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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 05:41
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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 05:30
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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 05:13
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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 03:50

Ce communiqué est adressé à la presse, aux organisations et aux militants

Le comité de soutien aux révolutions dans le monde arabe met en place un point d'information hebdomadaire sur le marché de Barbès devant le dépôt RATP.

Le premier rendez-vous est fixé Samedi 09 avril de 9h à 14h. Autour d'un stand sonorisé, des panneaux seront installés pour informer sur la situation des différents soulèvements populaires et des initiatives de soutiens en France.

Nous lancerons également la campagne pour l'annulation de la dette odieuse tunisienne en collaboration avec le CADTM (http://www.cadtm.org/) et que nous relayons sur le site http://actionsolidairesinternationales.wordpress.com/ .


Manifeste

Manifeste du collectif de soutien aux révolutions dans le monde arabe

 

Les révolutions appellent aux libertés, à la démocratie et à la justice sociale.

 

La décolonisation du vingtième siècle n'est pas achevée.

L'occupation de l'Irak et de l'Afghanistan remettent à l'ordre du jour la mobilisation anticoloniale. L'intervention en Libye rappelle la nécessité de s'opposer à l'ingérence intéressée des grandes puissances. Dans de nombreux pays, des pouvoirs dictatoriaux ont été installés par l'Occident (Arabie Saoudite, Jordanie, …). L'occupation en toute impunité de la Palestine par Israël est aussi une expression de cette domination. D'autres pays se positionnent plus ou moins en opposition à cette domination : Iran, Syrie, Libye.

Mais partout l'aspiration à la démocratie et à la justice sociale se fait entendre.

Au Nord comme au Sud, les populations souffrent  de l'impérialisme et de l'accumulation du capital dans quelques citadelles d'un ordre mondial à abattre. C'est tous ensemble que nous nous libèrerons de l'exploitation des êtres humains, des ressources et de la planète ainsi que des oppressions dont nous souffrons, pour construire un monde de justice, de paix et d'égalité.

Les soulèvements populaires en cours montrent la voie.

Nous devons obtenir le retrait des troupes, la fin de toutes les occupations et le démantèlement de toutes les bases militaires étrangères. Nous appelons à abolir les dettes qui maintiennent tous les peuples dans la pauvreté. Nous appelons à l'action solidaire internationale. Nous appelons toutes les bonnes volontés à nous rejoindre, à se coordonner pour mener des actions communes.

 

 

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 00:15
 
 
AFP - Les pays du Golfe "espèrent conclure un accord" sur le départ du président yéménite Ali Abdallah Saleh, a déclaré mercredi le Premier ministre du Qatar.
 
Une proposition de compromis est en train d'être adressée au chef de l'Etat, au pouvoir depuis 32 ans, ainsi qu'à l'opposition du pays le plus pauvre de la péninsule arabique, a  précisé cheikh Hamad ben Jassim al Thani en marge d'une conférence à New York.
 
"Nous (le Conseil de coopération du Golfe) nous sommes réunis ces derniers jours à Ryad et nous sommes en train de lui adresser une proposition ainsi qu'à l'opposition. Nous espérons qu'une rencontre pourra avoir lieu entre son équipe et l'opposition pour essayer de trouver une issue à ce problème", a déclaré le Premier ministre qatari.
 
De sources proches de responsables dans la région, la proposition des pays du Golfe implique que Saleh accepte de démissionner et de céder ses pouvoirs rapidement à un conseil national réunissant dirigeants politiques et chefs tribaux.
 
Plusieurs dizaines de milliers d'opposants manifestent depuis des semaines pour réclamer le départ de Saleh. Plus de 100 personnes ont été tuées dans les heurts avec les forces de l'ordre au cours du mois de mars.
 

Lien : http://www.france24.com/fr/20110406-pays-golfe-esperent-accord-depart-president-saleh-yemen-opposition-manifestations?utm_source=dlvr.it&utm_medium=IWactus&utm_campaign=InfoMonde

 
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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 17:43
   
 

Sihem Ben Sédrine. Résistante de longue date, et farouche opposante au régime de Ben Ali, Sihem Ben Sédrine prévient contre la présence forces contre-révolutionnaires, avec une justice et des médias aux ordres, et une police qui continue à sévir. Forte de sa double vocation de journaliste et de militante des droits de l’homme, cette ancienne dissidente continue à se battre sur ces deux fronts : le premier de Radio Kalima qui peine à obtenir une licence FM, et le second du CNLT qu’elle présente comme un observatoire vigilant pour garantir le respect des droits du citoyen. Ses relations avec le gouvernement, dont elle juge la politique de moins en moins claire, ne sont pas toujours au beau fixe. Notre interlocutrice ne mâche pas ses mots : "le ministre de la justice est incompétent, les criminels sont en train d’être libérés, et les juges corrompus de Ben Ali et de Leïla sont en train d’agir en toute liberté". Sa grande consolation : "ces jeunes qui continuent à se mobiliser et qui sont les vrais gardiens de la révolution". Interview.

Vous êtes à l’origine journaliste, comment avez-vous basculé dans le militantisme politique et de défense des droits de l’Homme ?

Je n’ai pas basculé dans la défense des droits de l’Homme. J’étais journaliste et défenseure des droits des humains en même temps, depuis que j’étais étudiante à l’étranger. En 1977, avant même la création de la LTDH, nous avons commencé à militer dans des comités pour les libertés individuelles et politiques des personnes. En 1979, j’ai adhéré à la Ligue, en 1985, j’étais élue au bureau directeur et je suis restée dirigeante de la LTDH, jusqu’à ce que Ben Ali l’ait dissous en 1992. En 1979, Abdejelil Behi a obtenu une licence et a lancé le Phare, et en 1980, j’ai rejoint l’équipe et on a commencé une très belle expérience d’une presse indépendante, à côté de Raï et bien d’autres journaux.

Pensez-vous avoir directement contribué pour que le 14 Janvier soit possible ?
Ce serait arrogant de ma part de dire que j’y ai directement contribué. Mais, la résistance à Ben Ali a commencé bien avant le 14 janvier, avec toutes les forces vives de la Tunisie, les opposants, les dissidents et les défenseurs des droits de l’Homme, qui ont été désignés de traitres. Je fais partie, bien sûr, de cette résistance à Ben Ali, qui a fait à ce qu’une insurrection soit possible, et ce sont des insurrections qui ont balisé le terrain à la révolution du 14 Janvier, dont l’intifadha du bassin minier de Gafsa…
En ce qui concerne Radio kalima, elle était présente dès le 18 décembre 2010 depuis le début des protestations, qui faisaient tâche d’huile tout d’abord à Sidi Bouzid, puis dans d’autres régions à l’instar de Regueb, Meknassi, Kasserine, etc. Kalima été présente dans toutes les villes et nos reporters étaient en première ligne pour couvrir ce qui se passait en temps réel. Bien qu’ils aient été agressés, violentés, l’un d’eux Mebrass Hdhili a été battu à mort. Les fichiers et les vidéos de Kalima ont circulé sur Internet et ont été partagés sur Facebook. Moi-même, on me passait des numéros, et je faisais des interviews, car nos reporters étaient la cible d’attaques et ne pouvaient pas se dévoiler.

Vous étiez à cette date à l’étranger, pourquoi avez-vous décidé de rentrer le 14 Janvier, avez-vous senti que c’était la fin ?
Avant le discours du 13 janvier, j’étais persuadée qu’on était déjà dans l’après Ben Ali. Mais, ce qui m’inquiétait, c’est qu’aucune force politique, aucune opposition n’était en posture de l’hériter. J’avais peur qu’il soit remplacé par une révolution de l’intérieur du palais. Le 13 janvier, nous avons organisé une manifestation devant le siège du gouvernement de Barcelone. Le soir, après le discours de Ben Ali, "je vous ai compris", nous avons constaté que certains étaient prêts à accepter à ce qu’il se rachète. Lorsque je suis intervenue sur al-jazeera, j’ai affirmé que le peuple tunisien a vomi Ben Ali et son régime basé sur le crime organisé et le massacre des Tunisiens, et je lui ai dit Partez, partez, et partez. Le soir, même, nous avons décidé avec mon mari, Omar Mestiri, de rentrer, et on savait qu’on allait être arrêtés, mais on s’est dit tant pis, nos vies ne sont pas plus chères que celles des Tunisiens. Et heureusement pour nous, nous sommes venus et nous n’avons pas été arrêtés parce que ce jour là, ils avaient d’autres chats à fouetter. Le départ de Ben Ali était le plus beau cadeau que je n’ai jamais reçu de ma vie.

Pour revenir à Kalima, ce lundi, vous avez organisé un rassemblement devant le siège du Premier ministère pour réclamer une licence Fm pour votre radio…

Nous avons demandé une réparation de préjudice. La Radio Kalima a été créée en 2008. En janvier 2009, nous avons commencé la diffusion sur satellite. Depuis, nos locaux étaient assiégés et nos journalistes poursuivis. Le 30 janvier 2010, notre siège était la cible d’un raid, on a saisi nos équipements, mis nos locaux sous scellés, intenté des poursuites judiciaires contre nos journalistes…nous avons délocalisé tout ce qui est technique, en affrontant toutes les formes de persécution, agression verbale et physique. Malgré cela, nos journalistes ont continué à travailler, car ce sont de vrais résistants des médias. Ils ont payé très cher de leur intégrité physique leur combat pour la liberté de la presse, et ils ont le droit aujourd’hui d’être reconnus dans leur droit de journaliste, et de diffuser en FM.

Pour quelles raisons, ils vous ont refusé la licence ?
Ils ont trouvé tous les prétextes ; le ministère de la Communication étant dissous, c’est lui qui accordait les licences, et ils ne savent pas quelle administration va le faire. Nos avocats leur ont dit que si le ministère est dissous, ce droit revient d’office au Premier ministère. Nous leur avons envoyé une convention que nous avons nettoyée et réécrite pour qu’elle soit respectable (parce que dans les anciennes conventions, il y a des clauses stipulant notamment l’obligation de diffuser les discours de Ben Ali...). On nous a répondu qu’il y a cent demandes qui attendent, et si on va vous accorder une licence à vous, il faut l’accorder à tout le monde. Notre réponse était que notre radio existe depuis longtemps, et c’est une reconnaissance de notre droit que d’avoir la licence. Nous avons été aujourd’hui reçus par le secrétaire d’Etat Ridha Belhaj, et jeudi, nous serons reçus par le Premier ministre, j’espère qu’il va nous donner une réponse.  

Sihem Ben Sédrine nous recevant hier (lundi) au siège du CNLT.S'agissant du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), quel est son rôle ? Est-ce un contre-pouvoir ou un tremplin pour accéder au pouvoir ?
Ca, c’est une accusation gratuite. Nous considérons le CNLT comme une ONG des droits des humains qui a un rôle de contre-pouvoir naturel. Depuis sa création, le CNLT a joué un rôle d’observatoire vigilant pour garantir le respect des droits du citoyen. Nous avons exercé ce rôle sous Ben Ali, et on l’exerce maintenant, en ouvrant un dialogue avec les autorités publiques, comme le ministère de l’Intérieur et le Premier ministère. Nous leur transportons des dossiers, relatifs à des disparitions ou autres, en rapport avec les ministères de la Justice et de l’Intérieur. Avec le ministère de l’Intérieur, nous avons crée une commission mixte des représentants de la société civile et dudit ministère pour réformer la police ; cet instrument dont le dictateur a tiré sa force. On ne peut prétendre à la démocratie et à un Etat de droit sans une transformation de la police, d’une police outil de la dictature à une police républicaine, au service du citoyen.

 

Lire la suite ici : http://www.gnet.tn/temps-fort/tunisie/sihem-ben-sedrine-nous-avons-une-liste-des-criminels-acquittes/id-menu-325.html

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 17:22

Deux mois et demi sont passés depuis la glorieuse révolution du 14 janvier. Pendant cette période, le peuple a réalisé d’importants acquis grâce à sa lutte et ses sacrifices.


Après avoir fait chuter le dictateur et les deux gouvernements Ghanouchi, le peuple tunisien est parvenu à imposer sa revendication portant sur une assemblée constituante, la dissolution du « Rassemblement constitutionnel démocratique » et de la police politique. Il a aussi imposé de grands progrès sur le terrain des libertés d’expression, d’organisation, de réunion et de manifestation. Malgré tous ces acquis, la révolution demeure à mi-chemin, de grands périls la guettent et la menacent et grandissent jour après jour.

 

Le pouvoir n’est pas entre les mains du Peuple qui s’est soulevé contre la tyrannie, l’exploitation et la corruption, il est toujours détenu par les forces réactionnaires. Ces dernières tentent, par le biais de la présidence provisoire et le gouvernement de transition, de s’emparer de la révolution pour la réduire en un simple toilettage de l’ancien régime. Mbazaâ et Beji Kaïd Sebssi ne sont soumis à aucun contrôle, ils ont refusé de reconnaitre « le conseil national pour la protection de la révolution » pour échapper à toute contrôle, en contre-partie ils ont érigé une instance consultative dont ils ont désigné les membres.

 

Si Mbazaâ et Beji Kaïd Sebssi ont accepté l’élection d’une assemblée constituante, ils ont en outre fixé la date des élections sans prendre en considération les intérêts du peuple. D’un autre côté, la dissolution du RCD n’a pas empêché son retour sous couvert de nouveaux partis, les organisations qui lui sont liées continuent à exister (union nationale de la femme tunisienne...). Il s’est avéré que la dissolution de la police politique est une disposition presque formelle, elle existe toujours, elle pratique la répression, la torture, la surveillance, les écoutes téléphoniques, les coupures d’internet. Certains de ses symboles, occupent de hautes fonctions au ministère de l’intérieur, les responsables d’assassinats et de torture n’ont pas été inquiétés.

 

Le langage de la menace est réapparu comme lors de l’ère ancienne, au nom de « la lutte contre la violence et le désordre ». La police a réprimé des sit-in à la Qasbah et à Mahdia. Les Discours manipulant l’aspiration des citoyennes et des citoyens à la sécurité se sont multipliés, au détriment des questions sociales et politiques, dans le but de détourner la révolution.

 

Malgré la suspension de la constitution, les lois liberticides sont toujours en vigueur : le code de la presse et les lois régissant les associations, les partis, les réunions, les manifestations. Ces lois auraient due être abrogées et remplacées par des décrets garantissant les libertés, afin d’éviter leur incidences fâcheuses sur notre peuple.

L’administration est toujours sous l’emprise des symboles « destouriens » de la tyrannie et de la corruption, qui sont entrain de revenir en force, à leurs postes dans les différents gouvernorats. Ils ont renoué avec leurs pratiques anciennes opprimant la population, marginalisant les comités de protection de la révolution locaux et régionaux, dans la perspective de les anéantir.

 

La situation dans les établissements économiques et financiers n’est guère différente, les responsables du pillage du peuple, complices de « la bande criminelle » préservent leur puissance comme si de rien n’était.

L’état de la justice, minée par la corruption, n’a pas changé non plus, situation confirmée par l’association des magistrats. Les médias sont encore sous le joug des commis du régime de Ben Ali et fonctionnent toujours selon les instructions. Il n’y a eu aucune avancée sur le plan des poursuites et de la condamnation des emblèmes de la tyrannie et de la corruption y compris les assassins des martyres de la révolution à Sidi Bouzid, Menzel Bouzayane, Regueb, Thala, Kasserine, Tunis et les autres régions. Des membres du cercle proche de Ben Ali ont refait surface pour poursuivre leurs activités de façon provocatrice.

 

Sur le plan socio-économique, le gouvernement transitoire ne manifeste aucune volonté de prendre des mesures urgentes, en cette période décisive, au profit des classes populaires. La grande majorité de la population, particulièrement dans les régions marginalisées, a le sentiment qu’aucun changement n’est intervenu dans leurs situations critiques. Le chômage et la cherté de la vie sévissent encore, les services publics continuent à se dégrader et le gouvernent ne donne aucun signe démontrant sa volonté de faire face à ces difficultés.

Le gouvernement n’a pas encore mis ses pendules à l’heure de la révolution, il n’a pas remis en cause la minorité qui a pratiqué les pillages en s’appuyant sur le despotisme.

 

Le gouvernement applique encore les termes du budget décidé par le dictateur Ben Ali en décembre dernier, où la priorité est donnée au remboursement de la dette extérieure contractée par l’ancien régime et pour financer son gigantesque appareil sécuritaire. Malgré son caractère provisoire, ce gouvernement ne s’est pas gêné pour souscrire de nouvelles dettes externes, alors qu’il n’a pris aucune mesure pour la baisse des prix y compris pour les produits et services qui étaient sous le monopole des membres de la bande régnante. Les familles des martyres n’ont pas été indemnisées et aucune aide urgente n’a été fournie aux régions paupérisées...

 

Le gouvernement justifie son comportement en prétextant son caractère provisoire et en affirmant ne pas détenir « la baguette magique » pour régler tous les problèmes...

 

Pourtant, c’est bien le gouvernement qui freine la poursuite et le jugement de la bande des pilleurs de l’argent public, ainsi que la saisie de leurs biens. D’ailleurs, qu’est ce qui l’empêche de suspendre le remboursement de la dette pour un temps et en profiter pour régler les problèmes de notre peuple, comme cela a été le cas dans d’autres pays ? Pourquoi les prix des denrées de base, de l’eau et de l’électricité ne baissent-ils pas ? Pourquoi la redevance télé n’est pas supprimée ? Pourquoi, il ne fournit aucune aide aux habitants de Sidi Bouzid pour l’électrification de leurs puits ? Pourquoi il n’est pas à l’écoute des propositions des enseignants pour permettre l’embauche des hauts diplômés chômeurs ?

 

Si le parti communiste des ouvriers de Tunisie insiste sur les dangers qui menacent la révolution, c’est pour assumer les responsabilités qui sont le siennes. Le peuple a le droit d’utiliser tous les moyens légaux pour défendre sa révolution et ses acquis, pour faire face aux dangers qui la menacent, il est aussi habilité à lutter contre le gouvernement qui porte atteinte aux libertés et qui veut enfermer toutes actions à l’intérieur des seuls débats de « la haute instance »

 

Cette période exige l’approfondissement du processus révolutionnaire, pour parvenir à son aboutissement :

 

- 1- Le maintien du conseil national pour la protection de la révolution, comme un outil pour contrôler la présidence provisoire et le gouvernement transitoire et veiller sur la période transitoire.

- 2- le report de l’élection de l’assemblée constituante après l’été, pour permettre au peuple le choix conscient et aux forces politiques une bonne préparation.

- 3- empêcher les pivots du RCD de s’organiser dans de nouveaux partis.

- 4- La dissolution effective et de façon transparente de la police politique, ainsi que la poursuite des donneurs d’ordre et des auteurs de la torture, des assassinats et du pillage.

- 5- Assainir l’administration publique et semi publique de la corruption et des symboles de la répression.

- 6- Assainir l’institution judiciaire et permettre aux magistrats d’élire leur conseil supérieur.

- 7- Assainir le secteur médiatique des figures de l’ère révolue.

- 8- Abroger des lois répressives et respecter les droits du peuple à la liberté d’expression, de réunion et de manifestation.

- 9- Livrer, urgemment, les assassins des martyres et les responsables des crimes commis contre le peuple, juger les figures de l’ancien régime, saisir leurs biens et récupérer leurs fortunes placées à l’étranger.

- 10- Suspendre le remboursement de la dette extérieure pendant trois ans et la consacrer à la création d’emplois et au développement des régions marginalisées. S’abstenir de contracter de nouveaux prêts qui seront aux dépens de l’indépendance de notre pays.

- 11- Baisser les prix des produits de consommation de base, de l’eau, de l’électricité, du gaz et la suppression de la redevance de télévision.

- 12- Indemniser en urgence les familles des martyres et les victimes de la répression et du pillage pendant la révolution et pendant les évènements du bassin minier, de Benguerdane, etc.

 

Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT)


Tunis, le 31 mars 2011

Lien : http://revolutionarabe.over-blog.com/article-tunisie-de-grands-dangers-guettent-la-revolution-71038762.html

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 16:32

De la fumée au-dessus de bâtiments à Misrata, le 28 mars 2011 (Ahmed Jadallah/Reuters).

Misrata est la dernière ville tenue par les insurgés dans l'ouest de la Libye, et subit les assauts répétés des forces loyales à Mouammar Kadhafi. « En route », un blog tenu par de jeunes Français présents sur place, solidaires de la révolution libyenne, raconte le soulèvement, les espoirs, et les cauchemars des insurgés de Misrata aujourd'hui menacée de tomber entre les mains des forces loyalistes.

 

(De Misrata, Libye) Le 17 février, alors que la katiba (préfecture) de Benghazi tombe aux mains des insurgés, une petite foule de partisans khadafistes parcourt encore tranquillement les rues de Misrata, munie de mégaphones, agitant des drapeaux verts et des portraits du « Guide ». Ils s'efforcent de manifester un semblant de normalité quand, partout dans l'est, les positions du pouvoir sentent déjà le brûlé.

Mais, le 19 février, 500 étudiants de Misrata sortent dans les rues pour protester contre les tirs sur la foule qui ont eu lieu à Benghazi. La manifestation est attaquée dès le matin, à main nue ou à coups de gourdins par des kadhafistes. Dans l'après-midi, les esprits s'échauffent, l'armée se déploie et tire au 14.5 sur la foule. Il y a un mort du côté des manifestants.

Le lendemain, environ 20 000 personnes envahissent le cimetière pour enterrer le jeune garçon. Une fois la cérémonie terminée, la foule marche sur le centre-ville, avec des bâtons en guise d'armes et attaque systématiquement tous les symboles du régime. C'est le ravage des quelques « lenjen toria », sortes de bureaux du parti « révolutionnaire » kadhafiste, et comme un peu partout en Libye, le départ précipité vers Tripoli d'une large frange des militaires – ce qui fournit aux insurgés leurs premières et seules armes.

Le problème d'armement des insurgés

Il faut savoir que Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, était considérée comme une ville commerciale, très calme et exempte d'agitation politique, à l'inverse de Benghazi, lieu de résistance où les forces khadafistes étaient armées en conséquence. Ici, on connaissait même très peu les potentielles caches d'armes.

Ce n'est qu'il y a deux semaines, quand des explosions se faisaient encore entendre six heures après le bombardement de l'aéroport par la coalition, que les gens ont compris où elles se trouvaient concentrées.

Dès les premiers jours, le chef local des forces spéciales de Kadhafi promet à la population qu'il ne donnera pas l'ordre de tirer sur la foule. Il est arrêté et emmené à Tripoli avec sept autres personnes. La katiba et ses stocks de munitions restent aux mains du pouvoir.

Si le problème de l'armement des insurgés se fait encore sentir aujourd'hui dans la guerre asymétrique qui se livre ici, ce n'est rien au regard des premières offensives loyalistes pour reprendre la ville. La population était alors quasiment désarmée. Leurs principaux moyens de lutter contre les premiers tanks qui entraient en ville étaient largement improvisés.

A plusieurs, ils couraient sur les blindés, armés de cocktails molotov et de gélatines – grenades artisanales traditionnellement utilisées pour la pêche, dont la puissance varie en fonction de la taille de la boîte de conserve qui conditionne l'explosif.

A ce moment-là, la victoire est une affaire de détermination et d'ingéniosité face aux colonnes constituées principalement de mercenaires étrangers, fortement armés mais désavantagés par leur méconnaissance du terrain. (Voir ces images amateur diffusées par Euronews il y a deux semaines)


 

La présence de mercenaires étrangers

Le plan militaire qui se déploie ici n'est pas autre chose que la fortune de Kadhafi qui achète sa vengeance. Depuis le départ, les milices sont composées de mercenaires étrangers. L'arrivage massif de ces « soldats », en provenance de divers pays, est permanent, soit parce qu'il est organisé par Kadhafi, soit parce que c'est le nouveau plan thune des tueurs professionnels : des bureaux de recrutement au Tchad et au Mali, cet appel satellite intercepté d'un sniper serbe invitant ses potes au pays à le rejoindre ici.

Pour aligner des civils dans un viseur, la rémunération peut aller jusqu'à 10 000 dinars (5 800 euros) par jour. On parle aussi des quartiers pauvres ou des villes défavorisées du sud dans lesquelles les pro-Kadhafi recrutent des Libyens qui, au cours des premières semaines, ont grossi les effectifs des milices ou servent maintenant à manifester devant des caméras en agitant le drapeau vert.

Les sommes d'argent et les promesses d'emplois hauts placés que le clan Kadhafi est capable de proposer créent une méfiance diffuse, égale à la peur des espions. Même s'il nous est difficile de saisir toutes les tensions, cette méfiance ne semble pas produire une ambiance délétère, ni nuire aux liens entre les révolutionnaires.

Le troisième jour, la plupart des gens avaient déjà déserté leurs postes de travail. Une sorte de démobilisation générale s'est installée parce que l'Etat comme instance de gestion avait déjà disparu ou, en tout cas, il n'était plus question de le reconnaître.

Des assemblées populaires pour l'organisation

Des assemblées se sont formées sur la place centrale de Misrata, là où convergeait la foule. S'y est posée immédiatement la nécessité de s'organiser pour la nourriture, l'eau, l'électricité, l'argent, autant que pour combattre. Ceux qui poussaient à la création de « conseils » pour coordonner les initiatives venaient pour une bonne partie du milieu judiciaire (avocats, juges…). Ce sont eux qui ont poussé les banques à réouvrir quelques jours la première semaine pour que soit distribué l'argent.

Suite à la création de ces conseils locaux, il y a eu la volonté d'une coordination à l'échelle nationale, ce qui deviendra le Conseil national de transition. Cette instance est donc aussi composée de délégués des conseils locaux. Par exemple, il y a deux personnes de Misrata présentes au CNT de Benghazi.

Depuis la première semaine, sur les plans politiques et existentiels, la ville est acquise à la révolution. Il faut la bêtise d'un adepte de la propagande télévisée d'Etat ou la distance d'un journaliste occidental pour se perdre encore en conjectures et croire que quelque chose puisse encore ici tourner politiquement en faveur de Kadhafi. On ne voit pas bien en quoi consisterait maintenant pour le pouvoir le fait de « reprendre Misrata », sauf à en éradiquer purement et simplement la population.

La stratégie de siège de Misrata

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La disposition des forces kadhafistes, sur trois secteurs importants, encercle Misrata et en empêche l'accès par voie terrestre. De ces trois points et de l'occupation de Tripoli Street, des incursions sont régulièrement effectuées ou tentées plus en avant dans la ville.

La stratégie des forces kadhafistes consiste en une politique de la terreur : pénétrer dans certains quartiers pour les piller, enlever des habitants ou les tuer.

Elle prend aussi la forme de bombardements, de tirs tactiques ou de prises de positions pour priver la population de ses ressources : la nourriture, l'électricité, le pétrole, l'argent, le matériel médical, les moyens de communication.

Depuis Zlitan, le long de la route côtière, des pièces d'artillerie lourde, des tanks et des BMB (blindés de transports de troupes) sont retranchés dans une zone forestière à une dizaine de kilomètres de Misrata.

Les mouvements depuis cette zone sont à découvert. Ils tentent régulièrement des percées dans la ville afin de se réfugier dans les immeubles pour pouvoir tenir une position à l'abri des tirs de la coalition. Jusque-là, les « shebabs » (combattants) ont toujours réussi à les faire reculer.

Au sud, les forces kadhafistes sont concentrées depuis Tamina jusqu'aux abords de la base militaire de l'aviation, bombardée deux fois par l'Otan. Depuis cette position, les troupes de mercenaires s'assurent le contrôle des accès sud de la ville (intersections des portes sud et de la Highway) et procèdent à des incursions.

Au croisement de la Highway et de Benghazi Street, les blindés enfoncent les façades des magasins et des cafés pour se mettre hors de vue dans les bâtiments lors des passages des avions de la coalition. Leurs mouvements sur la Highway coupent la ville de toute la zone qui s'étend au-delà, concentrant la plupart des fermes de la région, et donc la majeure partie de la (faible) production agricole locale.

Les forces loyalistes se sont particulièrement attachées à couper l'alimentation en électricité des exploitations et à en rendre l'accès depuis la ville particulièrement suicidaire.

Le port de commerce, nœud stratégique

A l'est, la zone qui s'étend du sud-est de Misrata jusqu'au port Quasr Hamad essuie continuellement des tirs d'artilleries, des pillages ou des tentatives d'attaques sur les entrepôts de stockage. Ce port de commerce est une immense zone industrielle devenue le nœud stratégique local dans le déroulement des hostilités puisqu'elle sert encore de grenier à la ville.

L'attaque du vendredi 2 avril par un tank et un groupe de voitures, mise en échec par l'intervention largement médiatisée de la coalition, y visait des entrepôts de sucre et de farine. Les premiers ont complètement cramé. Cette opération faisait suite à de multiples tentatives au cours des semaines précédentes, toujours plus ou moins limitées par les contre-attaques des shebabs.

Dans cette zone se trouvent également la dernière centrale électrique encore fonctionnelle de Misrata, ainsi que les réserves de pétrole, encore conséquentes, qui servent autant à la circulation des shebabs qu'à produire l'électricité de la ville. La deuxième centrale – située à Karsas au nord-ouest – a été détruite, il y a trois semaines, privant la moitié de la ville non seulement d'électricité mais aussi d'eau puisque le pompage direct des nappes phréatiques en depend. D'autres points du circuit électrique sont aussi régulièrement touchés, comme les boîtiers électriques des quartiers.

Le centre-ville : il y a un peu plus de deux semaines, les forces loyalistes ont réussi une incursion dans le centre de la ville. L'opération rassemblait 700 hommes, une quarantaine de tanks et autres engins d'artillerie. Les shebabs ont été tenus en échec.

Depuis, l'occupation de Tripoli Street par les forces kadhafistes paralyse la colonne vertébrale du centre-ville marchand. Les snipers ont pris position sur les plus hauts buildings. Huit blindés ont été positionnés entre le principal hôpital de la ville et les abords d'un gros supermarché et du marché à légumes qui pouvaient, il y a peu encore, pourvoir en nourriture.

Les anciens locaux de la radio et ceux de la télévision locale, en retrait de la rue principale, sont endommagés et l'accès y est difficile. Leurs locaux ont été déménagés dans des endroits plus protégés et inconnus des forces kadhafistes.

Ici, tous s'appellent « shebab »

Pour désigner les combattants, les journaux occidentaux parlaient des « shebabs » (littéralement, « les gars »). Or, ici, tous s'appellent « shebab ».

Il y a ceux qui affrontent physiquement, avec ou sans armes, l'ennemi, et ceux qui s'attèlent, sous plusieurs autres formes, plus ou moins chaotiques, à rendre cette guerre habitable et victorieuse. Se nourrir, circuler, communiquer, se soigner, se défendre sont devenus des pratiques offensives.

A Misrata, plus particulièrement qu'ailleurs, la guerre n'a pas pris la forme d'un front rangé contre l'ennemi et un d'un arrière mobilisé dans une économie de guerre performante et organisée par une instance centralisée.

Dès le 20 février, les habitants sont sortis dans la rue, ont déserté leur travail et ont cherché à remplir le vide laissé par l'attaque des administrations du régime de Kadhafi. Des rassemblements se sont improvisés, des appels à s'organiser se sont succédés. […]

Localement, la seule instance qui influe sur le cours de la guerre est le conseil local. Le rôle de coordination matérielle (organiser la distribution de la farine, du fuel, chercher à répondre aux besoins des hôpitaux, etc.) que cette instance endosse intervient seulement quand les besoins ne peuvent pas être résolus directement par les habitants, soit pour une question d'échelle (les hôpitaux), soit parce que ceux-la ont dû quitter leurs quartiers.

Par exemple, ici, les familles ont en grande partie quitté les zones adjacentes à Tripoli Street depuis le début de son occupation par les forces loyalistes, il y a deux semaines. Le ravitaillement des shebabs qui y tiennent position passe alors par la coordination du conseil local : ses membres s'assurent que des familles préparent de la nourriture et que des munitions soient disponibles.

Pourtant, à Misrata, le conseil local est loin d'incarner l'autorité en matière de décisions et d'initiatives. Il ne peut pas prétendre remplir la béance ouverte par la destitution de l'ancien régime. D'abord, il n'y a pas l'assise d'une opposition politique qui pourrait se poser comme leader de la révolution. Ensuite, le conseil local est spontanément limité par la détermination et les savoir-faire des uns et des autres.

Dans Misrata, une nouvelle répartition des rôles

La majeure partie de la population a cessé d'aller travailler et, dès le 21 mars, il n'y avait plus d'activité économique dans Misrata. Les habitants se sont rendus disponibles à la révolution en revêtant de nouveaux rôles qu'ils se sont eux-même attribués.

Le maître de conférence qui s'attèle à gérer le point Internet de la ville, l'ancien militaire qui devient capitaine de bateau, l'étudiant en médecine qui part combattre, les bandes de gamins du quartier qui tiennent des check-points toute la nuit, le propriétaire d'une pelleteuse qui passe dans les rues pour former des barricades de sable…

En ce qui concerne les tâches plus amples, l'organisation repose sur l'initiative commune d'habitants d'un même coin. Pour les déchets, par exemple, ils s'organisent entre eux pour les rassembler, les incinérer à ciel ouvert ou bien s'en servir comme combustibles pour se défendre. Très rapidement aussi, ils ont compris que certains lieux devaient continuer à fonctionner pour répondre aux besoins créés par cette guerre.

La panique ne semble jamais avoir gagné les foules dans la destruction et le pillage de ce qui pouvait servir à tenir dans la durée. Certains lieux stratégiques n'ont donc jamais cessé leur activité, comme les dépôts de stocks issus de l'importation et ceux contenant le fuel pour en permettre la distribution. Les centrales électriques en font aussi partie. En leur sein, le travail ne fonctionne plus comme à l'ordinaire.

A défaut d'autres moyens de communication, on se tient au courant des coupures d'électricité par des messages diffusés au cours des émissions de radios locales. Les techniciens, plus ou moins improvisés, se rendent sur place, en prenant parfois beaucoup de risques, constatent les dégâts des compteurs attaqués ou des lignes sectionnées et font savoir aux habitants, toujours par la radio, le temps nécessaire aux réparations.

Les banques ont d'abord été forcées d'ouvrir trois jours par semaine pour distribuer l'argent. Les forces kadhafistes se sont alors postées devant.

Une société sans argent

L'argent n'est donc plus une nécessité pour acquérir les produits : ceux qui en ont encore paient, et les autres allongent des ardoises qui n'ont plus vraiment de sens, aucune activité n'étant plus rémunérée par un salaire.

Très vite, les magasins ont été réouverts pour rendre accessibles les produits vitaux. Certains possèdent des petits potagers et ont encore quelques bêtes à se mettre sous la dent. D'autres risquent leur vie en traversant des grandes artères pour acheminer de la viande et des légumes depuis les fermes du sud de Misrata, afin de les redistribuer en centre-ville. C'est ainsi qu'on peut voir aux abords de certaines rues des foules faisant la queue devant une camionnette de légumes.

Les camps de réfugiés sont la face obscure de cette organisation. Ils sont plusieurs milliers à s'être rassemblés dans la zone portuaire de Qasr Ahmad. Ils répètent que cette guerre n'est pas la leur. Leur passivité dans le conflit les réduit à subir les pires conditions, sans pouvoir faire autre chose qu'attendre la nourriture, les médicaments, le bateau qui les sortira de Libye. L'arrivée prochaine d'organisations humanitaires trouvera là un misérable chaos dans lequel elle saura s'engouffrer, tandis qu'ailleurs, elle mettra sûrement fin a l'ingéniosité des habitants.

Il n'y a pas de centralisation de l'information mais plusieurs outils pour la faire circuler. Il y a la radio qui informe localement et nationalement mais aussi l'imam du quartier qui informe du besoin de telle ou telle famille et est en mesure de trouver telle ou telle personne pour y répondre.

Ces derniers outils ne fonctionnent pas seulement pour répondre à des besoins, c'est aussi un moyen de s'adresser aux ennemis. Par exemple, l'« avertissement aux mercenaires » tourne en arabe, en français et en anglais à la radio.

Le piège des snipers

On nous raconte aussi qu'il y a une semaine, des habitants s'étaient adressés à des snipers logés dans un immeuble via le minaret de la mosquée. Le message adressé était à peu près celui-ci :

« Si vous vous vous rendez et déposez les armes de vous-mêmes, vous ne serez pas faits prisonniers. Si vous acceptez, tirez trois coups. »

 

Au deuxième coup de feu tiré en l'air, les gens sont sortis dans la rue pensant avoir remporté la reddition des snipers, mais le troisième coup et les suivants furent pour la foule.

Les rues et les bâtiments sont aussi occupés d'une nouvelle manière. A chaque intersection, un check-point a été installé. Ce sont des barrages pour contrôler l'accès dans les quartiers et pour multiplier les remparts à une possible incursion des forces kadhafistes.

On peut y être contrôlé sommairement, avec ouverture de coffre et vérification des cartes de rebelles. Ces cartes ont été éditées par le CNT et distribuées aux shebabs. Elle porte la date du fameux 17 février et on peut y lire toutes sortes de fonctions improvisées. Par exemple, un jeune étudiant en médecine se retrouvera docteur.

La circulation permanente des voitures aux check-points permet la transmission d'informations sur la sécurité de telle ou telle zone. Certains barrages sont faits de bric et de broc, d'autres sont devenus de véritables lieux de vie. Pour s'abriter, des tentes sont montées sur les trottoirs ou bien ce sont des conteneurs ramenés du port commercial qui sont posés sur la route, autant pour réduire les voies que pour y mettre de quoi cuisiner, quelques matelas et une télévision branchée sur Al Jazeera.

A certains check-points, il y a des détails qui révèlent le plaisir que les shebabs prennent à les installer, les penser, les améliorer. Le nombre des équipes varie, c'est aussi bien des vieux que des jeunes, en général peu armés.

Les équipes se relaient par tranches horaires et elles se forment à partir des habitants des rues à proximité. Il ne semble pas y avoir de coordination formelle entre les différents check-points. Pourtant, le même genre de matériel se trouve partout et, toute la journée, on voit des types qui transportent du sable, remplissent des sacs avec ou le répartissent en tas sur les routes.

Quant aux bâtiments, beaucoup ont été réquisitionnés et reconvertis selon les moyens et les besoins : un local de radio, trop proche de Tripoli Street, s'est improvisé dans un préfabriqué branché à une grosse antenne et couvre toute la Libye, une école s'est transformée en centre de communication Internet, un magasin est devenu un dépôt de nourriture.

E

n partenariat avec « En route ! Nouvelles de l'insurrection libyenne »

Photo : de la fumée au-dessus de bâtiments à Misrata, le 28 mars 2011 (Ahmed Jadallah/Reuters).

 

Lien : http://www.rue89.com/2011/04/06/avec-les-insurges-de-misrata-au-coeur-de-la-revolution-assiegee-198778

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 05:16
Nous vous présentons la deuxième partie du texte de M. Mounir BEN AICHA…  Pour lire la première section, il vous suffit de cliquer ici.

Nous poursuivons demain et après demain la publication de la suite de ce texte. Merci pour vos encouragements ! Noureddine Bourouga.  

 _______________________________________________________

 II- l'orientation politique de la future Assemblée Nationale Constituante

Par Mounir BEN AICHA

Comme il est vu ci
-dessus que les candidats aux élections de la future Assemblée Nationale Constituante devraient être à égalité entre hommes et femmes. Par conséquent l'élément féminin devient déterminant pour la réussite de chaque parti politique tunisien lors des élections.

Par conséquent, ce sont les partis politiques tunisiens qui disposent d'assez de candidates " femmes " qui serait le mieux placés pour gagner cette élection des membres de la future Assemblée Nationale Constituante. Ces partis politiques auront non seulement le maximum de Candidates-Femmes mais aussi, ils sont assurés d'avoir le maximum de Candidats-Hommes puisque l'électorat féminin votera pour le parti qui comporte le plus de femmes.

Actuellement, c'est le parti "ETTAJDID" d’Ahmed BRAHIM qui compte le plus d'adhérents provenant des "Femmes".

Pour quelle raison ?
La raison est que le parti politique du "Mouvement ETTAJDID" est très soutenu par l'Association des Femmes Tunisiennes Démocrates" présidée par Sana BEN ACHOUR.
En deuxième rang du classement; vient le parti politique de Néjib CHEBBI et de Maya JRIBI à savoir "Le Parti Démocrate Progessiste" ( P.D.P) qui compte parmi ses adhérents un nombre important féminin.

Il ne faut pas oublier les nouveaux partis politiques récemment créées et légalisés comme le Wifak, le Watan, etc, qui soutiennent la politique de Fouad M'BAZZAA ainsi que l'ancienne politique du R.C.D et qui en ayant des adhérentes femmes sont prêts en appuyant les candidatures du parti "Ettajdid" et du parti le "P.D.P" lors de la prochaine élection de l'Assemblée Nationale Constituante.

Quant aux autres partis politiques tels que le Congrès pour la République, la Tunisie Verte, le Parti ENNAHDHA, le Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL), ces partis ne comportent pas d'assez d'adhérentes issues des Femmes. Leur réussite dépend de leurs coalitions politiques notamment à soutenir les candidats.

C'est cette coalition entre le mouvement Ettajdid, le P.D.P et les autres petits partis politiques récemment crées et légalisés qui va déterminer la future orientation politique des membres de l'Assemblée Nationale Constituante.

Par conséquent, l'orientation politique de la majorité des membres composant la future Assemblée Nationale Constituante serait très ``laïcisante``, féministe hostile à l'islamisme, ouverte au libéralisme. Bref, elle ne va pas trop différer de l'ancienne politique de BEN ALI. C'est cette orientation politique qui serait reflétée dans la rédaction de la nouvelle Constitution tunisienne.

Finalement, c'est le parti du "Mouvement ETTAJDID" qui inclut le plus d'adhésions provenant des femmes et c'est ce parti qui répond le plus au mouvement des féministes de Tunisie. Il convient donc d'examiner la situation du parti ETTAJDID et les mouvements féministes de Tunisie.

A- Le parti du "Mouvement ETTAJDID" inclut le plus d'adhésions provenant des femmes

Le parti "Ettajdid" d'Ahmed BRAHIM qui était l'ancien Parti Communiste de Tunisie, a été légalisé durant le règne du dictateur BEN ALI le 14 septembre 1993. Cette légalisation est venue à la suite de la transformation du parti politique " le Parti Communiste de Tunisie" lors de son Congrès du 22 et 23 avril 1993 en " Mouvement Ettajdid", en abandonnant le communisme et en s'engageant à suivre une ligne de centre-gauche. Lors des élections législatives de 1994,

Le "Mouvement Ettajdid" avait obtenu 4 sièges à la Chambre des Députés. Lors de son Congrès national du 30 juillet 2007, le "Mouvement Ettajdid" a décidé de s'ouvrir à des personnalités indépendantes parmi lesquelles il convient de citer l'économiste Mahmoud BEN Romdane et l'universitaire féministe Sana BEN ACHOUR.
Le Conseil Central du "Mouvement Ettajdid" comporterait désormais 20 membres issus du mouvement " Ettajdid" et 20 membres issus des personnalités indépendantes ainsi qu'un bureau politique formé de 12 membres.

L'ouverture du Mouvement Ettajdid à des courants politiques indépendantistes tels que le mouvement féministe de Sana BEN ACHOUR a été décidé pour contrer le courant islamiste ENNAHDHA à la suite de sa coalition le 18 Octobre 2005 avec le parti du FDTL et du PDP.

Comme la Présidente de l'Association des Femmes Tunisiennes Démocrates( ATFD) est membre du Conseil Central du Mouvement ETTAJDID, beaucoup de femmes membres de l'ATFD sont aussi adhérentes du parti ETTAJDID qui présente dans son programme politique la défense du programme politique de l'ATFD de Sana BEN ACHOUR.

Lors de la récente interdiction du parti le R.C.D. de l'ancien dictateur BEN ALI, un nombre important du R.C.D; ont rejoint le Mouvement ETTAJDID. De même, beaucoup d'intellectuels, notamment les enseignants universitaires sont adhérents au Mouvement ETTAJDID : ce qui est le cas presque des membres des Experts de la Commission de l'ISROR qui sont des enseignants universitaires de Droit Public comme Slim LAGHMANI, Farhat HORCHANI, Yadh BEN ACHOUR, son frère Rafaa BEN ACHOUR, etc...

B- Les mouvements féministes en Tunisie
Les mouvements féministes en Tunisie s'exercent à travers des Associations comme :

- L'Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT) créée depuis 1956

- L'Association des femmes Tunisiennes pour la Recherche et le Développement (AFTURD) légalisé en janvier 1989

- L'association des Femmes Tunisienne Démocrates, ( l’ATFD), présidée par Sana BEN ACHOUR, créée le 6 août 1989

- L'Organisation de la Femme Arabe (O.F.A.) présidée par Leila BEN ALI, l'épouse du Dictateur déchu BEN ALI, depuis le 1er Mars 2009 pour une période de deux ans.

D'autres Commissions féministes exercent leurs activités comme la commission femmes de l’UGTT, (Union Générale des Travailleurs Tunisiens) le collectif Maghreb Égalité ainsi que la commission femme de la LTDH. (Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme).

Les divers mouvements féministes en Tunisie sont homogènes dans leur cause politique, et ont été instrumentalisés par le pouvoir sous le règne du dictateur BEN ALI aboutissant à un féminisme d'Etat.

D'autre part, les revendications actuelles des mouvements féministes tunisiennes semblent être inadaptées à la réalité sociale du peuple tunisien qui a trop souffert durant le règne de BEN ALI des conséquences du féminisme d'Etat.

1- Les mouvements féministes en Tunisie sont homogènes et instrumentalisés par le pouvoir

Le problème pour les mouvements féministes en Tunisie est qu'il n'existe pas une diversité des tendances politiques caractérisant ces mouvements féministes. La femme tunisienne est comme l'homme tunisien a le droit d'exprimer ses diverses sensibilités politiques. La femme tunisienne a le droit de revendiquer ses sensibilités politiques religieuses islamiques ou marxistes, ou trotskystes, ou libérales, laïques ou non laïques, centristes ou gauchistes, nationalistes arabes ou non nationalistes arabes.

Malheureusement, la femme tunisienne a été toujours récupérée par ces quelques mouvements féministes qui sont homogènes dans leurs tendances politiques, à savoir la lutte contre l'islamisme tout en prônant pour une laïcité excessive hostile à l'islam.

C'est pour cela que désormais et dans l'intérêt des femmes tunisiennes, il serait indispensable de créer dans l'avenir en Tunisie de nouveaux mouvements féministes qui seraient divers dans leurs causes politiques en prévoyant l'émergence à titre d'exemple de mouvements des femmes tunisiennes démocrates musulmanes, ou des femmes tunisiennes socialistes, ou des femmes tunisiennes unionistes arabes, ou des femmes tunisiennes communistes, ou des femmes tunisiennes libérales, ou centristes, etc...

Cette diversité dans la cause politique des femmes serait nécessaire dans l'avenir pour éviter que la femme tunisienne ne soit instrumentalisée par le pouvoir politique.

L'U.N.F.T. a été très affiliée au régime de BEN ALI depuis sa prise de pouvoir jusqu'à sa chute le 14 janvier 2011.
Les autres Associations féministes se disent autonomes du pouvoir mais en réalité, il existe une grande solidarité entre les diverses associations féministes tunisiennes qu'elles soient affiliées ou non affiliées au pouvoir.

Durant les 23 ans de pouvoir du dictateur BEN ALI, le régime de BEN ALI a axée sa politique dans l'instrumentalisation de la femme tunisienne pour d'un côté s'opposer aux mouvements religieux en Tunisie, notamment ENNAHDHA, et d'un autre côté donner à la Tunisie, sur le plan international une image d'un État moderne, laïque, défendant la libération de la Femme,  ainsi que les droits de l'homme. Beaucoup de réalisations ont été faites sous le régime de BEN AILI concernant les droits de la femme, notamment en ce qui concerne le Code du statut personnel ( mariage, divorce, pensions alimentaires, autorité parentale, etc...). La parité des femmes dans l'emploi a gagné presque tous les ministères, la Chambre des députés, la chambre des Conseillers, la Cour des Comptes, le Conseil Économique et Social, le Conseil Constitutionnel, le corps enseignant des écoles primaires, des lycées, des Universités, le corps de la police et de la gendarmerie, les huissiers de justice, les avocates, et les juges, etc..

Beaucoup de Magistrates appartenaient à des mouvements féministes mais malheureusement elles ont plaidé pour fait et cause pour BEN ALI et son régime à l'exemple de la Magistrate tunisienne féministe nommée Samia DOULA. Depuis sa désignation en 1990 comme Magistrate, Samia DOULA a grimpé rapidement les échelons en récompense à sa fidélité au régime BENALI, et en récompense d'avoir accepté d'exécuter les ordres et recommandations du parti du R.C.D lui demandant de rendre une justice réprimant les citoyens tunisiens jugés opposants au régime de BEN ALI, selon les consignes qui lui sont édictées par le pouvoir.

Le 16 septembre 2007, cette Magistrate, Samia DOULA, a été promue : Chef de groupe de travail au Centre d'études juridiques et judiciaire, Chef de cellule audit centre qui est rattaché au Ministère de la Justice de Tunisie.

En février 2008; l'Organisation de la Femme Arabe présidée par Leila BEN ALI, a choisi l'enquête élaborée par cette féministe bénaliste Samia Doula, sur "les programmes, projets et activités destinés à la promotion dans ``l'empowerment`` en Tunisie" comme modèle et qui sera appliquée lors de la préparation des études d'avenir.

En représentant le Ministère de la justice de Tunisie, la Magistrate Samia DOULA a toujours défendu, y compris à la télévision, le régime de BEN ALI comme étant un régime Républicain, laïque et moderne, prônant la défense des droits de la femme.

Ceci n'est qu'un exemple parmi d'autres pour attester seulement que le pouvoir tunisien sous le régime de BEN ALI a fabriqué un féminisme d'Etat institutionnalisé à des fins politiciennes servant notamment la répression qui a été exercée sur le peuple tunisien, durant 23 ans, l'emprisonnement et la torture des milliers de citoyens tunisiens accusés d'intégrisme musulman, de fanatisme, d'obscurantisme et de terrorisme islamique, etc...

Durant le règne de BEN ALI, pendant que des milliers de tunisiens se trouvaient dans les prisons entrain de subir les pires des atrocités de la TORTURE parce que tout simplement ils portaient des barbes, ou affichaient des signes religieux, ou tout simplement parce qu'ils s'opposaient à la dictature de BEN ALI, pendant ce temps là, des milliers de féministes faisaient la fête en applaudissant les discours de Leila, l'épouse du dictateur BEN ALI.

C'est seulement après la chute de BEN ALI que ces féministes tunisiennes ont retourné leur veste, critiquant actuellement Leila BEN ALI comme étant une féministe de " pourriture", etc...

Plus grave encore, l'actuel Président par intérim Fouad M'BAZZAA a toujours soutenu l'instrumentalisation de la femme tunisienne pour lutter contre l'intégrisme religieux musulman. En effet, durant le règne de BEN ALI, l'actuel Président par intérim, Fouad M'BAZZAA qui est toujours un R.C.D. notoire, n'arrêtait pas de vanter le mérite de BEN ALI en matière de droits de la femme tunisienne.

C'est ainsi que par exemple lors d'un séminaire sous-régional du réseau des femmes parlementaires se rapportant à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF) ,organisé le 30 et 31 octobre 2006 à Tunis, Fouad M'BAZZAA l'actuel Président tunisien par intérim affirmait en prenant la parole ce qui suit :

" Mesdames et Messieurs,
La Tunisie est partie prenante de la CEDEF depuis le 12 juillet 1985. Elle a ratifié la plupart des conventions internationales et régionales et chartes relatives à la protection des droits de la personne humaine. En outre, la réforme progressive du cadre juridique tunisien a contribué à promouvoir l’égalité entre hommes et femmes.
Aussi voudrais-je saisir l’occasion de notre séminaire pour dire que la Tunisie a célébré le 50ième anniversaire de la promulgation du code du statut personnel que le Président Zine El Abidine Ben Ali a élevé à un rang Constitutionnel, en affirmant que ce code ne représente plus un simple texte législatif régissant les affaires de la femme et la famille, mais est devenu l’une des composantes fondamentales du système républicain tunisien qui garantit l’égalité entre l’homme et la femme. "


Aujourd'hui, après la chute du dictateur BEN ALI, la femme tunisienne continue à être récupérée par le pouvoir à des fins politiciennes. N'est-ce pas c'est toujours un apparatchik notoire du R.C.D qui est actuellement au pouvoir à savoir Fouad M'BAZZAA, en tant que Président par intérim de la Tunisie qui essaie de récupérer à sa manière la cause de la femme tunisienne pour l'opposer à la cause de la révolution du 14 janvier...

C'est d'ailleurs dans ce contexte que dans la nouvelle composition gouvernementale tunisienne du 9 mois mars 2011, le nommé Rafaa BEN ACHOUR qui est le frère de Yadh BEN ACHOUR et de Sana BEN ACHOUR, Présidente de l'Association des Femmes Tunisiennes Démocrates, a été désigné Ministre délégué auprès du Premier Ministre Béji Caîd-Essebsi pour pouvoir cordonner son travail avec le travail de l'ISROR en essayant d'y introduire le maximum de féministes.

Il est à noter que  Rafaa BEN ACHOUR devient un excellent acteur de coordination entre le gouvernement en tant que Ministre et l'ISROR puisqu'il a été nommé tardivement fin févier 2011, membre de la Commission des experts de l'ISROR.

Répondant aux consignes de Fouad M'BAZZAA qui est l'actuel Président par intérim, Yadh BEN ACHOUR en concertation avec son frère Raffa BEN ACHOUR, le Ministre délégué auprès du Premier Ministre, a composé sa liste des membres du Conseil de l'ISROR en intégrant un grand nombre de féministes faisant partie de l'Association de sa soeur Sana BEN ACHOUR, à savoir l'A.F.T.D. où on trouve à titre d'exemple les féministes membres du Conseil de l'ISROR les membres suivantes :

" Hedia Jrad, Noura Borsali, Dorra Mahfoudh, Khadija Cherif, Zeineb Farhat, Hela Abdeljawad, Latifa Lakhdar, Samia Bekri, Alia Cherif, Ahlem Belhaj, Sophie Bessis (est plutôt membre de la FIDH), etc.

Lorsque les membres du Conseil de l'ISROR ont contesté lors de la 2ème et 3ème réunion du l'ISROR la composition du Conseil de l'ISROR comme contenant trop de personnalités nationales au détriment de la représentativité des partis et des associations, Yadh BEN ACHOUR leur a répondu que c'est le Premier Ministre Béji Caïd-Essebsi qui est compétent pour modifier la liste des membres du Conseil. Mais, en réalité la liste des membres du Conseil de l'ISROR qui a été modifiée de nouveau fin mars 2011 a été faite par Yadh BEN ACHOUR en concertation avec le Premier Ministre Béji Caîd-Essebsi ainsi que son conseiller le Ministre Rafaa BEN ACHOUR et même avec d'autres membres de la Commission des experts de l'ISROR pour ne pas aussi exclure sa soeur Sana BEN ACHOUR qui n'est pas membre de la commission de l'ISROR mais qui est présidente de l'Association des Femmes Tunisiennes Démocrates.

La nouvelle liste a augmenté le nombre des membres de l'ISROR les faisant passer de 71 à 145 membres environ mais en même temps a augmenté le nombre des personnalités nationales provenant de la L.T.D.H. et de l'A.F.T.D de Sana BEN ACHOUR. Ce qui en réalité ne change pas grande chose au rapport de force au sein des membres du Conseil de l'ISROR qui est toujours en faveur de la Commission des experts lors des opérations du vote au sein du Conseil de l'ISROR.

Actuellement, l'Association des Femmes Tunisiennes Démocrates (A.T.F.D) présidée par Sana BEN ACHOUR se trouve en position de force sur l'échiquier politique tunisien.

En effet, après la fuite du dictateur BEN ALI; beaucoup de féministes ont quitté l'UNFT qui était affiliée à BEN ALI pour rejoindre l'AFTD de Sana BEN ACHOUR.

A son tour, les adhérentes féministes de l'AFTD sont dans leur majorité adhérente au parti politique tunisien le "Mouvement ETTAJDID" présidé par Ahmed BRAHIM car Sana BEN ACHOUR est membre du Comité Central de ce parti politique " le Mouvement ETTAJDI"

Toutes ces raisons attestent l'importance que va jouer la récupération du mouvement féministe de l'AFTD de Sana BEN ACHOUR dans la future composition de l'Assemblée Nationale Constituante. Bien que Sana BEN ACHOUR n'arrête pas d'affirmer qu'elle est contre un féminisme d'Etat et que son association l' A.F.T.D. est autonome du pouvoir prônant la non-mixité, ces affirmations ne sont que théoriques car elles sont contredites sur le plan pratique en raison de l'appartenance des adhérentes de l'ATFD au parti politique le "Mouvement Ettajdi". A son tour, le "Mouvement Ettajdid" soutient actuellement la politique du Président par intérim Fouad M'BAZZAA qui est un ancien R.C.D. notoire défendant un féminisme d'Etat...

Tout cela prouve qu'en dépit de la révolution du 14 janvier, la femme tunisienne continue aujourd'hui à être récupérée par le pouvoir comme ce fût le cas sous le régime de BEN ALI....N'est-ce pas, tous les chemins mènent à Rome...!

2- L'inadaptation des revendications des mouvements tunisiens féministes à la situation sociale actuelle de la Tunisie.

Aujourd'hui, la situation de la Femme en Tunisie n'est pas à plaindre par rapport à la situation de la Femme dans le monde. Mais malgré cela, les mouvements tunisiens féministes continuent à afficher une critique acerbe à l'égard des citoyens masculins.

Aujourd'hui, la situation sociale est explosive en Tunisie. La révolution tunisienne du 14 janvier 2011 a éclaté déjà le 17 décembre 2010 à la suite du décès de Mohamed BOUAZIZI qui s'est immolé par le feu. Beaucoup de jeunes hommes continuent à se suicider en raison de leur situation sociale catastrophique, le chômage, le divorce, l'emprisonnement, la torture, etc...
On enregistre beaucoup de suicides chez les hommes du fait qu'ils sont souvent emprisonnés au motif qu'ils ne paient pas leurs pensions alimentaires...

Aujourd'hui, les mouvements tunisiens féministes doivent comprendre la situation sociale actuelle de la Tunisie qui ne peut pas continuer comme ce fût le cas sous le régime de BEN ALI

Parmi les mouvements féministes, l'Association des Femmes Tunisiennes Démocrates (AFTD) présidée par Sana BEN ACHOUR se trouve la plus proche du pouvoir actuel.

L'AFTD de Sana BEN ACHOUR est une Association affiliée à la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) dont le siège est à Paris. La FIDH de France est présidée par une tunisienne nommé Souhayr Belhassen et comporte deux secrétaires générales ayant la double nationalité tunisienne et française à savoir : Khedija CHERIF et Sophie BESSIS qui sont membres de la FIDH de France et qui ont en outre été désignées par Yadh BEN ACHOUR comme membres de sa commission l'ISROR.

D'ailleurs deux autres associations tunisiennes sont affiliées à la FIDH de France : il s'agit de la C.N.L.T. de Sihème Ben SEDRINE et de la Ligue Tunisienne des Droits de L'Homme présidée actuellement par Moktar TRIFI.

Yadh BEN ACHOUR avait désigné beaucoup de personnalités tunisiennes comme membres de sa commission l'ISROR qui sont originaires de la LTDH? de la FIDH, et surtout de l'Association des Femmes Tunisiennes Démocrates (AFTD) de Sana BEN ACHOUR.

Voici une liste de féministes ayant été membres du Comité directeur de l'A.F.T.D. présidée actuellement par Sana BEN ACHOUR :

1- Sana Ben Achour
2. Bochra Belhaj Hmida
3. Azza Ghanmi
4- Balkis Mechri
5- Noura Borsali
6- Essia Belhassen
7. Halima Jouini
8. Khédija Chérif
9- Ahlem Belhaj
10- Basma Khalfaoui
11-.Safia Farhat
12- Mongia Ben Hassine
13- Meriem Frikha
14- Monia El Abed
15- Najet Yacoubi
16- Halima Jouini
17- Hédia Jrad
18- Nadia Hakimi
19- Hafidha Chékir
20- Olfa Lamloum
21- Rabia Chebli
22- Saïda Aoun
23- Souad Triki
24- Nabila Hamza
25- Radhia Dridi
26- Leïla Hamrouni
27- Habiba Ben Romdhane
28. Dorra Mahfoudh
29-.Souad Rjeb
30- Saloua Guiga
31- Raoudha Gharbi
32- Héla Abdeljaoued
33- Amel Béjaoui
34- Mongia Hedfi
35- lhem Marzouki
36- Bakhta Jmour El Kadhi

Il est à remarquer que beaucoup de ces féministes de l'A.F.T.D. présidée par Sana BEN ACHOUR ont été désignées par Yadh BEN ACHOUR dans sa dernière liste comme membres de Conseil de l'ISROR qu'il préside.

Le programme politique des féministes de l'A.F.T.D. de Sana BEN ACHOUR milite pour la levée des réserves à la convention de Copenhague contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, mettre l'accent sur les lacunes du Code du Statut personnel et des réformes du 12 juillet 1993, dénoncer les privilèges de masculinité dans l'attribution du domicile conjugal en cas de divorce, revendiquer l'égalité en matière d'héritage, etc...

La laïcité est aussi l'une des revendications de l' A.F.T.D. de Sana BEN ACHOUR qui revendique l'application en Tunisie d'une laïcité selon la conception latine et non anglo-saxonne. La conception de la laïcité selon la conception anglo-saxonne tolère la présence des religieux dans les établissements publics alors que la laïcité selon la conception latine sur le modèle français, l'interdit strictement, ce qui n'est pas sans poser de sérieux problèmes dans la pratique de cette conception latine aboutissant très souvent à la haine et au racisme de l'islam et des Arabes comme c'est le cas actuellement en Europe... Comment appliquer cette conception sur la laïcité selon la conception latine en Tunisie dans un pays qui est de surcroît en majorité Musulman alors que son application a échoué dans les pays européens...!

Il est à rappeler que toute la question de la laïcité trouve son origine dans la loi française du 09 décembre 1905 intitulée " loi du 9 décembre concernant la séparation des Eglises et de l'Etat". Elle a été votée en France en 1905 en ce qui concerne les biens de l'Eglise. Elle ne vise pas la séparation de la religion de l'Etat mais les Eglises de l'Etat. Aujourd'hui, on a étendu abusivement l'application de la loi française de 1905 comme prônant la laïcité de l'Etat à l'égard des religions mais en réalité c'est à l'égard de la religion musulmane qu'on n'arrête pas de la brader aujourd'hui et non à l'égard des autres religions.

Le débat sur la question de la laïcité a pris son ampleur en France et dans certains pays européens seulement à partir des années 90, déclenchant ainsi un mouvement anti-arabe et anti-musulman.

Voilà qu'aujourd'hui, le débat sur la laïcité est transporté en Tunisie où certaines féministes veulent introduire dans la constitution tunisienne la référence à la laïcité alors que l'origine de cette notion n'a jamais été en France une notion constitutionnelle mais légale issue de la loi du 09 décembre de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat.

Aujourd'hui, la Constitution française de la 5ème République ne comporte pas une référence à la laïcité mais comporte une référence à la séparation des pouvoirs ; ce qui est une autre question que beaucoup de tunisiens et de tunisiennes confondent avec la question de la laïcité.

En Tunisie, les féministes tunisiennes, notamment celles de l'ATFD revendiquent aujourd'hui l'application de la laïcité A ce sujet, les féministes de l' A.F.T.D. veulent réviser la constitution tunisienne notamment en abolissant toute référence à la religion musulmane notamment l'article premier de l'actuelle constitution tunisienne de 1959 à ce jour en vigueur qui dispose :

" Article premier. -La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain: sa religion est l'Islam, sa langue l'arabe et son régime la république."

En réalité, les féministes de l'A.F.T.D. de Sana BEN ACHOUR souhaitent supprimer dans la future constitution tunisienne toute référence à la langue Arabe et à la religion musulmane de la Tunisie.

Alors qu'en Tunisie, on veut appliquer la laïcité, les législations dans les pays européens et occidentaux ne sont pas du tout laïques pour ne citer qu'à titre d'exemples : les lois sur l'avortement, la peine de mort aux États-Unis, les lois sur l'héritage en Europe où très souvent l'épouse arrive en dernier rang derrière les ascendants ou les collatéraux prouvant que la femme en Europe n'est pas traitée à égalité en matière d’héritage, D'autres lois européennes sont d'inspiration religieuse et chrétienne et sont toujours en vigueur en Occident chrétien comme en matière de divorce où l'institution de la séparation de corps est toujours en vigueur en France et dans la majorité des pays de l'Union Européenne, sans compter les fêtes religieuses chrétiennes qui sont officialisées dans les pays occidentaux alors que les fêtes musulmanes ne le sont pas dans ces pays. En bref, dans les pays occidentaux, la religion chrétienne reste toujours très mêlée à la vie des institutions de l'Etat et du public reflétant ainsi la civilisation chrétienne de l'Occident.

En Tunisie, le jour de repos hebdomadaire est le dimanche d'inspiration chrétienne puisque c'est le jour du Seigneur chez les chrétiens alors que pour les musulmans le jour hebdomadaire vénéré est le Vendredi, non chômé en Tunisie.

La même chose pour Israël où ses lois sont très inspirées de la religion juive en particulier la THORAT.

Alors, pourquoi en Tunisie, on continue toujours à tirer sur la corde tout en étant plus royalistes que les rois ?

En Tunisie, il convient d'adopter la laïcité à l'histoire du peuple tunisien, à sa culture, à ses coutumes, à ses traditions et à ses croyances comme cela se fait d'ailleurs dans certains pays comme la Turquie, et également dans pas mal de pays occidentaux...

Une autre revendication de l'A.F.T.D. de Sana BEN ACHOUR est d'introduire dans la nouvelle constitution tunisienne la référence à la Convention de Copenhague sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF). L'introduction constitutionnelle de cette Convention de Copenhague permet à Sana BEN ACHOUR et à son Association l'.A.F.T.D. d'exiger l'application des revendications féministes en matière successorale, c'est-à-dire la question de l'héritage.
Sana BEN ACHOUR considère cette règle musulmane comme une orthodoxie religieuse de l'islam qu'il faut écarter au profit d'un Code sur le Statut Personnel tunisien laïque s'écartant de toute interprétation religieuse.

Pour cela Sana BEN ACHOUR défend cette suppression aux règles religieuses au motif de la rénovation dans l'interprétation appelée en Arabe " ijtihad "

Déjà durant le règne du dictateur BEN ALI, la tendance à l'Ijtihad a été encouragée par BEN ALI au point que par un décret en date du 3 décembre 2002 un Prix international de BEN ALI pour l'IJTIHAD a été institué. Ce prix de l'IJTIHAD de BEN ALI avait pour objectif selon ce décret de décerner ce Prix récompensant toute personne sur le plan international s'étant distinguée en illustrant l'image de la religion musulmane en enrichissant la pensée et l'effort de l'Ijtihad

Les revendications de Sana BEN ACHOUR sur l'héritage ont été appuyées par son collègue Slim LAGHMANI qui est un Bénaliste notoire. Il est à noter que Slim Laghmani et Sana BEN ACHOUR enseignent ensemble le Droit Public à l'Université du 7 Novembre de Carthage de Tunisie.

En plus Slim LAGHMANI est actuellement membre de la Commission des Experts de l'ISROR et participe actuellement au projet du décret-loi relatif à l'élection de la future Assemblée Nationale Constituante.

Dans son ouvrage "l’Islam, Le pensable est-il possible ? :(6) : L'orthodoxie de la décadence ", en page 145-146, le Bénaliste Slim LAGHMANI défend la conception musulmane des Mu'tazilites à l'encontre des Ashariites se prononçant comme Sana BEN ACHOUR contre l'orthodoxie musulmane en faveur d'une interprétation différente et laïque sur les versets coraniques en soulignant :

"Il faut bien voir qu'il ne s'agit pas simplement de mettre en avant tel verset du Coran aux dépens d'un autre ou d'opposer une fatwa à une autre. Il s'agit d'adopter d'autres pragmatismes, d'autres méthodes, d'autres techniques d'interprétation..."

D'abord, ces idées développées par Slim LAGHMANI n'appartiennent pas à cet auteur puisque d'autres auteurs en particulier égyptiens ont développés des idées similaires à l'encontre du Coran comme l'égyptien "Hamed Nasr abou zaied" et tous les autres auteurs qui ont fait partie de l'école doctrinante de Taha HUSSEIN qui se sont exprimés depuis fort longtemps à propos de l'Islam, et les diverses conceptions philosophiques de l'islam, et des diverses tendances à travers les Mu'tazilites, les Shariites, etc... Mais à aucun moment, Slim LAGMANI ne cite ces auteurs en référence dans ses ouvrages. Il s'agit tout simplement du plagia de la part de SLIM LAGHMANI, ce Bénaliste notoire spécialiste dans la récupération des idées des autres les faisant passer pour les siennes...

En outre, on n'a jamais vu les occidentaux s'acharner contre leurs bibles ou leur thora pour essayer de leur donner une interprétation différente de leurs textes ? Est-ce que Slim LAGHMANI avait pensé à cette question avant de s'acharner sur les versets coraniques ?

De même, il est à noter actuellement l'existence d'un ensemble de lois que le gouvernement actuel de Fouad M'BAZZAA ainsi que les féministes continuent à défendre comme étant une ligne rouge, notamment celles qui concernent le divorce...

A ce sujet, il est temps aujourd'hui de réformer la loi tunisienne sur le divorce du fait que cette loi est complètement inadaptée à la situation sociale tunisienne. Depuis l'arrivée de BEN ALI, et depuis sa mise en place de certaines lois répressives en matière de divorce, on a assisté à la multiplication des divorces causant un choc psychologique chez les époux...  Parmi les suicides des hommes, beaucoup ont été causés à la suite d'un divorce ou d'un emprisonnement pour défaut de paiement d'une pension alimentaire...

En effet, lorsqu'un homme divorce, il est dans la majorité des cas et à 90% condamné à ses torts à verser à son épouse une pension alimentaire, surtout lorsque les Magistrats sont des Femmes : ce qui est d'ailleurs la majorité des cas en Tunisie. Mais lorsqu'une femme est déclarée au cours d'un procès de divorce fautive, elle n'est que rarement condamnée à verser une indemnité financière à son époux...

Il est temps en Tunisie de réformer la loi sur le recouvrement de la pension alimentaire et d'aligner cette loi sur l'ensemble des lois qui sont applicables dans le monde. La Tunisie n'est pas une exception du Monde...

Dans la majorité des pays européens et occidentaux, lorsque l'époux prouve qu'il n'a pas les moyens de payer sa pension alimentaire en raison de ses faibles revenus, alors cet époux serait déclaré insaisissable dans ses revenus et ne serait pas emprisonné. En effet, dans les pays occidentaux, lorsque le revenu de l'époux atteint le minimum vital qui est très souvent fixé par décret, l'époux est déclaré insaisissable dans ses revenus et n'est pas tenu de payer la pension car on estime qu'à l'impossible nul n'est tenu. Il n'ira pas par conséquent en prison... Ce qui n'est pas le cas en Tunisie où dans 70% des cas, les époux sont au chômage n'ayant pas de revenus fixes et malgré cela, ils se font emprisonnés au motif qu'ils n'ont pas payés leurs pensions alimentaires.

A l'audience, ces époux masculins faisaient savoir au juge leur incapacité de payer la pension alimentaire, mais le Magistrat ou la Magistrate leur rétorque de la manière suivante : "pourquoi alors tu t'es marié ? Comme tu es un Homme, tu dois assumer ta responsabilité." Et le Magistrat ou la Magistrate condamne systématiquement cet époux récalcitrant à cause de son incapacité financière.

En Tunisie, les sommes de la pension alimentaire se cumulent d'une année à l'autre pour l'époux divorcé pouvant atteindre des sommes astronomiques et l'époux divorcé dépourvu de moyens financiers passe toute sa vie à être fréquemment emprisonnés par son épouse divorcée qui n'éprouve aucun moyen de pitié pour lui. C'est cette situation sociale qui est catastrophique qu'il faut absolument changer.

A cause de cette menace de l'emprisonnement systématique à défaut de paiement de pensions même dans les cas de force majeure, les hommes en Tunisie ont tendance à ne plus rechercher le mariage. Ce qui a entraîné durant le règne de BEN ALI, la généralisation du célibat aussi bien pour les hommes comme pour les femmes jusqu'à un âge très avancé. On assiste depuis quelques décennies à l'existence de millions de femmes tunisiennes et d'hommes tunisiens en situation de célibataires ou de divorcés. Ce qui constitue une perte sèche pour les forces vives de la Nation tunisienne car la femme et l'homme sont deux principales composantes de la société tunisienne.

Toute cette situation sociale a entrainé l'expatriation des femmes tunisiennes et des hommes tunisiens à l'étranger à la recherche d'une vie conjugale. A défaut de mariage, l'union libre commence à être généralisée en Tunisie sans exclure aussi le phénomène de la débauche et de la prostitution encouragé par l'afflux des touristes (Lybie, Italie, Algérie, etc.)

Il est probable que le P.A.C.S. serait introduit en Tunisie dans un avenir proche où on verrait le mariage se faire en Tunisie entre deux femmes et entre deux hommes comme cela se passe en Europe....  Les mouvements tunisiens féministes doivent savoir qu'il y a une limite à toutes leurs revendications car chaque médaille comporte un revers de la médaille.

Pour quelle raison dans les pays occidentaux l'homme n'ira pas en prison lorsqu'il justifie de ses faibles moyens de revenus ne lui permettant pas de s'acquitter de sa pension alimentaire alors qu'en Tunisie, l'homme est systématiquement condamné à la prison à chaque fois qu'il ne paie pas sa pension alimentaire au motif de l'insuffisance de ses revenus ?

L'ensemble de ces exemples attestent que les revendications des féministes sont inadaptées à la situation sociale actuelle de la Tunisie et qu'une grande prudence est exigée lors de la rédaction de la future Constitution tunisienne.

par Mounir BEN AICHA

Pour lire la première partie cliquer  ici

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 04:22

Comme faisaient les Tunisiens, les Syriens adoptent de plus en plus des manifs de soir pour se protéger relativement de la répression. C'est le cas hier soir à Harsata Damas...

 

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