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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 01:50
IL A ÉTÉ REJETÉ PAR L'UA, LA RUSSIE ET L'ALLIANCE BOLIVARIENNE POUR LES AMÉRIQUES
Le mandat d'arrêt de la CPI contre Kadhafi nul et non avenu 
 
ImageLe mandat d'arrêt international émis par la Cour pénale internationale à l'encontre du guide libyen Mouammar Kadhafi, de son fils Seïf El Islam et du chef des services de renseignements, Abdallah Al Senoussi, est «non avenu et illégitime» ne s'appuyant sur «aucun règlement juridique valable».
Les chefs d'Etat de l'Union africaine l'avaient déjà rejeté dans la forme et dans le fond lors du dernier sommet de Malabo. Autre argument irréfutable pour les «pseudos» juristes à la merci de l'Occident, la Libye de Kadhafi n'a jamais adhéré à cette juridiction.
Elle n'a pas signé ni ratifié le statut de Rome. C'est plutôt les autres chefs d'Etat, notamment français et britannique, qui devraient être devant les «tribunaux internationaux», car la CPI a été créée pour juger «les personnes accusées de génocide, de crime contre l'humanité et de crime de guerre». Dans ce contexte, Kadhafi avait accepté l'initiative politique de l'Union africaine et de l'ONU, mais la stratégie de guerre menée par l'Otan dans ce pays a donné le résultat d'un coup d'Etat militaire international contre un gouvernement jusque-là légitime, en témoignent tous les accords y compris militaires signés avec le régime de l'ex-dirigeant.
Il n'est pas possible de rappeler tous les évènements qui ont conduit à ce coup d'Etat, mais certains faits démontrent à l'opinion publique que la guerre de Libye est une erreur impardonnable qui a créé un précédent dans les annales du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Tout est faux et il n'existe aucune raison juridique et humanitaire légitimant une telle intervention contre un peuple paisible et serein depuis presque un demi siècle. 

Il n'y a eu jamais de massacre de manifestants 
Selon des experts et des spécialistes, ainsi que des journalistes qui ont eu à effectuer des enquêtes sur les évènements en Libye depuis la «révolte de Benghazi», il n'y a jamais eu de «massacres» de manifestants et une «révolution populaire appelant au changement du système» à l'exemple des révolutions tunisienne et égyptienne, où les deux tenants des régimes dictatoriaux n'ont pas été inquiétés à ce jour par la CPI, ni moins la police (Interpol).
Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, a affirmé samedi publiquement aux jeunes Italiens rassemblés dans un meeting que Kadhafi était aimé par son peuple et qu'il n'y a jamais eu de soulèvement populaire en Libye. Il s'agit, selon lui, d'un coup d'Etat mené par des hommes de pouvoir aidés par les éléments d'Al Qaïda et les forces de l'Otan. Berlusconi aurait voulu à travers cette déclaration négocier sa part du gâteau après la destitution du guide libyen, mais il a restitué des faits véridiques devant servir les historiens qui voudront écrire l'histoire de la Libye.
De plus en plus, les spécialistes de la question libyenne se rendent compte du désastre et de la volonté délibérée de détruire un pays afin de se servir de ses richesses. Dans ce contexte, le président russe, Dmitri Medvedev, le dit haut et fort : «L'opération de l'Otan en Libye est au-delà du mandat de l'ONU.» «Le mandat de la résolution onusienne 1973 sur la Libye a été dépassé», a souligné le président russe. Chaque jour, des voix s'élèvent contre cette injustice, ces attaques et cette entrée sur le sol libyen des forces de l'Otan. Les huit pays membres de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques,
regroupant entre autres la Bolivie, Cuba, la Dominique, l'Equateur, le Nicaragua et le Venezuela, ont dénoncé cette intervention militaire la considérant comme un crime international contre des personnes innocentes. Le nombre de civils libyens tués et la destruction des édifices publics dans des attaques des avions de l'Otan restent inconnus, car les fameuses ONG humanitaires ne s'y intéressent pas.
Elles se sont plutôt investies dans les accusations contre le régime de Kadhafi. D'ailleurs, un fait «inédit» s'est produit dans ce contexte. Un «militant» de l’ONG Humain Right, établi au Caire, a fait état lors d'une intervention sur la chaîne Al Jazeera, de crimes contre l'humanité en Libye ! 

 
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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 01:24
Je suis triste .... Profondément triste....
 
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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 05:10
Amnesty accuse le régime Kadhafi et les rebelles libyens de crimes de guerre
Amnesty International a accusé mardi 13 septembre le régime de Mouammar Kadhafi de crimes contre l'humanité en Libye, mais pointe aussi du doigt les rebelles proches du CNT pour avoir commis des abus qui, dans certains cas, constituent des crimes de guerre.
Dans un rapport de 122 pages dressant un constat accablant des exemples de violations par le régime du colonel Kadhafi, l'organisation de défense des droits de l'homme note que le Conseil national de transition ne semble pas disposé à tenirles rebelles responsables des violations des droits de l'homme.
 LE CNT MINIMISE "L'AMPLEUR ET LA GRAVITÉ DES FAITS"
"Le CNT est confronté à la tâche difficile de contrôler les combattants de l'opposition et les groupes d'autodéfense responsables de graves atteintes aux droits de l'homme, y compris d'éventuels crimes de guerre, mais se montre réticent à les tenir responsables", indique Amnesty. "Les responsables de l'opposition avec lesquels Amnesty International a soulevé ces préoccupations ont condamné de tels abus, mais ont souvent minimisé leur ampleur et leur gravité", a déclaré l'organisation.
Parmi les nombreux exemples de violations des droits humains, Amnesty évoque notamment un cas, au début de l'insurrection, où un certain nombre de soldats de Kadhafi capturés par les rebelles ont été "battus à mort, au moins trois d'entre eux ont été pendus, et d'autres ont été abattus après avoir été capturés ou s'êtrerendus". Les responsables du CNT ont également peu fait pour corriger l'affirmation erronée selon laquelle les hommes originaires d'Afrique subsaharienne étaient des mercenaires, déplore Amnesty. Amnesty reconnaît cependant que les crimes de guerre commis par l'opposition ont été à "moindre échelle" que ceux du régime de Kadhafi.
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Moustapha Abdeljalil
"l'islam, principale source de législation", dit le président du CNT
"L'islam sera la principale source de la législation" dans la nouvelle Libye, a déclaré lundi soir le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, dans son premier discours en public à Tripoli.
"L'islam sera la principale source de la législation" dans la nouvelle Libye, a déclaré lundi soir le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, dans son premier discours en public à Tripoli.
AFP - "L'islam sera la principale source de la législation" dans la nouvelle Libye, a déclaré lundi soir le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, dans son premier discours en public à Tripoli.
Le numéro un du CNT a tenu ces propos devant des milliers de Libyens réunis sur la Place des martyrs à Tripoli, au surlendemain de son arrivée dans la capitale, qu'il visite pour la première fois depuis le début du soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi le 17 février dernier.
"Nous n'accepterons aucune idéologie extrémiste de droite ou de gauche. Nous sommes un peuple musulman, à l'islam modéré et nous allons continuer sur cette voie", a-t-il ajouté.
"Vous serez avec nous contre toute personne qui chercherait à voler notre révolution", a-t-il ajouté à l'adresse de l'assistance.
M. Adeljalil a qualifié la "libération de Tripoli de miracle qui s'est produit avec un minimum de pertes" humaines.
L'apparition de M. Abdeljalil a été entourée de strictes mesures de sécurité. Le périmètre de la Place des martyrs a été interdit à la circulation automobile et des combattants en armes ont filtré les personnes qui s'y sont rendues.
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L'autre point de vue : L’OTAN sauve l’euro en Libye. 
XAnder Meyher

Dans les média il y a eu, ces derniers mois, une énorme quantité de non sense sur la guerre « humanitaire » soi-disant nécessaire, mais qui était en réalité une guerre scandaleuse de l'OTAN contre la Libye, et qui aurait fait quelque 50.000 morts. Voici les faits qui prouvent que les vraies raisons pour expulser Gaddafi n'ont rien à faire avec sa « répression sanglante » (qui n'existait pas), mais ont tout à faire avec le sauvetage de banques Françaises, qui sont en grande difficulté et par là aussi avec le sauvetage de la monnaie unique Européenne, l'euro. Lisez comment - une fois de plus - vous avez été horriblement bernés par la politique et la presse.

Un des rebelles Libyens prend une photo de soldats morts. Environ 50.000 Libyens payaient de leur vie pour le sauvetage - provisoire - des banques Françaises et l'euro.

Il est un fait, qu'il n'y a pas d'intervention militaire prévue contre des pays comme le Bahreïn, l'Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis pour destituer les dictateurs qui règnent là-bas. Au contraire : des pays Européens comme l'Allemagne supportent ces pays avec des connaissances professionnelles et des armes. Pourquoi alors une intervention en Libye ?
Au mois d'octobre 2010 Nuri Mesmari, le chef du secrétariat de Gaddafi, a été interrogé à Paris par les services secrets Français. Entre autres dans la presse Asiatique, il a été rapporté, que Mesmari aurait trahi des secrets d'état contre un payement important. Pour le président Sarkozy ce fût une claque à la figure, surtout comme Gaddafi aurait l'intention de retirer tous ces avoirs relatés aux ventes de pétrole Libyen. Ces avoirs se trouvaient en particulier dans des banques Françaises et devaient être transférés vers des banques Asiatiques.

Crainte pour l'écroulement de banques Françaises

Sarkozy craignait que cette action puisse avoir des conséquences sérieuses pour les banques Françaises, qui avaient déjà de gros problèmes financiers et qui ne survivraient pas au retrait des milliards du pétrole Libyen. Si ces banques s'effondraient la France ne pourrait plus participer au fonds de secours Européen, qui tomberait à son tour. Il y aurait une réaction en chaîne qui menacerait la continuité de l'euro et de toute la zone euro.

Ce qui jouait un rôle également est le fait que Gaddafi avait annoncé qu'il n'achèterait plus d'avions de combat Rafale et qu'il ne commanderait en aucun cas la construction d'une centrale nucléaire Libyenne à un consortium Français. La compagnie pétrolière Française Total voulait obtenir de nouveaux contrats pour la production de pétrole en Libye,mais Gaddafi les offrait à la compagnie Italienne ENI (Gaddafi et le premier Italien Berlusconi sont de bons amis.)

Le reste s'est déroulé à peu près comme le coup d'état en Iran en 1953. À l'époque c'était la Central Intelligence Agency (CIA) des États Unis qui le provoquait, cette fois-ci c'était les Français qui faisaient la même chose en Libye. Dans le journal renommé Asia Times tous les développement étaient décrits avec précision. D'abord la France s'assurait le support de l'Arabie Saoudite et de Bahrein avec la promesse de les laisser en paix désormais au sujet de leurs violations des droits de l'homme. Ces pays, à leur tour ont pris soin d'obtenir le support de la Ligue Arabe. Les États-Unis et des pays Européens - dont les Pays-Bas - participaient "bien entendu" pour prévenir l'effondrement des banques Françaises.


La révolte des rebelles organisée par la France

Le philosophe et chéri des média Français, Bernard Henri-Lévy était transporté par avion à Benghazi pour devenir le haut-parleur du "mouvement rebelle" qui avait été bâclé par des services secrets Occidentaux. En présence des média battus en rappel Henri-Lévy téléphonait depuis Benghazi avec Sarkozy et annonçait le début du mouvement démocratique Libyen, qui destituerait Gaddafi. Ensuite les milliards Libyens (7,6 milliards du gouvernement et à côté de ça encore les milliards privés de Gaddafi) étaient gelés et les banques Française étaient - provisoirement - sauvées.

Tout le cirque donnait une impression crédible à la population Occidentale. En Libye la rivalité existante entre les différentes tribus étaient exploitées pour faire annoncer pas à pas par les média des conquêtes fictives de territoires par les rebelles. La phase suivante était planifiée à l'avance aussi : le support de ces rebelles par l 'OTAN. Les nouvelles, que la CIA aurait transporté par avion 1500 combattants d'Afghanistan vers la Libye pour aider les rebelles, venaient des cercles gouvernementaux Pakistanais, dont la relation avec la CIA s'était refroidie jusqu'en dessous du niveau de gel. Depuis la soi-disant élimination d'Osama bin Laden le Pakistan, par colère, a commencé à répandre des fausses rumeurs sur la CIA. Une de ces rumeurs était le transport de plusieurs centaines de Perses et Uzbeks vers la Libye. Les innombrables journalistes en Libye, qui ont accompagnés les rebelles sans cesse, n'y ont pas rencontré un seul Perse ou Uzbek.

Contrat de pétrole en échange du support pour la rébellion

Retour en France. Ici les milliards du pétrole Libyen resteront pour la plus grande partie entre les mains des banques Françaises. Il y en a probablement pour € 10 milliards et la France ne veut en libérer au maximum € 1,5 milliards pour le nouveau gouvernement Libyen. D'ailleurs, les banques dans d'autres pays Européens, où des milliards de pétrole sont parqués, peuvent être soulagées aussi. C'est même plus fort. En échange de ces milliards on peut vendre beaucoup de marchandises à la Libye. Le nouveau gouvernement se doit de montrer sa reconnaissance pour la "libération" de leur pays. Aujourd'hui (le 1er septembre 2011) les média rapportent que la France a, en effet, conclu un contrat de pétrole secret avec les rebelles en échange du support Français à la révolte contre Gaddafi.(3)
Bientôt il paraîtra si la Libye se décide quand même pour l'achat des avions de combat rafale, pour adjuger la construction d'une centrale nucléaire au Français et pour une concession de pétrole à l'entreprise Total. Les services secrets devront voir également comment trouver un autre travail pour leurs diverses personnes de contact. La prostituée Hollandaise de Gaddafi a déjà été interrogé par l'AIVD, le Service de Renseignements et de Sûreté Néerlandais. Elle livrait les prostituées nécessaires au régime et pourrait en faire autant pour les nouveaux mandataires.

La France partage le butin de guerre
Maintenant vous savez donc comment le mouvement rebelle "démocratique" Libyen a vu le jour et qui est derrière. Quelque 50.000 personnes ont payé de leur vie pour retarder au moins pour quelque temps l'effondrement des banques Françaises et avec ça celui de l'euro. Aujourd'hui (1 sept '11) une conférence pour la "reconstruction" a lieu à Paris, où plus de € 34 milliards, que la Libye possède dans des banques Occidentales, seront partagés. Sarkozy s'est déjà manifesté comme le grand homme de la reconstruction de la Libye. Autrement dit : il veut garder la plus grande partie du butin en France, grâce à des contrats de milliards d'euros avec les nouveaux hommes au pouvoir en Libye.

Samedi dernier (27 août 2011) nous avons rapporté que c'est des brigades liées à Al Qaeda qui sont devenues les maîtres à Tripoli. Hier (31 août 2011) le président des États-Unis, Obama, l'a confirmé. (2). Bref, ceux contre qui l'Ouest se bat depuis des années dans des pays comme l'Afghanistan et l'Irak, Al Qaeda, sont les mêmes extrémistes Muselmans qui sont mis à cheval par l'OTAN en Libye. C'est une fois de plus une preuve que les soi-disant principes Occidentaux ne valent rien du tout, dès qu'il y a (beaucoup) d'argent en jeu. Aussi, les vraies prostituées se trouvent dans l'élite financier et politique au pouvoir.


Le Moyen Orient à feu et à sang ?

Entre-temps le grand jeu (final) continue. Sarkozy a déclaré publiquement que la République Islamique d'Iran pourrait être la prochaine cible militaire. Des préparatifs Turques-Saoudiens sont également en cours pour une intervention militaire en Syrie. Voyons comment les média présenteront la prochaine grande guerre, qui pourrait mettre tout le Moyen Orient et peut-être même des pays en dehors à feu et à sang. Certainement ils le présenteront comme une "grande surprise", exactement comme ils l'ont fait pour cette révolution Libyenne planifiée par la France. (1)
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 07:31

 
 

Déclaration de Rached Mabrouk,  avocat d' Issam et Helmi

 

 
                Source  : http://24sur24.posterous.com/lavocat-de-issam-et-helmi
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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 06:39
Raï à son retour à Beyrouth : C’est la faute aux médias
  
  
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Boutros Raï, est rentré hier à Beyrouth au terme d’une visite d’une semaine en France. Mgr Raï, qui avait défendu le président syrien Bachar el-Assad, 
a accusé les médias de ne pas avoir rapporté fidèlement ses propos.
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Boutros Raï, a regagné hier Beyrouth au terme d’une visite de plusieurs jours en France. Au salon d’honneur de l’aéroport Rafic Hariri, il a rendu hommage au président français, Nicolas Sarkozy, « qui respecte le patriarcat maronite et qui a tenu avec les responsables français à écouter notre point de vue concernant divers dossiers relatifs au Liban et à la région ». « Lors de ces réunions, j’ai senti vraiment que je continue sur la voie du chemin tracé par mes prédécesseurs les patriarches maronites, qui ont tissé des liens d’amitié avec la France depuis le Moyen Âge. Cette amitié, a-t-il estimé, n’a jamais été utilisée uniquement dans l’intérêt des maronites, mais dans l’intérêt de tout le Liban. »
Mgr Raï a par ailleurs tenté de se justifier au sujet des déclarations qu’il a faites en France et dans lesquelles il a paru soutenir le régime du président Bachar el-Assad en soulignant en outre que le Hezbollah devrait conserver ses armes jusqu’au retour des Palestiniens à leurs foyers. Dans le but évident de résorber le tollé provoqué par ses propos, Mgr Raï a déclaré :
« Le président français et son équipe s’attendaient à avoir des réponses du patriarche maronite, concernant notamment les dossiers chrétien, libanais et régional. Notre point de vue était conforme à celui des responsables français. Nous n’avons pas atténué les appréhensions de tous vis-à-vis de la situation dans le monde arabe. Comme eux, nous devons être sérieux et responsables. Nous devons voir les choses en profondeur et non pas de manière superficielle. Il ne faut pas que nous soyons opportunistes et non objectifs. Je regrette que certains parmi nous voient les choses d’une façon superficielle, s’accrochent à un mot à partir duquel ils définissent toute une attitude. »
Et d’ajouter : « Ce qui a été dit, par-ci, par-là, comme explications est déplacé et n’est nullement en phase avec ce que nous avons entrepris avec sérieux et responsabilité lors de ces derniers jours. Avec mes frères évêques, nous avons réalisé l’ampleur de la responsabilité qui nous incombe et nous ne pouvons être que sérieux et responsables. »
« Pour la France, le patriarche maronite n’est pas un homme ordinaire, a déclaré Mgr Raï. Paris sait parfaitement qu’il est fidèle à des traditions et des constantes. Les responsables français savent que le patriarche maronite parle avec objectivité et qu’il est dénué d’intérêt. C’est pour cette raison qu’ils ont posé maintes questions, demandant des détails et des précisions. Je ne suis pas comme certains prétendent un mouchard ; je n’œuvre pas à nuire à autrui. Je suis fidèle à la devise que j’ai adoptée à mon arrivée au patriarcat : partenariat et amour. Je respecte et j’apprécie tout le monde, et je veux le bien de tous », a-t-il ajouté.
Mgr Raï a également indiqué : « Je rentre au Liban; mon cœur est heureux, ma conscience est tranquille et j’ai la volonté de travailler avec responsabilité et sérieux. Nous espérons être à la hauteur de l’attente des peuples. »
Le patriarche maronite a également rendu hommage à la Fondation maronite dans le monde dont des représentants l’ont accompagné lors de sa tournée en France. Il a aussi remercié la presse et les médias, les appelant « à rester toujours objectifs, rapportant les faits tels qu’ils sont sans les tronquer. Les journalistes sont les prophètes de ce siècle, mais je leur reproche le fait de tronquer les faits et je reproche aux lecteurs de se contenter de lire le titre et non toute l’information ».
Lors de son séjour en France, le patriarche maronite avait défendu à deux reprises le président syrien Bachar el-Assad, appelant la communauté internationale à lui permettre d’effectuer des réformes. « J’aurais aimé qu’on donne plus de chances à M. Assad pour faire les réformes politiques qu’il a commencées », avait-il dit. Il a ajouté : « En Syrie, le président n’est pas comme quelqu’un qui, à lui seul, peut décider des choses. Il a un grand parti Baas qui gouverne. (Assad) lui, en tant que personne, est ouvert. Il a étudié en Europe. Il est formé à la manière occidentale. Mais il ne peut pas faire de miracles, lui, le pauvre », avait-il dit.
L
e patriarche maronite s’était rendu en week-end à Lourdes et à Marseille, où il s’est entretenu avec des membres de la diaspora libanaise.
  
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L'armée syrienne intensifie ses opérations dans le pays

Les forces syriennes ont intensifié dimanche la répression des opposants en procédant à de nouvelles arrestations dans plusieurs villes du pays, au terme de l'une des semaines les plus meurtrières depuis le début du soulèvement populaire contre le président Bachar al Assad, rapportent des habitants et des militants.

Des dizaines de personnes ont été arrêtées dans des opérations menées par les forces de sécurité dans la province de Daïr az Zour (est), sur le plateau du Hauran (sud) et dans des villages proches de la ville de Hama (centre).

 

Selon un avocat de la ville de Deera, berceau du mouvement de contestation dans le sud du pays, des dizaines de soldats ont encerclé le village de Yadouda.

"Je les ai vus par hasard et je me suis enfui. J'ai appris qu'ils étaient ensuite entrés dans des maisons. Ils peuvent venir à tout moment, lancer une opération et procéder à des arrestations", a indiqué au téléphone cet avocat, qui a requis l'anonymat.

"On peut soit disparaître et plus personne n'entendra plus jamais parler de nous, revenir avec des bleus et des trous sur tout le corps à la suite de coups et de torture pour faire de nous un exemple, soit tout simplement revenir dans un cercueil", a-t-il ajouté.

 

Les autorités syriennes, qui n'ont commenté aucune accusation de torture depuis le début de la répression, assurent que les arrestations se font en conformité avec la Constitution.

 

 

BILAN CIVIL

 

Selon les Nations unies, 2.200 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations hostiles au régime mi-mars.

Cette semaine, au moins 113 civils, dont cinq membres d'une même famille à Homs, ont été tués dans des opérations de l'armée et des fusillades, selon l'organisation syrienne des droits de l'homme, Saouasiah.

Trois militants ont également été tués à la suite d'actes de tortures commis en prison, ajoute l'organisation dans un communiqué.

"La répression menée la semaine dernière est sans précédent. De nombreux Syriens, y compris des enfants, des femmes et des personnes âgées, se voient privés du droit de vivre en liberté sans risquer d'être blessés"

Les manifestants, opposés à toute intervention militaire étrangère comme ce fut le cas pour la Libye, ont commencé cette semaine à demander une protection de la communauté internationale.

En visite à Damas samedi, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elaraby, a annoncé que la Ligue arabe s'était mise d'accord avec le président syrien sur une série de mesures destinées à mettre fin à la répression. Ces mesures pourraient être dévoilées lors de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire.

Nabil Elaraby a également indiqué qu'il avait exhorté Assad à "accélérer le calendrier qui fera comprendre à tous les Syriens qu'il est passé à une nouvelle étape."

Les opposants au régime estiment que les précédentes réformes annoncées par le président syrien n'ont été suivies d'aucun changement.

L'Occident, allié d'Assad avant le soulèvement populaire inédit qui a débuté à la mi-mars, a renforcé ses sanctions contre Damas. L'Union européenne envisage une nouvelle série de mesures contre le secteur pétrolier syrien.

Les pays occidentaux semblent peu enclins à intervenir en Syrie arguant qu'une intervention aurait des répercussions considérables dans la région au vu des alliances nouées entre Assad et l'Iran et le groupe chiite libanais du Hezbollah.

 

 

NOUVELLES ARRESTATIONS

 

Sur le terrain, les offensives de l'armées sont devenues quasi quotidiennes, raconte un habitant de la ville d'Hirak, dans la province de Deera.

"Ils ont intensifié les arrestations dans des villes où de grandes manifestations ont été organisées et où les habitants ont réussi à envoyer des vidéos à Al Djazira", dit Ahmad al Sayyed.

Enumérant les récentes opérations de l'armée, Sayyed a rapporté qu'au moins 250 personnes avaient été arrêtées à Djiza, 40 à Mousseifra, 50 à Bousra al Harir et 30 à Naimeh ces dernières 48 heures.

Selon l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, présidé par le dissident Rami Abdelrahman, une femme de 40 ans a été tuée par des balles tirées par les forces de sécurité dans la ville de Bou Kamal près de la frontière irakienne.

 

A Darayia, dans la banlieue de Damas, un jeune homme de 17 ans a succombé à ses blessures après avoir été touché par des balles de l'armée lors de l'enterrement d'un militant mort en prison, vraisemblablement sous la torture.

 

 

Avec Souleiman al Khalidi, Marine Pennetier pour le service français 

 

Source : http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/l-armee-syrienne-intensifie-ses-operations-dans-le-pays_1029023.htm

 

 

 
  
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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 06:06

Appel à tous les juristes, avocats de France ! Indignés en difficulté 

 

Les Indignés partis de Toulouse, arrivés depuis quelques jours à Orléans , où ils vont être rejoints par les Espagnols venus de Madrid, lancent un appel urgent auprès de toute  personne  pouvant les aider d'un point de vue juridique car ils se voient refuser tout bivouac, tout campement sur les places publiques. La police les surveille étroitement. Demain à Orléans (où ils seront plus de 70), plus tard à Paris, il va y avoir de gros problèmes et ils demandent une protection juridique.

 

Toute personne pensant pouvoir les aider peut téléphoner à Jafar au 06 78 16 05 56. On doit bien trouver, si ce n'est dans notre bonne ville d'Aix réputée pour sa fac de droit, au moins dans la France entière, une personne apte à les aider à trouver un moyen de se protéger juridiquement et de pouvoir installer leurs campements, on ne peut plus provisoires et pacifistes !

 

Mais il faut savoir aussi, ajoute Jafar, qu'Orléans est une des villes-tests pour M. Sakozy, du point de vue des radars et de la vidéosurveillance ! Même les SDF sont obligés de se cacher pour dormir ...

 

Pour Cent Paroles

Christiane, relayant Jafar

Source : http://blogs.mediapart.fr/edition/cent-paroles-d-aix-journal-local-alternatif/article/110911/appel-tous-les-juristes-jug

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Grossman : « Qu'Israël le premier reconnaisse la Palestine »

 

Pour l'écrivain israélien David Grossman, l'Etat hébreu « a besoin par-dessus tout de solidarité, […] valeur juive de base ».

  
Avec « Une femme fuyant l'annonce », l'écrivain David Grossman a produit un roman puissant sur la société israélienne, sur la guerre, sur les sentiments, sur la vie. Le narrateur est Ora, une mère dont le fils, soldat, part en opération : pour conjurer l'annonce de sa possible mort, elle part dans un voyage où on ne pourra pas la joindre et replonge dans sa vie et celle de son fils.
Dans la vraie vie, alors qu'il écrivait ce livre, David Grossman a perdu son fils, soldat envoyé au Liban en 2006. De passage à Paris, ce militant du camp de la paix, auteur d'une œuvre importante d'essais et de romans, dont « Le Vent jaune » sur l'occupation israélienne de la Palestine, s'est longuement confié à Rue89.
Rue89 : Comment expliquez-vous l'ampleur prise par le mouvement pour la justice sociale en Israël ? Que dit-elle dit sur la société israélienne ? 
David Grossman : Tout a commencé avec une protestation sur le prix d'un fromage ! C'est la révolution du fromage ! C'est impressionnant et encourageant. Je pense que c'est un moyen pour les Israéliens de retrouver quelque chose que nous avons perdu au fil des décennies : la solidarité.
Toute société a besoin de solidarité, mais la société israélienne par-dessus tout, qui vit dans une situation extrême. Nous vivions sans solidarité, et même avec l'opposé car il y a tant d'animosité au sein de la société israélienne : entre religieux et laïques, colons contre gauchistes, nouveaux immigrants contre les anciens… Quand une société n'est pas saine, toutes les lignes de partage ressurgissent de manière dramatique.
Depuis plus de quarante ans, depuis la guerre des Six jours de 1967 et les débats houleux qui entourent l'occupation des territoires palestiniens, les Israéliens ne jouissent plus du goût agréable de la solidarité. Aujourd'hui, il y a la possibilité de voir ce sentiment revenir, on voit à quel point les gens ont envie de ce dont ils ont été privés.
Pour que cela se produise, nous sommes mêmes prêts à mettre de côté pour un moment les questions politiques, qui sont évidemment les plus lourdes. Mais la question sociale conduira à la question politique, car les gens vont finir par s'interroger : où est allé tout cet argent ? Et la réponse est : aux colonies, à l'occupation, à l'armée qui protège les colonies.
Mais pour le moment, nous nous satisfaisons de ce sentiment ancien et nouveau, qu'est la solidarité.
Ce serait donc un retour aux valeurs égalitaires des pères fondateurs d'Israël, Ben Gourion etc. ?
Plus que ça, la solidarité est une valeur juive de base, un des piliers de notre identité. C'est une demande d'égalité pour tous, un désir que la richesse ne soit pas aussi brutale, si je peux utiliser ce mot. Ce sont les valeurs sur lesquelles Israël a été fondé.
C'était une époque modeste : notre second Président, Yitzhak Ben Zvi, vivait dans une maisonnette en bois à Jérusalem, elle est toujours là et je vais la voir de temps en temps… Lorsque David Ben Gourion a démissionné, il est parti dans le désert du Neguev, et il a vécu jusqu'à sa mort dans la maison la plus modeste qu'on puisse imaginer.
Au fil des années, avec la richesse, la corruption, les tentations habituelles de la modernité, nous avons perdu quelque chose d'important. Cela ne veut pas dire que nous devons tous aller vivre dans des cabanes en bois, mais il y a un juste milieu.
A quel moment pensez-vous que ce mouvement social se posera les questions politiques dont vous parliez ?
Ça viendra assez vite. C'est difficile de prédire, mais il est sûr que toute cette énergie sociale, émotionnelle, devra trouver une traduction politique. Et on reviendra sur terre.
Mais mon sentiment est que nous ne serons pas en mesure de changer quoi que ce soit entre les Palestiniens et nous tant que nous n'aurons pas fait ce chemin à l'intérieur de nous mêmes. Nous sommes prêts à attendre encore un peu, nous attendons depuis quarante quatre ans ! Pendant ces années, nous avons protesté et demandé l'arrêt de l'occupation, sans grand succès. Essayons cet autre chemin !
La surprise est que ce mouvement a surgi alors que la société israélienne est plus à droite que jamais dans son Histoire : comment l'expliquez-vous ?
Nous n'avons pas seulement évolué vers la droite politiquement, mais aussi économiquement. [Le premier ministre israélien] Benyamin Netanyahou a une idéologie thatcherienne, en faveur de la privatisation totale de l'Etat, ce qui lui a fait abandonner toute responsabilité envers les catégories les plus fragiles de la société. Il nous a conduits à une situation où seuls les riches peuvent se permettre une vie normale. Même ceux qui ont un diplôme universitaire ne peuvent plus se permettre de bâtir leur vie et leur avenir en Israël.
C'est insupportable d'avoir un Etat qui agisse contre ses citoyens, contre ses intérêts.
Lorsque les révolutions Facebook se sont déroulées en Tunisie et en Egypte, nous sommes dits « nous pouvons nous aussi faire quelque chose »…
Cet effet miroir est vraiment conscient ?
Oui, jusqu'aux événements de Tunisie et d'Egypte, cette possibilité n'existait pas chez nous, étrangement. Ce n'est que lorsqu'ils s'y sont mis que nous l'avons fait.
Je suis très fier que nous le fassions de cette manière, des manifestations de masse sans le moindre incident violent. Il y a même quelque chose de très « pur » dans la manière dont les jeunes conduisent le mouvement, refusant toute récupération par les vieux politiciens. C'est très impressionnant.

« Négocier avec des peuples libres »

Mais dans le même temps, Israël a réagi avec peur aux révolutions arabes, avec la crainte de voir disparaître un ordre prévisible avec Moubarak etc, au profit de l'inconnu.
Exact. C'est ce dont les Israéliens ont eu le plus peur. Oui, il a la crainte de l'imprévisible, l'idée qu'à la demande de démocratie il soit répondu par un nouveau dictateur… Mais personnellement, en Egypte, ça ne se passera pas comme ça : les Egyptiens n'accepteront pas la remise en cause de ce qu'ils ont accompli. Si un nouveau régime dictatorial veut s'installer, ils retourneront place Tahrir !
C'était évidemment plus confortable de traiter avec un seul interlocuteur prévisible. Mais à plus long terme, j'espère que nous pourrons négocier avec des peuples libres, dont les choix politiques seront réellement représentatifs des choix du peuple, pas d'un dictateur.
J'espère pour eux que lorsqu'ils disent démocratie, ils entendent la même chose que nous, égalité pour tous, à commencer par les femmes, les minorités. La démocratie, ce n'est pas seulement le pouvoir de la majorité, c'est aussi protéger les minorités.
Et les Palestiniens ? Ils n'ont pas pris part aux révolutions…
Ils préparent un acte qui n'est pas moins dramatique : la demande dereconnaissance de leur Etat par les Nations unies, le 20 septembre. Contrairement à beaucoup, en Israël, qui estiment que ça ne changera rien, je pense que ça changera beaucoup de choses. Peut-être pas immédiatement, peut-être y aura-t-il même initialement de la violence, voire même un nouvel engrenage sanglant entre eux et nous.
Mais ce qui est plus important, c'est que le monde verra qu'il existe un Etat palestinien, reconnu par les Nations unies, et qu'Israël est un Etat démocratique qui occupe un autre Etat démocratique. C'est sans précédent dans l'Histoire. Ça créera une nouvelle situation pour cette région.
J'aimerais qu'Israël soit le premier pays à reconnaître l'Etat palestinien. Qu'on puisse leur dire : OK, nous avons une chance de créer une nouvelle page, redémarrons un nouveau processus de paix, des négociations.
Car en fait, tout Israélien ou tout Palestinien raisonnable, contrairement aux intégristes des deux côtés, connaît parfaitement les concessions que l'autre est prêt à faire. Nous savons à quoi ressemblera la solution entre nous. Nous connaissons les conditions de la partition territoriale :
  • des garanties de sécurité à Israël,
  • le démantèlement de la plupart des colonies, sauf de trois blocs territoriaux qu'Israël n'a pas les moyens d'évacuer, mais qui seront compensés par des échanges de terres ;
  • Jérusalem sera divisée entre la partie arabe et la partie juive ;
  • il n'y aura pas de « droit au retour » pour les Palestiniens, c'est impossible, il peut y avoir une solution humaine et économique dans le cadre de l'Etat palestinien.
Alors, nous pourrons vivre en paix côte à côte, une vie pacifique dont nous avons été privés depuis si longtemps et que nous méritons.

« L'armée est devenue une fin en soi »

Mais dans votre livre, ce qui est frappant c'est la fatalité de la guerre, la répétition de génération en génération du conflit…
J'envie l'Europe d'avoir trouvé les moyens de résoudre ses problèmes par d'autres moyens que la guerre. Nous n'y sommes pas encore, hélas. Pour beaucoup d'entre nous, la guerre reste la seule alternative.
C'est toujours un jeu à somme nulle. C'est eux ou nous, ce que nous perdons, ils le gagnent, ce qu'ils gagnent, nous le perdons…
Dans le livre, je raconte une scène où Ofer, alors qu'il est un simple enfant, prend conscience des chiffres, combien de Juifs, et combien d'Arabes. Il commence à compter, et réalise que nous ne sommes qu'un nombre infime comparé au nombre d'Arabes. Et chaque fois qu'il entend à la radio qu'il y a eu un mort dans un attentat, il panique. Il se dit que nous allons manquer d'hommes, il ne restera plus personne…
C'est une peur que chaque Israélien, y compris moi-même, a ressenti à un certain age. Les faits bruts sont contre nous. Mais, évidemment, Ofer ne comprend pas les rapports de force, le poids des armes, ni même le fait que parfois c'est nous qui avons initié la violence contre les autres. Il est juste terrifié.
David Grossman à Paris le 7 septembre 2011 (Audrey Cerdan/Rue89).
Ora, sa mère, essaye de le calmer par tous les moyens. Elle l'emmène dans une base militaire à l'extérieur de Jérusalem, où se trouvent de nombreux chars de guerres passées. Il observe les chars, et il se gonfle d'énergie, de joie, de machisme, et il dit « c'est à nous ? … Donc nous sommes forts ». Et ça le calme, sa peur disparait.
Comme dit sa mère, ce qui marche pour l'ensemble du pays, marche pour mon petit garçon.
C'est un moment-clé du livre, à mes yeux. Cela montre que tout ce qui calme la peur israélienne, c'est un char, c'est la force. Ne vous méprenez pas : nous avons besoin de chars, nous avons besoin d'une armée pour nous défendre, nous vivons dans une région hostile à Israël, une région violente et imprévisible. Israël doit avoir les moyens de se défendre.
Mais l'armée ne peut pas être le seul moyen de nous permettre de vivre ici. L'armée est une condition nécessaire, mais pas suffisante.
L'idée est d'utiliser l'armée comme un moyen de parvenir à la paix, la stabilité, de créer un dialogue entre les autres et nous, et d'instaurer une vie normale. Mais ce qui s'est passé chez nous, à cause d'un virage qui peut s'expliquer par notre histoire tragique, des milliers d'années sans la moindre arme pour nous défendre, nous avons développé cette armée gigantesque, et il est aisé de comprendre comment cette armée est devenue une fin en soi.
Nous oublions que c'est un moyen d'obtenir une vie meilleure, et elle devient un objectif en tant que tel. Toutes les considérations liées à l'armée sont placées au-dessus de toutes les autres, civiles en particulier.
Ce petit garçon, Ofer, vous donne en résumé ce qui se passe à l'échelle de tout le pays.
Un autre moment-clé, me semble-t-il, se produit lorsque Ofer part rejoindre l'armée pour une opération de guerre, et en veut à sa mère qui veut le priver de ce moment pour lequel il s'est entraîné, il a été formé. C'est troublant.
J'espère qu'on ressort de la lecture de mon livre troublé… Les soldats sont programmés pour la guerre. Certains y vont avec élan, d'autres à reculons, mais ils y vont. Les nations font appel à des jeunes de cet âge pour devenir des soldats car c'est le meilleur âge, des enfants manipulables.
J'ai aussi été un soldat, j'ai aussi fait la guerre. Vous faites la guerre pas parce que vous en comprenez les causes, mais par loyauté vis-à-vis de vos camarades. C'est comme ça que vous êtes formaté. Votre loyauté absolue va à vos camarades. Vous ferez n'importe quoi pour eux car vous savez qu'ils feront n'importe quoi pour vous.
"Une femme fuyant l'annonce", par David Grossman.Parfois, lorsque les soldats rentrent chez eux en permission, comme je le raconte dans une scène du livre, ils ne peuvent pas comprendre le reste du pays. Ils sont dans leur bulle. Je le raconte : le soldat rentre chez lui, il est couvert de poussière, de sueur, la graisse du char sous ses ongles, il est endurci, et même si c'est un enfant tendre, il est dur après trois semaines en opération.
Il ouvre la porte, et il n'en croit pas ses yeux pendant une seconde. Il ne peut pas croire qu'une réalité aussi paisible puisse exister. C'est même suspect à ses yeux. Il se dit que ces gens – son père, sa mère… – ne savent pas de quoi la vie est faite, on ne peut pas vivre de manière aussi paisible, ils se mettent en danger.
L'autre facette de cette situation, c'est que les parents ne veulent pas savoir ce qu'a vécu leur fils, d'où il vient. Ils ne veulent pas savoir, il y a une barrière considérable entre ce qu'il a vécu là-bas, et ce qui se passe ici.
Il y a évidemment une différence entre le père et la mère, le père a vécu ce type de situation vingt ou trente ans plus tôt, et, même s'il est redevenu un civil, il est un « camarade » avec lequel existent des liens machos. Mais la mère irradie des sentiments que le soldat va détester, une angoisse dont ils ne veulent pas. Elle leur transmet la complexité de leur situation, elle reste plus loyale aux siens qu'à l'armée.
Dans la Bible, Dieu demande à Abraham, le patriarche, notre « père à tous », de lui donner son fils, son seul fils, Isaac, et de le sacrifier. Dieu est malin, il demande ça à Abraham, pas à Sarah, sa femme. S'il avait demandé ce sacrifice à Sarah, je vous l'assure, elle l'aurait envoyé balader en lui disant « n'y pense même pas »… Abraham, qui est un homme fort, l'inventeur du monothéisme, ne se pose pas de questions, il s'exécute immédiatement !
Ces grandes structures, l'Etat, le gouvernement, l'armée, sont des « jeux de garçons ». Non pas qu'il n'y ait pas de femmes extrémistes et nous avons même euGolda Meir, l'une de nos premiers ministres les plus durs. Mais je pense qu'une femme peut être plus sceptique face à la machine de guerre. Elle a plus de chances de ne pas collaborer automatiquement.

Dans la tête d'une femme pendant cinq ans

Vous avez choisi d'écrire dans la tête d'une femme, Ora, la mère. Est-ce que ça a été difficile ?
Ce fut très agréable. Ce fut une chance extraordinaire de « devenir » Ora. J'ai été Ora pendant plus de cinq ans. Ça m'a brisé le cœur de me séparer d'elle.
L'essentiel de ce livre n'est pas seulement sur la guerre, l'occupation, etc. Mais j'ai voulu parler de la vie de famille, de ces petits instants qui constituent la vie des êtres humains. Lorsque Ora se souvient vingt ans après de ses émotions lorsqu'elle donnait le sein à son fils, de ses regards, de cette expérience de l'éternité. Elle sait qu'elle ne sera plus jamais aussi belle aux yeux de son fils qu'à ce moment précis.
J'ai eu le sentiment que ces moments devaient être décrits avec les yeux d'une femme.
Je pensais que j'avais fait un livre très « israélien », mais j'ai eu des réactions de femmes dans le monde entier où le livre a été traduit, et elles me disent à quel point ce récit-là est universel.
Vous avez raconté que l'écrivain israélien et militant du camp de la paix Amos Oz vous a incité à poursuivre l'écriture de votre livre après la mort de votre fils, en vous disant que ce livre vous « sauverait ». Est-ce que ce fut le cas ?
Je pense que l'écriture m'a aidé. Il y a tellement de choses qui m'ont « sauvé », l'amour, l'amitié, le soutien des autres, mes deux autres enfants, ma femme bien sûr, mais l'écriture a été un moyen de choisir de nouveau la vie après un tel coup.
C'est quelque chose de très particulier. Ce n'est pas tant l'écrivain qui donne à l'écriture, que l'écriture qui donne à l'écrivain. L'acte d'écriture est quelque chose de magnifique, la possibilité de donner la vie, la passion à ses personnages, c'est une manière de choisir la vie. La vie contre le désespoir.
Comment reste-t-on fidèle à ses idéaux après un tel drame ?
Si je pensais que mes idées étaient erronées, et je me suis posé tellement de questions sur mes idéaux, mes activités politiques, j'aurais changé. Il est si facile de se laisser porter par la haine, par le sentiment de vengeance, Si je pensais qu'il y avait un meilleur moyen pour Israël d'accéder à une vraie vie, pas à la simple survie d'une guerre à l'autre, j'irais dans une autre direction.
Mais je ne vois toujours pas de meilleur chemin que celui du dialogue. Tout autre chemin transforme leur vie et la nôtre en enfer. Et connaissant maintenant un peu ce qu'est l'enfer, je pense que nous devons utiliser toute notre force et notre énergie pour changer la situation.
  
Pierre Haski. Photos : Audrey Cerdan.
 
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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 04:03
 Saadi Kadhafi au Niger
 
Saadi Kadhafi, l’un des fils du guide libyen (DR)
 
 
« J’aimerais annoncer que l’un des fils de Mouammar Kadhafi, Saadi Kadhafi, a été intercepté dans le nord du Niger par une patrouille de l’armée nigérienne », a affirmé le ministre Amadou Morou à des journalistes, tard dans la journée de dimanche. Troisième fils du colonel Kadhafi, homme d’affaires et ancien footballeur, Saadi, est arrivé avec neuf autres personnes, a précisé le ministre de la Justice du Niger
Depuis la semaine dernière, plusieurs convois transportant de hauts représentants de l’ancien régime libyen, ainsi que des civils et des soldats, ont pénétré en sol nigérien en passant par la poreuse frontière dans le désert qui sépare la Libye et le Niger. Parmi ces personnes figuraient plusieurs hauts gradés de l’armée, dont le chef des brigades de sécurité de Mouammar Kadhafi, Mansour Dhao.
Le guide libyen fait l’objet d’un avis de recherche international après la diffusion, vendredi dernier, d’une « notice rouge » par Interpol, qui demande ainsi à ses 188 pays membres l’arrestation du colonel Kadhafi, de son fils Seif Al-Islam et de son beau-frère Abdallah Al-Senoussi, visés par un mandat d’arrêt international émis par la Cour pénale internationale « pour des crimes contre l’humanité présumés, à savoir meurtre et persécution ». Ce mandat d’arrêt ne concerne pas Saadi.
Le ministre Morou a notamment précisé que son gouvernement tient à respecter les obligations envers les réfugiés, pour des raisons humanitaires, mais respecterait aussi ses engagements internationaux concernant les personnes recherchées par la justice internationale.
 
Source : http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?article4315
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AfriSCOOP) — Saadi Kadhafi, l’un des fils du guide libyen, est arrivé dimanche au Niger dans un convoi de neuf véhicules, a annoncé un porte-parole du gouvernement nigérien.
Le chef des renseignements de Kadhafi capturé à Tripoli
 
Portrait représentant Kadhafi, à Tripoli, le 10 septembre 2011.
 
Bouzaïd Dorda, qui dirigeait depuis mai les services de renseignement extérieurs du régime de Mouammar Kadhafi, a été capturé dans la capitale Tripoli par des combattants du CNT, ont rapporté dimanche des journalistes de Reuters. Il devaitêtre remis dans les heures qui viennent au conseil de transition au pouvoir en Libye.
Les journalistes de Reuters ont pu se rendre dans une maison du quartier de Zenata où Bouzaïd Dorda, qui fut un moment Premier ministre, était détenu par une unité de combattants révolutionnaires, les "Brigades du martyr Abdelati Ghaddour". Dorda, qui avait pris la tête du renseignement extérieur après la défection de son prédécesseur Moussa Koussa, était surveillé dans une pièce du rez-de-chaussée par une vingtaine de combattants en treillis, armés de fusils d'assaut. Depuis le vote de sanctions par l'Onu en février, il ne pouvait quitter la Libye.
Alors que les derniers bastions du régime sont soumis à une pression militaire de plus en plus intense, Carlos Gomes Junior, le premier ministre de la Guinée-Bissau a déclaré qu'il accueillerait l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi "à bras ouverts"dans son pays si ce dernier le souhaite, a rapporté samedi une radio à Bissau. "Et nous assurerons sa sécurité", a ajouté M. Gomes Junior cité par la RDP.
La Guinée-Bissau rejoint ainsi la poignée de pays où Kadhafi pourrait trouverrefuge, aux côtés du Niger, du Burkina Faso, et peut-être du Venezuela, où selon des rumeurs il aurait cherché asile après avoir été renversé le mois dernier. Le drapeau du Conseil de transition national (CNT, nouveau pouvoir libyen) qui avait été hissé devant l'ambassade de Libye à Bissau il y a une semaine, a été retiré vendredi.
La Guinée-Bissau, connue pour son instabilité politique et militaire, a entretenu des relations étroites avec le régime de Kadhafi, qui a largement investi dans des hôtels, l'agriculture et les noix de cajou, la principale exportation officielle du pays. Kadhafi, dont le sort demeure inconnu, a également fourni des uniformes à l'armée de Guinée-Bissau et contribué à la rénovation de plusieurs casernes militaires.
La Guinée-Bissau n'a pas ratifié la Convention instituant la Cour pénale internationale (CPI). L'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, visé par un mandat d'arrêt international émis par la CPI, fait l'objet d'un avis de recherche international après la diffusion vendredi d'une "notice rouge" par Interpol.
 
Lire la suite : http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/09/11/la-guinee-bissau-se-dit-prete-a-accueillir-kadhafi-le-cnt-prend-ses-marques-a-tripoli_1570654_1496980.html
 
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 Bani Walid, la bataille qui n'advient pas ....
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Un nouveau gouvernement dans dix jours
Le numéro deux du Conseil national de transition (CNT), Mahmoud Jibril, a tenu une conférence de presse, dimanche, à Tripoli.
«Un nouveau gouvernement de transition sera formé dans l'«espace d'une semaine à dix jours.» C'est ce qu'a déclaré dimanche à Tripoli le numéro deux du Conseil national de transition (CNT), Mahmoud Jibril. Et ce, alors qu'«on est encore en train de libérer la Libye et (que) des révolutionnaires combattent encore sur les fronts», a-t-il rappelé, en référence en particulier à Bani Walid (170 km au sud-est de Tripoli) et à Syrte (360 km à l'est de la capitale), où se retranchent encore des fidèles de l'ancien régime. 
«Un nouveau gouvernement sera formé dans l'espace d'une semaine à dix jours», a annoncé lors d'une conférence de presse celui qui fait office de «Premier ministre» du CNT, organe politique de la rébellion qui a renversé, l'ancien dirigeant libyen. «Ce nouveau gouvernement comprendra des représentants des différentes régions libyennes», a précisé Mahmoud Jibril.

Selon lui, le prochain gouvernement sera chargé d'appliquer les décisions du CNT, et un autre gouvernement sera formé après la libération totale de la Libye. Mahmoud Jibril s'est félicité de la «libération de Tripoli sans effusion de sang». «On s'attendait à un bain de sang mais cela a été évité grâce à la maturité des révolutionnaires qui ont su sécuriser la capitale», a-t-il dit.

Saadi Kadhafi, un des fils de l'ancien «Guide» libyen en fuite, est lui arrivé dimanche au Niger. Aujourd'hui âgé de 38 ans, il  avait tenté sans succès une carrière professionnelle dans le football en Italie, avant de diriger une unité d'élite de l'armée libyenne. Interrogé le 4 septembre par téléphone sur CNN, Saadi Kadhafi, s'était déclaré «neutre» dans le conflit, attribuant à un discours «agressif» de son frère Seif al-Islam l'échec des négociations entre Libyens. Il avait aussi affirmé ne pas avoir vu son frère ni son père depuis deux mois.
Lire la suite : http://www.leparisien.fr/intervention-libye/libye-un-nouveau-gouvernement-dans-dix-jours-11-09-2011-1602729.php
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 06:39
Pour compléter cette démarche positive, le gouvernement devrait en outre réviser certaines lois qui discriminent à l'égard des femmes
 
Nombre des réserves limitaient l’égalité des femmes au sein de leur famille, et leur suppression reconnaît enfin les femmes comme des partenaires égales dans le mariage et dans la prise de décisions relatives à leurs enfants.
Nadya Khalife, chercheuse sur les droits des femmes au sein de la division Moyen-Orient

(Beyrouth, le 7 septembre 2011) ─ La levée par la Tunisie des principales réserves qu’elle a émises sur la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) constitue une étape importante vers l’égalité homme-femme, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Le gouvernement tunisien devrait désormais s’assurer que toutes les lois nationales sont conformes aux normes internationales et éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, a commenté Human Rights Watch.

La Tunisie est le premier pays de la région à avoir retiré toutes les réserves spécifiques qu’il avait émises sur le traité. Bien qu’ayant ratifié le traité, la Tunisie avait recouru à ces réserves pour s’affranchir de certaines dispositions.

Le Conseil des ministres tunisien a adopté un projet de décret le 16 août 2011 dans le but de lever ces réserves. « Nombre des réserves limitaient l’égalité des femmes au sein de leur famille, et leur suppression reconnaît enfin les femmes comme des partenaires égales dans le mariage et dans la prise de décisions relatives à leurs enfants », a déclaréNadya Khalife, chercheuse sur les droits des femmes au sein de la division Moyen-Orient à Human Rights Watch. « Le gouvernement tunisien, en levant d’importantes réserves émises sur la CEDAW, proclame son engagement envers la promotion des droits des femmes. »

Le décret du 16 août lève toutes les réserves à l’exception d’une déclaration générale selon laquelle la Tunisie« ne prendra aucune décision législative ou organisationnelle conformément aux exigences de la CEDAW, si cette décision risque d’entrer en conflit avec les dispositions du chapitre 1 de la Constitution tunisienne ». Le chapitre premier établit ainsi que l’Islam est la religion d’État. Human Rights Watch estime que cette déclaration devrait également être supprimée étant donné qu’aucun État ne devrait pouvoir se servir de sa propre constitution pour justifier sa non-conformité aux normes internationales. La Tunisie ne s’est toutefois pas servie de la déclaration pour tenter de justifier un maintien des lois ou pratiques qui portent atteinte à la CEDAW, selon Human Rights Watch.

La Convention a été adoptée en 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle définit diverses formes de discrimination à l’égard des femmes et instaure un plan d’action auquel les nations doivent recourir pour mettre un terme à ces types de discrimination. Certains États parties ont émis des réserves à l’égard du traité afin de ne pas avoir à appliquer certaines dispositions.

Les réserves de la Tunisie portaient sur les exigences établies par le traité concernant l’égalité homme-femme dans les affaires familiales. Parmi ces exigences figurent la transmission de la nationalité de la mère à ses enfants, les droits et responsabilités durant le mariage et après le divorce, certaines questions relatives aux enfants et à leur tutelle, les droits personnels des époux et épouses concernant leur nom de famille et leur occupation, et la propriété des biens. La CEDAW prévoit la pleine égalité homme-femme dans tous ces domaines.

Bien que la Tunisie dispose de l’un des codes du statut personnel les plus progressistes de la région, celui-ci contient encore aujourd’hui des dispositions discriminatoires. Ainsi, dans les affaires d’héritage, les femmes n’ont pas droit à une part égale. La loi autorise leurs frères, et parfois d’autres hommes de leur famille, comme des cousins, à en percevoir une part plus importante. L’article 58 du code du statut personnel donne au juge la liberté d’accorder, selon son propre jugement, le droit de garde à la mère ou au père en fonction du meilleur intérêt de l’enfant, mais interdit à une femme remariée d’avoir la garde de ses enfants. Aucune restriction de ce type ne s’applique aux pères remariés.

« Bien que la levée des réserves précédemment émises sur la CEDAW soit propice à la concrétisation de l’égalité homme-femme en Tunisie, il reste encore beaucoup à faire pour supprimer les dispositions discriminatoires à l’égard des femmes stipulées dans le code du statut personnel », a commenté Nadya Khalife. « Lorsqu’un nouveau corps législatif élu sera en place, il devrait faire de l’examen et de l’amendement des dispositions juridiques discriminatoires à l’égard des femmes l’une de ses principales priorités. »

La Tunisie est le premier pays de la région à lever toutes les réserves spécifiques se rapportant à la CEDAW. C’est également l’un des deux seuls pays de la région Moyen-Orient/Afrique du Nord à avoir adopté le protocole facultatif à la CEDAW, qui permet à des particuliers ou groupes de particuliers de déposer plainte devant le Comité de la CEDAW en cas d’atteintes aux droits des femmes.

Cependant, la Tunisie est également l’un des quatre pays membres de l’Union africaine à avoir refusé de signer, avant même d’envisager de ratifier, le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique (Protocole de Maputo). La Tunisie a émis des réserves sur certaines des clauses de la Charte se rapportant au mariage.

« La Tunisie a prouvé qu’elle joue un rôle de chef de file dans le domaine des droits de la femme dans la région, et nous espérons qu’elle montrera l’exemple lorsque les appels à la réforme se propageront à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord », a conclu Nadya Khalife. « Pour veiller à conserver son leadership dans le domaine de l’égalité homme-femme, la Tunisie devrait aussi signer et ratifier le Protocole de Maputo. »

 

Lire le texte en Arabe : http://www.hrw.org/ar/news/2011/09/06

 

Source : http://www.hrw.org/fr/news/2011/09/07/tunisie-le-gouvernement-l-ve-ses-restrictions-concernant-la-convention-international

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 05:58
par Thierry Meyssan
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Chef historique d’Al-Qaida en Libye, Abdelhakim Belhadj, est devenu gouverneur militaire de Tripoli « libérée » et a été chargé d’organiser l’armée de la « nouvelle Libye ».

Dans les années 80, la CIA incite Awatha al-Zuwawi à créer une officine en Libye pour recruter des mercenaires et les envoyer au jihad en Afghanistan contre les Soviétiques. À partir de 1986 les recrues libyennes sont formées au camp de Salman al-Farisi (Pakistan), sous l’autorité du milliardaire anti-communiste Oussama Ben Laden.

Lorsque Ben Laden se déplace au Soudan, les jihadistes libyens l’y suivent. Ils y sont regroupés dans leur propre compound. À partir de 1994, Oussama Ben Laden dépêche des jihadistes libyens dans leur pays pour tuer Mouammar Kadhafi et renverser la Jamahiriya populaire et socialiste.

Le 18 octobre 1995, le groupe se structure sous la dénomination Groupe islamique combattant en Libye (GICL). Durant les trois années qui suivent, le GICL tente par quatre fois d’assassiner Mouammar Kadhafi et d’instaurer une guérilla dans les montagnes du Sud. À la suite de ces opérations, l’armée libyenne —sous le commandement du général Abdel Fattah Younés— mène une campagne d’éradication de la guérilla, et la Justice libyenne lance un mandat d’arrêt contre Oussama Ben Laden, diffusé à partir de 1998 par Interpol.

Selon l’agent du contrespionnage britannique David Shayler, le dévelopment du GICL et la première tentative d’assassinat de Mouammar Kadhafi par Al-Qaida sont financés à hauteur de 100 000 livres par le MI6 britannique [1].

À l’époque, la Libye est le seul État au monde à rechercher Oussama Ben Laden, lequel dispose encore officiellement de soutiens politiques aux États-Unis bien qu’il se soit opposé à l’opération « Tempête du désert ».

Sous la pression de Tripoli, Hassan el-Tourabi expulse les jihadistes libyens du Soudan. Ils déménagent leurs infrastructures en Afghanistan où ils installent le camp de Shaheed Shaykh Abu Yahya (juste au nord de Kaboul). Cette installation fonctionne jusqu’à l’été 2001, lorsque les négociations de Berlin entre les États-Unis et les Talibans à propos du pipe-line transafghan échouent. À ce moment-là, le mollah Omar, qui se prépare à l’invasion anglo-saxonne, exige que le camp passe sous son contrôle direct.

Le 6 octobre 2001 le GICL est inscrit sur la liste établie par le Comité d’application de la résolution 1267 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il y figure toujours. Le 8 décembre 2004, le GICL est inscrit sur la liste des organisations terroristes établie par le département d’État des États-Unis. Il y figure toujours. Le 10 octobre 2005, le ministère britannique de l’Intérieur interdit le GICL sur son territoire. Cette mesure est toujours valide. Le 7 février 2006, le Comité des Nations Unies prend des sanctions à l’égard de 5 membres du GICL et de 4 sociétés qui leurs sont liées, qui continuent impunément à opérer sur le territoire du Royaume-Uni sous protection du MI6.

Durant la « Guerre contre la terreur », la mouvance jihadiste s’organise. L’expression « Al-Qaida », qui désignait au départ une vaste base de données dans laquelle Oussama Ben Laden choisissait les mercenaires dont il avait besoin pour des missions ponctuelles, devient progressivement un groupuscule. Sa taille diminue au fur et à mesure de sa structuration.

Le 6 mars 2004, le nouveau chef du GICL, Abdelhakim Belhadj, qui s’est battu en Afghanistan aux côtés d’Oussama Ben Laden [2] et en Irak, est arrêté en Malaisie, puis transféré dans une prison secrète de la CIA en Thaïlande où il est soumis au sérum de vérité et torturé. À la suite d’un accord entre les États-Unis et la Libye, il est renvoyé en Libye où il est torturé, mais par des agents britanniques cette fois, à la prison d’Abou Salim.

Le 26 juin 2005, les services secrets occidentaux organisent à Londres une rencontre d’opposants libyens. Ils constituent la « Conférence nationale de l’opposition libyenne » en unissant trois factions islamiques : les Frères musulmans, la confrérie des Sénoussi, et le GICL. Leur manifeste fixe trois objectifs : 
- renverser Mouammar Kadhafi ; 
- exercer le pouvoir pour un an (sous le nom de « Conseil national de transition ») ; 
- rétablir la monarchie constitutionnelle dans sa forme de 1951 et faire de l’islam la religion d’État.

En juillet 2005, Abu al-Laith al-Liby parvient contre toute vraisemblance à s’échapper de la prison de haute sécurité de Bagram (Afghanistan) et devient l’un des chefs d’Al-Qaida. Il appelle les jihadistes du GICL qui ne l’ont pas encore fait à rejoindre Al-Qaida en Irak. Les Libyens deviennent majoritaires parmi les kamikazes d’Al-Qaida en Irak [3]. En février 2007, al-Liby conduit une attaque spectaculaire contre la base de Bagram alors que le vice-président Dick Cheney s’apprête à la visiter. En novembre 2007, Ayman al-Zawahiri et Abu al-Laith al-Liby annoncent la fusion du GICL avec Al-Qaida.

Abu al-Laith al-Liby devient l’adjoint d’Ayman al-Zawahiri, et à ce titre le numéro 2 d’Al-Qaida puisque l’on est sans nouvelles d’Oussama Ben Laden. Il est tué par un drone de la CIA au Waziristan, fin janvier 2008.

Durant la période 2008-2010, Saif el-Islam Kadhafi négocie une trêve entre la Jamahiriya et le GICL. Celui-ci publie un long document, Les Etudes correctrices, dans lequel il admet avoir commis une erreur en appelant au jihad contre des coreligionnaires dans un pays musulman. En trois vagues successives, tous les membres d’Al-Qaida sont amnistiés et libérés à la seule condition qu’ils renoncent par écrit à la violence. Sur 1 800 jihadistes, plus d’une centaine refuse cet accord et préfère rester en prison.

Dès sa libération, Abdelhakim Belhadj quitte la Libye et s’installe au Qatar.

Début 2011, le prince Bandar Bin Sultan entreprend une série de voyages pour relancer Al-Qaida en élargissant son recrutement, jusqu’ici presque exclusivement arabe, aux musulmans d’Asie centrale et du Sud-Est. Des bureaux de recrutement sont ouverts jusqu’en Malaisie [4]. Le meilleur résultat est obtenu à Mazar-i-Sharif, où plus de 1 500 Afghans s’engagent pour le jihad en Libye, en Syrie et au Yémen [5]. En quelques semaines, Al-Qaida, qui n’était plus qu’un groupuscule moribond, peut aligner plus de 10 000 hommes. Ce recrutement est d’autant plus facile que les jihadistes sont les mercenaires les moins chers du marché.

Le 17 février 2011, la « Conférence nationale de l’opposition libyenne » organise la « journée de la colère » à Benghazi, qui marque le début de la guerre.

Le 23 février, l’imam Abdelkarim Al-Hasadi proclame la création d’un Émirat islamique à Derna, la ville la plus intégriste de Libye dont sont originaires la majorité des jihadistes devenus kamikazes d’Al-Qaida en Irak. Al-Hasadi est un membre du GICL de longue date qui a été torturé par les États-Unis à Guantanamo [6]. La burqa devient obligatoire et les châtiments corporels sont rétablis. L’émir Al-Hasidi organise sa propre armée, qui débute avec quelques dizaines de jihadistes et en regroupe bientôt plus d’un millier.

Le général Carter Ham, commandant de l’Africom, chargé de coordonner l’opération alliée en Libye, exprime ses interrogations quant à la présence parmi les rebelles qu’on lui demande de défendre des jihadistes d’Al-Qaida qui ont tué des GI’s en Afghanistan et en Irak. Il est relevé de sa mission qui est transmise à l’OTAN.

Un peu partout en Cyrénaïque « libérée », les hommes d’Al-Qaida sèment la terreur, pratiquant massacres et tortures. Ils se font une spécialité d’égorger les kadhafistes et de leur arracher un œil, et de couper les seins des femmes impudiques. L’avocat de la Jamahiriya, Me Marcel Ceccaldi, accuse l’OTAN de « complicité de crimes de guerre ».

Le 1er mai 2011, Barack Obama annonce qu’à Abbottabad (Pakistan), le commando 6 des Navy Seals a éliminé Oussama Ben Laden dont on était sans nouvelles crédibles depuis presque 10 ans. Cette annonce permet de clore le dossier Al-Qaida et de relooker les jihadistes pour en refaire des alliés des États-Unis comme au bon vieux temps des guerres d’Afghanistan, de Bosnie-Herzégovine, de Tchétchénie et du Kosovo [7]. Le 6 août, tous les membres du commando 6 des Navy Seals meurent dans la chute de leur hélicoptère.

Abdelhakim Belhadj revient dans son pays dans un avion militaire qatariote au début de l’intervention de l’OTAN. Il prend le commandement des hommes d’Al-Qaida dans les montagnes du Djebel Néfoussa. Selon le fils du général Abdel Fattah Younés, c’est lui qui commandite le 28 juillet 2011 l’assassinat de son vieil ennemi qui était devenu le chef militaire du Conseil national de transition. Après la chute de Tripoli, Abdelhakim Belhadj ouvre les portes de la prison d’Abou Salim et libère les derniers jihadistes d’Al-Qaida qui y étaient détenus. Il est nommé gouverneur militaire de Tripoli. Il exige des excuses de la CIA et du MI6 pour le traitement qu’ils lui ont fait subir par le passé [8]. Le Conseil national de transition lui confie la charge de former l’armée de la Libye nouvelle.

REPORTAGE - Quelques centaines de sympathisants de l'opposition ont manifesté vendredi à Benghazi pour réclamer voix au chapitre et refuser une «certaine vision politique», celle des islamistes.

L'opposition libyenne se réveille à l'est. Vendredi après-midi, quelques centaines de manifestants ont défilé dans les rues de Benghazi, encadrés par une dizaine de voitures de police. L'atmosphère était bon enfant, certains policiers scandant eux-mêmes les slogans dans les haut-parleurs de leur véhicule. Mais le propos était sérieux: dire onze fois «non» au Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la révolution.

Les banderoles reprenaient les onze articles d'un manifeste rédigé par 56 organisations, embryons de partis politiques ou ONG. Elles accusent le CNT, formé au début de la révolte dans une certaine opacité, de les exclure du débat et de ne pas représenter suffisamment le peuple libyen. «Non au népotisme, non aux opportunistes, non à l'attribution de responsabilités à des figures du régime de Kadhafi», écrivent-ils. Leur principal refus concerne le projet de constitution, qui prévoit deux élections, la première dans huit mois et la deuxième dans 21 mois à dater de la déclaration finale de libération, qui devrait intervenir à la capture ou à la mort de Kadhafi. «Trop compliqué», dit Nasser Ahdash, l'un des organisateurs, président du «Forum national». Comme les autres signataires, il propose la nomination d'un CNT élargi, qui inclurait les nouveaux partis politiques comme le sien.

Benghazi réclame son dû

Cette assemblée nommerait un comité chargé de rédiger une nouvelle constitution, qui serait soumise à référendum. Les partis qui défilaient à Benghazi reprochent entre autres au projet de texte actuel un langage reflétant, à leurs yeux, l'idéologie islamiste de nombreux membres de l'actuelle direction. «L'article 1 dit que la Libye est un pays islamique, sans ajouter arabe ni africain, c'est typique de leur pensée», accuse Nasser Ahdash. Les partis disent aussi «non» à l'exclusion des femmes, à la mainmise sur les médias, d'après eux, par une «certaine vision politique» sous-entendu, là encore, celle des islamistes.

Leur manifeste, assure les organisateurs, rassemble toute la Libye. Ils admettent toutefois que la plupart des partis qui l'ont signé appartiennent à l'est du pays. Et leur texte traduit la colère de Benghazi. Le berceau de la libération réclame son dû: «Non à la centralisation, à la concentration de tous les ministères dans une seule ville, et à la marginalisation de la ville qui a combattu pour cette révolution». L'un des slogans les plus populaires de la manifestation clamait: «Le premier martyr était de Benghazi!» Le leader du Forum national met les points sur les i: «Nous voulons que la constitution déclare Benghazi capitale économique de la Libye, et que l'on y installe des ministères clés. Sinon, nous ferons entendre notre voix. N'oubliez pas que nous possédons la majorité des réserves de pétrole.»

D'autres villes combattantes, comme Misrata, s'estiment elles aussi sous-représentées. Alors que la guerre n'est pas encore terminée, la lutte pour le pouvoir et l'influence ne fait que commencer. À Benghazi, les manifestants promettent de revenir vendredi prochain.

 

source : http://www.lefigaro.fr/international/2011/09/09/01003-20110909ARTFIG00678-des-rebelles-de-benghazi-s-estiment-leses-par-le-cnt.php

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Des rebelles de Benghazi s'estiment lésés par le CNT

Des manifestants à Benghazi, vendredi, exigent que certains membres de l'ancien régime libyen soient interdits de rejoindre le Conseil national de transition.
Des manifestants à Benghazi, vendredi, exigent que certains membres de l'ancien régime libyen soient interdits de rejoindre le Conseil national de transition. Crédits photo : ASMAA WAGUIH/REUTERS
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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 05:10
 
Contre-offensive surprise des kadhafistes près de Bani Walid
Des rebelles libyens se mettent à l’abris après l’attaque surprise des pro-kadhafistes aux environs de Bani Walid.
Des rebelles libyens se mettent à l’abris après l’attaque surprise des pro-kadhafistes aux environs de Bani Walid.
REUTERS/Youssef Boudlal

Par RFI

Malgré la fin de l’ultimatum du Conseil national de transition (CNT) aux soldats pro-Kadhafi, ces derniers ne désarment pas. Ce samedi après-midi, les rebelles libyens qui pensaient avoir repoussé les dernier kadhafistes à l'intérieur de Bani Walid ont été pris par surprise par une contre-offensive à l'arme lourde à 5km de la ville. Quelques minutes avant, le CNT annonçait pourtant avoir sécurisé les environs de Bani Walid.

L'attaque kadhafiste s'est déroulée en milieu d'après midi, quelques minutes à peine après le point presse d'un porte-parole du Conseil national de transition (CNT) à 5 km au nord de Bani Walid. Sur ce dernier check-point les rebelles ont d'abord essuyé des rafales de mitrailleuses lourdes puis ont été pilonné à la roquette par les pro-Kadhafi. Pris par surprise, une partie de ces insurgés se sont alors repliés en toute hâte avec des dizaines de journalistes.

Dans le même temps d'autres tentaient de tenir la position. En ripostant à coup de roquette tandis que les chasseurs de l'Otan sillonnaient le ciel. Pourtant quelques minutes avant au même endroit le CNT affirmait triomphant que les rebelles avaient pénétré dans la périphérie du bastion kadhafiste et tentaient de déloger une centaine de snipers et d'habitants fidèles à l'ancien régime.

Depuis les combats à l'arme lourde se poursuivent autour du bastion qui refuse toujours de se soumettre. Même si les rebelles sont désormais aux portes de Bani Walid, les dernières forces kadhafistes lourdement armées résistent fermement et parviennent encore à semer la panique dans les rangs de l’autre camp.

 Avec notre envoyé spécial aux environs de Bani Walid : http://www.rfi.fr/afrique/20110910-contre-offensive-surprise-kadhafistes-pres-bani-walid

 
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Le chef du CNT est arrivé dans la capitale Tripoli
Le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, est arrivé samedi à Tripoli qu'il visite pour la première fois depuis le début du soulèvement contre Mouammar Kadhafi, a indiqué à l'AFP un responsable des autorités intérimaires libyennes.

"Son avion est sur le tarmac et il sera accueilli par les responsables du CNT présents à Tripoli et ceux de la capitale", a précisé à l'AFP Khaled Nejm, l'un des responsables du département de l'information des nouvelles autorités libyennes.
 
 

 
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