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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 06:26

Nouvelle condamnation d'Imed Trabelsi à 18 ans et deux mois de prison


 Imed Trabelsi, le neveu de l'épouse de l'ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, a été condamné vendredi par le tribunal de première instance de Tunis à 18 ans et deux mois de prison ferme et plus de 150.000 dinars (environ 75.000 euros) d'amende pour l'émission de chèques sans provision d'un montant total de 600 millions de dinars (plus de 300 millions d'euros), selon l'agence de presse officielle TAP.

Réputé pour ses malversations qui lui ont valu d'être le personnage le plus détesté par la population, le neveu préféré de Leïla Trabelsi avait déjà écopé de 15 ans de prison pour des délits similaires et de quatre ans d'emprisonnement pour consommation de stupéfiants.

Imed Trabelsi observe depuis le 8 novembre une grève de la faim pour protester contre ce qu'il considère comme des "procès inéquitables".

Le tribunal a en revanche décidé la relaxe d'un autre proche du clan de l'ex-première dame de Tunisie, Mourad Trabelsi, après que ses avocats eurent présenté des pièces justifiant le règlement des chèques en bois qu'il avait délivrés. 

http://tempsreel.nouvelobs


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La justice tunisienne autorise l'extradition de l'ex-premier ministre libyen

 

L'ancien premier ministre libyen, Baghdadi Al-Mahmoudi, à Tripoli, le 16 juin 2011.

 

La justice tunisienne s'est prononcée vendredi 25 novembre pour l'extradition de l'ancien premier ministre libyen Baghdadi Al-Mahmoudi vers la Libye, a annoncé le coordinateur de son comité de défense.

La chambre d'accusation de la cour d'appel de Tunis a annoncé son verdict vendredi soir et jugé recevable la demande d'extradition émise par Tripoli à l'endroit de l'ancien dirigeant libyen, a indiqué à l'AFP Me Mabrouk Kourchid"Il s'agit d'une décision sans recours judicaire possible", a-t-il ajouté.

"M. Al-Mahmoudi doit être remis en liberté dès ce soir, il n'y a plus aucune raison de le maintenir en détention, le mandat de dépôt émis à son encontre prend fin avec son jugement", a-t-il expliqué. L'ancien dirigeant libyen restera sous le coup d'une interdiction de quitter la Tunisie, son extradition ne devenant exécutoire qu'après sa validation par le président de la République.

Ce jugement est le deuxième pour M. Al-Mahmoudi. Le 8 novembre, la justice tunisienne avait déjà donné son feu vert à une première demande d'extradition transmise le 27 octobre par les autorités libyennes.

http://www.lemonde

 

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Un mandat ``d’amener`` à l’encontre de Nesrine Ben Ali

 

Le juge a émis un mandat d’amener international à l’encontre de Nesrine Ben Ali, épouse de Sakher El Materi, dans une affaire de biens et de corruption.


Comme plusieurs membres de l’ancienne famille présidentielle, Nesrine, la fille aînée de Zine El Abidine Ben Ali et de Leïla Trabelsi serait, à son tour, impliquée dans des affaires de corruption et de malversation.

Le juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis a émis, mercredi, un mandat d’arrêt international à son encontre.

Le couple Nesrine et Sakher a fui la Tunisie, le 14 janvier, dans l’avion qui a amené l’ex-couple présidentiel en Arabie Saoudite. Après avoir séjourné quelque temps dans ce pays, ils se sont installés au Qatar.

Il y a quelques jours, le Premier ministre qatari en visite en Tunisie a déclaré qu’il va prier Sakher El Materi de quitter l’Emirat. Mais pas de l’extrader vers la Tunisie.

http://www.kapitalis.

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 05:00
Le rapport fait état de nombreuses violations systématiques des droits humains

(Manama, le 23 novembre 2011) - Le rapport que vient de publier la Commission d'enquête indépendante de Bahreïn confirme que le gouvernement bahreïnien a été responsable de violations systématiques et flagrantes des droits humains lors de la répression de manifestations pro-démocratie en début d’année, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Le rapport conclut que l’absence d’une obligation pour les autorités bahreïniennes de rendre des comptes  s’est traduite par une « culture de l'impunité », et a conduit à des violations systématiques du droit international relatif aux droits humains, ainsi que des lois de Bahreïn.

Le rapport de 489 pages décrit les divers abus pratiqué de façon systématique par les services de sécurité bahreïniens, par l’armée et par le pouvoir judiciaire. Parmi ces abus figurent l'utilisation excessive de la force contre des manifestants, faisant des dizaines de morts et des centaines de blessés, le recours à des arrestations et détentions arbitraires, des actes de violence physique et psychologique à l’encontre de détenus qui dans « de nombreux cas » pouvaient être qualifiés de torture, ainsi que diverses violations du droit à un procès équitable. Le rapport évoque également les licenciements abusifs et les renvois sans préavis de milliers de professionnels, travailleurs et étudiants bahreïniens.

« Les conclusions de la commission d’enquête indépendante de Bahreïn confirment les constats de Human Rights Watch et d'autres organisations au sujet de la  campagne punitive menée par les autorités bahreïniennes en guise de représailles contre les manifestants pro-démocratie », a observé Joe Stork, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.

Le roi Hamad bin Isa Al Khalifa a créé la Commission d'enquête indépendante par décret en juin 2011. La commission a été présidée par Mahmoud Cherif Bassiouni, un juriste égyptien qui a auparavant mené des enquêtes sur des crimes de guerre présumés commis en Libye et en ex-Yougoslavie. Les quatre autres membres de la commission étaient Sir Nigel Rodley, ancien rapporteur spécial de l'ONU sur la torture ; Philippe Kirsch, ancien président de la Cour pénale internationale ; Badria Al Awadhi,experte du droit international et de la charia (loi islamique) ; ainsi que Mahnoush H. Arsanjani,ancienne conseillère juridique des Nations Unies.

HRW

 

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Pour davantage d'information (Anglais) Rapport de la Commission d'enquête indépendante

 

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L'opposition bahreïnie réclame le limogeage du gouvernement

Des manifestants essuient des tirs de gaz lacrymogène dans la ville de Sitra au Bahreïn, mardi 22 novembre.

Des manifestants essuient des tirs de gaz lacrymogène dans la ville de Sitra au Bahreïn, mardi 22 novembre.AP/HASAN JAMALI

 

Après la présentation par une commission d'enquête indépendante à Bahreïn d'un rapport dénonçant un "usage excessif et injustifié de la force" de la part de la police durant les troubles qui ont secoué le petit royaume du Golfe en février et mars derniers, la principale formation chiite de l'opposition a appelé, mercredi 23 novembre, à la mise en place d'un "gouvernement de salut national".

"Le rapport a confirmé des violations systématiques, graves et délibérées (…), ce qui signifie que le gouvernement actuel, qui a commis ces crimes, doit être limogé et un gouvernement de salut national mis en place", a affirmé Al-Wefaq dans un communiqué. Le nouveau gouvernement devrait "gérer une période de transition durant laquelle des réformes politiques sérieuses devraient être introduites et une transition démocratique avoir lieu", ajoute la formation, au premier plan de l'action politique de l'opposition durant le mois de manifestations réclamant des réformes démocratiques.

TORTURE DÉLIBÉRÉE

 

Un blessé de la Place de la Perle attend d'être pris en charge dans un hôpital de Manama, le 17 février 2011.

Un blessé de la Place de la Perle attend d'être pris en charge dans un hôpital de Manama, le 17 février 2011.AFP/JOSEPH EID

 

Formée de cinq juristes renommés et présidée par l'Egypto-Américain Chérif Bassiouni, un expert reconnu du droit international et des droits humains, la commission souligne dans son rapport, présenté mercredi à la télévision nationale, que "la torture a été pratiquée de façon délibérée" à l'encontre des personnes arrêtées, dans le but de "leur arracher des aveux"de "les punir ou se venger".

Mise en place fin juin par le roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa, la commission Bassiouni a pour mission de faire la lumière sur la répression du mouvement de protestation dirigé par les chiites, majoritaires dans la population autochtone, contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa. Ce mouvement de contestation est le plus dur qu'ait connu le royaume depuis les années 1990.

Selon la commission, ces pratiques auraient eu lieu "contrairement aux ordres" du gouvernement, mais les autorités ne seraient pas intervenues pour "arrêter les mauvais traitements de la part des responsables". Le rapport indique également que trente-cinq personnes  – trente civils et cinq membres des forces de sécurité – sont mortes au cours des affrontements, et que trente lieux de culte ont été détruits dans les manifestations. En outre, plus de deux mille fonctionnaires auraient été mis à pied au titre de la répression.

PAS DE PREUVE DE L'IMPLICATION DE L'IRAN

 

Hamad Ben Issa Al-Khalifa, roi de Bahreïn, en décembre 2009.

Hamad Ben Issa Al-Khalifa, roi de Bahreïn, en décembre 2009.AFP/YASSER AL-ZAYYAT

 

En revanche, M. Bassiouni affirme n'avoir trouvé aucune preuve de l'implication de l'Iran dans le mouvement de contestation, ni de violations des droits de l'homme liées à la présence de la force conjointe des monarchies du Golfe – "le Bouclier de la péninsule" –, déployée depuis le 14 mars dans le royaume. Il contredit ainsi les accusations qui avaient été formulées par les autorités.

Le roi de Bahreïn a promis, lors de la publication du rapport, d'engager des réformes "de nature à satisfaire toutes les composantes de [la] société", afin defavoriser une réconciliation nationale. Le souverain a par ailleurs assuré que les officiels accusés d'avoir commis des excès seraient démis de leurs fonctions, et a estimé que les lois du royaume devaient être alignées sur les normes internationales.

Dans un communiqué, le gouvernement a pour sa part assuré qu'il accueillait"favorablement les résultats de l'enquête de la commission indépendante et[reconnaissait] ses critiques". Les Etats-Unis lui ont enjoint de punir les auteurs de violations des droits humains. "Ce rapport répertorie plusieurs violations inquiétantes des droits de l'homme qui ont eu lieu pendant cette période, et c'est désormais au gouvernement de Bahreïn de faire rendre des comptes aux responsables de telles violations et de mettre en place des changements institutionnels pour que de telles violences ne se produisent plus", a affirmé le porte-parole du président Barack ObamaJay Carney.

POURSUITE DES AFFRONTEMENTS

 

Des manifestants anti-régime ont érigé un barrage de pneus en flammes dans une rue de Manama, à Bahreïn, après la publication d'un rapport accablant sur la répression du mouvement de contestation au printemps.

Des manifestants anti-régime ont érigé un barrage de pneus en flammes dans une rue de Manama, à Bahreïn, après la publication d'un rapport accablant sur la répression du mouvement de contestation au printemps.REUTERS/HAMAD I MOHAMMED

 

Parallèlement à la publication du rapport, les violences se poursuivaient mercredi 23 novembre. Un homme a été tué par les forces de sécurité dans une ville à majorité chiite. Selon des témoins, la police antiémeute circulant à bord de 4×4 s'est déployée dans les rues d'Aali, près de Manama, la capitale, poursuivant des dizaines de jeunes gens. L'un d'eux a été attrapé et frappé à coups de bâton.

On pouvait lire sur les murs du quartier des slogans hostiles à la royauté, comme"Mort à Al-Khalifa". La majorité chiite reproche au régime de lui interdire l'accès à la propriété et aux emplois de la fonction publique. Selon des activistes, quelques heures auparavant, des véhicules des forces de sécurité avaient percuté une voiture, tuant le conducteur. Après l'accident, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et ont tiré des balles en caoutchouc. On ignore si le conducteur tué était impliqué dans les protestations quasi quotidiennes dans les villes chiites du royaume.

 

 

 

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En Arabie Saoudite, le 24 novembre ... 

 

Vidéo publiée dans http://www.demainonline

 

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مقتل 4 نشطاء شيعة في القطيف برصاص الشرطة.. وقوات الامن تفرق مظاهرة بالمنامة 
 
لندن ـ 'القدس العربي' ـ من احمد المصري: تشهد السعودية والبحرين تصعيدا خطيرا تزايدت وتيرته بحدة خلال الاسبوع الماضي، من المرجح حسب مراقبين ان يتجه الى مزيد من التصعيد خلال الايام القليلة القادمة، خاصة مع اقتراب موعد احياء ذكرى عاشوراء عند الشيعة، والذين تشهد مناطقهم خاصة في البحرين والسعودية اشتباكات مع رجال الامن ادت الى سقوط قتلى وجرحى، اضافة الى اعتزام المعارضتين السعودية والبحرينية تنظيم مظاهرات حاشدة اليوم الجمعة، مما يثير مخاوف من اندلاع ثورة شيعية في منطقة الخليج.
ولقي شابان من الشيعة مصرعهما في محافظة القطيف السعودية مساء الاربعاء في احتجاجات بدأت خلال تشييع قتيلين سقطا في وقت سابق، ما يرفع الى اربعة عدد القتلى الذين سقطوا في المنطقة منذ مساء الاحد.
وفي البحرين أطلقت قوات الأمن مساء امس الخميس الغازات المسيلة للدموع على المئات من المتظاهرين الذين حاولوا الخروج في مسيرة بمنطقة عالي جنوب غرب العاصمة البحرينية المنامة بعد تشييع جنازة رجل صدمته سيارة تابعة للشرطة البحرينية الأربعاء.
ويأتي هذا التوتر بعد ما حمّل تقرير اللجنة المستقلة لتقصي الحقائق الأربعاء الحكومة البحرينية مسؤولية الانتهاكات التي حصلت أثناء حركة الاحتجاجات المطالبة بإصلاحات سياسية ودستورية التي شهدتها البلاد.
وكان المشاركون في المسيرة يرددون شعارات مناهضة للنظام ويطالبون بإقالة رئيس الوزراء خليفة بن سلمان آل خليفة الذي يتولى هذا المنصب منذ 42 عاما، وينددون باستمرار قمع المسيرة.
ويرى مراقبون ان هذه الاحتجاجات تأتي في ظل تزايد الضغوط الغربية على ايران بسبب اتهامات لطهران بالسعي لامتلاك سلاح نووي، اضافة الى الضغوط الدولية والعربية تجاه سورية بسبب قمع سلطات دمشق للاحتجاجات المستمرة منذ اكثر من 8 شهور والتي تطالب برحيل الرئيس السوري بشار الاسد، ولطالما اتهمت السلطات في البحرين والسعودية مواطنيهما الشيعة بالتبعية الى ايران وهو ما تنفيه رموز الشيعة العرب جملة وتفصيلا.
ويرجح مهتمون بالشأن السوري ان هذا التصعيد من قبل الشيعة في دول الخليج سيصب في مصلحة النظام في سورية، خاصة وان السعودية انتقدت النظام في دمشق اكثر من مرة ودعته للقبول بمبادرة الجامعة العربية، اضافة الى الحملة الاعلامية التي يشنها الاعلام السعودي ضد الرئيس السوري، مما سيزيد من الضغوط على الرياض والمنامة في حال سقوط مزيد من القتلى خلال الاحتجاجات في البلدين الخليجيين.
ويتابع المراقبون ان السعودية والبحرين ستجدان نفسيهما في موقف لا تحسدان عليه في حال استمرت اجهزتهما الامنية في قمع المحتجين الشيعة، خاصة في ظل طلبهما من النظام في دمشق بما لا تقومان هما به من تهدئة وعدم استخدام للقوة مع المحتجين، بالطبع مع الفارق الكبير في عدد القتلى بين كل من سورية والبحرين والسعودية.
ويرى الخبير الالماني فى شؤون الشرق الأوسط شتيفن هيرتوغ في تصريحات اوردها موقع تلفزيون 'دوتشيه فيليه' ان السعودية التي دعمت البحرين عسكريا في مواجهة المتظاهرين وتقف الآن موقفا مضادا من الثورة السورية لا يحركها سوى موقف عدائي من سورية، التي تمثل جزءا من المحور الشيعي في الشرق الأوسط مناهضا للأمريكان ومعاديا للسعودية، كما ينتمي إليه أيضا حزب الله وايران، لكن نظام البحرين وبحسب الخبير الألماني كان دائما مقربا إلى السعودية. 
وبحثت قيادات قوات الأمن السعودية في الدمام شرق المملكة امس الخميس تطورات الموقف في المنطقة الشرقية وسبل مواجهة مظاهرات يعتزم الشيعة القيام بها اليوم الجمعة في القطيف بعد صلاتي الظهر والعصر.
من جانبه اتهم المتحدث باسم وزارة الداخلية السعودية اللواء منصور التركي جهات خارجية بالوقوف وراء أعمال الشغب التي وقعت في منطقة القطيف شرق المملكة والتي أدت إلى مقتل أربعة أشخاص وإصابة تسعة آخرين مؤكدا أن الحالة الأمنية في القطيف جيدة، وهي نفس الاتهامات التي يوجهها النظام في سورية للمحتجين.
وقال التركي في مؤتمر صحافي عقده مساء امس الخميس في الرياض 'هناك عناصر خارجية مسؤولة ، لم يسمها، عن تلك الأعمال التي وقعت في القطيف'.
وعن رصد أي اتصالات للمحتجين مع الخارج قال 'لدينا معلومات بارتباط هؤلاء بعناصر خارجية'، مشيرا إلى 'أنها عناصر مأجورة' وقال 'لا نعلق ما نواجهه على شماعات'، مؤكدا إننا 'لن نسمح لأي شخص أن ينال من أمن المواطن في المملكة'.
وقال بيان بثته وزارة الداخلية السعودية امس االخميس إن 'مندسين' يطلقون النار مستغلين الأزقة والشوارع الضيقة، مضيفة أن قوات الأمن تعاملت مع الموقف بما يلزم.
وأوضح البيان أن هذه الأحداث تأتي وفقاً لما تمليه 'مخططات خارجية مغرضة'.
(تفاصيل ص 2)

source : http://www.alquds.

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 04:49

par Louis Denghien

BHL ou la barbarie à visage mondain

BHL ou la barbarie à visage mondain

« C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique, que j’ai contribué à définir des fronts militants, que j’ai contribué à élaborer pour mon pays et un autre pays une stratégie et des tactiques. »

Cette déclaration (pour une fois) bouleversante d’authenticité a été faite le 20 novembre à Paris par Bernard-Henri Lévy à propos de la Libye devant la « convention nationale » du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). « Mon pays » et « l’autre pays » ne désignent pas Israël et les Etats-Unis, comme on serait très tenté de le croire, mais la France de Sarkozy et la Libye. La Libye que BHL s’est suffisamment vanté d’avoir fait bombarder sur un simple coup de fil à Sarkozy, et par-dessus le crâne chauve et le cerveau atlantiste d’Alain Juppé.

Donc, qu’on se le dise, si BHL a déchaîné, tel le dieu de l’Ancien Testament, la foudre de l’OTAN sur les Libyens, attisant la guerre civile et installant au pouvoir des radicaux islamistes, c’est pour des raisons communautaires : « Je ne l’aurais pas fait si je n’avais pas été juif ». Décidément, avec BHL, les fantasmes antisémites seraient tentés de prendre corps, et sans doute l’homme fait-il plus de mal à la cause qu’il prétend défendre que toutes les exactions et injustices passées, présentes et à venir du gouvernement Netanayahou.

A ce sujet, on doit reconnaître au personnage, si détestable ou méprisable soit-il, d’incarner un archétype – ou une caricature – commode à appréhender, et à décrédibiliser : histrion médiatique, plagiaire littéraire, faussaire historique, fauteur de guerre, plus américain – ou new-yorkais – que pas mal d’Américains, plus sioniste que nombre d’Israéliens, arrogant, valet des puissances d’argent et des puissances géopolitiques – allez, on s’arrête là – BHL est un ennemi de rêve, presque trop évident. Et c’est une bénédiction – d’un genre certes particulier – que ce monsieur ait pris – ou tenté de prendre – sous son aile l’opposition syrienne exilée, la transformant illico en piétaille américano-sioniste ou, pire, en phénomène mondain : cf la malheureuse Lama Atassi posant à côté de Jane Birkin sur le site « Pure People« . S’il n’avait que des ennemis de ce genre, le président Bachar pourrait dormir tranquille, même en journée.

De Lawrence d’Arabie à Michel Audiard

A la liste des qualités de l’individu, il faut quand même ajouter celle de mythomane : devant le CRIF, Bernard-Henri Lévy, saisi peut-être par une sorte d’ivresse des cimes, a osé dire : « Ce que je vous dis là, je l’ai dit à Tripoli, à Bengazi, devant des foules arabes, je l’ai dit lors d’une allocution prononcée le 13 avril dernier sur la grand-place de Benghazi devant 30 000 jeunes combattants représentatifs de toutes les tribus de Libye »Ben voyons ! BHL faisant de la retape pour Israël devant un public à très forte coloration islamiste, au milieu de leaders fondamentalistes admirateurs d’Oussama ben Laden, c’est l’évidence même ! (mais peut-être l’interprète a-t-il eu, à ce moment, des « difficultés » de traduction…) Quand on songe que même Sarkozy, lors de sa parade express à Tripoli, a fait tenir cet histrion à distance des micros, des caméras et de lui-même, sa garde rapprochée le refoulant à deux reprises et sans ménagement ! Au fait, le regretté Michel Audiard avait, en d’autres temps, fait dire à un de ses personnages : « Ca ose tout les cons, c’est même à ça qu’on les reconnaît ! »

Naturellement, ce qui a valu pour la Libye vaut toujours pour la Syrie, du point de vue « BHLien ». Avis aux amateurs de l’opposition syrienne : pour un BHL, un Arabe sera toujours un figurant. Ou, pour reprendre une formulation de Lénine, un « idiot utile« .

Imposture dans l’imposture, en quelque sorte, la « convention » du CRIF portait entre autres, sur les « défis communautaires » : on peut dire à cet égard que BHL est un défi à lui tout seul !

Un philosophe combattant s'expose à bien des dangers. Au fait, il ne s'est pas trouvé un seul islamiste libyen pour entarter BHL... ?

Un philosophe combattant s'expose à bien des dangers. Au fait, il ne s'est pas trouvé un seul islamiste libyen pour entarter BHL... ?

Source 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 04:16
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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 03:14

La CPI doit dissiper les zones d'ombre entourant le procès de Saif al Islam Kadhafi

 

Amnesty Internationale 

Il faut que la Cour pénale internationale (CPI) mette fin à l'incertitude concernant le lieu où Saif al Islam Kadhafi doit être jugé, a déclaré Amnesty International jeudi 24 novembre après que le procureur de la Cour ait estimé que la Libye est en mesure de le traduire en justice sur son territoire.

Il faut que la Cour pénale internationale (CPI) mette fin à l'incertitude concernant le lieu où Saif al Islam Kadhafi doit être jugé, a déclaré Amnesty International jeudi 24 novembre après que le procureur de la Cour ait estimé que la Libye est en mesure de le traduire en justice sur son territoire.

Luis Moreno-Ocampo, le procureur de la CPI, a affirmé mercredi 23 novembre que Saif al Islam Kadhafi, fils du défunt dirigeant libyen, qui a été capturé, ne devait pas nécessairement être poursuivi par la CPI et qu'il pourrait être jugé dans son pays par un tribunal libyen. La CPI a déclaré qu'il appartenait aux seuls juges de la CPI, et non pas au procureur, de se prononcer à ce propos.

« À l'heure actuelle, la capacité de la justice libyenne à garantir un procès équitable sans requérir la peine de mort suscite de sérieux doutes », a déclaré Marek Marczyñski, de la Campagne d'Amnesty International pour la Justice internationale. 

« La CPI ne doit pas attendre que la Libye prenne une décision concernant le procès de Saif al Islam Kadhafi, mais intervenir et faire en sorte que justice puisse être rendue. Conformément aux règles énoncées dans le Statut de Rome, la CPI doit se prononcer sur la capacité des autorités libyennes à rendre justice aux victimes de violations des droits humains. » 

Si les juges de la CPI devaient déterminer que seule la CPI est compétente pour juger Saif al Islam Kadhafi, Amnesty International recommande que le procès se déroule en Libye.

Amnesty International a écrit à la Chambre préliminaire de la CPI afin de l'exhorter à agir immédiatement et à prendre une décision.

Amnesty International demande au nouveau gouvernement libyen de garantir la sécurité de Saif al Islam Kadhafi et la protection de tous ses autres droits, ainsi que ceux d'Abdullah al Senussi, ancien chef des services de renseignement libyens, lui aussi visé par un mandat d'arrêt de la CPI. L'organisation craint qu'il ne soit actuellement détenu au secret.

Il y a quelques mois, la CPI a émis un mandat d'arrêt contre Saif al Islam Kadhafi et Abdullah al Sanussi pour crimes contre l'humanité. Saif al Islam Kadhafi a été capturé samedi 19 novembre près de la frontière nigérienne et est actuellement incarcéré dans un lieu secret à Zintan, une ville du nord-ouest du pays.

Amnesty Internationale 


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Comment analyser, décrypter, le sort réservé à Kadhafi et à sa famille? Un sacrifice humain plutôt qu’un procès devant une cour internationale

 

L’arrestation du fils de Muammar Kadhafi est l’occasion de la même annulation du langage que celle qui a accompagné l’ensemble du conflit. Ici, une chose peut, en même temps, être elle-même et son contraire. Le principe de non-contradiction est aboli. Seif Al Islam est l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale qui le soupçonne de crimes contre l’humanité. En même temps, les médias nous le présentent comme un « modernisateur » qui voulait normaliser les relations de son pays avec l’Occident. Cependant, il est soupçonné d’avoir joué un « rôle clé dans la mise en œuvre d’un plan » conçu par son père pour « réprimer par tous les moyens » le soulèvement populaire. Il serait donc poursuivi pour sa participation à des « massacres » toujours non établis et qui ont servi de prétexte à l’intervention de l’Otan. Sa culpabilité résulterait du fait « qu’il n’a eu de cesse de tenir un langage guerrier », « tentant, bec et ongles, de sauver le régime de son père », c’est-à-dire qu’il a choisi de se défendre et non de se rendre. Comme celle attribuée à son père, sa violence consisterait essentiellement dans le fait qu’il n’ait pas quitté le pouvoir alors qu’il « était inconcevable qu’il reste ».

Le meurtre de Kadhafi, cet acte de « vengeance des victimes », a pour conséquence qu’il ne sera pas jugé. Cet assassinat rencontre les intérêts des firmes pétrolières et des gouvernements occidentaux. Leurs rapports étroits avec le régime du colonel ne seront pas mis sur la place publique. La « volonté » exprimée par le CNT de ne pas remettre Seif Al Islam au TPI et de le juger en Libye s’inscrit dans le même scénario.

La substitution des images du lynchage de Kadhafi à l’organisation d’un procès devant la Cour pénale internationale a surtout pour conséquence que, au lieu d’être stoppée par la parole, la violence devient infinie. La Libye, tout comme l’Irak et l’Afghanistan, deviendra le cadre d’une guerre perpétuelle. Quant à nos régimes politiques, ils s’enfoncent dans un état d’exception permanent. Celui-ci accompagne l’émergence d’un pouvoir absolu, dont l’acte politique se place au-delà de tout ordre de droit.

La diffusion des images du lynchage de Muammar Kadhafi a été l’occasion, pour nos dirigeants politiques, de manifester une étrange jouissance. Captées par GSM, elles font immédiatement penser à celles de la pendaison de Saddam Hussein, organisée le jour de l’Aïd al-Adha, la fête du sacrifice. Ces deux affaires nous inscrivent dans une structure religieuse qui annule la parole et lui substitue le sacrifice humain. Grâce à l’image, la volonté de puissance devient illimitée. La transgression du symbolique n’est plus, comme dans le rite sacrificiel, bornée dans l’espace et le temps. Elle est constante.

Ces images sont celles du sacrifice d’un bouc émissaire. Elles nous introduisent dans la violence mimétique, c’est-à-dire dans un cycle pulsionnel, de la répétition de la mise à mort du mal personnifié. Il s’opère ainsi un retour en arrière dans l’histoire humaine, nous ramenant à un stade où le sacrifice humain occupait une place centrale, donnée ensuite à la loi. Ici, l’exigence de jouissance supplante le politique, la pulsion remplace la raison. L’exemple le plus significatif nous est donné par l’interview d’Hillary Clinton qui accueille ces images comme une offrande. Hilare, elle exalte sa toute-puissance et fait partager sa jubilation suite au lynchage : « Nous sommes venus, nous avons vu, il (Kadhafi) est mort ! » a-t-elle déclaré au micro de la chaîne de télévision CBS.

La violence infligée au chef d’État libyen est aussi, pour les autres dirigeants occidentaux, un moment propice pour exprimer leur satisfaction et jouir de la réussite de leur initiative. « On ne va pas non plus verser des larmes sur Kadhafi », a déclaré Alain Juppé. Les médias nous confirment que « les dictateurs finissent toujours comme cela ». Le lynchage devient la preuve même que le supplicié était un dictateur. La violence du meurtre, perpétré par les « libérateurs », nous montre qu’il s’agit bien d’une vengeance. Elle atteste ainsi que ses auteurs sont bien des victimes.

Le corps meurtri est devenu une icône. Les marques de la violence font apparaître l’invisible. Ces stigmates nous montrent ce que l’on n’a pu voir : la preuve des massacres devant être perpétrés par Kadhafi. Ils sont une révélation de son intentionnalité, de ce au nom de quoi l’Otan a justifié son intervention.

Une identité est ainsi opérée entre les massacres attribués au colonel et son corps ensanglanté. Les marques sur le corps vivant, puis sur la dépouille, ne représenteraient pas la violence des « libérateurs », mais porteraient le signe du sang versé par Kadhafi.

Une intervention militaire, engagée au nom de l’amour des dirigeants occidentaux envers les populations victimes d’un « tyran » et magnifiée par l’exhibition du sacrifice de ce dernier, révèle une régression de nos sociétés vers la barbarie.

Les travaux ethnologiques, ainsi que la psychanalyse, nous ont en effet montré que le sacrifice humain opère un retour à une structure maternelle. L’amour et le sacrifice sont les attributs d’une organisation sociale qui ne distingue plus ordre politique et symbolique. Ce sont les paradigmes d’une société matriarcale qui réalise le phantasme primordial d’unification à la mère, ici la fusion de l’individu avec le pouvoir.

 

par Jean-Claude Paye, sociologue, Auteur de De Guantanamo à Tarnac : l’emprise  de l’image. Éditions Yves Michel, 2011, 14 euros. 

Humanité

 

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Saïf al Islam Kadhafi va être opéré de la main droite

Saïf al Islam Kadhafi va devoir subir une intervention chirurgicale à la main droite, a annoncé jeudi un médecin qui l'a examiné à Zentane, au sud-ouest de la capitale libyenne, où il a été conduit après sa capture, ce week-end. Le fils et dauphin présumé de Mouammar Kadhafi dit avoir été blessé il y a plusieurs semaines lors d'un bombardement de l'Otan. Les images tournées après sa capture le montraient avec un épais bandage autour du pouce, de l'index et du majeur.

«Cette blessure n'est pas en bon état et impose une amputation. Elle est couverte de tissus gangrénés et nécrosés», a expliqué le Dr. Andreï Mourakhovski, un médecin ukrainien de Zentane qui le soigne depuis trois jours. «Son index et son majeur ont été sectionnés au niveau de la phalange médiane. Les os sont tous brisés (...) C'est la même chose pour le pouce de cette main», a-t-il poursuivi, ajoutant qu'une anesthésie locale serait suffisante.

Saïf al Islam Kadhafi aura droit aux meilleurs soins

A la diffusion des premières images qui ont suivi sa capture, de nombreux Libyens ont pensé que les révolutionnaires l'avaient mutilé en représailles à ses menaces télévisées, formulées en pointant un doigt vengeur. Selon le Dr. Mourakhovski, la blessure semble bien avoir été causée par une d'explosion.

Le Premier ministre Abdourrahim el Kib a assuré que Saïf al Islam aurait droit aux meilleurs soins, mais il se trouve toujours aux mains des ex-rebelles de Zentane, qui ont promis de le remettre aux autorités centrales une fois le gouvernement provisoire formé. La nouvelle équipe a prêté serment ce jeudi et le ministère de la Défense a été confié à un membre de la milice de Zentane.

 20minutes

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La guerre de Libye :  les faits et leur représentation


 

« La guerre de Libye s’est terminée en octobre 2012 par la victoire triomphale de l’OTAN et des rebelles libyens regroupés derrière le Conseil National de Transition (CNT). Cet événement a été salué par la grande majorité des médias français et occidentaux comme une belle illustration du nouvel ordre mondial (en France, faisaient exception à cette unanimité le site Mediapart et Le Monde diplomatique), comme un exemple réussi d’intervention militaire à objectifs humanitaires. Or pour juger du sens et de la valeur d’une action, il faut d’abord s’assurer que la connaissance dont nous en disposons soit aussi proche que possible de la vérité. On sait que tel n’est pas toujours le cas : au lendemain de l’invasion de l’Irak, et pendant de longs mois, les médias américains unanimes ont affirmé la présence en Irak d’armes de destruction massive ; on a découvert à la fin qu’il s’agissait d’une pure manipulation. Peut-on affirmer que, au cours de cette nouvelle manifestation de la puissance militaire occidentale, les grands médias ont mieux joué leur rôle dans la recherche de vérité et dans la diffusion d’une information impartiale ?


On peut en éprouver quelques doutes à la lecture d’un article paru récemment dans la London Review of Books (vol. 33, n° 22, du 17 novembre 2012), consacré à ce sujet. Son auteur est Hugh Roberts, qui a été, entre 2002 et 2007, puis entre février et juillet 2011, Directeur du département d’Afrique du Nord à l’International Crisis Group. Cette ONG indépendante, dont les principaux bureaux se trouvent à Bruxelles et Washington, se consacre depuis plus de quinze ans à la « prévention et résolution des conflits armés ». Elle est bien appréciée en haut lieu, ses conseils sont sollicités et écoutés par l’ONU comme par les différents organismes qui en dépendent. Sa ligne politique n’est nullement opposée aux interventions militaires humanitaires. L’un de ses anciens directeurs était Gareth Evans, principal promoteur de la doctrine dite de « responsabilité de protéger » et son actuelle directrice est Louise Arbour, l’ex-procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI). Mais cette orientation globale n’empêche pas les analystes qui lui sont associés de chercher la vérité en toute indépendance, comme en témoigne l’article de Roberts.


Propositions de cessez-le-feu

Après avoir présenté une brève histoire politique de la Libye, celui-ci s’attache à examiner deux questions cruciales concernant les événements récents : la décision du Conseil de sécurité d’appuyer militairement le CNT était-elle la seule ou la meilleure solution au conflit en cours ? Et : qu’est-ce qui a motivé cette décision ? Les réponses vont chaque fois à l’encontre de l’opinion dominante.


La résolution 1973 du Conseil de sécurité, qui date du 17 mars 2011 et qui a autorisé l’intervention militaire, est un amalgame complexe (d’aucuns diraient : habile) de positions différentes. Ses articles 1 et 2 affirment la nécessité d’imposer un cessez-le-feu immédiat, d’engager des négociations entre les forces en présence afin de chercher une solution pacifique du conflit ; en cas de refus, une intervention militaire étrangère deviendrait inévitable. Deux voies donc, la paix ou la guerre, la première étant présentée comme prioritaire. Celle-ci accueille de plus les faveurs des pays de l’Union africaine, de grandes puissances comme la Chine, l’Inde, la Russie et le Brésil, ou de pays européens comme l’Allemagne, la Pologne et la Turquie. Le déploiement des casques bleus de l’ONU est également évoqué. Dès le lendemain, 18 mars, Kadhafi fait savoir qu’il accepte le cessez-le-feu et l’ouverture des négociations. De son côté, le CNT, par la voix du commandant rebelle Khalifa Haftar, rejette la proposition. Curieusement, les dirigeants occidentaux choisissent de le seconder : que Kadhafi arrête ses interventions d’abord, réclame Cameron ; qu’il quitte au préalable les villes qu’il contrôle, ajoute Obama.


Le 20 mars, Kadhafi fait une nouvelle proposition de cessez-le-feu et de négociations ; elle est ignorée. Le 27 mars, la Turquie fait état de ses contacts avec les deux belligérants et propose de négocier un cessez-le-feu ; on n’en tient aucun compte. Début avril, l’Union africaine plaide pour un cessez-le-feu suivi de négociations. Le Conseil de sécurité refuse de l’écouter ; le CNT demande comme préalable la démission de Kadhafi – alors même qu’il s’agit de ramener le chef de l’État à la table des négociations. Les offres suivantes de Kadhafi d’arrêter les hostilités et de commencer les pourparlers, du 30 avril, du 26 mai et du 9 juin, restent également sans réponse.


Autrement dit, Paris, Londres et Washington, qui mènent l’intervention, ont choisi d’emblée l’option militaire intransigeante, et n’ont jamais cherché à favoriser la voie pacifique, comme le leur enjoignait la résolution 1973. La décision française, du 10 mars, de considérer le CNT comme unique représentant légitime de la Libye, écarte toute perspective de négociation : Kadhafi n’est plus qu’un usurpateur qu’il faut éliminer ! Mais est-ce à ces quelques puissances étrangères, pompeusement appelées « la communauté internationale », qu’il revient de décider quel dirigeant libyen est légitime et lequel ne l’est pas ?


Propagande bien orchestrée

Reste la seconde question : comment se fait-il que la « communauté internationale » se soit convaincue aussi soudainement de la nocivité de Kadhafi et de la qualité intrinsèque de ses adversaires, alors même que leurs dirigeants sont des anciens dignitaires du régime ? Roberts écarte d’abord la réponse habituellement donnée, à savoir que, de cette manière, on a réussi à empêcher un génocide. Rien n’indique, en effet, qu’un tel crime était imminent. Kadhafi avait déjà réprimé dans le passé d’autres rebellions, à cette occasion il avait fait exécuter les meneurs, mais n’avait jamais visé des couches entières de la population, choisies sur la base de critères ethniques, religieux ou raciaux. Il faut par ailleurs rappeler que, loin d’être de simples manifestants pacifiques, les rebelles menaient d’emblée des actions armées, mettant en danger le pouvoir central. Que leurs dirigeants aient redouté la vengeance du chef de l’Etat, qu’ils aient voulu la présenter comme le génocide du peuple entier, est parfaitement compréhensible ; que les chancelleries occidentales y aient cru l’est moins. Comment se l’expliquer ?


Probablement, par une propagande bien orchestrée, elle-même la conséquence d’un projet précis. Tout se joue, pense Roberts, le 21 février 2012. Ce jour-là, un reportage d’Al-Jazira annonce la nouvelle, reprise en boucle par toutes les agences : Kadhafi bombarde sa propre population, ses avions massacrent les manifestants pacifiques. Deux pilotes libyens font défection, déclarant refuser de participer à ces violences. Le ministre de la Justice de Libye démissionne de son poste (il deviendra président du CNT). À l’étranger, plusieurs ambassadeurs de Libye annoncent aussi leur démission. Le plus impressionnant est le représentant de la Libye à l’ONU, Ibrahim Dabbashi, qui convoque une conférence de presse à New York, au cours de laquelle il déclare que Kadhafi « a déjà commencé le génocide contre le peuple libyen ». L’opinion publique « mondiale » est bouleversée, la pression monte de tous les côtés, la CPI commence à préparer son acte d’accusation contre Kadhafi et les siens pour crimes contre l’humanité.


Pour partager cette indignation unanime, il n’y a qu’une petite difficulté : c’est que le bombardement en question n’a jamais eu lieu. Aucun témoignage direct n’a été produit, aucune image de ce massacre n’a été montrée – ce qui, à l’époque des téléphones portables avec caméra, omniprésents, paraît surprenant. Du reste, lorsque, le 2 mars, le Secrétaire d’Etat à la Défense et le chef d’état-major américains témoignent devant le Congrès, ils déclarent : nous ne disposons d’aucune preuve d’attaques aériennes contre les civils. Mais le plan de désinformation a déjà rempli sa tâche, le monde occidental bruissant d’indignation devant ce colonel sanguinaire : on ne laissera pas se produire un deuxième Srebrenica, un nouveau Rwanda !


D’après les comptes de Human Rights Watch, la répression initiale de Kadhafi est responsable de 233 morts. D’après les dirigeants du CNT, la guerre de Libye s’est soldée par  30 000 victimes, chiffre évidemment approximatif. Quel régime naîtra de ces cendres-là ? Assisterons-nous à l’instauration d’un double gouvernement, local pour les décisions courantes qui font beaucoup de bruit, comme la polygamie et la place de la religion, et « international » pour les décisions importantes à traiter avec discrétion, telle la vente de pétrole et de gaz ? Et quels médias nous informeront là-dessus ? 

Booksmag

 

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La justice tunisienne autorise l'extradition de l'ex-premier ministre libyen

 

L'ancien premier ministre libyen, Baghdadi Al-Mahmoudi, à Tripoli, le 16 juin 2011.

La justice tunisienne s'est prononcée vendredi 25 novembre pour l'extradition de l'ancien premier ministre libyen Baghdadi Al-Mahmoudi vers la Libye, a annoncé le coordinateur de son comité de défense.

La chambre d'accusation de la cour d'appel de Tunis a annoncé son verdict vendredi soir et jugé recevable la demande d'extradition émise par Tripoli à l'endroit de l'ancien dirigeant libyen, a indiqué à l'AFP Me Mabrouk Kourchid"Il s'agit d'une décision sans recours judicaire possible", a-t-il ajouté.

"M. Al-Mahmoudi doit être remis en liberté dès ce soir, il n'y a plus aucune raison de le maintenir en détention, le mandat de dépôt émis à son encontre prend fin avec son jugement", a-t-il expliqué. L'ancien dirigeant libyen restera sous le coup d'une interdiction de quitter la Tunisie, son extradition ne devenant exécutoire qu'après sa validation par le président de la République.

Ce jugement est le deuxième pour M. Al-Mahmoudi. Le 8 novembre, la justice tunisienne avait déjà donné son feu vert à une première demande d'extradition transmise le 27 octobre par les autorités libyennes.

Le monde

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 01:51

 

 

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Les Indignés de la Place Tahrir (Égypte) , 25 novembre 2011

 

 

 

Place Tahrir, le 20 novembre 2011 : un jeune tué par la police et traîné vers le caniveau comme un pitoyable sac de poubelle… Faites circuler ces images en soutien aux jeunes de la Place Tahrir… 

7 tués dans le caniveau ! Soutenez les jeunes de la Place Tahrir

 

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 18:12

Suivre les débats politiques en Égypte : http://www.watchfomny.com/A-Tv-Egypt.php  

 


 

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Grosse manifestation place Tahrir contre l'armée

L'appel des manifestants de la place Tahrir à un "vendredi de la dernière chance" est massivement suivi, malgré la nomination d'un nouveau Premier ministre
Des manifestants réunis sur la place Tahrir du Caire, en Egypte le 25 novembre 2011Des manifestants réunis sur la place Tahrir du Caire, en Egypte, le 25 novembre 2011 © AFP

 

Combien pour le "vendredi de la dernière chance" ?

 

Les contestataires qui ont repris ces derniers jours la place Tahrir au Caire ont battu le rappel pour un "vendredi de la dernière chance". Avec le renfort de syndicats, ils espéraient une mobilisation massive pour obtenir le départ immédiat des militaires. En milieu d'après-midi, plusieurs dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées sur les lieux. Les heurts des derniers jours ont fait 41 morts, selon des chiffres officiels.

 

Contre-manifestation
A quelques kilomètres des manifestants qui conspuent l'armée sur la place Tahrir , plusieurs milliers d'Egyptiens descendus eux aussi vendredi dans la rue pour soutenir les militaires au pouvoir.


Kamal el-Ganzouri, nouveau Premier ministre
La possible désignation de cet ancien fidèle de Moubarak avait été accueillie jeudi soir par des moqueries par les militants de la place Tahrir... "Je pense qu'il était populaire à son époque. Mais il n'est plus de notre temps", raillait ainsi un étudiant de 22 ans. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a pourtant nommé vendredi Kamal el-Ganzouri, 78 ans, au poste de Premier ministre doté des "pleins pouvoirs".

Cet ex-Premier ministre d'Hosni Moubarak de 1996 à 1999 va former un gouvernement de salut national pour remplacer le cabinet d'Essam Charaf, qui a démissionné lundi face aux manifestations contre l'armée. Il a cependant indiqué que son équipe ne serait pas en place avant lundi, jour du début des législatives, qui doivent s'étaler sur plusieurs mois.

Ganzouri s'était démarqué du président déchu après le soulèvement populaire du début de l'année lors d'une interview, après avoir été absent pendant 11 ans des médias. A la suite de cet entretien, plusieurs groupes présents sur Facebook l'ont soutenu comme candidat pour la présidence de la République.

 

Tantaoui prêt à s'effacer ?
Kamal al-Ganzouri a affirmé que le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées, et donc de fait patron du pays, ne voulait pas rester au pouvoir. Une affirmation déjà lancée à plusieurs reprises par des hauts gradés.
 
 

Des soutiens de poids
Pendant ce temps, les pressions s'accroissent aussi depuis l'étranger : la Maison Blanche a appelé les militaires au pouvoir à céder la place à un gouvernement civil. Mohamed ElBaradei, ancien haut fonctionnaire international, a également rejoint vendredi les manifestants de la place Tahrir. Et le grand imam d'Al-Azhar, principale institution musulmane d'Egypte, soutient aussi les dizaines de milliers de manifestants, a affirmé son représentant présent sur cette place du centre du Caire.
 
 

Une journaliste de France 3 agressée sexuellement place Tahrir
Reporter sans frontières (RSF) a déconseillé vendredi aux médias d'envoyer en Egypte des femmes journalistes après l'agression dont a été victime jeudi une journaliste de France 3 de la part d'hommes en civil . "C'est au moins la troisième fois qu'une femme reporter est agressée sexuellement depuis le début de la révolution égyptienne", écrit RSF. Le 11 février, jour de la chute de Moubarak, Lara Logan, journaliste de la chaîne américaine CBS, avait déjà été victime d'une agression sexuelle près de la place Tahrir. Et RSF rappelle que l'éditorialiste égypto-américaine Mona Al-Tahtawy, a témoigné jeudi avoir été agressée sexuellement par des policiers avant d'être relâchée 12h plus tard. Le syndicat des journalistes CGT de France Télévisions a récusé la position RSF. "Il n'appartient qu'aux rédactions de choisir les journalistes à envoyer dans les zones de conflits", écrit le SNJ-CGT.

La journaliste de France 3 agressée, Caroline Sinz, a raconté la scène de son agression à la fin de son reportage dans Soir 3 jeudi. "J'ai été empoignée par plusieurs hommes et j'ai subi une agression sexuelle, devant tout le monde, en plein jour" : voir la vidéo > Journaliste de France 3 agressée place Tahrir : son témoignage.

Source

 

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Manifestation de "la dernière chance" pour un transfert du pouvoir

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Le grand imam de l'institution théologique renommée d'Al-Azhar, cheikh Ahmed el-Tayyeb, a fait savoir par un représentant aux manifestants de Tahrir qu'il "soutient et prie pour votre victoire". C'est la première depuis de nombreuses années que l'imam d'Al-Azhar, désigné par le président de la République, adopte des positions opposées au pouvoir. ( © AFP Odd Andersen)

Des dizaines de milliers d'Egyptiens se sont rassemblés vendredi place Tahrir au Caire pour réclamer à nouveau le départ du pouvoir militaire, avec le soutien de la prestigieuse institution musulmane d'Azhar et de l'opposant Mohamed ElBaradei, candidat déclaré à la présidence.

Cette manifestation dite "de la dernière chance" se déroulait sans incidents en milieu d'après-midi, après plusieurs jours marqués par de violents affrontements au Caire et dans d'autres villes du pays, qui ont fait officiellement 41 morts et plus de 3.000 blessés.

Elle survient à trois jours du début des premières législatives de l'après-Moubarak que l'armée a maintenu à la date prévue malgré la crise actuelle alors que la Maison Blanche a plaidé pour un "transfert complet de pouvoir à un gouvernement civil" et un retour "dès que possible" à une gouvernance civile en Egypte.

Des milliers de partisans de l'armée se sont quant à eux rassemblés à quelques kilomètres de Tahrir, dans le quartier d'Abbassiya, en scandant "L'armée, la police et le peuple, d'une seule main".

Sur le plan politique, l'armée a nommé au poste de Premier ministre Kamal el-Ganzouri (78 ans), un ancien chef de gouvernement (1996-99), selon la télévision d'Etat. M. Ganzouri remplace Essam Charaf, qui a démissionné avec le reste du gouvernement en raison de la crise actuelle.

Economiste formé aux Etats-Unis, il était devenu très discret ces dernières années, avant de réapparaître dans la presse après le renversement de M. Moubarak en février.

Il aura la rude mission d'affronter la plus grave crise que traverse le pays depuis la chute de l'ancien raïs, à quelques jours du début lundi de législatives cruciales pour le processus de transition politique de ce pays du "printemps arabe".

Après une semaine d'occupation de la place Tahrir, le quotidien gouvernemental Al-Ahram titrait en une "Le vendredi de la dernière chance... la stabilité ou le chaos". Un autre quotidien gouvernemental, Al-Akhbar, affirmait qu'il s'agissait du "vendredi du tournant".

Vendredi, les manifestants scandaient "Maréchal, réveille toi, c'est ton dernier jour!", faisant allusion au maréchal Hussein Tantaoui, chef d'Etat de fait du pays.

"On a beaucoup patienté, maintenant il y a une crise de confiance", explique à l'AFP Hazem Diab, 26 ans, employé dans l'informatique.

Mohamed ElBaradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et prix Nobel de la paix en 2005, s'est joint à la foule sur Tahrir, un drapeau égyptien sur les épaules, pour participer à la traditionnelle prière musulmane du vendredi.

Le grand imam de l'institution théologique renommée d'Al-Azhar, cheikh Ahmed el-Tayyeb, a fait savoir par un représentant aux manifestants de Tahrir qu'il "soutient et prie pour votre victoire". C'est la première depuis de nombreuses années que l'imam d'Al-Azhar, désigné par le président de la République, adopte des positions opposées au pouvoir.

L'armée a toutefois écarté jeudi une nouvelle fois l'hypothèse d'un départ immédiat du pouvoir, des hauts gradés assurant que cela reviendrait à "trahir le peuple".

L'armée a annoncé mardi une présidentielle avant fin juin 2012, par laquelle elle s'est engagée à remettre le pouvoir exécutif à un chef d'Etat élu, mais les manifestants estiment cette annonce insuffisante.

Outre le retour à une gouvernance civile, ils ont également placé ce vendredi sous le slogan "le droit des martyrs", pour exiger la poursuite des responsables de la mort de 41 personnes décédées, dont 36 au Caire.

Au lendemain d'un accord conclu jeudi entre manifestants et forces de l'ordre pour faire cesser les violences à Tahrir, le calme régnait vendredi sur la place.

La police a muré la rue Mohamed Mahmoud, menant au ministère de l'Intérieur et théâtre des heurts les plus violents, a constaté un journaliste de l'AFP.

Par ailleurs, Reporters sans frontières a une nouvelle fois déconseillé aux médias internationaux d'envoyer en Egypte des femmes journalistes, après une série d'agressions sexuelles.

Une journaliste de la chaîne France 3 a déclaré avoir été violemment frappée et victime d'une agression sexuelle de la part d'hommes en civil jeudi au Caire, après qu'une journaliste égypto-américaine a fait état de violences sexuelles de la part de policiers.

A l'étranger, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a lui dit avoir "espoir" que la révolution aboutira.

D'autre part, le gazoduc égyptien livrant du gaz à Israël et à la Jordanie a été frappé vendredi par une nouvelle explosion d'origine criminelle, la huitième cette année, des actes non-revendiqués.

Source

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Contre-manifestation en soutien à l'armée

 

 

Les sympathisants pro-militaires se sont massés sur la... (Photo: Amr Abdallah Dalsh, Reuters)


Les sympathisants pro-militaires se sont massés sur la place - et le pont - d'Abbassyia, au nord-est de la place Tahrir, criant «Que le monde sache ce qu'est la vraie Égypte!» ou encore «À bas (Mohamed) el-Baradei!», ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et candidat déclaré à la présidence de la République qui a reçu un bain de foule à Tahrir vendredi.

PHOTO: AMR ABDALLAH DALSH, REUTERS

«Police, armée, peuple, d'une seule main!»: à quelques kilomètres des manifestants qui conspuent l'armée et son chef sur la place Tahrir au Caire, plusieurs milliers d'Égyptiens sont descendus eux aussi vendredi dans la rue pour soutenir les militaires au pouvoir.

«Maréchal, on t'aime»! , «A bas Tahrir!», clame une foule en délire, en référence au maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir, en réponse à Tahrir où des dizaines de milliers de manifestants scandent depuis une semaine «A bas l'armée!».

Les sympathisants pro-militaires se sont massés sur la place - et le pont - d'Abbassyia, au nord-est de la place Tahrir, criant «Que le monde sache ce qu'est la vraie Égypte!» ou encore «À bas (Mohamed) el-Baradei!», ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et candidat déclaré à la présidence de la République qui a reçu un bain de foule à Tahrir vendredi.

D'autres exprimaient leur ras-le-bol des manifestations successives

«Je dis aux jeunes de Tahrir: 'merci, maintenant ça suffit'», affirme à l'AFP Khaled Bchir, 37 ans. «Ils nous ont donné de belles leçons» grâce à la révolution qui a renversé Hosni Moubarak le 11 février, «mais il faut que cela s'arrête».

Dans cette ambiance survoltée, les rares journalistes locaux et étrangers sont assaillis de toutes parts, certains manifestants leur affirmant qu'ils ne sont pas les bienvenus.

Mais beaucoup, comme Mohamed Abdelhamid, tiennent malgré tout à exprimer leur avis.

«Moi aussi j'ai participé à la révolution contre l'ancien régime», dit-il.

«Mais les gens qui sont aujourd'hui à Tahrir ne représentent pas le peuple égyptien», ajoute-t-il.

Ibrahim Charif, 64 ans, dit avoir combattu avec Tantaoui pendant la guerre de 1973 (guerre de Kippour) contre Israël: «Nous avons vaincu Israël, notre armée est toute puissante et aujourd'hui, l'armée est responsable de notre sécurité».

«Les jeunes à Tahrir sont nos enfants, mais ils manquent de culture politique. Qui nous protègerait si l'armée est affaiblie?», ajoute M. Charif.

Les manifestants à Tahrir reprochent justement à l'armée de ne pas les avoir protégés lors des récents heurts avec les forces de l'ordre qui ont fait 41 morts en près d'une semaine, notamment aux abords de cette place emblématique qui avait été occupée par la foule en début d'année jusqu'au départ de M. Moubarak.

Durant la révolte populaire de janvier/février, l'institution militaire, au zénith de sa popularité, était saluée pour ne pas avoir participé, contrairement à la police, à la répression du mouvement anti-Moubarak, avant que le CSFA ne soit accusé de perpétuer la politique du président déchu.

Mais de nombreux Égyptiens voyaient aussi en elle la meilleure garante d'une transition en bon ordre vers la démocratie, promise par les chefs militaires.

«Même moi qui est analphabète, je sais que les choses ne peuvent pas s'arranger en 10 mois», s'insurge Amina Hanaf, mère de trois enfants.

La foule a investi une place de ce quartier de classes moyennes, ainsi qu'un pont qui la surplombe, avec une marée de drapeaux égyptiens portant l'inscription «le peuple et l'armée», des femmes, des hommes et des enfants, venus en famille, réclament «la légitimité» et la «stabilité».

L'agence officielle Mena a également fait état d'une manifestation de centaines de personnes en soutien aux militaires à Alexandrie (nord).

L'institution militaire a engagé récemment une contre-offensive pour regagner du terrain dans l'opinion au nom de la stabilité du pays.

Un membre du CSFA, le général Mamdouh Chahine, a déclaré jeudi que «si nous quittons le pouvoir dans les circonstances actuelles, cela voudrait dire que le seul pilier de l'État qui reste s'effondre»

Source 

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Un premier ministre "avec les pleins pouvoirs" mais pas de gouvernement

Le maréchal Hussein Tantaoui et l'ex-premier ministre d'Hosni Moubarak Kamal El-Ganzouri, le 24 novembre.

 

Les militaires égyptiens espèrent calmer la colère des Cairotes et des Egyptiens en nommant Kamal El-Ganzouri, 78 ans, ministre aux affaires dans les années 1990. Nommé, vendredi 25 novembre à midi, premier ministre "avec les pleins pouvoirs"par le contesté maréchal Tantaoui, il remplace Essam Charaf.

L'économiste, qui n'a pas pris part aux premières manifestations en février, aurait dû constituer un gouvernement de "salut national" comme l'exigent les manifestants. Mais il a annoncé dans la foulée de sa prise de fonction, qu'il ne formerait pas de nouveau gouvernement avant les élections. Sa principale mission consistera donc à veiller au bon déroulement du scrutin législatif, qui doitcommencer lundi et qui, selon le ministère de l'intérieur, se déroulera sur deux jours au lieu d'un seul pour éviter "une trop grande affluence et (...) des problèmes de sécurité" dans les bureaux de vote.

A peine l'ancien premier ministre de M. Moubarak avait-il été nommé que des milliers d'Egyptiens étaient rassemblés sur la place Tahrir, au Caire, pour une manifestation dite de "la dernière chance". Ils réclament une fois de plus le départ immédiat du pouvoir militaire et la mise en place d'une autorité civile. Le nouveau premier ministre a voulu se montrer conciliant. Sans plus de détails, il a répété que le maréchal Tantaoui n'avait pas vocation à rester au pouvoir.

Outre le retour à une gouvernance civile, les manifestants ont également placé ce vendredi sous le slogan du "droit des martyrs", pour exiger la poursuite des responsables de la mort des quarante et une personnes en une semaine d'affrontements.

LE POUVOIR MILITAIRE EST DE MOINS EN MOINS SOUTENU

Mohamed ElBaradei s'est joint aux manifestants de la place Tahrir, après la prière du vendredi.

Mohamed ElBaradei s'est joint aux manifestants de la place Tahrir, après la prière du vendredi. AP/Bela Szandelszky

 

Ils ont obtenu le soutien du grand imam cheikh Ahmed el-Tayyeb, jusqu'ici discret. Le représentant de l'institution théologique d'Al-Azhar – important centre intellectuel musulman – s'est adressé aux manifestants, "qu'il soutient". L'imam, qui "prie pour [leur]victoire", s'élève donc lui aussi contre le pouvoir militaire. C'est la première fois qu'un imam de cette institution, nommé par le président de la République, prend position contre l'autorité politique.

En plus du soutien religieux, les – plutôt jeunes – manifestants ont aussi enregistré le soutien de Mohamed ElBaradei. L'ancien directeur de l'AIEA, l'une des rares personnalités politiques du pays qui ne soient pas décrédibilisées aux yeux des manifestants, a été aperçu, parmi la foule, lors de la prière du vendredi.

L'armée, qui espère se maintenir coûte que coûte au pouvoir, a lâché du lest en assurant que les élections annoncées seraient organisées aux dates prévues et en mettant fin aux violences. Ses partisans ont organisé une contre-manifestation, à quelques encablures de la place Tahrir, scandant "l'armée, la police et le peuple, d'une seule main".

Pour prévenir tout débordement mais aussi pour protéger le bâtiment, la police a muré la rue Mohamed-Mahmoud, qui mène au ministère de l'intérieur, la cible principale des manifestants, théâtre des heurts les plus violents.

Vendredi en fin d'après-midi, des centaines de manifestants bloquaient l'entrée du siège du gouvernement pour empêcher le nouveau premier minsitre d'y pénétrer.

UNION EUROPÉENNE ET ÉTATS-UNIS S'ALARMENT

Dans les couloirs de la diplomatie, les appels au transfert du pouvoir vers un gouvernement civil se multiplient. La Maison Blanche soutient ouvertement les manifestants. "Nous croyons, et cela est très important, que le transfert complet depouvoir à un gouvernement civil doit avoir lieu de manière juste et sans exclusive, qui réponde aux aspirations légitimes du peuple égyptien, dès que possible", a indiqué Jay Carney, porte-parole de Barack Obama.

L'Union européenne a transmis le même message. "Nous encourageons une remise rapide du pouvoir à un gouvernement civil et soulignons la nécessité d'une transition démocratique qui soit transparente, équitable et responsable", a déclaré Maja Kocijancic, porte-parole des Vingt-Sept pour la politique étrangère. "Les élections doivent respecter le calendrier qui a été annoncé", a-t-elle ajouté.

LE MOUVEMENT S'ÉTEND AU RESTE DU PAYS

Il n'y pas qu'au Caire que la population se rassemble. Des affrontements ont été signalés au cours des derniers jours notamment dans les villes de Port-Saïd (Nord), de Suez et de Qena (Centre), d'Assiout et d'Assouan (Sud) et de Marsa Matrouh (Ouest).

Par ailleurs, Reporters sans frontières (RSF) a déconseillé aux médias internationaux d'envoyer en Egypte des femmes journalistes, après une série d'agressions sexuelles. RSF est finalement revenu un peu sur sa position à la suite de critiques de journalistes.

Source

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Une "deuxième révolution" avant les élections?

Avant les élections législatives qui s'ouvrent ce lundi en Egypte, LEXPRESS.fr fait le point sur une semaine de crise déjà qualifiée de "deuxième révolution".  

 

Des milliers d'Egyptiens se rassemblent ce vendredi sur la place Tahrir au Caire. C'est la manifestation dite de "la dernière chance", trois jours avant les premières élections législatives post-Moubarak. Ils réclament une fois de plus le départ immédiat du pouvoir militaire. Le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a leur répondu jeudi soir en désignant un nouveau Premier ministre, pour remplacer celui qui a démissionné après des heurts meurtriers entre manifestants et forces de l'ordre. Le nom de Kamal el-Ganzouri, ancien Premier ministre sous Moubarak, satisfera-t-il les Egyptiens, déterminés à ne pas voir leur révolution confisquée? 

 

 

Une semaine d'affrontements

 

La place Tahrir noire de monde, des tentes dressées en son centre. Non, l'image ne date pas de la révolte contre Hosni Moubarak en janvier-février 2011, mais bien de novembre 2011. Vendredi 18 novembre, la manifestants exigeaient la fin du pouvoir militaire, soupçonné de vouloir retarder la transmission des rênes du pays à la société civile. Dans la soirée, la manifestation a dégénéré en émeute et en affrontements avec les forces de l'ordre.  

La place Tahrir, au Caire, le 24 novembre dernier.

La place Tahrir, au Caire, le 24 novembre dernier.

afp.com/Odd Andersen

Les manifestations ont non seulement secoué le centre du Caire mais plusieurs villes du pays, avec des affrontements notamment à Alexandrie et Port-Saïd, Suez, Qena, Assiout et Aswane ainsi que dans la province de Daqahliya, dans le delta du Nil. Les heurts se sont poursuivis plusieurs jours, jusqu'à la conclusion d'une trêve dans la nuit de mercredi à jeudi. Résultat des affrontements: 41 morts, dont 36 au Caire. L'armée s'est excusée pour ce terrible bilan. 

Les méthodes de la police

Des militants dénoncent les "arracheurs d'yeux": des policiers armés de fusils qui tireraient en visant délibérément les yeux de manifestants. "Pour une bonne partie de la population, les forces de sécurité font partie de l'insécurité", estime d'ailleurs un chercheur à l'Arab Reform Initiative cité par Le Monde. Dans cette vidéo, un des policiers félicite son collègue après un tir: "Dans son oeil! C'est dans son oeil!" 

 

Il faut "s'assurer que des comptes soient demandés aux responsables", martèle le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay. Elle exige la mise en place d'une enquête "rapide, impartiale et indépendante" sur ces tueries. L'usage degaz aux effets suffocants, par exemple, inquiète Amnesty International. Et des médecins ont affirmé que des balles réelles avaient été utilisées face aux manifestants. 

La place des Frères musulmans

La confrérie islamiste, très populaire en Egypte, poursuit son offensive de charme, raconte notre correspondant au Caire. Les Frères musulmans se sont joints à l'appel à manifester le 18 novembre, s'opposant ainsi à l'armée plus frontalement qu'elle ne l'avait fait auparavant.  

"Mais lorsque la contestation a dégénéré en émeutes, faisant planer une lourde menace sur le processus électoral, ils ont aussitôt fait marche arrière, comme inquiets de voir se dérober un succès annoncé", commente encore notre correspondant. Le mardi 22 novembre, ils ne se sont pas associés à l'appel à une nouvelle manifestation préférant participer à la réunion convoquée par le CSFA pour dénouer le volet "politique" de la crise. 

Une crise politique

L'équipe gouvernementale d'Essam Charaf a présenté sa démission lundi soir, "vu les circonstances difficiles que traverse actuellement le pays", expliquait un porte-parole. Elle avait déjà voulu se retirer après des violences contre les coptes, en octobre dernier. Mais le CSFA l'avait écartée. Pas cette fois: l'armée a fini par accepter cette démission en reconnaissant que le pays traverse une grave "crise".  

Kamal el-Ganzouri , nouveau Premier ministre égyptien.

Kamal el-Ganzouri , nouveau Premier ministre égyptien.

Agences

Un accord sur la formation d'un gouvernement de "salut national" en Egypte a été conclu lors d'une réunion entre le pouvoir militaire et des mouvements politiques, le mardi 22 novembre. Et jeudi 24 novembre, dans la soirée, les télévisions privées avançaient le nom de Kamal el-Ganzouri pour devenir Premier ministre. Cette nomination d'un ex-Premier ministre d'Hosni Moubarak a été confirmée ce vendredi matin à la télévision d'Etat.  

Les promesses de l'armée

Mardi soir, c'est le maréchal Hussein Tantaoui, qui dirige le CSFA, qui est apparu à la télévision pour transmettre les nouvelles promesses de l'armée pour calmer les ardeurs de la foule. "L'armée ne veut pas le pouvoir et met les intérêts du peuple au-delà de toute considération. Elle est tout à fait prête à remettre les responsabilités immédiatement, si le peuple le souhaite, à travers un référendum populaire", a-t-il annoncé.  

L'armée égyptienne s'est aussi engagée à organiser avant la fin juin 2012 une élection présidentielle, devant permettre le transfert du pouvoir à un chef de l'Etat élu. Accélérer encore davantage le calendrier ou partir précipitamment ne servirait par la révolution, selon elle. "Le peuple nous a confié une mission et si nous y renonçons maintenant cela voudrait dire que nous trahissons le peuple", a déclaré lors d'une conférence de presse le général Moukhtar el-Moullah. 

Les Egyptiens ne croient plus Tantaoui

La foule n'est pas convaincue. L'érosion de la confiance envers l'armée, pilier de l'Etat égyptien, s'accentue. L'armée, ou plutôt le CSFA. L'écrivain Alaa el-Aswany insiste sur la distinction:"Pendant la révolution, l'armée a refusé de tirer sur les Egyptiens. Ce n'est pas négligeable. Je la distingue du Conseil militaire, composé de généraux qui aujourd'hui contrôlent à la fois la présidence et le Parlement. Ils n'ont pas protégé la révolution et, aujourd'hui, ils maintiennent au pouvoir le régime de Moubarak." 

Les vestiges de l'ordre ancien étouffent la naissance d'une nouvelle Egypte 

"Les vestiges de l'ordre ancien étouffent la naissance d'une nouvelle Egypte",résume le New York Times. Et selon un sondage réalisé par l'université américaine du Maryland, 43% des Egyptiens pensent que leur armée "travaille à ralentir où à remettre en cause" les acquis de la "révolution". Seuls 21% pensent que les militaires défendent ces évolutions.  

Le peuple égyptien veut voir les militaires "rentrer à la caserne" et transmettre le flambeau du pouvoir au plus vite. Et il veut notamment que le maréchal Tantaoui "dégage", un terme déjà utilisé contre Moubarak il y a dix mois. De même, le leitmotiv "le peuple veut la chute du régime" est devenu "le peuple veut la chute du maréchal". Ce haut-gradé, ministre de la Défense sous Moubarak, occupe de facto le poste de chef de l'Etat. Déjà caricaturé depuis des mois dans les rues du Caire, il est désormais qualifié de "Moubarak copié/collé" par les manifestants. 

Le maréchal Tantaoui caricaturé dans les rues du Caire.

Le maréchal Tantaoui caricaturé dans les rues du Caire.

REUTERS/Amr Abdallah Dalsh

Le "vendredi de la dernière chance"

Ce vendredi, les manifestants sont de retour sur la place Tahrir. Le quotidien gouvernemental Al-Ahram titre "Le vendredi de la dernière chance... la stabilité ou le chaos". Pour un autre quotidien gouvernemental, Al-Akhbar, il s'agit du "vendredi du tournant". Outre le retour à une gouvernance civile, les manifestants ont également placé ce vendredi sous le slogan "le droit des martyrs", les personnes tuées ces derniers jours. 

Comme on pouvait s'y attendre, le choix de Kamal el-Ganzouri comme nouveau Premier ministre ne semble pas les réjouir. Il est raillé sur Internet et l'entrée du gouvernement est bloqué par des manifestants, ce vendredi soir.  

Sur leur page Facebook, plusieurs mouvements pro-démocratie ont proposé une liste de noms pour la constitution d'un gouvernement de salut national. Ils font notamment mention de Mohamed el-Baradei, ancien chef de l'AIEA qui vise la présidence, ainsi qu'Amr Moussa, ancien chef de la Ligue arabe et lui aussi potentiel président. El-Baradei était là, ce vendredi, sur la place Tahrir. 

Un lundi d'élections

Les Egyptiens semblent donc déjà se tourner vers des figures potentiellement présidentielles... mais c'est un scrutin législatif qui se profile, ce lundi, s'il n'est pas repoussé en raison des violences récentes. C'est seulement après ces élections que le nouveau gouvernement sera annoncé.

Source

 

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 06:33

 

Occupons Montréal : http://www.occuponsmontreal.org/

Merci Meachel ! 

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 05:18

THALA , Que faire ?

 poste-24.jpg

 Poste de Police-musée par le jeune Nemri -Thala (voir vidéo de ce poste de police)

 

 

Selon nos informations, la ville de Thala est calme en ce vendredi... Nous demandons aux jeunes thalois et aux familles des martyrs d'éviter les violences et de sauvegarder la dimension pacifique de notre ville... Certes, nous sommes tous indignés par le mépris et l'ignorance des politiques comme des médias officiels à l’égard de l’Histoire comme du présent de notre formidable Thala, mais cela peut s'exprimer par des actions pacifiques ou encore par la désobéissance civile. Notre ville a traversé la période post-révolutionnaire pacifiquement et sans la moindre violence et ce, en l’absence totale des forces policières… Le droit de manifester ou encore d’organiser des actions d'expression pacifiques demeurent toutefois nos seules armes face à une élite politique aveugle, aveuglée par le pouvoir et  sans une culture politique enracinée…


Les actions violentes commises contre les biens publics et privés ne peuvent que nous indignés et réduire du coup nos espoirs quant à l'avenir de cette ville. Cette violence téléguidée semble-t-il par des ombres du régime Ben Ali est improductive et ne règle en rien la situation de désespoir (précarité, chômage, analphabétisme, drogue, ...) de nos jeunes. La campagne sécuritaire adoptée par les autorités (62 jeunes arrêtés) et les arrestations policières nocturnes qui se déroulent actuellement à Thala sont le signe d'un corps social malade qui n'arrive pas à penser le lien social qu'en terme sécuritaire. Thala a besoin d'autres perspectives que la PRISON.


Que faire en effet  d'une ville dont la campagne a été détruite et les villages qui l'entourent vidés de leurs habitants sans la moindre ressource d'emploi urbaine ? Que faire d'une ville dont la population a passé de 3000 habitants à plus 20 000 sans le moindre changement dans les infrastructures ?  Que faire d'une ville dont les richesses naturelles (marbre, foresterie, ..) sont aux mains de voyous appartenant à la clique des Trabelsi et dont la transformation se fait ailleurs? Que faire d'une ville dont la municipalité n'a même pas de moyens pour ramasser la poubelle ou éclairer les rues ? Que faire ... Que faire ? La PRISON n'est pas la bonne école, ni la solution... 


Noureddine Bourougaa Mnasri


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بعد قراءة قائمة منقوصة لشهداء الثورة...

استياء.. مسيرات وحسم ملف الشهداء عند «التأسيسي»

 

عبد الستار بن موسى لـ«الصباح»: خطأ مؤلم في موعد سيؤرخ في الذاكرة الوطنية ـ أثارت قراءة قائمة منقوصة لشهداء الثورة خلال الجلسة الإفتتاحية للمجلس التأسيسي ردود أفعال عديد الأطراف وفي مقدمتهم عائلات الشهداء بعد أن أغفلت القائمة التي تلاها أحد أعضاء المجلس أسماء أبنائها. وفرضت ردود الأفعال نفسها أمس على مداولات المجلس التأسيسي عندما تدخل عدد من أعضائه لإبلاغ إستياء الجهات التي يمثلونها بعد أن أسقطت القائمة عدد من شهدائها.

 

 

كما امتدت ردود الأفعال هذه بخروج مسيرات منددة بهذا الخطأ في ولاية القصرين، استنكر منظموها ما اعتبروه تعد على دماء الشهداء ومشاعر عائلاتهم في موعد استثنائي وتاريخي لولا تضحيات هؤلاء ما كان له أن يتحقق في تلك الصورة التي شهدها التونسيون والعالم بأسره.

 

مشاعر استياء ومطالب

 

واعتبر البعض أن الخطأ الذي طال شهداء الثورة في افتتاح المجلس التأسيسي وإن أكد أعضاء المجلس على عفويته، إلا أنه حمل في طياته مؤشرات سلبية دعمت مشاعر الإستياء لدى عائلات الشهداء وجرحى الثورة من آداء الحكومة المؤقتة حول ملف شهداء وجرحى الثورة وتجاهلها لمطالبهم على امتداد الفترة الماضية على مستوى الرعاية والتقدير والأهم على مستوى محاسبة المتورطين في قتل وقنص الشهداء. وهذه مطالب وملاحظات عبرت عنها عائلات الشهداء في أكثر من مناسبة وكان آخرها حضورها أمام المجلس التأسيسي في جلسته الإفتتاحية رافعت فيه لافتات تذكر أعضاء المجلس بحق الشهداء وإدراج هذا الملف على رأس أولويات المجلس والحكومة القادمة.

يقول بهذا الصدد محمد الناجي الغرسلي عضو المجلس التأسيسي أن الإستياء الذي رافق قراءة قائمة الشهداء في الجلسة الإفتتاحية على تلك الشاكلة يمكن تفهمه لا سيما في     بعض الجهات كسيدي بوزيد والقصرين وتالة التي شهدت الشرارة الأولى للثورة وملحمتها الدامية التي امتدت فيما بعد إلى ولايات أخرى، وإن كان الأمر لا يتعدى، في تصوره، المبادرة العفوية والفردية التي كان يفترض أن لا تتم في انتظار ضبط قائمة نهائية ومدققة سيتولى المجلس التأسيسي صلب لجنة خاصة إعدادها في المرحلة القادمة.

وعن الخطوات المطلوبة من المجلس التأسيسي فيما يتصل بملف شهداء وجرحى الثورة بين محمد الناجي الغرسلي وجود استحقاقات لأسر الشهداء تتطلب الإسراع في اتخاذ إجراءات بمستوى تضحيات الشهداء. وذلك على المستوى الأدبي كاقتراح سجل خاص تدون فيه أسماء الشهداء بالتوازي مع التكريم والتعويض المادي وقبل ذلك الدفع باتجاه المحاسبة في اتجاه إرساء العدالة الانتقالية.

 

آليات العدالة الانتقالية

 

من جهته إعتبر الأستاذ عبد الستار بن موسى رئيس الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان     قراءة قائمة الشهداء بذلك الشكل المنقوص والمرتجل "حركة استعراضية لا غير كانت مؤلمة لعائلات الشهداء في يوم تاريخي لم يكن مسموحا فيه بالخطأ خاصة فيما يتعلق بالشهداء لأنه سيكون وثيقة تاريخية ستوثق في الذاكرة الوطنية".

وإعتبر رئيس الرابطة التونسية لحقوق الإنسان قائمة شهداء الثورة عملية تتطلب لجنة مختصة وتحقيق وتدقيق لوضعها ضمن مسار كامل لإرساء آليات العدالة الانتقالية وجبر الأضرار وتكريم شهداء الوطن على إمتداد الحقبة الماضية.

وذكر الأستاذ عبد الستار بن موسى أن عائلات الشهداء وجرحى الثورة الذين رفضوا مؤخرا تكريم الهيئة العليا المستقلة للانتخابات قبل المحاسبة ،يتطلعون اليوم إلى المجلس التأسيسي والحكومة المقبلة بالإسراع في محاكمة كل المتورطين في عمليات القتل لأنه من غير المقبول لديهم أنه بعد مرور سنة كاملة وقرب إحياء الذكرى الأولى لآندلاع الثورة مازالوا يشعرون بتلكؤ   في المحاسبة والمحاكمات.

وأكد محدثنا أن الرابطة ستضطلع بدورها خلال المرحلة المقبلة للدفع باتجاه الإسراع في المحاسبة في إطار محاكمات عادلة إلى جانب المطالبة بمراجعة المرسوم الصادر بشأن التعويضات لشهداء وجرحى الثورة المفروض أن يراعي الضرر المادي والمعنوى والإقتصادي والإجتماعي. ومن ثمة المرور إلى التكريم والمصالحة في إطار المجتمع المدني وضمن آليات العدالة الانتقالية.

منى اليحياوي

assabahl

 

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Le couvre-feu a été décrété dans tout le gouvernorat de Kasserine à partir de jeudi de 19h00 à 06h00 à l'exception des cas urgents et des travailleurs de nuit, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Cette décision intervient suite aux actes de violence survenus dans certaines régions du gouvernorat. Le couvre-feu reste en vigueur jusqu'à nouvel ordre, a indiqué la même source.  TAP

 

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Manifestations violentes dans le centre-ouest de la Tunisie

 

Le couvre-feu a été décrété jeudi soir à Gafsa, dans le centre-ouest de la Tunisie, à la suite d'actes de vandalisme liés au recrutement dans ce bassin minier durement frappé par le chômage, tandis que le calme est revenu à Kasserine, dans la même région, après des affrontements entre manifestants et forces de sécurité.

Le couvre-feu commençait dès jeudi, de 19h locales à 6h locales (même heure à Paris; de 18H00 à 5H00 GMT), selon l'agence de presse officielle TAP.

Les incidents ont éclaté mercredi soir à l'annonce des résultats d'un concours de recrutement lancé par la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), principal employeur de cette région où beaucoup vivent dans des conditions précaires.

La compagnie a justifié son choix par "des critères de recrutement basés sur ses besoins réels en ouvriers et cadres ainsi que sur le paramètre de compétence" mais des habitants des localités de M'dhilla et Om Larayès ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme du favoritisme.

Des protestataires ont incendié des bus et voitures et ont saccagé et pillé des sites liés à la CPG, notamment un entrepôt. Ils se sont également attaqués à des postes de police et de la Garde nationale ainsi qu'au siège de la municipalité, selon la TAP.

En dépit des renforts de l'armée et de la police dépêchés sur place, les violences visant les équipements publics et les bâtiments de la CPG se sont poursuivies jeudi. L'insécurité persistante a causé la fermeture d'une unité de production de composants automobiles relevant de la société japonaise Yasaki.

Craignant une recrudescence de la violence, le gouverneur (préfet) de Gafsa, Moncef Hani, a déclaré à la TAP avoir demandé au ministère de la Formation professionnelle et de l'emploi de surseoir à l'annonce initialement prévue pour jeudi des résultats du concours de recrutement dans deux autres villes, Metaloui et Redeyef.

A Kasserine, le ministère de l'Intérieur a déclaré que le calme était revenu jeudi dans la journée. La veille au soir, des affrontements entre manifestants et forces de sécurité ont éclaté lors d'une marche initialement pacifique. Plusieurs milliers de personnes protestaient contre l'absence des "martyrs" locaux sur une liste des victimes du soulèvement populaire qui a renversé le régime Ben Ali en janvier dernier, selon la TAP.

L'Intérieur a également mentionné des troubles dans d'autres localités de la région, dont Thala et Fériana, précisant que l'armée avait tiré en l'air pour dissuader les manifestants de s'attaquer à des locaux administratifs.

A Kasserine, les heurts avec les forces de l'ordre et de l'armée nationale se sont soldés par 76 cas d'asphyxie par gaz lacrymogènes, selon une source médicale à l'hôpital régional citée par la TAP.

Des manifestants auraient essayé d'incendier la prison civile de Kasserine, de dévaliser une agence bancaire et de piller la section régionale de l'Union tunisienne de solidarité sociale (UTSS). Ils auraient aussi détruit et pillé des locaux commerciaux et brûlé des pneus. Les forces de l'ordre ont dispersé la foule en procédant à des tirs de sommation et en employant du gaz lacrymogène.

Les Kasserinois manifestaient contre "l'oubli" de leurs "martyrs" morts lors du soulèvement populaire qui a forcé le président Zine el Abidine ben Ali à s'exiler en Arabie saoudite le 14 janvier dernier, après 23 ans d'un pouvoir autoritaire.

Une liste lue au cours de la séance inaugurale de l'Assemblée constituante mardi, à "l'initiative personnelle" d'un élu, ne mentionnait en effet que "sept martyrs" sur les 23 tombés dans la région.

Lors d'interventions à la télévision depuis, le président de l'Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaâfar, relayé par le nouveau président de la République pressenti Moncef Marzouki, ont présenté des "excuses" à la population de Kasserine, affirmant que "l'oubli n'était pas intentionnel". Ils se sont engagés à placer "le dédommagement moral et matériel des martyrs en tête de leurs priorités". 

http://tempsreel.nouvelobs

 

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 Les militaires contrôlent les régions minières du centre, sit-in à Tunis

Des blindés de l'armée et la gendarmerie patrouillaient vendredi à Mdhilla, localité du bassin minier tunisien (centre) où la politique de recrutement du principal employeur de la région, la Compagnie des Phosphates de Gafsa, a entraîné des violences.

Des blindés de l'armée et la gendarmerie patrouillaient vendredi à Mdhilla,...

 

Des blindés de l'armée et la gendarmerie patrouillaient vendredi à Mdhilla, localité du bassin minier tunisien (centre) où la politique de recrutement du principal employeur de la région, la Compagnie des Phosphates de Gafsa, a entraîné des violences.

 
Par ailleurs, des dizaines de demandeurs d'emploi de ce bassin minier sont montés à Tunis pour un sit-in de protestation devant le siège social de la Compagnie des Phosphates (CPG), au centre de la tourmente depuis la publication mercredi des résultats d'un concours de recrutement au sein de la compagnie.
Des tractations étaient en cours et une délégation de protestataires devait être reçue pour désamorcer "une situation explosive", selon la direction du Groupe chimique tunisien, maison mère de la CPG.
Le gouvernement de transition, encore en charge des affaires courantes avant la formation d'un nouvel exécutif, a par ailleurs ouvert la voie à des recours et suspendu la proclamation définitive des résultats du concours, selon l'agence TAP.

 
A Mdhilla, une des localités du gouvernorat de Gafsa où se sont déroulées les violences, blindés de l'armée et de la gendarmerie patrouillaient à la mi-journée, selon un correspondant de l'AFP.
"Tout le monde est sur le qui-vive" dans cette ville où des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre se sont répétés dans la nuit de jeudi à vendredi malgré le couvre-feu nocturne instauré dans le gouvernorat.
Les troubles avaient éclaté mercredi à Mdhilla et Oum Larayes, une autre localité de la région, après la publication des résultats du concours de recrutement. Des locaux de la Compagnie des phosphates ont notamment été saccagés et incendiés.

 
"Un demandeur d'emploi n'ayant pas trouvé son nom sur la liste d'embauches a mis le feu à sa propre maison et tenté de s'immoler", ont rapporté des témoins à l'AFP par téléphone.
La CPG est le principal pourvoyeur d'emplois dans cette région défavorisée et traditionnellement frondeuse. Accusée de pratiquer népotisme et corruption dans sa politique de recrutement, la compagnie estime de son côté ne pas pouvoir embaucher tout le monde.
"Le problème est que tous les habitants de la région exigent d'être employés par la CPG, même les coiffeurs et les épiciers" déclarait jeudi à l'AFP un cadre du Groupe chimique tunisien, maison mère de la CPG.
Les résultats du concours sont "truqués", "injustes" et "inacceptables", ont dénoncé les protestataires montés à Tunis.


"Les résultats affichés montrent bien que la corruption, le népotisme et les pots-de-vin ont encore joué", a affirmé Mohamed Hlal, 28 ans, venu d'Oum Larayes.
Les protestataires exigent l'annulation des résultats du concours et la prise en compte des conditions sociales dans les critères d'emploi. Ils demandent des "solutions sérieuses" pour endiguer le chômage dans le bassin minier, théâtre d'émeutes en 2008 et de contestation épisodique depuis.
Ils mettent également en cause les syndicats, dirigés par des "notables".
"Ce sont les plus grands corrompus, ils ont gardé nos dossiers sous la main au profit d'autres", accuse Hédia Jallouli, technicienne supérieure sans emploi.


Selon un responsable du Groupe chimique tunisien, Mohamed Hamdi, une seule usine fonctionnait encore vendredi en Tunisie (Sfax), toutes les autres unités de production étant paralysées par les sit-in et grèves.
M. Hamdi a estimé "le manque à gagner" en 2011 à 500 millions de dinars (environ 256 millions d'euros) par rapport à 2010.
Avec le tourisme, le secteur des phosphates est l'un des principaux pourvoyeurs de devises en Tunisie, 5ème producteur mondial.

source elwatan

 

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Bassin minier, par El Jazeera... Avec un minimum de distance critique par rapport à la ligne éditoriale de cette institution de Qatar...


 

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 04:29
Guerre de l’information, propagande et média-mensonges

La Syrie est plus que jamais le terrain d’un journalisme à géométrie variable

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DAMAS, Siège du Parti Baath     21 novembre 2011 © photo Maha MAHFOUD


Depuis le début des troubles qui ont éclaté en Syrie dans le contexte du « Printemps arabe », l’information, la ré-information et la désinformation s’affrontent sur ce terrain que rendent particulièrement mouvant les intérêts multiples des différentes communautés et confessions qui y cohabitent, mais aussi les rôles ambigus de plusieurs acteurs internationaux et, notamment, ceux de la Turquie et de l’Arabie saoudite, comme celui du Qatar et de sa chaîne de télévision de plus en plus controversée, Al-Jazeera.

Face à cette situation critique, le gouvernement baathiste avait opté pour une politique d’opacité, la fermeture des frontières et l’interdiction des journalistes et autres observateurs.

Vérifier la fiabilité des informations qui parvenaient de Syrie était dès lors souvent très difficile. Mais pas impossible : en juillet, j’avais obtenu un visa et l’autorisation de me déplacer librement à travers tout le pays, de Deraa à Alep et de Latakieh à Der-ez Zor –et je n’étais pas le seul sur place : François Janne d’Othée, Alain Gresh du Monde diplomatique, ou encore Gaëtan Vannay de la Radio suisse romande.

J’avais observé la situation à Homs, où les manifestants « pacifiques » munis d’armes à feu s’en étaient pris à l’armée, et, le vendredi 15 juillet, à Hama, dont les quelques milliers de manifestants que j’avais pu y dénombrer s’étaient miraculeusement démultipliés en 500.000 opposants dans les dépêches de l’AFP, « information » benoîtement reprise par Euronews, France 24 et la plupart des journaux « mainstreams » ; seul Le Monde faisait exception, renchérissant avec l’annonce de 600.000 manifestants (Hama compte à peine plus de 340.000 habitants).

Cette politique d’opacité s’est ainsi rapidement révélée contreproductive pour le gouvernement syrien, dans la mesure où l’opposition a peu à peu diffusé des rapports fallacieux, grossissant l’importance des mouvements de contestation dans des proportions colossales : concernant le nombre des morts et celui des manifestants, la bataille des chiffres a atteint des degrés confinant à l’absurde, comme l’illustre bien l’exemple évoqué, relatif à la mobilisation de l’opposition à Hama.

Absents du terrain et manifestement peu enclins à critiquer leurs sources, les médias occidentaux n’ont en effet pas soupçonné les « informations » qu’ils recevaient par les canaux de l’opposition, rejetant en revanche les communications du gouvernement syrien, considérées comme propagandistes ; entre autres cas d’école, aucun doute n’a jamais été émis à propos des vidéos transmises par l’opposition et supposées témoigner d’une Syrie à feu et à sang, de manifestations de dizaines ou centaines de milliers de participants, alors que, systématiquement, les images diffusées étaient constituées de gros-plans présentant quelques centaines de personnes seulement. Et les rares observateurs qui ont pu entrer en Syrie et faire part de leurs constatations ont généralement été désavoués et discrédités, comme des affabulateurs ou des supporters de la dictature.

Parmi les sources principales des médias, on trouve l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH), presque toujours cité en référence par les journalistes et qui domine largement « l’information » sur la Syrie (c’est cette organisation, basée à Londres, qui avait annoncé le nombre de 500.000 manifestants à Hama, le 15 juillet 2011).

Or, il n’est pas très difficile de se renseigner sur l’identité de l’OSDH et des personnes qui se cachent derrière ce label aux apparences honorables, à commencer par son président, Rami Abdel Rahmane, un opposant de longue date au régime baathiste, très connu en Syrie comme étroitement associé aux Frères musulmans, organisation islamiste radicale dont l’influence grandissante sur le mouvement de contestation en Syrie laisse entrevoir de plus en plus clairement l’ambition de ce groupe que d’aucun croyait presqu’éteint, du fait de son interdiction par le régime, mais qui couvait dans la clandestinité.

Le 17 novembre, les Frères musulmans sont sortis du bois : alors que plusieurs observateurs estimaient le mouvement exsangue et sans plus aucun poids, le porte-parole des Frères, Mohammad Riad Shakfait, en exil en Turquie, s’exprimant au nom du « peuple syrien », a annoncé qu’une « intervention était acceptable pour protéger la population civile  ». Il en a précisé les contours : l’intervention serait mieux reçue si elle venait de la Turquie plutôt que des puissances occidentales (la Turquie, gouvernée par un parti islamiste qualifié de « modéré », l’AKP).

En juillet, j’avais également pu constater l’implication grandissante des Frères musulmans dans les mouvements de contestation, à tel point que les minorités communautaires (Chrétiens, Druzes, Kurdes, Chiites… outre les Alaouites et une partie de la bourgeoisie sunnite) s’en étaient désolidarisées et revendiquaient même leur soutien au régime, par crainte de la montée en puissance des islamistes syriens, dont les intentions sont sans équivoque : l’instauration en Syrie d’une république islamique.

Plus encore, les Frères musulmans, membres du Conseil national syrien (CNS), qui rassemble les principaux courants de l’opposition, très hétéroclites et aux objectifs divergents, et se présente comme une alternative au gouvernement de Bashar al-Assad, ont entamé au nom de ce CNS des négociations avec la Turquie, mais aussi avec des gouvernements occidentaux, pour l’établissement en Syrie d’une zone d’exclusion aérienne pour protéger les civils, alors que la ligne du CNS avait été, jusqu’à présent, de refuser toute ingérence étrangère. Il ressort clairement de ces événements que les islamistes ont pris une influence non négligeable sur l’ensemble de l’opposition et de ses structures exécutives.

En d’autres termes, il apparaît sans ambiguïté que, durant ces derniers mois, les médias occidentaux ont été « informés » par les Frères musulmans syriens via l’OSDH et ont, complaisamment ou non, servi leur agenda pour la Syrie.

Conscient de la nécessité de contrer efficacement la propagande de l’opposition, et ce de manière crédible et imparable (c’est-à-dire autrement que par des démentis officiels), le gouvernement syrien a semble-t-il décidé, depuis plus d’une semaine, de laisser à nouveau entrer sur son territoire des observateurs étrangers, et ce dans un contexte de plus en plus tendu : la Ligue arabe a sévèrement critiqué la Syrie, motivée par l’Arabie Saoudite et le Qatar, très impliqué dans le soutien aux mouvements islamistes libyens, tunisiens et syriens ; Israël, silencieuse depuis le début des événements, a accepté de recevoir les représentants du CNS et d’entamer avec eux des négociations ; la Russie, pourtant alliée historique du régime syrien, a fait de même (tout en déployant toutefois sa marine de guerre dans les ports syriens, message très clair à ceux qui envisagent, à Ankara ou ailleurs, une intervention militaire sur le sol syrien) ; enfin, la militarisation de la contestation en Syrie : l’opposition semble avoir décidé de passer à l’offensive et de plus en plus d’attaques ont lieu contre les forces armées gouvernementales syriennes, dont certaines à l’arme lourde, dont aussi des tirs de snipers sur les policiers, des enlèvements et des assassinats, et une « Armée syrienne libre », constituée de « déserteurs », a commencé la lutte contre le gouvernement et demandé au CNS de la recevoir sous son commandement (un doute subsiste cependant quant à la constitution de cette Armée syrienne libre, dont le gros des forces pourrait être en réalité composé d’éléments étrangers ayant revêtu l’uniforme syrien, majoritairement islamistes et armés par le Qatar).

Si certains médias ont commencé de changer leur point de vue sur les événements en Syrie (voir, par exemple, l’article de Christophe Lamfalussy publié par La Libre Belgique ce 19 novembre ou le reportage de la RTBF, encore timide cela dit, diffusé lundi 21, qui confirment à présent les propos des « affabulateurs » de juillet), cette ouverture n’a cependant pas réussi à enrayer la guerre de propagande hostile au régime baathiste, qui n’a pas seulement pour moteur l’organisation des Frères musulmans et les divers courants de l’opposition regroupés dans le CNS.

Déjà très impliqué dans le renversement du gouvernement de Libye, où, suite à un accord bilatéral avec la France, il a armé plusieurs mouvements islamistes, le Qatar utilise désormais son bras médiatique, Al-Jazeera, pour soutenir la contestation en Syrie, comme il l’avait fait en Tunisie, contre Zine Abidine Ben Ali (au Maroc, en revanche, Al-Jazeera avait abandonné à leur sort les manifestants qui dénonçaient la monarchie ; même silence d’Al-Jazeera sur le massacre des protestataires au Bahreïn, qui furent écrasés par les chars, appuyés par des troupes saoudiennes envoyées en renfort).

Ainsi en témoigne ce tout récent exemple d’un média-mensonge « made in Qatar » : ce dimanche 20 novembre, Al-Jazeera (et Al-Arabia : Dubaï – Émirats arabes unis) a diffusé un reportage annonçant l’attaque du siège du parti Baath, à Damas.

Selon Al-Jazeera, deux hommes en moto ont tiré deux roquettes au moins sur le bâtiment, qui s’est embrasé ; et l’attentat a été revendiqué par l’Armée syrienne libre, qui a ciblé ce symbole du pouvoir, dans le centre de Damas, la capitale, jusqu’alors totalement épargnée par ces neuf mois de contestation.

Le régime de Bashar Al-Assad, touché en plein cœur et pour la première fois à Damas, serait-il au bord du gouffre ?

À nouveau, à l’appui de cette « information », concoctée par Al-Jazeera cette fois, la caution de l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme, qui a même apporté des précisions : deux roquettes supplémentaires ont encore été tirées, mais ont manqué leur cible…

Comme d’ordinaire, « l’information » a été reprise en chœur par tous les médias mainstreams.

Ce même dimanche au soir, un de mes contacts à Damas m’a téléphoné : « ma famille habite tout près du siège du parti Baath ; le bâtiment est intact ; c’est un mensonge ».

Lundi 21, j’ai demandé à une amie qui habite également Damas de vérifier pour moi l’information et de prendre une photographie du siège du Baath, en présentant à l’avant-plan l’édition du jour d’un journal occidental connu, de telle sorte qu’il ne puisse y avoir le moindre doute quant à la date à laquelle cette photographie a été prise.

Résultat : le bâtiment du siège du parti Baath à Damas est effectivement intact ; aucune roquette n’a frappé ni incendié l’immeuble.

L’Armée syrienne libre, après avoir revendiqué dimanche l’attentat sur sa page Facebook, a supprimé lundi sa revendication.

Entre désinformation organisée par une opposition islamiste, qui a reçu l’appui des monarchies du Golfe et des médias arabes dominants, et l’incompétence politiquement correcte des médias occidentaux, Damas peut toujours rouvrir ses frontières…

 par Pierre Piccinin, Historien – Politologue (Bruxelles)

source : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=27845

 

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Les bénéfices géopolotiques d'un changement de régime

 

Conseil ministériel de la Ligue arabe ce jeudi. Au cœur des discussions la situation en Syrie. Quels seraient les impacts géopolitiques dans la région d'un renversement de Bachar el Assad ?

 

Il est trop tôt pour prédire la chute de la maison Assad. Cependant, le régime syrien, depuis la prise de pouvoir par Hafez el Assad au début des années 1970, est confronté à une violente tempête et à un isolement croissant. Au fil des mois, on a beaucoup glosé sur les inconvénients de la chute d’une dictature, certes détestable, mais au fond bien utile : guerre civile, massacre des minorités soutenant le régime (chrétiens, alaouites…), déstabilisation de la région, voire nouvelle dictature sunnite… Mais, pour être objectif, il faut aussi prendre en compte les avantages géopolitiques d’une chute de Bachar el Assad.

La Syrie peut devenir une démocratie. Elle a connu, au lendemain de la seconde guerre mondiale, une première et fragile démocratisation que l’instabilité, les coups d’Etat militaires et, pour finir, la confiscation du pouvoir par le parti Baas, la minorité alaouite et le clan Assad ont interrompu. L’opposition n’a jusqu’ici envoyé que des signaux positifs, refusant la confrontation ethnique ou religieuse. Il est évident qu’elle dit ce que l’Occident a envie d’entendre. Mais il est peu probable que la majorité des sunnites veuille autre chose qu’une amélioration de son niveau de vie et, partant, un système plus démocratique. L’exemple de l’Irak, où sous Saddam Hussein les haines ethniques étaient encore plus vives (après tout, Hafez el Assad n’a pas gazé une partie de sa population), est encourageant. Après un début de guerre civile en 2004-2005, le pays s’est pacifié. Les élections de 2010, les secondes à se tenir, ont connu une large participation et les partis non confessionnels ont progressé.

Les voisins de la Syrie ont tout à gagner au renversement de la dynastie Assad. La souveraineté et l’indépendance du Liban sont aujourd’hui obérées par le soutien politique et militaire de Damas au Hezbollah. Les services syriens, malgré le retrait de l’armée en 2005, suite aux manifestations qui ont suivi l’assassinant de Rafic Hariri, continuent d’opérer au Liban, assassinant régulièrement des personnalités de l’opposition. Plus généralement, tant que la Syrie interférera, parfois par la violence, dans les affaires libanaises, il sera difficile de combler le fossé qui oppose, au pays du Cèdre, partisans et opposants du grand voisin. Depuis 2003, l’Irak a aussi souffert de l’incapacité, plus ou moins voulue, des Syriens à contrôler leurs frontières et à empêcher le transit de groupes terroristes venant frapper troupes américaines et forces de sécurité irakiennes. Cette peur de la Syrie explique le refus de l’Irak et du Liban de voter récemment la suspension de Damas de la Ligue arabe. Enfin, et surtout, l’Iran, le grand partenaire de Damas, perdrait son seul allié arabe, l’accès au Hezbollah et, par là même, son arme contre Israël.

Même le conflit israélo-arabe pourrait bénéficier d’un nouveau pouvoir à Damas.Certes, Israël peut redouter l’arrivée d’un pouvoir islamiste à Damas. Mais l’Etat hébreux a plus à craindre encore d’un Etat démocratique et stable. Abandonnant les ambitions nucléaires du régime précédent (la Syrie, qui a fait depuis l’objet d’un rapport de l’AIEA, a subi une attaque israélienne sur un site proliférant en 2007), une Syrie nouvelle et pacifique pourrait à nouveau, et avec un autre poids, demander le retour du plateau du Golan, occupé par Israël depuis 1967. Des négociations, en 2008, avaient fait long feu, Damas ne voulant au fond pas abandonner sa posture « nationaliste arabe » anti-israélienne. De même, une Syrie revenant sur son soutien au Hamas (la direction du Hamas a prudemment quitté Damas pour le Qatar au printemps 2011) et soutenant l’Autorité palestinienne renforcerait le camp des Etats arabes modérés mais aussi celui des  partisans de la paix en Israël.

source : http://www.atlantico.

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Juppé propose à la communauté internationale de mettre en place des corridors humanitaires en Syrie

PARIS/BRUXELLES (AP) — Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a réitéré jeudi son souhait que des "corridors humanitaires" soient mis en place en Syrie, avec le soutien de "la communauté internationale", a-t-il précisé.

"Une délégation du Conseil national syrien" (CNS) qu'il a reçue mercredi lui "a décrit ce qui se passe en Syrie, qui est scandaleux et inacceptable. C'est une répression d'une sauvagerie comme on n'en a pas vue depuis longtemps", a-t-il souligné sur la radio France Inter. "C'est le Conseil national syrien qui m'a dit: il faut que vous proposiez des corridors humanitaires parce qu'il y a aujourd'hui un problème humanitaire."

"A l'issue de cette rencontre, j'ai saisi nos partenaires aux Nations unies, j'en ai parlé avec Hillary Clinton (son homologue américaine, NDLR), nous en parlons aujourd'hui avec la Ligue arabe pour voir comment nous pouvons mettre en oeuvre ces corridors humanitaires", a précisé le chef de la diplomatie française.

A l'image de la Libye, il est possible de mettre en place "des couloirs dans lesquels les organisations humanitaires, la Croix-Rouge par exemple, peuvent faire parvenir des produits médicaux", a-t-il avancé , avec "deux configurations possibles".

"La première, c'est que la communauté internationale, les Nations unies, la Ligue arabe, puissent obtenir du régime qu'il autorise ces corridors humanitaires, et ça s'est fait ailleurs. Si ça n'était pas le cas, il faudrait envisager d'autres solutions", a noté M. Juppé.

Toutefois, a-t-il estimé, "il n'est pas complètement absurde - et moi, je ne veux pas partir battu - que le régime syrien se laisse convaincre et que ces corridors humanitaires, sous une protection non-armée (...) d'observateurs internationaux, puissent pénétrer sur le territoire syrien".

A Bruxelles, l'Union européenne a jugé que la protection des civils était "de plus en plus urgente et un aspect important" de la réaction à la répression exercée par le régime du président Bachar el-Assad, a déclaré Maja Kocijancic, une porte-parole de l'UE. Par contre, elle a écarté l'idée de corridors soutenus par Bruxelles, rappelant que les 27 s'engageraient auprès des représentants de l'opposition syrienne "qui adhèrent aux valeurs démocratiques et de non-violence".

De violents combats se déroulaient entre des soldats et des déserteurs de l'armée près de Rastan, dans la province de Homs (centre). D'après l'Observatoire syrien des Droits de l'Homme et les Comités locaux de Coordination rapportent qu'au moins 15 déserteurs ont été tués ou blessés dans les affrontements.

Les forces de sécurité ont également tué au moins trois autres à Homs et Houla, près de la frontière avec le Liban, selon les deux organisations.

La répression du mouvement anti-gouvernemental syrien a fait près de 4.000 morts depuis le début des troubles à la mi-mars, selon les Nations unies et les militants des droits de l'Homme sur place. 

source : http://tempsreel.nouvelobs.

 

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La Turquie réclame officiellement le départ du président syrien Bachar el-Assad

La Turquie radicalise ses positions à l’égard de Bachar el-Assad alors que la répression en Syrie, qui aurait fait au moins 3 500 morts en neuf mois, a été condamnée mardi 23 novembre 2011 par la commission des droits de l’homme de l’Assemblée générale de l’ONU.

 « La Syrie a atteint un point de non retour ». C’est ce qu’a déclaré mercredi 23 novembre 2011 le président turc Abdullah Gül, en visite en Grande-Bretagne. Lors d’un discours à Londres, il a encouragé l'opposition syrienne à organiser l'après-Bachar el-Assad, évoquant ainsi la fin du régime.

 Mardi 22 novembre 2011, c'est le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui a appelé très clairement le président syrien à quitter le pouvoir. Dans une diatribe très virulente au Parlement turc, il a interpellé celui qui fut pourtant un ami personnel : « Combattre ton propre peuple ne relève pas de l'héroïsme mais de la lâcheté. Si tu veux voir quelqu'un qui combat son peuple jusqu'à la mort, regarde l’Allemagne d’Hitler, Mussolini ou Ceausescu ». Voilà donc Bachar el-Assad comparé aux pires dictateurs de l'Histoire.
 
Depuis plusieurs semaines, la Turquie a durci sa position envers son voisin. Elle a adopté des sanctions, l'abandon de projets pétroliers en commun, et menacé de couper l'électricité qu'elle fournit à la Syrie. Pourtant, Ankara et Damas entretenaient de très bonnes relations depuis une dizaine d’années.
 
Des relations syro-turques en dents de scie
 
Si jusqu’en 1998 les deux pays étaient en mauvais termes, Ankara reprochant à Damas d'abriter sur son sol les indépendantistes kurdes du PKK, tout à changé lorsque la Syrie a accepté d’expulser le leader du mouvement Abdullah Ocalan. Ce dernier, arrêté en 1999, croupit depuis dans une prison turque.
 
Depuis lors, les relations s'étaient donc considérablement améliorées entre les dirigeants turc et syrien. Erdogan et el-Assad se sont vus régulièrement, nouant des liens d'amitié. Un accord a été passé en 2009 permettant aux citoyens des deux pays de circuler librement des deux côtés de la frontière. Du point de vue économique, les échanges ont aussi explosé.
 
Mais avec les manifestations d’opposants en Syrie, qui ont débuté en mars dernier, la Turquie s’est retrouvée dans une position délicate, pouvant difficilement rester du côté du régime syrien sans condamner la répression sanglante à l’égard de l’opposition.
 
La Turquie a donc progressivement pris position contre le régime de Bachar el-Assad, jusqu'à adopter une attitude très radicale ces derniers temps. Mais dès le mois d'avril, Ankara a accueilli sur son sol des réfugiés syriens qui passaient la frontière. Ils seraient aujourd'hui au moins 7 000.
 
La Turquie abrite aussi des officiers de l'armée syrienne libre, ces déserteurs de l'armée régulière qui mènent des attaques en Syrie contre des cibles symboliques comme les services secrets.
 
Possible création d’une zone tampon à la frontière syro-turque
 
Concernant les réfugiés, Ankara réfléchit à présent à la création d'une zone tampon, côté syrien, afin de protéger les civils. La Turquie craint en effet qu'une guerre civile en Syrie provoque un afflux massif de réfugiés sur son sol, comme ce fut le cas en 1991 avec les Kurdes d'Irak. A cette époque, des centaines de milliers d'entre eux, chassés par la répression de Saddam Hussein s'étaient massés à la frontière turque. Il y avait eu des dizaines de morts de maladie et de blessures.
 
La création éventuelle d’une zone tampon, voire une zone d'exclusion aérienne pour protéger la population syrienne est régulièrement évoquée par les Turcs. Pour autant, Ankara affirme qu'il n'est pas question de s’engager dans une intervention militaire contre la Syrie. Le président Abdullah Gül l'a répété mardi à la presse britannique.
 
En France, l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné, daté du 23 novembre, affirme qu'une intervention « limitée » de l'Otan se prépare en Syrie. « Au nord du Liban et en Turquie, où se réfugient nombre de déserteurs syriens, des officiers de la DGSE et britanniques du MI6 ont pour mission de constituer les premiers contingents de l’armée syrienne libre encore embryonnaire », affirme Le Canard enchaîné.
 
L’information a été démentie par le ministre français des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse. « L’option militaire n’est pas à l’ordre du jour, je ne l’ai évoquée avec personne, contrairement à certaines rumeurs persistantes », a déclaré Alain Juppé.

par Murielle Paradon _ rfi.fr

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