la Coalition Avenir Québec (CAQ) et du Parti libéral du Québec (PLQ) de Laurier-Dorion. Avec cette mesure restreignant le droit de manifester et d'association, la CAQ et le PLQ ont rompu le lien de confiance entre les citoyens et leur assemblée législative. À tel point, que même la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse avoue avoir de «sérieuses inquiétudes relatives aux libertés et droits fondamentaux (...) des citoyens du Québec».

La CAQ peut bien se vanter d'avoir adouci la proposition du gouvernement, il n'en demeure pas moins qu'elle a collaboré à une des pires transgressions de la constitution de l'histoire du Québec. Si la loi sur les mesures d'urgence a été modifiée en 1985 (anciennement mesures de guerre), c'est avant tout pour en restreindre l'usage aux «circonstances critiques à caractère d'urgence et de nature temporaire, auquel il n'est pas possible de faire face adéquatement sous le régime des lois». En bref, cette législation spéciale possède toutes les caractéristiques de cet ultime recours, et pourtant, la première question qui devrait venir à l'esprit des députés du PLQ et de la CAQ n'a jamais franchi le stade du murmure : est-ce que la crise actuelle pouvait se régler sous le présent régime ? Sans hésitation, la réponse est oui.

Dans ce régime, l'État pouvait ignorer sa jeunesse au prix des perturbations et de la violence dans les rues de la métropole. Le mouvement étudiant pouvait travailler avec l'indifférence, il en avait l'habitude, mais le mépris, ça, c'était nouveau. Et si jusqu'ici, les plus modérés ne remettaient pas en question la légitimité du gouvernement, ce bâillon aura réussi à rassembler tous les étudiants, pour ou contre la hausse, idéalistes ou pragmatiques, contre cet affront à la démocratie. Avec cette prise de position, la CAQ a décidé de se laisser entraîner dans la chute du PLQ et a fait une croix sur l'électorat progressiste. Elle a choisi de satisfaire sa base adéquiste plutôt que de miser sur ses propres solutions au conflit.

Hier encore, pour la paix sociale, les étudiants étaient prêts à négocier... à reculer sur leurs positions pour le bien de la nation. Aujourd'hui, la réponse du gouvernement est de retirer la liberté d'expression des Québécois. Ils ne sont peut-être pas vos amis du Conseil du Patronat ni des membres du breakfast club de Line Beauchamp, mais ils sont le Québec et là-dessus, il n'y aura aucun compromis!

Et demain, après les manifestations illégales, les arrestations, les amendes, les injonctions et les saisies de carrés rouges... rien ne pourra les empêcher de s'exprimer aux élections.

 WALID ROMANI   Écrivain et enseignant; lapresse


 

 

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Annonces de manifestations sur le web: la loi spéciale provoque des changements

Graffiti dénonçant la loi 78 au coin des rues Sainte-Catherine et Mansfield, à Montréal  © Simon-Marc Charron
 
   

La loi spéciale du gouvernement de Jean Charest adoptée vendredi soir à l'Assemblée nationale du Québec a déjà des impacts sur le web.

Le site « Bloquons la hausse » de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) a fermé sa page Événements, sorte de forum où étaient annoncées, chaque jour, diverses manifestations au Québec liées au conflit étudiant.

L'attaché de presse de la CLASSE, Renaud Poirier-St-Pierre, a indiqué à Radio-Canada.ca que la page avait été fermée à la suite de l'adoption de la loi spéciale.

Elle le restera au moins jusqu'à la tenue du congrès de la Coalition. Une décision sera prise par la suite, ce qui fait que l'onglet pourrait réapparaître sur le site si le congrès en décide ainsi, a confirmé M. Poirier-St-Pierre.

Le congrès de la CLASSE a lieu dimanche à Montréal. Selon le cahier de préparation au congrès publié sur le site de la Coalition, les délégués discuteront notamment de la poursuite de la grève malgré la suspension de la session et devront se prononcer sur la contestation de la loi spéciale devant les tribunaux.

L'Association des étudiants du Département d'informatique et de recherche opérationnelle de l'Université de Montréal doit aussi proposer que la CLASSE organise une campagne d'éducation populaire sur la gratuité scolaire, sur les sources de financement des universités et sur la tarification et la privatisation des services publics.

Vendredi soir, après l'adoption de la loi spéciale, le coporte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, a de nouveau lancé un appel à la mobilisation des citoyens pour une grande manifestation le 22 mai à Montréal.

Un nouveau forum web sur les manifestations

Parallèlement, un nouveau site, inspiré du modèle de Wikipédia, a fait son apparition et accomplit la même fonction de recenser diverses annonces de manifestations au Québec. On ne connaît pas cependant la provenance des informations qui s'y trouvent, ni leur authenticité.

Les créateurs du site s'engagent à ne garder aucune des adresses IP qui permettraient de retracer des personnes envoyant des informations.

« Il faut nous voir comme un bulletin météo des manifestations étudiantes; où ne pas aller en auto, où ne pas se retrouver à pied, etc... », lancent les auteurs, non sans ironie.

Le site comporte une section « Informations légales importantes », où ses créateurs expliquent le nouveau contexte créé par la loi spéciale.

« La loi 78 votée par le gouvernement Charest cause principalement un problème par le fait qu'elle rend les organisateurs coupables du simple fait d'organiser des manifestations. Or, la plupart des démonstrations [sic] qui ont eu lieu à Montréal et Québec ces derniers mois sont des manifestations spontanées. L'application de cette loi au niveau de la culpabilité des organisateurs, dépend d'une démonstration de concertation. ManifsWiki.net permet l'échange d'informations sans concertation entre les citoyens québécois désirant attirer l'attention vers l'existence de manifestations prévues en toute légalité », indique un message sur le site.

« Nous appelons la population à ne pas participer à ces manifestations. C'est précisément la raison de l'existence de ce site, permettre aux gens de savoir où ne pas aller. » — Extrait du site ManifsWiki.net

La Loi permettant aux étudiants de recevoir l'enseignement dispensé par les établissements de niveau postsecondaire qu'ils fréquentent, issue du projet de loi 78, interdit des rassemblements entravant l'accès aux étudiants à leurs cours. Les organisateurs de toute manifestation de 50 personnes ou plus tenue dans un endroit public doivent communiquer aux policiers les détails de l'événement au moins huit heures à l'avance (date, heure, durée, itinéraire et moyens de transport utilisés). Le corps de police peut ordonner des changements de lieu ou d'itinéraire, lorsqu'il juge qu'il y a « des risques graves pour la sécurité publique ».

Dans le cas d'entraves au droit des étudiants à assister à leurs cours, les associations et fédérations étudiantes seront responsables des dommages causés à des tiers : elles devront prouver qu'elles ne contreviennent pas à la loi ou que cela ne fait pas partie d'une action concertée. radio-canada


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Le Barreau du Québec a émis le communiqué suivant à la suite de la présentation du projet de loi 78 relatif au conflit étudiant.  

Montréal, le 18 mai 2012 - Alors que les débats sur la présentation du projet de loi 78 Loi permettant aux étudiants de recevoir l’enseignement dispensé par les établissements de niveau postsecondaire qu’ils fréquentent sont en cours à l’Assemblée nationale, le Barreau du Québec formule de sérieuses inquiétudes à l’égard de ce projet de loi. « J’estime que ce projet de loi, s’il est adopté, porte des atteintes aux droits constitutionnels et fondamentaux des citoyens. L’ampleur de ces limitations aux libertés fondamentales n’est pas justifiée pour atteindre les objectifs visés par le gouvernement », souligne le bâtonnier du Québec, Me Louis Masson, Ad. E.

 

« Dans son analyse préliminaire, le Barreau du Québec est notamment préoccupé par les limitations apportées au droit d’association et au droit de manifestation. De plus, nous critiquons la judiciarisation des débats et le recours à la justice pénale prévus dans le projet de loi », ajoute le bâtonnier Masson.

 

Plusieurs articles du projet de loi limitent clairement le droit de manifester pacifiquement de tous les citoyens et sur tous les sujets. Par exemple, les dispositions exigeant que les organisateurs des manifestations de 10 personnes ou plus dévoilent aux policiers au moins huit heures avant le début de la manifestation, par écrit, plusieurs renseignements, dont l’itinéraire et le mode de transport, et que les policiers puissent ordonner un changement de lieu ou d’itinéraire sont contraires à la liberté d’expression. « Le gouvernement rend plus difficile, par exemple, l’organisation de manifestations spontanées. Il limite la liberté d’expression. Cette disposition s’applique à toute personne, organisme ou groupement et prévoit même que les personnes qui participent à une manifestation, sans l’avoir organisée, doivent s’assurer que l’événement correspond aux renseignements fournis à la police. On est en droit de se demander qui osera encore aller manifester », soutient le bâtonnier du Québec.

 

Le Barreau est d’avis que les sanctions financières sévères imposées aux associations dans les cas où il serait impossible pour les établissements d’enseignement de dispenser des services en raison d’actes attribuables à des associations étudiantes limiteront également la liberté d’association et pourraient porter atteinte à la survie de ces associations étudiantes.

 

Le Barreau est également inquiet du renversement du fardeau de la preuve qui rend les associations d’étudiants et les syndicats responsables d’actes commis par autrui. « Une association ou une fédération peut être rendue responsable d'actes de personnes avec qui elle n'a aucun lien. Par exemple, des manifestants provenant d'un autre établissement ou d’autres réseaux. Avec cette disposition, le gouvernement s’écarte des règles du Code civil. Les associations d'étudiants et les syndicats ne sont pas les employeurs de leurs membres et ne possèdent pas de pouvoir de contrainte sur eux. Il est donc contraire aux principes de base de la responsabilité civile de les rendre responsables des actes d’autres personnes sans que l'on ait prouvé leur participation réelle aux actes fautifs », explique le bâtonnier Louis Masson.

 

Le Barreau dénonce également les pouvoirs accrus octroyés au ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport qui pourra ordonner aux établissements, malgré toute disposition contraire, de cesser de percevoir la cotisation fixée par une association. « Des pouvoirs qui sont supérieurs à ceux de l’Assemblée nationale, puisque le projet de loi prévoit, notamment, que le ministre pourra par décret, sans passer par l’Assemblée nationale, écarter l’application de lois ou de règlements », précise le bâtonnier.

 

Les dispositions pénales sévères à l’endroit des jeunes préoccupent aussi le Barreau du Québec, car elles pourront avoir pour effet, notamment, de dissuader les jeunes de s’associer et de participer à des manifestations pacifiques ou d’en organiser. « Ces dispositions, tout comme celle outrepassant le Code de procédure civile pour favoriser les recours collectifs, auront pour effet de judiciariser à outrance les débats », ajoute le bâtonnier Masson.

 

« Plusieurs dispositions du projet de loi portent atteinte au principe de la primauté du droit, laquelle exige, dans un effort de proportionnalité, que l'on n’écarte les règles du droit commun qu'en présence d'une justification convaincante. Je crains toutefois que ce projet de loi ne permette pas d’atteindre ces objectifs et porte atteinte à nos droits fondamentaux », ajoute le bâtonnier.

 

« Le Barreau poursuit les mêmes objectifs que le gouvernement et souhaite une sortie de crise, un retour au calme et un retour en classe pour tous ceux et celles qui souhaitent étudier. Nous souhaitons que cela se fasse dans le respect de la primauté du droit, dans la paix sociale. La volonté de réaménager une plage pédagogique de cours pour sauver la session est louable et, pour ce faire, une loi spéciale devra être adoptée et respectée, mais attention de ne pas y assortir des dispositions qui laisseront une cicatrice dans l’intégrité de nos droits fondamentaux », conclut le bâtonnier Louis Masson.

 

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Le Barreau du Québec

Le Barreau du Québec est l’Ordre professionnel de plus de 24 000 avocats et avocates. Afin de remplir sa mission qui est la protection du public, le Barreau maximise les liens de confiance entre les avocats et les avocates, le public et l’État. Pour ce faire, le Barreau surveille l’exercice de la profession, fait la promotion de la primauté du droit, valorise la profession et soutient les membres dans l’exercice du droit. mondialisation

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Jour 1 de la loi spéciale : les manifestations se poursuivent à Québec

Louis-Philippe Boulianne a personnellement rencontré les policiers pour leur remettre le trajet de la manifestation de samedi soir.

Louis-Philippe Boulianne a personnellement rencontré les policiers pour leur remettre le trajet de la manifestation de samedi soir.

Les étudiants qui manifestent quotidiennement dans les rues de Québec se sont conformés à la loi spéciale du gouvernement Charest. Ils ont remis leur trajet aux policiers pour le rassemblement de samedi soir.

Les organisateurs ont prévenu le service de police au moins huit heures à l'avance, comme le prévoit la loi 78.

« On a fait parvenir le trajet. Ils l'ont approuvé sans le modifier, la manifestation est donc légale », a indiqué Louis-Philippe Boulianne, un étudiant en économie politique à l'Université Laval qui a personnellement rencontré les policiers.

Par ailleurs, quelques membres des « carrés verts » se sont réunis à l'Université Laval, samedi après-midi.

Ces étudiants ou citoyens sont en faveur de la hausse des droits de scolarité, mais ils déplorent, eux aussi, l'adoption de la loi spéciale.

L'un d'eux, Jean-François Morasse, a lancé un appel à tous : « j'invite les gens à manifester verts comme rouges. On a encore le droit à nos opinions », a-t-il déclaré. radio-canada

 

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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 03:07

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68 pour, 48 contre - La loi 78 est adoptée 

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Les échanges ont été vifs, et surtout longs: près de 21 heures. Mais au final, le projet de loi 78 du gouvernement Charest a été adopté vers 17h30 aujourd'hui, par 68 votes favorables, et 48 contre.


Une dizaine d'amendements ont été apportés au fil de la journée, notamment pour faire passer de 10 à 50 le nombre de personnes nécessaires pour qu'une manifestation soit soumise aux nouvelles règles — le trajet doit être fourni huit heures à l'avance à la police.

Les députés de la CAQ ont voté en faveur de la loi, alors que le Parti québécois,  Amir Khadir, Jean-Martin Aussant et les élus indépendants ont voté contre. Le libéral Pierre Paradis a quitté l'Assemblée nationale avant le vote. Il n'y a pas eu d'abstention.

La controversée pièce législative restreint strictement le droit de manifester, en plus de prévoir de fortes amendes pour ceux qui entraveront le droit des étudiants d’assister à leurs cours. Elle exige notamment que les organisateurs d’une manifestation d’au moins 50 personnes dans un lieu public fournissent leur itinéraire à la police au moins huit heures à l’avance.

La loi prévoit également la suspension de la session dans les cégeps et les universités dont les étudiants sont toujours en grève et la reprise de celle-ci en août prochain. La contestation étudiante dure maintenant depuis 14 semaines.
 

Le projet de loi a été vivement contesté par les associations étudiantes et les principales centrales syndicales du Québec.
 

Même leBarreau du Québec, dans un communiqué diffusé ce matin, a exprimé de «sérieuses inquiétudes» au sujet du projet de loi, dont il a souligné la démesure. Le bâtonnier Louis Masson est préoccupé par les limitations apportées au droit d’association et au droit de manifestation.

 

«J’estime que ce projet de loi, s’il est adopté, porte des atteintes aux droits constitutionnels et fondamentaux des citoyens, a-t-il dit. L’ampleur de ces limitations aux libertés fondamentales n’est pas justifiée pour atteindre les objectifs visés par le gouvernement.»
 

Lors de l’étude du projet de loi, qui s’était mise en branle à 20h00 hier soir, la ministre de l’Éducation,Michelle Courchesne, a dit qu’elle laissait aux policiers le soin de décider si des utilisateurs du réseau social Twitter pourront être considérés comme des organisateurs d’une manifestation illégale.
 

Mme Courchesne a déclaré qu’en fonction de «la nature et du contenu» d’un message, les agents détermineront si un appel à manifester est illégal. Elle a aussi affirmé qu’il est nécessaire d’aviser les policiers des manifestations, car ce sont les manifestations spontanées qui génèrent les plus grands risques de débordements.

 

La ministre a expliqué que cela sera notamment utile dans des grandes villes comme Montréal, où la circulation est importante. À titre d’exemple, elle a expliqué qu’il ne faut pas que des patients se rendant à l’hôpital soient retardés à cause d’une manifestation.

En début de matinée, le Parti québécois avait exprimé la crainte que la loi spéciale donne des pouvoirs excessifs et arbitraires au gouvernement.
 

Les députés péquistes ont notamment cité l’article 9 qui prévoit que le ministre de l’Éducation «peut prendre toutes les mesures nécessaires, notamment prévoir les dispositions législatives et réglementaires» pour l’application de la loi spéciale.
 

Mme Courchesne a introduit un amendement pour faire en sorte que ce pouvoir soit exercé par le gouvernement et non le ministre, comme la version originale du texte l’indiquait.  ledevoir

 


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Les  atteintes aux libertés 


 

 

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Commentaires , radio-canada

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18h56

 

Commentaire de la part de Jonathan Deschênes 

 

Une simple citation: "Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux." - Benjamin Franklin

18h56

 

Commentaire de la part de Gérard Vallerey 

 

vue de France,cette loi est liberticide et constitue le premier pas vers un état totalitaire.

 

18h56

 

Commentaire de la part de Nadine Turbide 

 

On censure..

18h56

 

Commentaire de la part de Marilyne Thibault 

 

Les libéraux et la CAQ auraient du relire la Charte des droits et libertés Québecoises avant de voter une telle loi et de trahir nos principes fondamentaux ! 3. Toute personne est titulaire des libertés fondamentales telles la liberté de conscience, la liberté de religion, la liberté d’opinion, la liberté d’expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté d’association. 10. Toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier ce handicap. Il y a discrimination lorsqu’une telle distinction, exclusion ou préférence a pour effet de détruire ou de compromettre ce droit. 13. Nul ne peut, dans un acte juridique, stipuler une clause comportant discrimination. Une telle clause est sans effet.

 

18h56

 

Commentaire de la part de Andrée Berthiaume 

 

Comment se fait-il que personne ne parle de la loi matraque votée en 1983 par le parti québécois afin de stopper la grève des enseignants qui ne durait que depuis deux semaines? De plus, il n'y avait aucune casse. Piquetage et manifestations pacifiques.

18h56

 

Commentaire de la part de Onil LeBlanc 

 

je suis en accord avec cette loi...qui à mon avis aurais du être présenter plutôt...dans une démocracie comme la nôtre....les étudiants et surtout les syndicalismes qui vivent aux crochets de la loi ryan...non surtout pas à se mèler de politique....et outrepasser leur droit...

 

18h56

 

Commentaire de la part de Nadine Turbide 

 

Chanceux Michel, vous êtes publié

18h58

 

Commentaire de la part de Andrée Berthiaume 

 

On nous menaçait d'amendes énormes, de perte d'ancienneté, de coupures de salaire en double par journée de grève...

 

18h59

 

Commentaire de la part de Nathalie Fugere 

 

Je ne vis plus au Québec depuis plus de 20 ans, j'ai terminé mon université en 1986 avec $6,000 de dettes et je suis extrêmement surprise par l'émotivité et l'irrationalité de tous (gouvernements, étudiants et autres). Je vous souhaite une vraie démogracie et non des manifestations violentes qui malheureusement donne une mauvaise réputation à ceux qui veulent donner leur opinion dans le calme. Bonne chance!

18h59

 

Commentaire de la part de Royal du Perron 

Cette loi est vraiment abjecte. Elle brime les droits et assomme nos jeunes. Jean Charest est un conservateur d'extrême-droite, bien pire que Stephen Harper.

 

19h01

 

Commentaire de la part de line liberte 

C'est inquiétant tout ça pour l'avenir

19h02

 

Commentaire de la part de Jean-Pierre Lord 

J'invoque ma liberté de conscience, ma liberté d'opinion, ma liberté d'expression, ma liberté de réunion pacifique et ma liberté d'association ce soir !

 

19h02

 

Commentaire de la part de Denis Tremblay 

J'apprécierais un équilibre dans le temps d'antenne entre ceux qui se sentent opprimés et ceux qui sont soulagés que leurs droits soient enfin défendus.

19h03

 

Commentaire de la part de Jean-Pierre Lord 

Un jour très sombre pour la démocratie, nos droits et nos libertés fondamentales! J'ai honte!

 

19h03

 

Commentaire de la part de Nadine Turbide 

Combien de fois la question a été posée : pourquoi Charest n'a jamais voulu rencontrer les étudiants. Personne n'a voulu répondre à cette question

19h03

 

Commentaire de la part de Tibor Abramowicz 

Loi 78. Bienvenue à l'ère Duplessis

 

19h04

 

Commentaire de la part de Simon Bernier St-Pierre 

Bienvenue dans la grande noirceur.

19h04

 

Commentaire de la part de Monique Vallée 

Je suis très inquiète des conséquences du choix du gouvernement Charest d'adopter la loi 78 qui brime les droits de notre jeunesse à s'exprimer. Je pense qu'ils démontrent avoir le "pouvoir méprisant" ! Qui sera leurs prochaines victimes ?

 

19h04

 

Commentaire de la part de Real Paquin 

Pour la loi enfin

19h04

 

Commentaire de la part de Lucie Drouin 

Bonjour,

 

19h04

 

Commentaire de la part de Georges Le Gal 

Le PLQ et certains chroniqueurs ont tenté tout au court de la grève étudiante de décrire comme un extrémiste, de discréditer, de noircir Gabriel Nadeau-Dubois, mais ce fut un échec. C'est un gentilhomme merveilleux avec de belles qualités de leader. Les Québécois devraient être fiers de lui.

19h04

 

Commentaire de la part de Marilyne Thibault 

"Quand l'injustice est loi, la résistance est un devoir."

 

19h04

 

Commentaire de la part de Jean-Pierre Tailleur 

Il reste une chose à faire pour toute la population, sortir ce gouvernement aux prochaines élections. Je me souviens!!!

 

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Plusieurs milliers de personnes contre la loi 78

 

L'adoption et l'immédiate mise en vigueur de la loi spéciale 78, qui tente notamment de contrôler les manifestations, n'ont pas empêché des milliers de manifestants de marcher dans les rues du centre-ville de Montréal, vendredi.

Déjà plus d'une heure avant le début la marche, la 24e en autant de soirs, quelques centaines de personnes s'étaient déjà pointés au lieu de rassemblement habituel, le parc Émilie-Gamelin. Puis des milliers de personnes sont venus les rejoindre. Les estimations de foule variaent beaucoup sur les réseaux sociaux, de 1000-1500 personnes à plusieurs milliers.

Peu avant 21h, ils ont entrepris la manifestation en empruntant la rue Berri vers le nord tandis qu'un petit groupe de manifestants, tentant peut-être de déjouer les forces policières, tentaient une diversion vers le sud.

A l'instar des autres soirs, les policiers étaient fortement présents.

A Quebec, plusieurs centaines de personnes s'étaient donné rendez-vous devant l'Assemblée nationale.

Des manifestations devaient se dérouler dans plusieurs autres villes du Québec, dont Gatineau, Sherbrooke, Trois-Rivières et Rimouski. fr-ca.actualites 


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Manifestants sur Queen Mary

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Contre la loi 78

Manifestation déclarée illégale à Montréal

 


À peine quelques heures après l'adoption de la loi 78 et du règlement interdisant le port d'un masque, les organisateurs de la 25e manifestation nocturne, à Montréal, ont remis leur trajet aux policiers pour la toute première fois depuis le début du mouvement.

Peu de temps après le début de la marche, vers 21h, la foule était déjà estimée à près de 8000 personnes.

Réunis pacifiquement dans le but de démontrer leur mécontentement face à ces nouvelles mesures, les manifestants ont défilé dans les rues du centre-ville.

Parmi la foule, une cinquantaine de personnes masquées ont été aperçues à la tête de la manifestation. Certains participants portaient des masques à gaz et d'autres étaient vêtus de noir.

Le règlement interdisant le port d'un masque lors d'une manifestation doit entrer en vigueur dès samedi à Montréal. La loi spéciale a pour sa part été adoptée en fin d'après-midi vendredi et a été sanctionnée peu après.

Québec

Une manifestation est également en cours à Québec. Il s'agirait de la plus importante manifestation jamais vue dans la Vieille-Capitale depuis le début du conflit étudiant.

Sherbrooke

Sherbrooke n'est pas en reste. Près de 150 manifestants ont bloqué la rue Long et Belvédère en soirée. Une personne a été arrêtée pour avoir lancé des confettis à la police.

 

Galerie de photos - crédit: Agence QMI

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tvanouvelles


________________________________________________________________________________L L’Assemblée Nationale  

Ce soir, à 20h devant l’Assemblée Nationale, tous les citoyens du monde sont vivement invités à se rassembler pour défendre leur droit de s’exprimer leur liberté de rassemblement, d’expression et de manifester leur opinion.

Le 18 mai 2012 sera connu dans l’histoire du Québec comme le jour où un gouvernement a officiellement voulu faire de notre démocratie une dictature, où le gouvernement a préféré frapper sur ses citoyens plutôt que de discuter avec eux. Nous vivons un moment tragique dans l’histoire de la conscience humaine.

Soyons debouts, non-violents et lucides, face à cette atteinte directe à nos droits chèrement acquis, ceux qui constituent la base de notre société dite démocratique.

Si vous n’avez jamais posé un geste politique de votre vie, c’est le moment de le faire!  occuponsquebec

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FNEEQ-CSN - LOI 78 : UNE LOI-MATRAQUE INDIGNE DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE

MONTRÉAL, le 18 mai 2012 - « L’adoption en fin de journée de la loi 78, Loi permettant aux étudiants de recevoir l’enseignement dispensé par les établissements de niveau postsecondaire qu’ils fréquentent, est proprement indigne d’une société démocratique », affirme Micheline Thibodeau, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Sous prétexte du droit à l’éducation, le gouvernement libéral a concocté une loi qui bafoue les droits d’association, de représentation et d’expression. On reconnaît bien la constance de ce gouvernement par le mépris qu’il affiche envers les droits collectifs.

« Ce gouvernement ne négocie pas ! Les enseignantes et les enseignants de cégep peuvent en témoigner, puisqu’ils ont subi en 2005 l’imposition d’une loi décrétant une partie de leurs conditions de travail. Encore une fois, cette loi était assortie de mesures répressives qui brimaient leurs droits fondamentaux », rappelle la vice-présidente de la FNEEQ.

Au terme d’une réunion de deux jours tenue à Montréal, les délégué-es des 46 syndicats de cégep affiliés à la FNEEQ ont adopté de nombreuses propositions dénonçant la loi spéciale. « Les délégué-es ont souligné plusieurs aspects odieux de cette loi et le fait que le gouvernement utilise son pouvoir de façon abusive afin de régler un conflit dont les revendications sont légitimes. Cela démontre clairement qu’il n’a jamais voulu négocier avec les associations étudiantes », poursuit Micheline Thibodeau.

Les délégué-es ont par ailleurs mandaté la FNEEQ afin de poursuivre la lutte contre la hausse des droits de scolarité. De plus, ils ont demandé à leurs représentantes et représentants de participer à la création d’une coalition la plus large possible contre le projet de loi 78.

« Cette loi est abjecte et on assiste à la constitution d’un vaste mouvement social en faveur de la défense des droits collectifs et démocratiques, incluant le droit à l’éducation », énonce Jean Trudelle, le président de la FNEEQ. « Il faut reconnaître aux étudiants le mérite d’avoir forcé un débat public sur le droit à l’éducation et d’avoir rallié à leur cause une grande partie de la population. Ils ne sont pas seuls », termine Jean Trudelle.

Mentionnons enfin que les membres des syndicats seront très nombreux à manifester pacifiquement le 22 mai prochain à Montréal.  pressegauche

 

 

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Projet de loi 78 : un véritable manifeste contre les libertés fondamentales de tous les citoyens Québécois

QUÉBEC, le 18 mai 2012 /CNW Telbec/ - La Clinique juridique Juripop dénonce à la fois l'esprit et les effets du projet de loi 78 qui créer une forme de criminalisation du droit de manifester en plus de bafouer les libertés fondamentales protégées par les Chartes canadienne et québécoise des droits et libertés, notamment en reniant trois garanties de notre société libre et démocratique; les libertés d'expression, de réunion pacifique et d'association. Les avocats de la Clinique travaillent actuellement à bâtir la contestation judiciaire de la future loi.

 

En effet, le projet de loi 78 prive les Québécois de leur droit de manifester pacifiquement leurs opinions à l'endroit qu'ils désirent et interdit tout type d'exercice spontané de la liberté d'expression ou de réunion pacifique. Donnant également le pouvoir à une institution d'enseignement de détruire une association étudiante en lui enlevant unilatéralement le droit de percevoir des cotisations étudiantes, ce document ramène le Québec des décennies en arrière et va à l'encontre de tous les droits qui devraient normalement découler de la vie associative.

 

« Il s'agit d'un projet de loi dont les mesures sont discrétionnaires et ne pourront être appliquées autrement qu'arbitrairement. Qui décidera si un groupe de dix personnes ou plus contrevient à la loi ? Dans quelles circonstances ? Pour quelle cause ? De quel âge ? Ce projet de loi ne vise pas qu'à assurer le libre accès aux établissements d'enseignement. Il interdit les manifestations à moins de cinquante mètres de tous les lieux de savoir québécois, renie l'autonomie des universités, renverse le fardeau de preuve, et menace les étudiants et tous les québécois d'amendes pouvant s'élever jusqu'à 250 000 $. Le tout en reniant la fonction première ainsi que le rôle des associations étudiantes et en transformant ni plus ni moins chaque citoyen, étudiant ou parent en policier», a déclaré Marc-Antoine Cloutier, président fondateur et directeur général de la Clinique juridique Juripop, un organisme militant pour un meilleur accès à la justice et la progression du droit.

 

La position du Barreau du Québec 


La Clinique juridique Juripop salue et rappelle la plus récente position du Barreau du Québec qui, sans détour, invite le gouvernement à retourner à la table des négociations plutôt que de forcer l'adoption d'une loi spéciale, et ce en tout respect des cours de justice québécoises. Elle est également heureuse de lire les propos du Barreau qui souhaite travailler sur un nouveau cadre législatif inspiré des règles prévalant en matière de droit du travail. « Plutôt que d'agir comme si les associations étudiantes n'avaient jamais existé, suspendre la session de milliers d'étudiants et fragiliser encore davantage le climat social, le ministre de la justice devrait prendre ses responsabilités et agir comme protecteur des libertés civiles inscrites dans la Charte des droits de la personne dont il a la responsabilité, » a conclu M. Cloutier.

Contestation judiciaire 


Plus de cinq professeurs de droit et une dizaine d'avocats, mandatés par les fédérations étudiantes collégiale et universitaire, ont travaillé sans relâche cette nuit et continueront aujourd'hui, aux côtés de l'équipe de la Clinique juridique Juripop et de Me Félix-Antoine Dumais-Michaud, afin d'être en mesure de s'adresser rapidement aux tribunaux suivant l'adoption de la loi spéciale. Chaque citoyen est également invité à prendre part à cette vaste contestation par l'entremise du site Internet www.loi78.com

Les avocats de la Clinique juridique Juripop ont représenté de nombreuses associations étudiantes mises en cause dans les récentes demandes d'injonctions. Ils agissent par ailleurs directement sur les campus afin de favoriser leur respect. L'organisme milite depuis 2009 pour un meilleur accès à la justice.

Renseignements :

Florence Bouchard Santerre
Cellulaire : 418-934-1563; 
jack

 

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 06:18

 

 

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A Madrid, les indignés rallument le feu éteint de la mobilisation

Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées sur la Puerta del Sol dans la capitale espagnole samedi soir, pour fêter l'anniversaire du mouvement né il y a un an. Un succès pour les organisateurs, mais qui ne va pas nécessairement durer.

Des milliers d'indignés se sont rassemblés à la Puerta del Sol pour fêter l'anniversaire du mouvement, le 15 mai 2012

Des milliers d'indignés se sont rassemblés à la Puerta del Sol pour fêter l'anniversaire du mouvement, le 15 mai 2012  Reuters

 

A l'occasion de leur premier anniversaire, les indignés, surgis l'an dernier en Espagne pour dénoncer la crise, la corruption et le chômage, sont redescendus dans les rues ce samedi. L'envie de prouver à ceux qui prétendent qu'ils ont disparu qu'ils se trompent: A Madrid, des milliers de manifestants ont convergé à partir de 19 heures, en plusieurs colonnes venues des quatre points cardinaux de la capitale, vers la Puerta del Sol. Un retour symbolique sur cette place qui a vu naître leur mouvement, le 15 mai 2011.

"Rajoy va-t'en!", "Non à la dictature des marchés", "Les banques ont besoin d'une injection, oui mais létale", peut-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants - pancartes distribuées par les organisateurs du mouvement un peu auparavant. "La lutte continue, quoi qu'il en coûte", crie l'un deux au micro. "Il n'y a pas assez de pain pour tous ces voleurs", hurlent les indignés - un jeu de mot entre pan et chorizo puis qu'en argot castillan voleur se dit comme le plus célèbre des saucissons ibériques.

Des mots d'ordre aussi variés que le sont les revendications. Et qui illustrent l'incapacité du mouvement à rassembler, depuis un an, sur un thème fédérateur. "Je suis ici pour protester contre les réformes libérales du gouvernement conservateur de Marianno Rajoy, explique Beatriz. Tous les Espagnols sont touchés par ces coupes budgétaires et les licenciements", poursuit cette quinquagénaraire. "Nous protestons contre le système capitaliste, les banques, la politique d'austérité", renchérit Elias, jeune diplômé au chômage.

Manque de propositions positives

"Nous demandons la démocratie, la vraie, pas ce système électoral qui fait que la droite est au pouvoir sans avoir obtenu la majorité du peuple", explique Irene, l'une des organisatricee du mouvement du 15 mai. En Espagne, le système législtaif majoritaire favorise le parti sorti en tête des urnes, lui accordant une majorité amplifiée. En novembre dernier, le Parti populaire a ainsi remporté les élections législatives anticipées avec une écrasante majorité(186 sièges sur 350). Depuis, le gouvernement de Marianno Rajoy met en oeuvre une politique d'austérité sans précédent.

Un terrain fertile, a priori, qui a fait de l'anniversaire du mouvement un succès. A Barcelone, il ya avait entre 45 000 - selon la police - et 200 000 -selon les organisateurs - indignés samredi soir. A Madrid, sur la Puerta del Sol, la foule était aussi au rendez-vous - 30000 selon la police, des "centaines de milliers" selon les organisateurs. Les leaders du mouvement du 15 mai ont l'intention de tenir, pendant quatre jours, une "assemblée permanente" sur la place , défiant ainsi l'interdiction officielle selon laquelle les manifestations devront prendre fin chaque soir à 22h00.

Pas sûr cependant que cela dure. Car à la différence d'il y a un an, les rues d'Espagne sont envahies presque chaque semaine par les manifestations convoquées par les syndicats contre la rigueur. Les indignés ont été noyés dans ce flot de mobilisations. Pour Wald, un Ecossais vivant à Madrid, l'essoufflement du mouvement des indignés est dû au manque de propositions positives.Ce qui les réunit en effet, c'est l'opposition. Les indignés sont surtout anti-système.

Répondant à une structure horizontale, refusant de se constituer en parti, ils n'ont pas su "structurer un mécontentement sans idéologie concrète", analyse Antonio Alaminos, professeur de sociologie à l'Université d'Alicante. "Résultat: beaucoup de petits groupes relativement déconnectés entre eux qui ne forment plus un mouvement social", ajoute-t-il. lexpansion

 

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 Occupy wallStreet

 

 

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Police arrest 11 demonstrators during Occupy London protest

Occupy activists claim some use of 'aggressive' force by police attempting to move them from area outside Bank of England


Police and an Occupy demonstrator near the Bank of England in London

 

Police have arrested 11 people after a day of demonstrations in Londonwhich saw anti-capitalists from the Occupy movement protest outside the Bank of England.

The arrests were made for public order offences linked to the day's demonstrations after campaigners marched on the banking institution late on Saturday afternoon.

The protest by 300 demonstrators in the City of London was part of a global day of action in which thousands staged rallies in cities including Moscow, New York, Athens and Madrid.

Campaigners gathered outside St Paul's Cathedral for a rally before embarking on a march which ended outside the Bank of England.

The demonstrators were closely shadowed by City of London police who set up a small kettle around protesters sitting on the steps outside the Royal Exchange building.

Demonstrators were given a deadline to leave the area but some resisted, resulting in several arrests.

Occupy claimed some police officers used "aggressive" force as they attempted to move protesters from the area outside the banking institution.

Protester Matt Varnham said: "Police have been diving in to where people were standing on mass. They were pushing people and being very aggressive. It's been very violent." guardian


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Occupons Québec

Les indignés de Québec réunis à Place d'Youville

Des dizaines « d'indignés » ont répondu à l'invitation

Le mouvement Occupons, qui dénonce les abus du capitalisme, a célébré samedi son premier anniversaire partout dans le monde dont à la Place d'Youville, à Québec.

Les citoyens étaient conviés à un pique-nique familial et à différentes activités dès 12 h. Des représentants d'organismes parleront tour à tour de leur source d'indignation.

« On va faire un historique du mouvement, comment ça s'est passé, comment ça se passe internationalement, pour créer une nouvelle solidarité québécoise », a expliqué Manon Valiquette du mouvement Occupons Québec.

Après un échange collectif à 15 h, les participants étaient invités à lire un texte engagé dans le cadre d'un moulin à parole entre 17 h et 22 h.

 

Les indignés se sont mobilisés dans plus de 82 pays, estime le mouvement Occupy. Ils ont fait leurs premiers pas en Espagne, au printemps 2011.  radio-canada

 

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Occupons Montréal 

Les indignés de retour au square Victoria

Les indignés de retour au square Victoria

Crédit photo : Agence QMI

Les indignés du mouvement «Occupons Montréal» étaient de retour au square Victoria, samedi, à Montréal. Dès 9 h, ils se sont à nouveau installés à l'endroit même où ils s'étaient réunis pendant plusieurs semaines, l'automne dernier, pour dénoncer les injustices du système capitaliste.

En milieu d'après-midi, ils étaient près de 150 personnes à avoir répondu à l'appel. Au programme : quatre jours de mobilisation intensive, du 12 au 15 mai.

«On vit une mobilisation sans précédent et ce qu'on veut, c'est élargir la cause étudiante aux autres luttes sociales», a expliqué Carminda Mac Lorin, du collectif Journées d'actions populaires pour un printemps érable et global (JAPPEL).


(Crédit photo: Agence QMI)

Selon Mme Mac Lorin, qui a participé à chaque journée de mobilisation d'Occupons Montréal à l'automne dernier, il n'est pas impossible que le mouvement s'étale sur plus de quatre jours. «Les gens qui sont ici sont indignés et assez créatifs [...] Je ne peux pas vous dire ce qui va se passer, mais que ce soit ici ou d'autres façons, il y aura de la mobilisation», a-t-elle affirmé.

«On l'espère», ont pour leur part indiqué Alain Mignault et Francine Nadal, qui après avoir participé à Occupons Montréal à l'automne, souhaitent que cette nouvelle mobilisation s'étirera durant plusieurs jours.

Outre des tables, des réserves de nourriture et plusieurs affiches installées un peu partout, aucun campement n'était encore apparent, vers 16 h 30, au square Victoria. Sur les réseaux sociaux, les organisateurs sollicitaient l'aide de la population pour se doter de tables, chaises, sacs de couchage et matériel pour prodiguer des premiers soins, entre autres choses.

Photo: Agence QMI

D'ailleurs, parmi les gens rassemblés en matinée, Sylvie était responsable des premiers soins. Secouriste de formation, il s'agit de sa première expérience à Occupons Montréal. La dernière fois, «je l'avais suivi à distance. Là, j'ai décidé de sortir de derrière mon clavier», a-t-elle dit.

En novembre dernier, la Ville de Montréal avait exigé le démantèlement des abris permanents qui avaient été construits sur le site. Les contestataires avaient peu à peu quitté le square Victoria pour l'hiver, se promettant de revenir au printemps.

Questionnée au sujet du lien établi jusqu'à présent avec la Ville de Montréal et les policiers, Mme Mac Lorin a indiqué qu'elle avait reçu un appel très courtois de la Ville en début de semaine, afin de savoir ce qui se préparait.

Quant à la police, la jeune femme a indiqué que «la dernière fois, ça c'était bien passé avec la police. Là, la conjoncture est différente donc on verra bien.»


(Crédit photo: Agence QMI)

Nouvelle réglementation

Le 27 janvier dernier, soit peu de temps après le démantèlement du campement au square Victoria, une nouvelle règlementation a été adoptée par la Ville de Montréal.

Ce règlement sur la prévention des incendies prévoit que les tentes doivent être homologuées selon le Laboratoire des Assureurs du Canada (UCL) et les appareils de cuisson de même.

Rejoint par téléphone, le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) a indiqué que des agents se sont rendus au square Victoria samedi afin de vérifier les installations du mouvement Occupons Montréal.

«Pour l'instant, il n'y a pas de tentes ou d'appareils de chauffage donc on va suivre le déroulement durant la fin de semaine et on va se prononcer plus officiellement lundi», a souligné Julie Gascon, chargée de communication au SIM.  tvanouvelles

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 05:54

Occupons quebec


12M : CHANGEMENT GLOBAL

 

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 Le 12 Mai journée d’action mondiale pour la démocratie réelle

 

Le 12 Mai prochain est le prochain rendez-vous mondial des Indignés partout dans le monde.

A l'image du 15 Octobre dernier, des millions de personnes qui désirent de « réelles démocraties » vont manifester, se rassembler et discuter dans des centaines de villes dans le monde.

La date du 12 Mai a été choisie lors d'une assemblée virtuelle à laquelle participaient des démocrates du monde entier. Le 12 Mai est un Samedi et cela fera déjà 1 an que le mouvement mondial des Indignés permet à des milliers de personnes de protester et d'agir pour la justice et la liberté, pour la « réelle démocratie ».

Des protestations sont déjà prévues dans plus de 40 pays, en Espagne, où le mouvement est le plus implanté, ainsi qu'en Grèce, en Israël, en Angleterre, au Brésil, au Japon, en Australie ou encore au Kazakhstan. En Espagne un bras de fer est engagé entre le mouvement 15M (les Indignés), crédités du soutien de la population, et le gouvernement. En effet le gouvernement refuse que les Indignados établissent des campements à partir du 12 Mai, comme cela avait été le cas l'été dernier. A Barcelone les Indignados prévoient donc un campement temporaire de 3 jours, sur la Plaza Cataluña.

Une carte a été mise en place pour recencer les différents rassemblements, on en compte déjà près de 200, alors que beaucoup ne sont pas encore reportés.http://map.squaresdatabase.org/

Il existe plusieurs dizaines de vidéos présentant l'événement (dont certaines vues déjà plus de 100 000 fois). Celles-ci sont souvent sous-titrées et traduites dans plusieurs langages.

http://madrid.tomalaplaza.net/2012/04/11/camino-a-mayo-2012-videos/

Il existe aussi une multitude d'affiches et d'images promouvant l'évènement, provenant des différents collectifs locaux d'Indignés.

L'information circule sur internet et dans les réseaux sociaux, dans lesquels le mouvement est bien implanté, avec plusieurs pages facebook qui dépassent les 100 000 fans.

Le collectif Anonymous soutient cette mobilisation et aide à l'organisation et à la diffusion. http://www.youtube.com/watch?v=bOk-ARMbsyg

En France des rassemblements sont organisés dans une vingtaine de villes, dont Marseille, Lyon, Lille, Reims, Perpignan, Toulouse (informations dans la description de l'évènement national)...

Les militants de la démocratie espèrent rassembler des centaines voire des milliers de personnes. Avec la fin de la campagne électorale et l'austérité qui s'annonce, il est possible que le mouvement devienne une force majeure dans le pays. Voici l'évènement facebook National : https://www.facebook.com/events/351582701549430/ ; agoravox.fr/

 

 

 

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Preview of Tomorrow's #12M Global Day of Action

 

 

They bombard us with numbers, and sometimes they almost make us forget that across from the numbers, thousands of lives are hidden. OUR LIVES. Lets show them we are much more than that! 12th of May: Occupy the streets in every city of the world.

Tomorrow is a Global Day of Action called by the indignad@s, Occupy, and allied social movements around the world. In 2011 we showed another world was possible. Our struggle continues in 2012; together we will rally against corruption, human rights violations, censorship, police brutality and corporate greed. May 12th, 2012 — everywhere. Join us.

Mass demonstrations are planned in Barcelona, Valencia, and over 60 other cities across Spain. InMadrid, the movement will return to Puerta del Sol. From the 12th to 15th of May, protesters will take the square for assemblies, performances, workshops, and discussions on the the alternatives they’ve worked on for the past year. Assemblies and actions are planned to address education, migration, the housing crisis, the economy, the environment, unemployment, civil disobedience, feminism, youth, pensioners, and more. Protesters are also planning to protest at banks responsible for the Spanish and global financial crises. The Spanish government, which recently began a severe crackdown on protest movements, has said they will only allow protests for 10 hours per day.

Occupiers in London will return to St. Pauls Cathedral across from the London Stock Exchange. Demonstrations are also planned in Ireland, Chile, Portugal, Brazil, Germany, Cuba, Greece, Indonesia, Israel, France, and hundreds of cities in countries across the world.

Tomorrow in the U.S., solidarity actions are planned in Portland, St. Louis, and many other cities.Occupy Los Angeles will be hosting a 12M anti-capitalist General Assembly. In Boston, the People of Color Group of Occupy Boston will host a ceremony to preserve the last standing grove of Silver Maple trees that are slated to be cut down for “redevelopment” as luxury apartments for the 1%. Occupy Denver will be protesting and occupying the Downtown Denver Partnership, a business organization behind a law that attacks Occupy and would criminalize the survival act of sleeping by homeless people. Occupy Chicago, labor unions, community groups, anti-war and international solidarity groups and faith based activists will host a Peoples Assembly on Alternatives to War and Poverty to begin a week of actions that will culminate in protests against NATO.

In Brooklyn, as part of a citywide week of action against budget cuts and austerity, Occupy Bushwick, Healthcare for the 99%, and others will fight to save Wycoff Hospital. Occupiers, unions, immigrant rights groups, students, anti-war activists, environmentalists, and others from across Texas and the country will also gather near Dallas to protest the Trans-Pacific Partnership

-- a massive, new international trade and investment pact currently being negotiated behind closed doors between the United States and countries throughout the Pacific Rim and pushed by Wall Street banks and other corporate interests.

Occupywallst

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Un an après, les Indignés reprennent la rue

 

Tzvetan Todorov estime que le moment est venu d'entendre et de mettre en oeuvre l'appel "Démocratie maintenant!" et réclame un "printemps européen"

Des Indignés repartent à l'assaut ce samedi 12 mai.

Des Indignés repartent à l'assaut ce samedi 12 mai. Photo: EFE

 

Les Indignés vont reprendre la rue ce week-end à l'occasion du 1er anniversaire de leur mouvement de protestation pour faire entendre leur voix contre une société bloquée qui ne leur donne pas leur place et pas d'avenir, et contre une certaine classe politique.

 

A l'image du 15 Octobre dernier, des centaines de milliers de personnes qui désirent de "réelles démocraties" et "un changement global" vont manifester, se rassembler et discuter dans des centaines de villes dans le monde.

 

Que les mouvements des indignés crient dans les rues "démocratie maintenant!" plutôt que "vive la révolution!" est une nouveauté sur le continent européen, selon le philosopheTzvetan Todorov. "Ils crient leur mal de vivre, leur incompréhension et refus d'un monde qui semble obnubilé par ses propres règles et habitudes, un monde déshumanisé."

 

Examinant dans son dernier ouvrage, "Les ennemis intimes de la démocratie", le moment où les effets pervers de la démocratie en viennent à menacer son existence, Tzvetan Todorov estime que le moment est venu d'entendre et de mettre en oeuvre cet appel actuel: "Démocratie maintenant!" et réclame un "printemps européen".

 

"Si seulement l'Europe parvenait à se saisir de la chance qui se présente devant elle de refonder la démocratie, elle contribuerait à parfaire un modèle qui permettrait de sortir de la stérile opposition entre société patriarcale répressive et société ultralibérale déshumanisée, modèle que suivraient volontiers d'autres pays, dans d'autres parties du monde," estime-t-il.


 

 

 

Des manifestations pour dénoncer la crise, la corruption et la main mise de la finance sont convoquées ce samedi 12 mai dans de nombreuses villes d'Espagne et du Pays Basque (Bilbao, Donostia, Pampelune, Vitoria-Gasteiz, Irun,...), mais aussi ailleurs en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique latine.

 

À Madrid, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a interdit de camper sur la Puerta del Sol, "lieu de naissance" du mouvement, et y autorise seulement des rassemblements temporaires du 12 au 15 mai.

La réforme du travail, les lourdes coupes dans les secteurs de la santé (7 milliards d'euros par an) et de l'éducation (3 milliards par an), un taux de chômage touchant un actif sur quatre (24,4%),... autant de facteurs qui pourraient faire du 1er anniversaire du mouvement un gros succès ou au moins le relancer. La vague de mécontentement social ne cesse d'enfler depuis l'arrivée du nouveau gouvernement et la succession des mesures d'austérité.

 

À Francfort, capitale financière de l'Allemagne et ville de la monnaie unique européenne, des militants anticapitalistes campent depuis sept mois au pied de la Banque centrale européenne (BCE), affichant une fierté d'anciens combattants et l'espoir de voir leur mouvement refleurir avec le printemps.

"En Europe, nous sommes le seul camp important installé depuis aussi longtemps", relève Thomas, l'un des porte-parole désignés du groupe Occupy Frankfurt. Ils n'ont pour l'instant pas l'intention de partir, bien que la pression monte avec l'interdiction de plusieurs manifestations contre les banques et l'austérité, prévues du 16 au 19 mai.

 

Le 19 mai, une grande manifestation européenne est prévue à Francfort, à l’initiative des mouvements sociaux allemands et avec des participants venus de toute l’Europe, pour protester contre l’austérité imposée par la Troïka. Il s’agit d’une mobilisation majeure par sa dimension européenne et symbolique, à un moment où l’Europe justifie toutes les régressions et où la BCE préfère sauver les banques plutôt que les peuples européens.  eitb

 

 

 

 

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International ‘Global Spring’ Assembly releases manifesto in preparation for mass world-wide protests this weekend

 

News from the International Assembly below; Checkout Occupy London’s upcoming actions for 12 May and 15 May here. See you on the streets!

International ‘Global Spring’ Assembly releases manifesto in preparation for mass world-wide protests this weekend

As hundreds of thousands of people around the world prepare to take to the streets this weekend as part of a global call for change, the International ‘Global Spring’ Assembly – an international and inter-movement assembly formed of supporters of Occupy, Take the Square and Latin American, African, Asian and Middle Eastern social movements – has released its first statement describing concrete suggestions for a ‘global change’. [1] [2] [3]  

La suite Occupylsx

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  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
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