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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 08:34

 

Le vice-président yéménite refuse un dialogue avec l'opposition

par Mohamed Ghobari

SANAA (Reuters) - Le vice-président et président par intérim Abd-Rabbou Mansour Hadi a refusé dimanche de discuter avec l'opposition d'un transfert du pouvoir au Yémen, rapportent plusieurs personnalités de l'opposition.

Huit jours après l'évacuation vers l'Arabie saoudite du président Ali Abdallah Saleh, blessé dans l'attaque de son palais à Sanaa, un membre d'un groupe de partis d'opposition a déclaré que les efforts "américains et européens" pour un dialogue de sortie de crise avaient échoué.

"Le vice-président a refusé de traiter avec les partis d'opposition ou de les rencontrer", a déclaré Mohamed al Moutawakkil.

"Il s'est justifié en se disant occupé à gérer la crise du carburant et le cessez-le-feu, ainsi que la sécurité dans les provinces", a-t-il ajouté.

Depuis le départ du chef de l'Etat samedi dernier, un cessez-le-feu tient à Sanaa, théâtre pendant les deux semaines précédentes de violents combats qui ont fait 200 morts entre les forces présidentielles et des tribus ralliées à l'opposition.

La ville est toutefois quasiment paralysée par des pénuries de carburant et d'électricité alors que parallèlement, la situation s'aggrave dans la province méridionale d'Abyan dont le chef-lieu, Zinjibar, a été capturé en mai par des islamistes radicaux.

Des habitants de Zinjibar ont déclaré que les combats s'y étaient poursuivis dimanche, au cours desquels au moins quatre soldats et un nombre indéterminé de djihadistes ont trouvé la mort.

Le ministère yéménite de la Santé a promis l'envoi de 10.000 tonnes de matériel médical aux habitants ayant fui la ville, dont environ 10.000 sont regroupés dans le port d'Aden.

Une ONG, Seyaj, a lancé un appel pour organiser l'évacuation de quelque 500 personnes prises au piège à Zinjibar.

Sur le plan politique, les partis d'opposition ont annoncé la formation de leur propre assemblée transitoire dans un délai d'une semaine si Saleh refuse de céder le pouvoir, qu'il détient depuis près de 33 ans.

On ignore cependant l'influence réelle exercée par ces partis sur l'ensemble du mouvement de contestation, qui a débuté en janvier.

Ali Abdallah Saleh a refusé à trois reprises de signer un accord de sortie de crise, négocié par les pétro-monarchies arabes du Golfe, prévoyant son départ du pouvoir dans un délai d'un mois et la formation d'un gouvernement transitoire.

Le chef de l'Etat n'est pas apparu en public depuis l'attaque de son palais, le 3 juin. Selon des sources médicales, il souffrirait de brûlures et aurait été atteint par des éclats métalliques. L'ambassadeur du Yémen à Londres a déclaré samedi qu'il se trouvait dans un état stationnaire.

Jean-Stéphane Brosse pour le service français

lien : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110612.REU2094/le-vice-president-yemenite-refuse-un-dialogue-avec-l-opposition.html

 

Yémen: l'opposition presse le CCG pour une transition rapide du pouvoir

 


SANAA - L'opposition yéménite a exhorté dimanche les chefs de la diplomatie du Golfe à agir pour assurer une transition rapide du pouvoir au Yémen afin de combler le vide politique créé par l'absence du président contesté Ali Abdallah Saleh, hospitalisé à Ryad après une attaque.

Que nos frères du Golfe adoptent une position ferme et décisive pour un transfert immédiat et pacifique du pouvoir au vice-président, Abd Rabbo Mansour Hadi, qui assure l'intérim du chef de l'Etat yéménite selon la Constitution, a déclaré à l'AFP le porte-parole, Mohamed Qahtan.

Les monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG), dont les ministres se réunissent mardi à Ryad, ont suspendu le 23 mai une médiation dans la crise yéménite au lendemain du refus de M. Saleh de parapher un accord sur une transition du pouvoir.

Ce refus a plongé le Yémen dans une vague de violences, et M. Saleh a été blessé dans une attaque contre le palais présidentiel à Sanaa le 3 juin avant d'être hospitalisé le lendemain en Arabie saoudite.

Le temps ne joue pas en faveur de la stabilité du Yémen, a averti M. Qahtani, exhortant les monarchies du CCG, dont l'Arabie saoudite, très influente dans son pays, à agir pour un transfert immédiat au vice-président du pouvoir (...) accaparé actuellement par les fils de M. Saleh.

Une telle intervention va permettre aux Yéménites de se rassembler autour du vice-président pour appliquer les autres clauses du plan du CCG et sortir le pays de sa tragédie, a-t-il dit.

Il a espéré une action rapide du CCG pour que les Yéménites ne soient pas amenés à se ranger derrière les jeunes protestataires qui prônent la formation d'un Conseil présidentiel intérimaire pour gérer les affaires du pays après la mort selon eux de l'initiative du CCG.

Les Jeunes de la révolution, qui campent depuis le 21 février sur une place de Sanaa pour réclamer la démission de M. Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, ont lancé la semaine dernière l'idée d'un Conseil intérimaire.

Ce conseil devrait, selon eux, former un gouvernement de technocrates, élaborer une nouvelle Constitution et préparer des élections.

L'accord de transition, élaboré par le CCG avec l'aide des Etats-Unis et de l'Union européenne, prévoit la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de M. Saleh en échange d'une immunité pour lui-même et ses proches, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.


(©AFP / 12 juin 2011 17h20)

lien : http://www.romandie.com/news/n/_Yemen_l_opposition_presse_le_CCG_pour_une_transition_rapide_du_pouvoir120620111706.asp

 

 

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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 08:30
L'Egypte dit avoir arrêté un espion israélien

LE CAIRE, Égypte — Les autorités égyptiennes ont affirmé dimanche détenir et interroger un agent israélien soupçonné d'être un espion. Il aurait tenté d'influencer les manifestants lors du mouvement de contestation à l'origine de la chute du président Hosni Moubarak en février.

L'Egypte avait été le premier pays arabe à signer un accord de paix avec Israël en 1979. Pendant les presque 30 ans de règne absolu d'Hosni Moubarak, les deux gouvernements ont coopéré en matière de sécurité même si leur relation restait froide.

Le porte-parole du parquet, Adel el-Saïd, a déclaré que le suspect avait été arrêté dimanche et était interrogé par des procureurs de la sûreté de l'Etat dans un hôtel du Caire. Ils ont ordonné son maintien en détention pour 15 jours afin d'enquêter.

Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a affirmé ne pas disposer d'information à ce sujet.

Ce n'est pas la première qu'un étranger est arrêté pour espionnage depuis la fin du régime Moubarak mais c'est la première fois que ce serait un agent israélien. Le mois dernier, un diplomate iranien a été interpellé mais il a bénéficié de l'immunité diplomatique et a quitté Le Caire.

En ce qui concerne le suspect israélien, Adel el-Saïd a affirmé dans un communiqué publié sur Internet sur sa page Facebook que des documents du renseignement montraient qu'il collectait des informations sur les manifestations et voulait provoquer des troubles afin "de nuire aux intérêts politiques, économiques et sociaux et d'avoir une influence négative sur le cours de la révolution".

D'après ces documents, le suspect serait un soldat israélien ayant participé à la guerre contre le Hezbollah au Liban en 2006. Il y aurait été blessé.

Une source judiciaire ayant requis l'anonymat a déclaré que l'espion présumé était arrivé en Egypte en tant que journaliste peu après le début des manifestations le 25 janvier. Il aurait passé la plupart du temps sur la place Tahrir, épicentre de la révolution au Caire. Le parquet le soupçonnerait d'avoir payé des contestataires pour causer des frictions avec l'armée et des tensions entre musulmans et chrétiens, mais des manifestants l'auraient signalé au renseignement égyptien.

Cet Israélien aurait ensuite été photographié dans le quartier pauvre d'Imbaba, où des chrétiens coptes et musulmans emmenés par des salafistes ultraconservateurs se sont affrontés dans des émeutes qui ont fait 15 morts.

lien: http://www.google.com/hostednews/canadianpress/article/ALeqM5izRPu1Hkkbjj8IouP9EUXXaGe9iQ?docId=7129186

 

Marseille : Amr Moussa annonce sa candidature à la présidence égyptienne

Amr Moussa au centre de la photo avec la cravate rayée.

A 74 ans, l'ancien secrétaire général de la Ligue Arabe, a annoncé jeudi 9 juin 2011 à Marseille, devant la communauté égyptienne, sa candidature à la magistrature suprême.

Maitrisant parfaitement le français, et manifestement très à l'aise, il a renouvelé son souhait d'une paix durable en Palestine, avec des frontières sures et respectées pour l'État palestinien. Une thématique qui le rend très populaire en Égypte, où cet ancien ministre des affaires étrangères de Moubarak avait refusé de serrer la main d'Ariel Sharon.

Après la démission de Moubarak, Moussa, a annoncé son intention d'être candidat à la présidence. Considéré comme un candidat crédible, Moussa jouit incontestablement d'une plus grande popularité auprès des Égyptiens que Mohammed El Baradei du fait de ce discours de fermeté à l'égard d'Israël, aujourd'hui en phase avec les déclarations de la France.

Ancien membre d'un gouvernement Moubarak, mais jamais membre du parti présidentiel, Amr Moussa est un orateur adroit qui a gardé l'esprit propre au corps diplomatique. Il estime qu'il ne faut pas réformer l'article 2 de la Constitution de 1971 qui consacre la place de l'islam en tant que religion d'état, mais souhaite garantir la liberté de conscience notamment a l'endroit des chrétiens coptes.

Cette posture prudente pourrait lui assurer la neutralité, voire l'appui des 40 % d'électeurs influencés par les Frères Musulmans, une des première force politique du pays.

DSC_0002

lien : http://www.citizenside.com/fr/photos/politique/2011-06-09/38661/marseille-amr-moussa-annonce-sa-candidature-a-la-presidence-egyptienne.html

 

FMI-Lagarde affirme jouir du soutien de l'Egypte

LE CAIRE, 12 juin (Reuters) - En visite au Caire, Christine Lagarde a déclaré dimanche bénéficier du soutien "très affirmé" de l'Egypte à sa candidature au poste de directeur général du Fonds monétaire international. 

 

Outre la ministre française des Finances, deux personnalités sont sur les rangs: le Mexicain Agustin Carstens, gouverneur de la banque centrale de son pays, et Stanley Fisher, qui occupe le même poste en Israël.

 

Le poste de patron du FMI est vacant depuis la démission du Français Dominique Strauss-Kahn, accusé en mai d'agression sexuelle et de tentative de viol surn la personne d'une femme de chambre new-yorkaise.

 

(Tom Pfeiffer; Jean-Loup Fiévet pour le service français)

lien : http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE75B07720110612

 

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 04:32

DERNIÈRES INFOS

22h40 Environ 300 personnes manifestent à Montréal contre le régime syrien 22h19 Libye: manifestations à Sabha, l'un des fiefs de Kadhafi 22h17 Bahreïn: manifestation de milliers de chiites, la première depuis mars 21h15 Algérie: les réformes proposées par M. Bouteflika sont "peu crédibles" (opposant) 21h14 Bahreïn: un parlementaire chargé de diriger le dialogue national 18h56 Quelques dizaines de manifestants à Tunis contre le régime syrien 18h50 Manifestation à Alger contre la répression des manifestations en Syrie 18h49 Libye: des nouvelles explosions secouent Tripoli 18h07 Libye: les pro-Kadhafi pilonnent la ville historique de Ghadames (rebelles) 17h35 Le nombre des réfugiés syriens arrivés en Turquie atteint 4 600 15h20 Karzaï appelle le Pakistan à éradiquer les sanctuaires des talibans 15h14 Le chef d'el-Qaëda en Afrique de l'est tué à Mogadiscio 14h40 Neuf morts dans des violences au nord de Bagdad 13h37 Yémen: l'état de santé du président Saleh reste "mauvais" (source sûre) 13h09 Yémen: dix soldats et 21 combattants d'el-Qaëda tués dans le Sud 12h11 Yémen: Saleh soutient les terroristes pour conforter son pouvoir (général dissident) 10h54 Afghanistan: 15 civils tués par l'explosion d'une mine dans le sud (officiel) 10h46 Jérusalem: nouvelles arrestations après incidents à l'esplanade des Mosquées 09h25 Le chef provincial d'une unité de la police afghane tué dans un attentat (police) 05h00 Syrie: l'utilisation de la force militaire est "inacceptable" (Ban Ki-moon)
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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 04:28

 

Islamiste reconverti en musulman démocrate, il conduit d’une main de fer ses troupes de l’AKP vers une troisième victoire électorale le 12 juin. Par Laure Marchand

Tayyip Erdogan (AFP)Tayyip Erdogan (AFP)

De notre correspondante en Turquie

Le Premier ministre turc a conservé des réflexes de représentant de commerce. Dans les années 80, Recep Tayyip Erdogan était responsable à Istanbul de la distribution du biscuitier Ülker. En campagne électorale pour les législatives du 12 juin, il fait la promotion de ses ambitions pour la Turquie comme il vantait les qualités de sa marchandise : avec des arguments à l’emporte-pièce. "Chers jeunes, nous vous avons déjà donné des ordinateurs, à tous nous offrirons une tablette", rugit-il en brandissant un IPad devant 45 000 supporters, serrés ce dimanche dans le stade de football de Gebze, lointaine banlieue d’Istanbul sur la rive asiatique. Lunettes noires, veste verte passe-partout : Erdogan a soigné son look mi-macho, mi-populaire, qui séduit tant son électorat populaire. Comment ne succomberait-il pas ? "Le grand maître qui a une vaste vision", ainsi que le présente le chauffeur de salle, leur promet un avenir radieux, galvanise la jeunesse, "les enfants d’une nation à l’histoire glorieuse". "Ne vous soumettez pas. Vous êtres à l’âge où Fatih (le sultan Mehmet II, ndlr) a conquis Istanbul." Ces temps-ci, les envolées lyriques à la gloire de l’Empire ottoman sont plus efficaces que les références à la civilisation européenne.

La perspective d'une adhésion à l'UE... dans un coma profond

Recep Tayyip Erdogan conduit d’une main de fer ses troupes de l’AKP, le Parti de la justice et du développement, vers une nette victoire aux élections législatives, la troisième d’affilée. En 2002, cet ancien islamiste reconvertit en "musulman démocrate", comme il se définit, avait fait campagne sur l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Neuf ans plus tard, les négociations sont dans un coma profond. A Ankara et à Bruxelles plus personne ne se risque à un pronostic, même réservé. Erdogan n’en a cure : il estime très pragmatiquement ne plus avoir besoin du rêve européen pour rester au pouvoir et déclare que "nous (musulmans) pouvons être autosuffisants". Mais que va-t-il faire d’un nouveau mandat ? Ses coups de gueule populistes et ses références religieuses répétées font craindre une dérive autoritaire et conservatrice décomplexée.

Une place de 17e économie mondiale, un dynamisme à la chinoise (8,9% de croissance en 2010)… Sous le règne d’Erdogan, le pays est rentré de plain-pied dans la mondialisation. C’est son meilleur argument électoral. "Il a mis à jour la Turquie, s’enthousiasme Akif Beki, son ancien porte-parole qui dirige désormais Télé 24, une chaîne pro-gouvernementale. Après Atatürk, c’est l’homme politique qui l’a le plus transformée." En moins d’une décennie, il a fait reculer l’armée jusque dans ses casernes. Le pouvoir civil prenant le pas sur celui des militaires : c’est une révolution dans une République qui a connu quatre putschs en un demi-siècle et une rupture dans une histoire jalonnée de destitutions de sultans par les janissaires.

(En photo : parade de l'armée turque)

L'islam politique face aux généraux laïcs

L’évolution politique de l’ancien maire d’Istanbul, élu en 1994 sous les couleurs du parti islamiste de la Prospérité, s’est d’ailleurs faite dans la douleur face aux généraux. A l’époque, les gardiens de l’ordre laïc avaient à l’œil l’édile qui avait déclaré "la démocratie, c’est comme un autobus, on en descend à l’arrivée". En 1997, il déclame un poème nationaliste aux accents islamistes : "Les minarets seront nos baïonnettes, les coupelles nos casques, Les mosquées seront nos casernes et les croyants nos soldats". Sa tirade lui vaut quatre mois de prison. Il en tirera des conclusions réalistes pour conquérir le pouvoir : il abandonne l’islam politique pour fonder l’AKP. Le parti se revendique d’une démocratie conservatrice, sorte de version musulmane de la CDU allemande. Le programme séduit alors bien au-delà des classes conservatrices.

Dès 2002, les réformes libérales s’enchaînent, avant de s’essouffler. En 2008, Erdogan trébuche de nouveau. Son parti veut légiférer pour lever l’interdiction du foulard islamique à l’université. La justice, bastion kémaliste et allié de l’armée, saute sur l’occasion pour tenter de faire interdire l’AKP, accusé d’"atteinte à la laïcité". Le "coup judiciaire" échoue de justesse. Depuis, le chef du gouvernement procède plus subtilement. Sachant qu’il bénéficiait d’un large soutien y compris chez les libéraux, il a donné le feu vert aux étudiantes voilées en douceur, via une déclaration du Conseil de l’enseignement supérieur et le fait accompli.

S’il n’affronte plus directement l’armée, Erdogan ne s’est en revanche pas défait de ses accès de colère. Le plus célèbre reste son "One minute" à l’adresse de Shimon Pérès, à Davos, en 2009. L’opération "Plomb durci" à Gaza avait rendu furieux le premier ministre turc. "Vous savez très bien tuer les gens", lance-t-il au président israélien qui en reste sans voix. L’esclandre marque le début d’une profonde crise avec Israël. Peu lui importe. Il a gagné ses galons de héros de la cause palestinienne dans la rue arabe et turque. En renard politique, il avait sans doute calculé son coup médiatique à l’avance. A 57 ans, le gars de Kasimpacha, faubourg bigarré sur les rives de la Corne d’or à Istanbul, a gardé le gout de la querelle.

"Solitaire et autoritaire"

"Je reconnais bien son tempérament bagarreur", raconte Avni, pharmacien qui a grandi dans le même quartier. Cet ancien voisin se souvient d’un concert d’Ibrahim Tatlises, le Julio Iglesias turc. Refoulé, le jeune Tayyip avait tenté de défoncer la porte de la salle des fêtes. Au pouvoir, Erdogan montre une faible tolérance à la critique, une complaisance pour les dérives policières, poursuit en justice les auteurs d’articles jugés "injurieux", se montre cinglant avec ses opposants… Dès 2004, les diplomates américains en poste à Ankara soulignaient une tendance "solitaire et autoritaire", comme l’a révélé Wikileaks. Au fil des ans, le chef du gouvernement s’est retrouvé seul maître à bord de l’AKP, fondé avec trois acolytes en 2001. Abdullah Gül occupe la fonction prestigieuse mais honorifique de président de la République. Abdullatif Sener a été remercié après avoir dénoncé des soupçons de corruption. De la bande des quatre, seul reste le vice-premier ministre Bülent Arinç mais il ne pèse pas bien lourd.

Un député de l’AKP reconnaît anonymement que "malgré des facultés d’écoute", il est parfois trop sanguin, "agressif". "On ne peut pas le critiquer dans le parti", déclare Naïf Alibeyoglu, ancien maire de Kars sous la bannière AKP aujourd’hui candidat à la députation pour le CHP, parti social-nationaliste fondé par Atatürk. Engagé dans la réconciliation entre la Turquie et l’Arménie, toute proche de Kars, l’homme garde un goût amer de son passage à l’AKP. Il a cru à la volonté du gouvernement de normaliser les relations entre les deux pays. Mais le processus s’est enlisé et la frontière reste toujours fermée. Et le sort au printemps d’une statue géante évoquant l’amitié turco-arménienne à Kars est emblématique. En janvier, le Premier ministre a décrété que le monument était "une abomination" espérant ne pas le revoir lors de sa prochaine visite. Crime suprême, elle était érigée à proximité du mausolée d’un érudit musulman du Xe siècle. Donc acte, les pelleteuses sont entrées en action. "Dans une démocratie, un premier ministre ne peut pas prendre une telle décision", soupire Naïf Alibeyoglu qui avait commandé la statue.

(En photo, Erdogan haranguant la foule)

"Pas de cigarette, pas de copine, pas d’alcool"

Son électorat ne s’en soucie guère, conquis par son empathie pour les petites gens et son charisme hors du commun. Il l’a toujours eu. Lycéen dans un imam hatip, un établissement religieux, il rafle les prix d’éloquence. Dans les années 70, "il a politisé tout le quartier", se souvient Avni, ancien "gauchiste" et adversaire d’Erdogan qui dirigeait alors un groupe de jeunesse islamiste. "Dans le jardin de la mosquée, sur les tables des cafés, il prêchait partout." Déjà son style était campé : "pas de cigarette, pas de copine, pas d’alcool." Mais une passion pour le football, qu’il pratiquait en cachette d’un père tyrannique, capitaine du port d’Istanbul. Aujourd’hui, les matchs de foot sont les seules distractions connues d’Erdogan, bourreau de travail.

"On l’appelait Imam Beckenbauer", sourit Ismet Ataç, quincailler prospère de Kasimpacha et qui était aux côtés d’Erdogan à ses débuts dans le Parti du salut national. De l’autre côté de la rue, le coiffeur Yachar fait la barbe d’un client dans un fauteuil en skaï rouge. Son père déjà coiffait celui d’Erdogan. Quand le premier ministre se trouve à Istanbul, il lui envoie son chauffeur pour qu’il vienne lui couper les cheveux. "Il est des nôtres, il n’a pas oublié d’où il vient, s’enthousiasme Yachar. Dans la boutique, tout le monde est originaire de Rize, sur les rives de la mer Noire, comme Erdogan. Le réflexe clanique joue. Mais quand on leur demande pourquoi il est, selon eux, "le meilleur pour la Turquie", ce sont ses résultats concrets qui emportent les suffrages : constructions de routes, de logements, d’hôpitaux, d’universités, création d’une Couverture maladie universelle… "Dans les années 90, la corruption se doublait d’une incompétence, décrypte Ahmet Insel, professeur d’économie. Avec l’AKP, le clientélisme est toujours là mais un vrai service est rendu à la population. »

L’épouvantail de "l’agenda islamique caché" et du "risque de la charia" agité par l’opposition laïque lors des élections en 2007 a disparu des thèmes de campagne. "Mais il y a une différence entre un ancien communiste et un ex- islamiste, souligne Rusen Cakir, spécialiste de l’islam politique turc. Le premier renie tout. Le second reste pieux même s’il a assimilé les valeurs universelles." Ainsi, Erdogan loue l’islam et la famille dès qu’une occasion se présente. Au début de l'année, le parlement a restreint la consommation d’alcool dans les espaces publics. Accusé de vouloir modifier les modes de vie en se retranchant derrière des préoccupations de santé publique, Erdogan a nié être motivé par "des obligations religieuses". "Cependant, ce n’est pas un crime de faire des bonnes actions demandées par la religion", a-t-il glissé. Les laïques sont ulcérés.

Bon an, mal an, le pays semble avoir cependant trouvé un rythme de croisière entre islam et laïcité. Ce qui inquiète surtout les libéraux est l’insatiable appétit pour le pouvoir d’Erdogan. A 57 ans, il rêve désormais du palais de Cankaya, l’Elysée turque. Mais avec un régime taillé à sa mesure : présidentiel. "Sans contre-pouvoir, il y a un risque potentiel de Poutinisation à l’horizon", souligne Ahmet Insel.

Laure Marchand - Le Nouvel Observateur

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 04:22
vidéo avec le camion et la grue nécessaires pour l'enlèvement de la statue
L'enlèvement de cette statue me rapelle un film, un dessin animé intitulé Le Roi et l'oiseau ; ce film magnifique, à la fois conte politique et philosophique, où poésie et esthétiques sont au rendez-vous, qui vaut pour les enfants et pour les adultes, est une illustration parfaite des dictateurs et de leurs fonctionnements.

 

Un âne a remplacé la statue de Al Assad que le gouvernement a fait enlever

 

 

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 04:19
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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 04:17

lien : Par Ursula Soares

Le parquet de Paris refuse d’étendre l’enquête visant les présidents du Congo, du Gabon et de la Guinée équatoriale dans l’affaire des « biens mal acquis ». Une décision qui prend une dimension politique nouvelle dans le contexte des révolutions arabes où l’enrichissement personnel des dictateurs a alimenté les colères populaires. Retour sur une longue bataille judiciaire.

En France, il est incontestablement très difficile d’arrêter la course à l’acquisition de « biens mal acquis » menée par les présidents Denis Sassou Nguesso (Congo) ; Omar Bongo (Gabon) et Teodoro Obiang Nguema (Guinée équatoriale) ainsi que de leurs proches. Des « biens mal acquis », autrement dit, des biens qu’ils auraient été achetés avec de l’argent public de leurs pays. Les trois présidents, bien qu’ils soient visés par une plainte déposée à Paris en 2008 pour « recel de détournements de fonds publics », ont continué à amasser des objets de luxe et voitures d’exception, comme s’ils se sentaient intouchables.

Des achats somptuaires qui sont venus s’ajouter à un patrimoine déjà considérable

Depuis 2008 et selon des documents dont le journal Le Monde a pris connaissance, les policiers ont établi qu’Ali Bongo, fils d’Omar Bongo et qui lui a succédé en 2009 à la tête du Gabon, a acquis en France, en 2009, une voiture Bentley facturée 200 000 euros.

Du côté Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville, son épouse a acquis en France, début 2010, une Mercedes Classe E immatriculée CD (corps diplomatique), et, Wilfrid Nguesso, son neveu qui est aussi le patron de la Société congolaise de transports maritimes chargée par Brazzaville de prélever les taxes sur les tankers de pétrole congolais, a acquis, quant à lui, une Porsche, au prix de 137 000 euros.

Le constat policier le plus stupéfiant concerne le fils de Teodoro Obiang Nguema, Teodoro Nguema Obiang. En novembre 2009, 26 voitures de luxe et six motos d’occasion d’une valeur de près de 12 millions de dollars, auraient été acheminées depuis les Etats-Unis par le fils du président de la Guinée équatoriale vers l’aéroport de Vatry (près de Paris), pour être exportées en Guinée équatoriale.

Le fils Obiang apparaît aussi comme un grand amateur d’art : en mars 2011, la cellule anti-blanchiment française Tracfin signale qu’il s’est porté acquéreur d’œuvres d’art pour un montant supérieur à 18 millions d’euros, et que le règlement s’est fait par la Somagui Forestal, société d’exploitation forestière qui est sous son contrôle, lui-même étant aussi ministre de l’Agriculture et des forêts. La cellule anti-blanchiment française n’a d’ailleurs pas hésité à conclure que « la présence de " biens mal acquis " pourrait être suspectée ».

Le patrimoine de ces chefs d'Etat acquis en France, va bien au-delà, puisque la police a également comptabilisé le recensement de 39 propriétés luxueuses pour le clan Bongo ; 24 propriétés et 112 comptes bancaires, pour le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, et enfin, deux logements luxueux pour la famille Obiang.

Le rapport du CCFD-Terre solidaire

Tout a commencé en 2007 avec la publication du rapport du Comité Catholique contre la Faim et pour le développement. Il s’agit d’un document de travail sur la fortune des dictateurs et les complaisances occidentales. Un rapport qui s’intitule « Biens mal acquis… profitent trop souvent ». En réalité, les dictateurs et leurs familles profitent en toute impunité des milliards qu’ils ont volés à leur pays et placés à l’étranger, sur des comptes en banque ou dans des demeures de prestige. Le rapport estime à 180 milliards de dollars, le montant des avoirs détournés et les biens mal acquis par les dictateurs des pays du Sud, localisés dans les économies occidentales.

C’est suite à ce rapport, que l’ONG Sherpa a conduit une étude afin d’explorer les voies judiciaires qui pourraient être utilisées afin de saisir de tels avoirs lorsqu’ils sont localisés sur le sol français.

Quatre années de bataille judiciaire

En mars 2007, trois associations ont décidé de porter plainte pour « recel de détournements de fonds publics » contre les trois chefs d’Etat : Denis Sassou Nguesso (Congo), Teodoro Obiang Nguema (Guinée équatoriale) et leurs proches ainsi que ceux du défunt chef d’Etat gabonais Omar Bongo.

L’enquête s’est ainsi ouverte grâce à la plainte des trois ONG - Transparence International France (TIF), Sherpa et la Commission arabe des droits humains - même si cette plainte a été classée par le parquet de Paris « sans suite ».

En décembre 2008, Transparence International France dépose alors une nouvelle plainte, cette fois avec constitution de partie civile, procédure qui permet de saisir directement un juge d’instruction et de contourner le parquet qui, en France, est hiérarchiquement soumis au pouvoir politique.

Fin 2009 et après un nouveau bras de fer avec le parquet, Transparency a enfin obtenu gain de cause : la Cour de cassation – la plus haute juridiction pénale française - juge sa plainte recevable. Une décision inédite, saluée comme une « avancée juridique considérable » par l’ONG.

En 2010, les juges d’instruction parisiens Roger le Loire et René Grouman sont désignés et l’inventaire des biens possédés en France par les trois familles est dressé.

Réactions et indignation face au refus du parquet de Paris d’étendre l’enquête

Après avoir complété l’inventaire dressé dès 2007 des biens possédés en France par les trois familles visées, les juges d’instruction devaient chercher à connaître auprès des notaires et des banques l’origine, éventuellement frauduleuse, des fonds ayant permis de les acquérir. Les magistrats, ayant besoin du feu vert du parquet pour étendre leurs investigations aux biens acquis postérieurement au dépôt de plainte de 2008, ont sollicité, ce 13 avril un réquisitoire supplétif visant les faits nouveaux comme la voiture Bentley d’Ali Bongo ou les objets d’art de Teodoro Obiang. Mais le vice-procureur de la République à Paris, Michel Maes, qui dépend hiérarchiquement du ministère de la Justice, a refusé de délivrer le réquisitoire en question et d’élargir ainsi l’enquête.

Un refus qui a immédiatement fait dire à maître William Bourdon, avocat de TIF et président de Sherpa : « Si l’on doutait que le parquet est le bras armé du pouvoir politique, ce refus en est le reflet absolu. ». Et il poursuit : « C’est une décision ahurissante, contraire à l’efficacité de l’enquête et en ligne avec la logique d’obstruction du parquet depuis 2007 ».

De leur côté, des ONG gabonaise et congolaise ont estimé jeudi 9 juin que le parquet avait obéi à une injonction politique : « Je suis convaincu que le parquet de Paris refuse d’étendre l’enquête parce qu’il y a eu une injonction politique quelque part », a déclaré le président congolais de l’Association des droits de l’homme et de l’univers carcéral (Adhuc) , Loamba Moké.

Le Gabonais Grégory Ngbwa Mintsa, prix de l’intégrité Transparency International a estimé de son côté que « Le parquet est le meilleur avocat de la Françafrique. La France protège les chefs d’Etat africains dont ils sont complices et dont ils encouragent le pillage des ressources », a-t-il poursuivi estimant qu’ « au nom des intérêts français, on maintient des tyrans au pouvoir ».

Un dossier diplomatiquement très sensible

L’éditorialiste du journal Le Monde daté du vendredi 10 juin, rappelle que la France a ratifié la convention de l’ONU contre la corruption de 2003, qui fait de la restitution des avoirs frauduleux un principe du droit international. Il s’interroge : « Nicolas Sarkozy (président de la République française) peut-il soutenir les peuples arabes en révolte contre leurs dirigeants corrompus, alors que son ministre de la Justice couvre pareille interdiction d’enquêter sur les " biens mal acquis " un peu plus au Sud ? ».

Le Gabon, la Guinée équatoriale et le Congo-Brazzaville sont des partenaires économiques importants de la France ; ils comptent parmi les plus gros producteurs de pétrole d’Afrique subsaharienne.

lien : http://www.rfi.fr/afrique/20110610-biens-mal-acquis-africains-embarrassent-france

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 04:07

 

Lecture/Arrêt Vidéo

Plusieurs centaines de membres du mouvement dit des Indignés se sont rassemblés samedi aux abords de la mairie de Madrid, alors que le conseil municipal issu des élections du 22 mai reconduisait le conservateur Alberto Ruiz-Gallardon au fauteuil de maire. Ce mouvement né il y a un mois entend à la fois revendiquer des emplois – l’Espagne a le plus fort taux de chômage, 21,3%, des 17 pays de la zone euro – et dénoncer le comportement de l’ensemble de la classe politique, tous partis confondus.

“Cette manifestation vise le maire mais plus généralement tous les politiciens, confirme cet homme. Ils devraient être plus proches des gens, montrer un sentiment d’appartenance à la communauté, au lieu de siéger sur leurs trônes.” “Ici

à Madrid, on a les mêmes que l’année dernière, poursuit cet Indigné. Ce sont des gens corrompus. Des politiciens qui font l’objet de poursuites judiciaires, et pourtant, ils sont toujours là.”

Les manifestants ont dû faire face à des policiers déterminés à les tenir à distance de la mairie. A les empêcher à tout prix d’entrer dans le bâtiment. Aux cris de “Il n’y a pas assez de pain pour la quantité de chorizo”, autrement dit, “Nous aussi, nous voulons notre part du gâteau”, ils n’ont pu que voir sortir le cortège de voitures officielles dans lequel se trouvait le maire de la capitale espagnole.

lien : http://fr.euronews.net/2011/06/11/espagne-les-indignes-tentent-en-vain-de-prendre-la-mairie-de-madrid/

 

Bruxelles: affrontements entre la police et les "indignés d'Ixelles" place Flagey

La police a été contrainte d'utiliser la force pour obtenir le départ des quelque 300 indignés qui sont rassemblés place Flagey à Ixelles, depuis environ 17h00 samedi. Ce mouvement a été initié par un groupe de citoyens qui protestent, à travers toute l'Europe, contre les retombées économiques de la crise en Espagne.

Ceux qu'on appelle les "indignés d'Ixelles" se sont rassemblés place Flagey, depuis environ 17h00 samedi. La police a été contrainte d'utiliser la force pour tenter d'obtenir le départ des quelque 300 personnes présentes lors du rassemblement. Peu après 19 heures, les manifestants ont commencé à se disperser dans le calme.

 

Accueillis avec des boucliers et des matraques

Les manifestants, qui étaient partis vers 16h du Carré de Moscou à Saint-Gilles, ne disposaient d'aucune autorisation pour tenir ce rassemblement. Le cortège s'est dirigé vers la rue de la Victoire sous la surveillance de la police. Le groupe s'est ensuite rendu au croisement des rues du Bailli et de Livourne où une trentaine de policiers l'attendait munis de boucliers et de matraques.

 

Affrontements ou "négociations difficiles"?

Le cortège a finalement reçu l'autorisation de poursuivre sa route vers la place Flagey et d'y discuter une dizaine de minutes, a indiqué la zone de police Bruxelles-Ixelles. Après le délai, la police bruxelloise a sommé les indignés de quitter les lieux avant d'encercler les manifestants. Les forces de l'ordre ont été contraintes d'employer la force pour déloger les manifestants, d'après l'agence Belga. La police de Bruxelles, par la voix de sa porte-parole Ilse Van De Keere, ne confirme pas qu’il y a eu usage de la force. Il n'y a pas eu d’incident ni d’arrestation à sa connaissance, juste des "négociations difficiles", a-t-elle expliqué à notre journaliste Salima Belabbas. L'agence Belga parle quant à elle d'"affrontements", toujours en cours peu après 18h.

 

Déjà expulsés vendredi

Des indignés avaient été expulsés, vendredi, d'un campement installé place Sainte-Croix à Ixelles (LIRE L'ARTICLE). L'évacuation s'était déroulée dans le calme.

lien : http://www.rtl.be/info/votreregion/bruxelles/802013/bruxelles-affrontements-entre-la-police-et-les-indignes-d-ixelles-place-flagey

 

Les "indignés" français campent au milieu des policiers

Une centaine "d'indignés" s'est rassemblée vendredi soir près de la place de la Bastille pour tenter d'y installer un campement sur le modèle de la Puerta del Sol à Madrid. Mais il a été rapidement démonté par les policiers. Certains protestataires sont restés sur place avant d'être évacués.

Des centaines de jeunes rassemblés le 29 mai 2011 place de la Bastille à Paris contre la précarité et le chômage, à l'instar du mouvement des "indignés à MadridDes centaines de jeunes rassemblés le 29 mai 2011 place de la Bastille à Paris contre la précarité et le chômage, à l'instar du mouvement des "indignés à Madrid © LCI

Le modèle des "indignés" de la Puerta del Sol, à Madrid, a du mal à prendre en France. Entamé le 19 mai place de la Bastille, le mouvement des "indignés" français, en écho à celui né spontanément le 15 mai dans la capitale espagnole, se veut "populaire", "intergénérationnel" et rejette "la démocratie représentative" et "une situation économique qui n'est plus supportable". Mais les tentatives d'occuper la célèbre place parisienne se heurtent régulièrement aux interventions de la police.

Les forces de l'ordre étaient ainsi intervenues le 29 mai pour évacuer un millier de manifestants. Vendredi soir encore, la centaine "d'indignés" parisiens arrivés peu après 19 heures sur le boulevard Richard Lenoir, près de la place de la Bastille pour organiser un campement "pacifique" et "reprendre la Bastille", se sont rapidement heurtés à la police. Portant des sacs à dos et tenant fleurs et affichettes "Yes we camp" à la main, ils ont tenté d'installer des tentes, mais celles-ci ont été presque aussitôt démontées par les policiers. Devant des "indignés" immobiles et qui scandaient en retour : "Résistance pacifique" ou "La vie plus belle, démocratie réelle".

"On ne bouge pas"

Quelques dizaines de protestataires ont néanmoins décidé de passer la nuit sur place. Ils se sont installés dans leur sac de couchage, encerclés par la police. Le tout dans le calme : "Tout se passe bien", indiquait en cours de nuit un porte-parole de la préfecture de police, indiquant qu'un dispositif de police et gendarmerie était sur place et que "le rassemblement s'effritait de lui-même".

"On ne bouge pas. On dort cette nuit dans nos duvets", affirmait Grégory, un des manifestants toujours sur place en cours de nuit. "Nous ne sommes pas là pour jeter des pavés. Nous sommes venus avec des fleurs. Nous ne sommes pas un mouvement oppositionnel, mais propositionnel", commentait pour sa part Julien, un étudiant de 27 ans. Mais ces "idignés" persistants ont fini par être, eux aussi, évacués de la place de la Bastille : "A 4 heures, une cinquantaine de policiers nous ont encerclés sur le boulevard Richard Lenoir où on s'est installés et nous ont demandé de nous disperser par petits groupes, ce que nous avons fait", a conclu un autre des protestataires, Grégory Pesqueille.

lien : http://lci.tf1.fr/economie/social/les-indignes-francais-campent-au-milieu-des-policiers-6528913.html

 

 

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 04:06

 

Khadafim

BENGHAZI, Libye — Des hôtels de luxe, des banques, des stations-service, des entreprises de télécommunications, une compagnie aérienne internationale: le tentaculaire empire financier du régime de Moammar Kadhafi couvre toute l'Afrique.


Si Tripoli a financé le premier satellite de communications panafricain et la seule radio panafricaine du continent, on sait peu de choses de nombre de ses investissements, aussi discrets qu'étendus.

Si plusieurs pays ont annoncé avoir gelé des avoirs du régime de Tripoli, dans le cadre des sanctions décidées par les Nations unies, beaucoup pensent que des centaines de millions de dollars pourraient passer entre les mailles du filet et se volatiliser dans le chaos de la révolution libyenne.

"Il y en a pour des milliards et des milliards, qui sait combien?", résume Abdelkader Albagrmi, le gouverneur adjoint de la Banque centrale de Benghazi, fief de l'insurrection.

Malgré le conflit en Libye et en dépit des sanctions internationales, le Niger a confirmé le mois dernier un accord avec LAP Green Network d'un montant de 66 millions $ US pour une part de 51 pour cent dans une licence de 10 ans des compagnies publiques de télécommunications et téléphonie mobile. LAP (Libyan African Investment Portfolio) fait partie des compagnies frappées par les sanctions onusiennes.

A lui seul, un complexe d'immeubles d'appartement de luxe au Caire a englouti des milliards d'avoirs libyens, selon l'ancien ministre Mahmoud Badi, qui s'occupait notamment du contrôle financier et administratif des investissements étrangers.

"On peut estimer que le total des investissements étrangers a dépassé 150 ou 170 milliards $ si ce n'est plus", dit-il. Il souligne qu'il n'était en charge de la surveillance des dépenses et investissements du gouvernement que de 1994 et 1997, mais dit avoir gardé ensuite contact avec ses successeurs et suivi ces investissements exponentiels.

Mais leur trace se perd souvent dans le nombre incalculable de compagnies créées qui, en outre, changent souvent de nom, selon Mahmoud Badi. Et d'énumérer une longue liste d'entreprises: Libyan Investment Co., Libyan African Investment Co., Libyan Investment Corp., Libyan Oil Investment Co. Dans le secteur bancaire, il cite Libyan Investment Bank, Libyan African Bank, Arab Bank Corp., Arab Foreign Bank, British-Arab Commercial Bank, Arab Bank for Investment and Foreign Trade, en partenariat avec les gouvernements algérien et émirati, ou encore la Sahara Bank, détenue conjointement par le groupe français BNP Paribas, son "partenaire stratégique".

"En plus, et ce n'est pas un secret, il y a beaucoup de comptes (bancaires) et sous énormément de noms", précise Mahmoud Badi. "C'est très facile, avec Internet, de transférer de l'argent d'un compte à un autre, d'un nom à l'autre". Certains fonds pourraient se révéler impossible à récupérer.

Pour lui, l'argent gelé par les Etats-Unis et les pays européens, plus de 60 milliards de $, est entre de "bonnes mains". Mais il se montre sceptique pour le reste.

Avec la crise, au moins trois pays africains -le Rwanda, la Zambie et l'Ouganda- se sont empressés de prendre le contrôle de leurs plus grosses compagnies de télécommunications, possédées conjointement avec la Libye. Kigali a accusé les Libyens de ne pas avoir remplis des engagements contractuels de longue date, Lusaka a préféré geler les parts libyennes jusqu'à la fin du conflit en Libye.

En Ouganda, les compagnies libyennes, d'un poids de 375 millions $ comprennent des laboratoires pharmaceutiques et des usines agro-alimentaires, et emploient plus de 3000 personnes. Certains employés se disent très inquiets pour leur avenir, malgré les garanties du gouvernement. En Gambie, plusieurs centaines d'employés d'hôtel ont été licenciés après que le gouvernement eut gelé les parts libyennes dans deux hôtels.

Un employé qui a décroché au numéro londonien placé sur le site internet d'Afriqiyah Airways a répondu que la compagnie n'opérait plus. Moammar Kadhafi l'avait lancée avec l'ambition affichée de faciliter les déplacements sur le continent africain et améliorer notamment les liaisons inter-africaines.

Egalement dans les limbes, l'avenir de la seule radio diffusée dans toute l'Afrique, Africa No1, qui émet depuis Libreville (Gabon) depuis les années 1970 et touche quelque 20 000 millions d'auditeurs dans nombre de pays. Son opérateur satellitaire a coupé l'émission le mois dernier disant qu'elle lui devait quelque 300 000 euros. La Libye possède 52 pour cent de la radio.

La guerre civile en Libye a également fait planer le doute sur un projet de construction d'un oléoduc reliant l'Ouganda au Kenya, auquel la Libye participait à hauteur de 51 pour cent et les gouvernements kenyan et ougandais de 49 pour cent. "Les Libyens sont très implantés au Kenya", constate Gitobu Imanyara, un député de l'opposition d'un pays parsemé de stations-service LibyaOil.

En Afrique du Sud, le gouvernement dit être encore en train de dresser la liste des avoirs libyens, qui comprennent des parts dans le prestigieux Michelangelo Hotel de Sandton. Le président du groupe Legacy, Bart Dorrestein, dit avoir gelé les versements de dividendes du Michelangelo aux Libyens, sans dire leur montant.

Le portrait géant de Kadhafi a été retiré du hall de l'hôtel l'Amitié de Bamako au Mali où séjournent les chefs d'Etat. Pour autant, les affaires continuent comme si de rien n'était pour les autres investissements libyens dans le pays, des stations-service à la prospection pétrolière, le bail controversé de terres agricoles dans le delta du Niger et de nombreuses écoles et mosquées. Une immense mosquée a notamment été construite avec des fonds libyens, juste à côté de l'ambassade américaine à Bamako. Au ministère malien des Affaires étrangères, on précise d'ailleurs qu'il n'y a pas de projet de gels des avoirs libyens.

En Centrafrique, Moammar Kadhafi a été remercié par le président Ange-Félix Patassé (1993-2003) d'avoir envoyé des troupes pour le soutenir face aux tentatives de coups d'Etat, notamment celle du général François Bozizé. En échange, Tripoli a obtenu une licence de 99 ans pour explorer tous les gisements, dont ceux d'or et de diamant. Mais nul ne sait ce qui est advenu réellement de ces droits depuis le putsch de Bozizé en 2003.

A Benghazi, M. Albagrmi dit avoir eu connaissance d'investissements dans trois hôtels de luxe au Caire et dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh par des Egyptiens "amis de la Révolution"... Le CNT entend contacter les autorités égyptiennes pour veiller à ce qu'aucune somme provenant de ces hôtels n'arrive dans les poches de Kadhafi et son clan.

Presse Canadienne

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 03:57
L'armée syrienne encercle une ville proche de la frontière turque
La plupart des civils ont déserté le ville de Jisr al-Shughour dont l'armée syrienne a commencé le siège. Damas tente d'écraser le soulèvement contre le régime du président Bachar.

Siria Foto : EFE

Syrie. Photo : EFE

Des chars syriens encerclaient samedi la ville de Jisr al-Shughour, dans le nord du pays, et des militants anti-gouvernementaux craignaient une répression sanglante dans cette région proche de la frontière turque.

La plupart des civils ont déserté cette ville dont l'armée syrienne a commencé le siège. Damas affirme que plus de 120 membres des forces de sécurité ont été tués par des "groupes armés" agissant dans cette zone.

La télévision d'Etat syrienne rapportait samedi que l'armée avait arrêté plusieurs dirigeants de ces "groupes armés" à Jisr al-Shughour.

Damas tente d'écraser le soulèvement contre le régime du président Bachar el-Assad. D'après un bilan établi par les organisations de défense des droits de l'homme, la répression de ce mouvement entamé à la mi-mars a fait plus de 1.300 morts.

Pour la seule journée de vendredi, 36 personnes ont été tuées lorsque les forces de l'ordre ont ouvert le feu sur les manifestants qui protestaient contre le régime dans différentes villes du pays.

Les Etats-Unis soutiennent la résolution sur la Syrie proposée par les Européens au Conseil de sécurité de l'Onu, a confirmé vendredi la Maison Blanche.

"Le gouvernement syrien conduit la Syrie sur un chemin dangereux", a souligné la Maison Blanche. "Les forces de sécurité syriennes continuent de tirer, d'attaquer et d'arrêter des manifestants et des prisonniers politiques sont toujours détenus". "C'est le genre de violence révoltante qui conduit les Etats-Unis à soutenir une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant les actions du gouvernement syrien et appelant à la fin immédiate de la violence et des violations des droits de l'homme fondamentaux", explique la Maison Blanche.

lien : http://www.eitb.com/infos/international/detail/678583/larmee-syrienne-encercle-ville-proche-frontiere-turque/

 

Au Liban, des opposants syriens "sur le qui-vive"

Alors que personne ne sait comment la situation va évoluer en Syrie, les opposants à Damas se montrent relativement discrets, tandis que la plupart des Libanais préfèrent faire profil bas.
Alors que personne ne sait comment la situation va évoluer en Syrie, les opposants à Damas se montrent relativement discrets, tandis que la plupart des Libanais préfèrent faire profil bas.
Reportage-Presse Le regard constamment à l'affût, Modab parle toujours à voix basse jusqu'à se faire pratiquement inaudible lorsqu'il prononce le nom de Bachar el-Assad, écrit Isabelle Dellerba correspondante de Libération.fr



Cet opposant a fui la Syrie depuis trois semaines mais, même dans ce café branché du centre-ville de Beyrouth, il a encore peur d’être épié par les «moukhabarat», les services de renseignements syriens. «Vous savez que nous ne sommes pas en sécurité au Liban, nous devons faire attention», explique-t-il, avant de filer comme une ombre vers un autre rendez-vous.

Le pays du Cèdre est un refuge par défaut : facilement accessible mais peu sûr. Sous tutelle syrienne jusqu’en 2005, il a été l’objet d’un étroit maillage sécuritaire de Damas pendant vingt-neuf ans. Les soldats sont partis mais pas les hommes de l’ombre. La Syrie compte aussi de nombreux alliés locaux, au premier rang desquels le Hezbollah, qui dirige l’actuelle majorité parlementaire. «Je suis constamment sur le qui-vive, confie un jeune opposant arrivé en janvier. Je n’ai aucune envie de disparaître

Fin février, un premier cas de «disparition suspecte» alerte les organisations de défense des droits de l’homme. Jassem Meri Jassem, ouvrier syrien, est arrêté à Beyrouth par les services de renseignements de l’armée alors qu’il distribue des tracts appelant à des manifestations pour une démocratisation du régime baasiste. Le 25 mai, il doit être relâché au poste de police de Baabda, près de la capitale, mais il disparaît. Ses deux frères, venus le chercher, ne donnent plus signe de vie non plus.

Quand sa femme appelle sur son portable, une voix inconnue lui répond : «Ils ont emmené Jassem en Syrie.» Depuis, la famille est sans nouvelles.

«Bizarre». Plus récemment, le 26 mai, le Conseil syrien des droits de l’homme signale la disparition de Chibli Ayssami, 87 ans, l’un des fondateurs du parti Baas. Cet opposant au régime, réfugié à l’étranger, était en vacances au Liban. Parti se promener, il n’est jamais rentré. «L’histoire est bizarre, tempère un analyste libanais. Il est très âgé. Je ne pense pas qu’il représentait une menace sérieuse pour le régime.» Une affaire «bizarre», mais qui alimente la psychose déjà réelle dans les milieux de l’opposition syrienne au Liban. «Les moukhabarat m’ont promis de me retrouver et de me tuer, explique un cyberactiviste entré illégalement au Liban, sans visa et dans l’impossibilité d’en ressortir. J’ai changé d’appartement, je ne donne ma nouvelle adresse à personne, je prends le maximum de précautions mais je ne peux pas faire grand-chose d’autre», lâche-t-il, résigné.

«La situation au Liban est, comme toujours, complexe et floue, estime Nadim Houry, directeur de l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch à Beyrouth. «D’un côté, beaucoup d’opposants arrivent à travailler d’ici. Mais le pays n’ayant pas de politique officielle vis-à-vis des réfugiés syriens, leur statut reste très précaire.» Les autorités ont notamment laissé entrer des milliers de réfugiés. Quelques-uns ont été arrêtés, l’immense majorité n’a pas été inquiétée. La gestion de la crise syrienne semble se faire au coup par coup, sans ligne officielle tant le sujet est explosif au Liban. La division des élus locaux entre partisans et adversaires du régime de Bachar el-Assad empêche toute entente nationale.

Profil bas. Alors que personne ne sait comment la situation va évoluer en Syrie, les opposants à Damas se montrent relativement discrets, tandis que la plupart des Libanais préfèrent faire profil bas. Ainsi, le 24 mai, l’unique réunion de soutien aux manifestants syriens organisée à Beyrouth par des ONG et des militants des droits de l’homme a dû se tenir dans un vieil entrepôt après le refus d’une cinquantaine d’hôtels.

Depuis l’attentat contre des Casques bleus italiens, le 27 mai, qui a fait 6 blessés, beaucoup redoutent que le régime syrien, aux abois, ne mette en œuvre ses menaces de déstabilisation régionale et n’utilise une fois de plus le Liban pour faire parvenir ses messages à des Occidentaux un peu trop pressants.

lien : http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/707812/Au_Liban,_des_opposants__syriens_%22sur_le_qui-vive%22.html

 

La Russie et la Chine boycottent un débat sur la Syrie
ONU - La Russie et la Chine boycottent un débat sur la Syrie
Le projet de résolution discuté propose de condamner la répression et d'ouvrir la voie à de possibles investigations sur des crimes contre l'humanité.
©AFP/ Youtube


NATIONS UNIES - La Russie et la Chine ont boycotté samedi des discussion au Conseil de sécurité de l'Onu sur le projet de résolution condamnant la répression du mouvement de contestation en Syrie, a-t-on appris de sources diplomatiques. 

«La Russie et la Chine n'ont pas jugé nécessaire de se manifester», a dit à Reuters un diplomate d'un pays membre du conseil, s'exprimant sous couvert d'anonymat.

«C'est un message assez clair», a dit un autre diplomate.

Le projet de résolution, présenté par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal, ne propose pas de sanctionner le régime syrien de Bachar al Assad mais de condamner la répression et d'ouvrir la voie à de possibles investigations sur des crimes contre l'humanité.

Les États-Unis ne se sont pas associés à la présentation de ce texte mais lui ont apporté leur soutien.

En organisant samedi une réunion de travail, les Européens à l'origine du texte espéraient débloquer la situation alors que la Russie et la Chine ont fait savoir qu'elles s'opposeraient à l'initiative.

De source diplomatique, on précise que les dernières discussions en date n'ont rien modifié. Parmi les 13 pays représentés samedi, neuf sont favorables à une résolution sur la Syrie.

«Les Syriens tirent sur les foules et eux, ils s'en moquent», a déploré un diplomate occidental visant Moscou et Pékin.

Outre la Russie et la Chine, qui laissent entendre qu'elles pourraient user de leur droit de veto, quatre pays ont exprimé des réserves: le Liban, qui entretient des relations compliquées avec la Syrie, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud.

«Nous essayons de leur expliquer que s'abstenir sur ce texte revient à prendre parti pour la Russie, la Chine. Et pour la Syrie», souligne un diplomate.

Le texte pourrait être mis aux voix dans la semaine à venir.

Pour être adopté, à moins d'un veto, un projet de résolution doit obtenir les voix de neuf des quinze membres du Conseil de sécurité.

En déplacement la semaine passée à Washington, Alain Juppé a déclaré que la France était prête à demander un vote. «Nous verrons ce que feront les Russes. S'ils mettent leur veto, ils prendront leurs responsabilités. Peut-être que s'ils voient qu'il y a onze votes en faveur d'une résolution, ils changeront d'avis. Il y a donc un risque à prendre et nous sommes prêts à le prendre», a expliqué le chef de la diplomatie française.

Certains diplomates estiment que s'ils parviennent à rallier l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, il sera difficile pour Moscou et Pékin d'opter pour un veto.

lien : http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2011/06/20110611-193916.html

Les hémorragies de la Syrie
Les hémorragies de la Syrie
 

| Photo Umit Bektas / Reuters

L’exode de Syriens vers la Turquie voisine s’accélère à mesure que les militants meurent lors de manifestations. Tandis que la Syrie saigne et que l’ONU réclame la fin de cette «répression violente», Bachar el Assad semble faire la sourde oreille.

 

Benoit Le Corre - Parismatch.com            

Le mutisme de Bachar el Assad

Voilà deux jours que le chef de l’Etat syrien, Bachar el Assad, ne répondait plus aux coups de fil du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Celui-ci invitait alors publiquement le chef du régime de mettre un terme à la «répression violente» dont il fait preuve. Bachar el Assad a finalement daigné répondre à Ban Ki-Moon par une lettre rédigée par le ministre syrien des Affaires étrangères, Oualid Al Moualem. Il y promet des changements dans le pays: «le gouvernement veut construire la démocratie, élargir la participation des citoyens à la vie politique, consolider l’unité nationale et rétablir l’ordre». En somme: se soumettre aux revendications des militants qu’ils considèrent, de part ailleurs, comme des «terroristes».

Il y est même écrit qu’«une commission composée de hauts dirigeants des partis et d’autres personnalités indépendantes engageront un dialogue national et global en Syrie». Pas de dialogue international, donc. «Il est important que le Conseil de sécurité n'intervienne pas dans les affaires intérieures de la Syrie, qui est un membre fondateur des Nations unies (…) Nous sommes presque certains que toute résolution adoptée par cette institution, quel qu'en soit l'intitulé, ne fera qu'aggraver la situation et envoyer aux extrémistes et terroristes le message que leur travail de destruction délibérée a le soutien du Conseil de sécurité», peut-on y lire.

4000 personnes ont quitté la Syrie

D’après des responsables syriens et défenseurs de droits interrogés par Reuters, 4000 Syriens aurait traversé la frontière qui sépare la Turquie de la Syrie. «La Turquie a, par le passé, accueilli un grand nombre d'étrangers en grande difficulté et nous pouvons le refaire», a déclaré Halit Cevik, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères, à l'agence de presse Anatolie. Côté turc: les tentes s’accumulent. Côté Syrie: «les familles s'abritent sous les arbres et on compte aujourd'hui entre 7000 et 10000 personnes», a affirmé une source présente sur place. Des milliers d’autres personnes devraient tenter l’exil en Turquie. Vendredi, en effet, on apprenait que le gouvernement syrien avait fait intervenir des hélicoptères de combat contre la foule à Maarat al Noumaan, dans le centre du pays. Et ce, pour tirer sur les manifestants.Point final

Patrouille de policiers dans un camp de réfugiés syriens, en Turquie. Osman Orsal / Reuters

lien : http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Les-hemorragies-de-la-Syrie-exode-en-Turquie-et-repression-sanglante-301405/

 

Manifestation contre le gouvernement syrien à Montréal

MONTRÉAL — Quelques centaines de manifestants de toutes origines ont protesté samedi dans les rues de Montréal contre le président syrien Bachar el-Assad en réclamant la chute du régime.

Selon une porte-parole de l'événement Buschra Jalabi, c'était la première fois qu'une marche de ce genre réunissait autant de gens. Elle a évalué le nombre des manifestants à plus de 600. Selon elle, le Canada doit rompre le lien avec le gouvernement syrien qui a perdu toute légitimité.

Les opposants au régime actuel réclament d'abord la fin de la violence en Syrie, a déclaré Mme Jalabi en entrevue avec La Presse Canadienne. Ils exigent également que les autorités permettent aux journalistes étrangers et aux experts indépendants d'avoir accès à l'information.

«Dieu, la Syrie, la liberté et c'est tout», ont chanté en arabe les manifestants au départ de la marche devant l'université Concordia.

Des participants ont joué une pièce de théâtre dans laquelle des hommes armés vêtus de t-shirts à l'effigie du président Assad tiraient sur la foule.

En mai, le Canada avait annoncé des sanctions économiques contre la Syrie.

AFP

 

endredi, 36 personnes auraient été tuées lors des manifestations en Syrie. Depuis la mi-mars, selon une information de l’agence Reuters, ils seraient plus de 1100 syriens à avoir trouvé la mort. En grande majorité : des militants, mais aussi des forces de l’ordre. Face à la répression du régime el-Assad, la France et la Grande Bretagne avaient durci le ton en début de semaine. Rassurés par le Portugal et l’Allemagne, ils ont proposé mercredi l’adoption d’un projet de résolution pour condamner le régime de Damas, la charge retenue pouvant aller jusqu’aux «crimes contre l’humanité». Ce vendredi, la résolution n’a toujours pas été adoptée, même si elle a été approuvée par neuf des quinze membres du conseil, notamment les Etats-Unis. La Russie a laissé entendre qu’elle était prête à y opposer son veto.
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  • : ThalaSolidaire est dédié à la ville de Thala, ville phare de la Révolution tunisienne. Thala est une petite agglomération du centre-ouest de la Tunisie. Elle est connue pour son histoire antique, ses sources, ses carrières de marbre, devenues une sorte de tragédie écologique et économique, sa résistance et sa misère. Thala solidaire a pour objectif de rassembler toutes les voix INDIGNÉES pour donner à cette terre ainsi qu'à toutes autres terres un droit à la vie et à la dignité…
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