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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 02:58

 

 

Appel à une “Journée internationale de deuil” en faveur des morts et disparus au large de Lampedusa

 

 

Des membres du corps associatif tunisien en France ont appelé dans un communiqué à manifester en Tunisie et partout dans le monde devant les ambassades et les consulats de Tunisie les mercredi 12 et jeudi 13 septembre 2012 suite au naufrage de l’embarcation dans la nuit du jeudi 6 septembre 2012 au large de l’ile de Lampedusa.


Ils ont exprimé dans ce communiqué leur colère intense “contre les politiques de l’horreur et de l’indifférence qui envoient des milliers de jeunes mourir noyés en Méditerranée.”


A travers le communiqué, les militants associatifs  accusent le gouvernement tunisien d’être derrière cet incident car, selon eux, “aucune politique d’emploi et de développement sérieuse n’est mise en place.” tunisienumerique

 

 

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Av. Bourguiba : À la mémoire des disparus… 


 

 

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Grève générale à El Fahs en réaction à la lenteur dans la recherche des disparus, au large de Lampedusa

Une grève générale a été observée, lundi 10 septembre 2012 à la localité d'El Fahs (gouvernorat de Zaghouan), englobant toutes les activités commerciales et industrielles à l'exception des services hospitaliers dans la région, a constaté le correspondant de la TAP à Zaghouan.

 

Cette grève intervient sur fond de protestation des habitants contre la lenteur constatée au niveau de la recherche des disparus suite au naufrage de l'embarcation transportant des jeunes immigrés clandestins au large de l'Italie.
Des jeunes de la région ont mis le feu à des pneus et bloqué les entrées de la ville en direction de Tunis, Siliana, Kairouan et Zaghouan.

 

D'un autre côté, des habitants de la région ont organisé un mouvement de protestation dans les avenues de la ville scandant des slogans contre le gouvernement et le parti d'Ennahdha. Ils se sont dirigés vers la zone industrielle de la cité Kairouan pour faire pression sur les ouvriers afin qu'ils participent à ce mouvement.

 
Le membre de l'Assemblée nationale constituante, du mouvement "Wafa", Nasser Ibrahimi a indiqué que le gouvernement doit assumer sa responsabilité face à cette situation, et présenter des solutions radicales pour résoudre le problème de l'émigration clandestine.businessnews

 


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Disparus de Lampedusa, les recherches se poursuivent

 

Le secrétaire d’Etat à l’immigration et aux Tunisiens à l’étranger, Houcine Jaziri, actuellement à Palerme, a affirmé que les recherches de Tunisiens disparus près de Lampedusa après le naufrage de leur embarcation, se poursuivent. Joint par téléphone, il a, toutefois, estimé, que l’espoir de retrouver des survivants, cinq jours après le naufrage est devenu faible. Jaziri a fait savoir que sitôt informées, les autorités ont dépêché un représentant de l’ambassade de Tunisie à Palerme pour superviser les opérations de sauvetage et soutenir les rescapés.

 

Les gardes-côtes italiennes ont sauvé 56 personnes et repêché deux corps d’entre 79 disparus. Venus des différentes régions, les passagers de l’embarcation de fortune ont fait leur départ de la plage de Sidi Mansour à Sfax en direction de Lampedusa. Ils comptaient parmi eux des femmes et des enfants. Le secrétaire d’Etat a affirmé qu’il se rendra chez les rescapés qui se trouvent, actuellement, dans des centres d’accueil afin de s’assurer de leur Etat de santé et de leurs conditions d’hébergement.

 

La Tunisie est disposée à mettre un avion à la disposition de ceux qui désirent rentrer, a-t-il dit, qualifiant ce qui s’est passé de « catastrophe ».

 

De son côté, le porte-parole officiel de la garde nationale maritime Tarek Omrani a affirmé que dès que sa direction a été avisée, une patrouille est sortie pour tenter vainement de dissuader les passagers. Ces derniers se sont obstinés à poursuivre leur voyage, faisant fi des avertissements sur le mauvais temps qui s’annonçait.

 

M.Omrani a expliqué que, lorsque le bateau de la patrouille maritime qui manquait de carburant, a baissé de vitesse pour solliciter des renforts, il a perdu la trace de l’embarcation clandestine. La garde tunisienne a, alors, appelé les gardes- côtes italiennes qui à leur tour ont reçu un appel d’urgence provenant du bateau sinistré et parvenu à sauver 56 personnes et repêcher deux corps, tandis que 79 autres personnes demeurent disparues. directinfo

 

 

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Les dernières nouvelles combinées avec la langue de bois de l'élite tunisienne...

 


 

 

 

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 Hamadi Jebali trouve enfin le temps de penser aux morts de Lampedusa!


Il a fallu attendre plus de 72 heures et les critiques de tous bords pour que le chef du gouvernement daigne enfin présenter ses condoléances aux familles des émigrés clandestins disparus à Lampedusa.

 

C’est à croire qu’il avait beaucoup à faire ou qu’il a fermé son téléphone pendant tout le week-end! Certains parlent d'inexpérience. D'autres vont plus loin en parlant d'incompétence. Ou même de mépris pour les Tunisiens!

 

Quoi qu'il en soit, c’est le lundi 10 septembre que Hamadi Jebali s’est enfin résigné à rendre public un communiqué où il présente ses condoléances aux familles des émigrés tunisiens morts près des côtes italiennes de Lampedusa après le naufrage de leur barque, et ordonne la mise en place d’une cellule de crise au sein du ministère des Affaires étrangères pour répondre aux interrogations des familles.

 

Selon le même communiqué, Houcine Jaziri, secrétaire d’Etat chargé de l’Emigration et des Tunisiens à l’étranger vient de se rendre à Lampedusa où il y a eu 56 survivants sur «136 candidats à l’émigration clandestine partis de Sfax». kapitalisl

 

 

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Drame au large Lampedusa : horrible silence en Tunisie !

 

« 25 mariages et 50 enterrements », c’est comme ça qu’on a décidé de baptiser ce week-end au goût amer. Une embarcation de fortune transportant 136 émigrés Tunisiens clandestins a fait naufrage sur les côtes italiennes de l’île de Lampedusa. On compte plus 50 disparus.

 

Mais alors que les mères pleuraient leurs enfants, partis risquer la mort pour une vie meilleure, parce que de toute façon « ils sont déjà morts » chez eux, le gouvernement Tunisien célébrait un mariage collectif (25 couples) organisé par une association islamiste proche du parti au pouvoir Ennahdha. Des ministres au premier rang d’un pathétique cirque tenu à l’hippodrome de la Manouba, et la chaîne d’information (ou de propagande) qatarie Al Jazeera qui diffusait la cérémonie en direct. 

 

Ce n’est pas le premier drame qui survient au large de Lampedusa, mais le silence des autorités face à cette dernière tragédie est juste abominable. Un gouvernement, pour qui le désespoir des jeunes et la disparition de plus de 50 citoyens tunisiens dans la mer ne compte pas, ne mérite pas qu’on lui fasse confiance. un-oeil-sur-la-planete

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 03:10

‘’Ekbess’’ estime le rassemblement du vendredi 7 septembre « réussi » et désavoue Lotfi Zitoun



« Le rassemblement du vendredi 7 septembre 2012 a été réussi et a permis de transmettre les revendications de la campagne aux parties concernées - gouvernement, présidence et assemblée nationale - les incitant à commencer immédiatement la réalisation des revendications des manifestants », déclarent les organisateurs de la campagne ‘’Ekbess’’ qui ont exprimé leur « étonnement » face à la présence de Lotfi Zitoun, « prononçant un discours au milieu de la foule, sans aucune invitation officielle, et ce, malgré [leur] refus de l’intervention de tout responsable gouvernemental ».

 

Dans un communiqué publié par la campagne ‘’Ekbess’’, en date du 8 septembre 2012, les organisateurs remercient « Les jeunes de la Kasbah, ainsi que tous les militants présents, qu’ils soient yousséfistes, nationalistes,  islamistes ou de gauche, ainsi que les partis politiques, indépendants et membres de la société civile qui ont soutenu cette campagne, la protégeant de ses ennemis et veillant à la réalisation des objectifs de la Révolution ». 

La campagne ‘’Ekbes’’ a également rappelé n’avoir transmis aucune « invitation officielle à Lotfi Zitoun » et avoir clairement déclaré que les discours de membres du gouvernement étaient non-souhaités considérant que « les membres du gouvernement sont tenus de réaliser les slogans de la campagne et non de prononcer de pâles discours au milieu de la foule ».  businessnews

 

 

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Voici le communiqué en arabe de la coampagne Ekbes (bonne lecture !)

 بخصوص وقفة القصبة ليوم 7 سبتمبر

 تونس، في 08 سبتمبر 2012

 أمام الحشود العظيمة التي حضرت اليوم مطالبة بتحقيق أهداف الثورة محتجة على الحكومة و مطالبة إياها بالإسراع في تنفيذ مطالبها :

 1ـ تتوجه حملة #اكبس بالشكر الجزيل لكل ابناء القصبة و المناضلين من اليوسفين و القوميين واليساريين والاسلامين و لكل من ساندنا من مختلف الاحزاب و الجمعيات و من المستقلين غيرة على الثورة و على أهدافها ودعوة لتحصينها من أعدائها و للذود عنها بالغالي والنفيس .

 2ـ تعتبر حملة #اكبس الوقفة ناجحة و قد أرسلت رسائلها كاملة للمعنيين و على رأسهم الحكومة و المجلس التأسيسي و رئاسة الدولة و تؤكّد عليهم بالبدء فورا في تحقيق المطالب التي نادى بها المتظاهرون.

 3ـ كما يهم حملة اكبس التنويه بأنها لم توجه أي دعوة لأي مسؤول حكومي للحضور أو لإلقاء كلمة في الوقفة، بل و تذكر بموقفها الصادر في بيانها السابق من رفض قاطع لهذا الأمر

 كما سجل شباب الحملة استغرابه الشديد و موقفه الرافض لإلقاء المستشار لطفي زيتون كلمته على المنصة بدون دعوة رسمية من الجهات المنظمة و يعتبر أن المسؤولين في الحكومة مطالبون “بالكبس “و الإنطلاق فورا بتنفيذ القرارت الثورية لا بإلقاء خطابات باهتة قديمة بين الجماهير المحتجة.ekbes.net

 

 

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La face cachée de la campagne #Ekbess *

Autant en arabe littéraire qu’en dialectal, le champ sémantique du terme « Ekbess » connote un manque à combler ( حفرة كبس), la  pression (qu’on met par exemple sur un enfant pour le discipliner), la compression (d’une bouteille dont on enfonce le bouchon), mais aussi la peur qu’inspire un cauchemar, quelqu’un qui vous surprend ou qui vous cerne (كبس عليه   ,  كابوس  ,كبسو ), également le fait de recouvrir sa tête pour se cacher (l’accusé dans un tribunal par exemple) pour se protéger du froid ou pour soigner une migraine (راسو . كبوس   كبس ).


Le mot Ekbess évoque en somme une force qui s’exerce dans le but de contraindre, de comprimer, de réprimer ou de cacher, et la très technophile campagne du web #اكبس  #Ekbess ne change rien à l’impact idéologique négatif du terme. 

Lancée le 15 août dernier, #Ekbess est censée donc serrer la vis au gouvernement, comme l’a fait 7ell avec l’assemblée constituante concernant la transparence. Mais vu de plus près, le message de Ekbess réfère à un discours clos et totalitaire peu propice à la diffusion des idées de la transition démocratique.

Déjà, il s’avère qu’elle est portée par une tendance unique proche d’Ennahdha, comme le démontre l’enrôlement de propagandistes tel que Houcem Eddine Trabelsi, admin d’une page Facebook (أنا خوانجي ، إيه نعمأنا خوانجي  ) et responsable de l’information électronique au ministère des Droits de l’Homme. Emblématique de l'investissement d’Ennahdha sur les réseaux sociaux, le choix du hashtag #Ekbess ne fait en fait que confirmer l’homogénéité idéologique du mouvement.

Est-il étonnant d’ailleurs que cette initiative soit reçue positivement par Samir Dilou, ministre des droits de l’homme, (Sur Al-Jazira le 18 août dernier), y compris la marche du kram vers le palais présidentiel, organisée par les "conseils locaux de protection de la révolution" (le jeudi 16 août) et dont les slogans étaient résolument hostiles à « Nidaa Tounés ».
Tout récemment, sur Shemsfm, Mossaab Ben Ammar, porte-parole de la campagne Ekbess, déclarait, quant à lui, que « le gouvernement a fauté en nommant des RCDistes à la tête des grandes institutions de l'Etat » et qu’il fallait assainir les secteurs de l’Etat et juger les corrompus. Allant même jusqu’à demander, s’il le faudra, la démission de certains ministres. Il ne manque pas, cependant, de préciser que « Ekbess et l'opposition n'ont pas les mêmes revendications ». Une rengaine qui fait encore écho aux arguments et aux représailles du parti au pouvoir, comme celle de Lotfi Zitoun, conseiller du chef du gouvernement, à propos de "la liste noire" des journalistes.

   
Au niveau numérique, la campagne Ekbess n’est finalement qu’une parodie de Sayeb Saleh, N’har 3la Ammar ou 7ell. Au niveau politique, ça laisse largement entrevoir les failles et les remous qui traversent le Mouvement nahdhaoui. Certains disent qu’un règlement de compte  se profile entre l'aile dure de Nahdha salafisante et l'aile dite "modérée", tombée celle-ci sous la charme novembriste. Une manière de montrer à Jebali la porte de sortie après que sa démission ait été annoncée comme imminente à l’issue du congrès du Parti bleu. 

 
La manifestation de la Kasba de vendredi dernier, menée par ce même Lotfi Zitoun avec Habib Ellouze et Adel Almi, n'en est qu'une preuve supplémentaire. carnetdedoute
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Le Snjt décide de porter plainte contre Habib Ellouze

 

Le syndicat national des journalistes tunisiens(Snjt) a annoncé, hier, dans un communiqué qu’il poursuivra en justice le dirigeant du mouvement Ennahdha et membre de l’Assemblée nationale constituante, Habib Ellouze pour «incitation à la violence».

 
Le syndicat a condamné l’appel de Habib Ellouze au gouvernement, vendredi à Tunis, lors d’une manifestation demandant «l’assainissement du pays»,  à «frapper les médias».

 
Le syndicat estime qu’il s’agit d’un acte d’«incitation à l’encontre des journalistes présentés comme des ennemis de la révolution», faisant savoir qu’il rendra le dirigeant nahdhaoui responsable de «toute attaque ou ennui qui pourraient arriver à un journaliste ou à un employé du secteur».

 
Le syndicat a dénoncé dans le même contexte «le silence à l’égard des actes d’incitation criminels à l’encontre des journalistes et des médias», appelant les autorités du pays à «s’opposer sérieusement aux tentatives d’intimidation    à l’encontre des journalistes». lapresse

 

 

 

 

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Ci-dessous le discours en question  du nahdaoui salafiste Habib Ellouze

Selon lui, les emplois foisonnent, le blé et les touristes également et c'est la faute aux médias ennemis du gouvernement si le peuple ne voit pas cette Tunisie heureuse... Ellouze demande donc au gouvernement  d"assainir le pays" et de "frapper les médias".   Quel culot !


 

 

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 01:49

 

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 Gafsa manifeste dimanche contre les «nouveaux Trabelsi»


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Une importante marche antigouvernementale a eu lieu ce matin à Gafsa. Les centaines de protestataires qui ont traversé la ville dénoncent l’immobilisme du gouvernement face à la recrudescence de la corruption dans le secteur du phosphate. Vidéo de la marche...

 

Selon un participant à la marche, interrogé par Kapitalis, le fléau de la corruption s’est aggravé, notamment dans le secteur du transport du phosphate, principale ressource de cette région. La ville est traversée quotidiennement par plus de 500 camions appartenant à des sous-traitants qualifiés de «nouveaux Trabelsi» car bénéficiant toujours aux mêmes corrompus.

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La population a lancé des slogans exprimant son exaspération de voir que les promesses de consacrer une part des richesses phosphatières au développement de la région ne sont pas tenues. Rappelons à ce propos que le président provisoire de la république avait promis, au cours d’une visite à Gafsa, de consacrer bientôt 20% des recettes de phosphates au développement de cette région, la plus déshéritée du pays et où le taux de chômage équivaut au double du taux national.

 

La marche e dimanche matin a été organisée par certains partis de l’opposition et des organisations de la société civile pour protester contre l'immobilisme du gouvernement Jebali, qui tarde à trouver des solutions aux problèmes socio-économiques endémiques de la région. La «troïka», la coalition tripartite au pouvoir dominée par le parti islamiste Ennahdha, principale cible de la colère des manifestants, accuse, pour sa part, le Parti des ouvriers tunisiens (Pot) dirigé par Hamma Hammami d’être derrière la manifestation. ce qui, bien entendu, ne constitue pas un crime: le droit de manifester étant consacré par la loi tunisienne.

 

Parmi les slogans agités par les manifestants, on notera «Ya mouaten ya meskin, el phosphate machi louin?» (Pauvre citoyen, où va le phosphate ?), «Ya mouaten ya dhahia wessiasa hia hia» (Le citoyen est victime, la politique ne change guère), «Ya chaab fik fik wel houkouma talaab bik» (Peuple réveille-toi, le gouvernement te roule dans la farine) ou encore «Ech chaab fad fad met Trabelsia jdoud» (Le peuple en a marre des nouveaux Trabelsi).

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Selon Zouhair Yahyaoui, avocat et militant des droits de l’Homme, «les habitants du bassin minier de Gafsa ont beaucoup attendu du gouvernement actuel mais ils n’ont rien vu venir et aucun effort n'a été fait pour développer l'investissement, créer des emplois et lutter contre la chômage». http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/11663-tunisie-gafsa-manifeste-dimanche-contre-les-lnouveaux-trabelsir-.html

 

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La Tunisie et le triangle de la mort : Gafsa, Thala-Kasserine et Seliana

 

 
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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 03:26

La police disperse une manifestation de chiites à Manama

 

La police bahreïnie a dispersé, hier, à coups de gaz lacrymogène, des dizaines de manifestants chiites qui ont tenté de se regrouper à Manama pour demander la libération de figures de l’opposition.    

 

Les manifestants, venus par petits groupes de ruelles latérales, ont été empêchés de converger vers une artère principale où ils devaient défiler. Certains portent des banderoles revendiquant la liberté des prisonniers et une justice indépendante. Le ministère de l’Intérieur a indiqué, dans un communiqué, que cette manifestation est interdite et que tous ceux qui y participeraient enfreindraient la loi. Les protestataires entendent manifester contre le verdict d’une cour d’appel qui a confirmé, mardi dernier, de lourdes peines pour 13 opposants ayant joué un rôle de premier plan dans le soulèvement de 2011, dirigé par les chiites, majoritaires dans le pays, contre la monarchie sunnite.

 

Sept des opposants, dont le militant des droits de l’homme Abdel Hadi Al Khawaja, ont été condamnés à la perpétuité. Les Etats-Unis, la France et l’ONU ont critiqué ce verdict. Cinq mouvements d’opposition bahreïnis, dont le Wefaq, ont appelé pour leur part à «la libération immédiate des prisonniers» qu’ils ont qualifiés de «détenus d’opinion».  Des manifestations sporadiques, notamment dans des villages chiites, se sont multipliées après la répression meurtrière menée de mi-février à la mi-mars 2011, qui avait mis fin aux manifestations menées par les chiites à Manama. elwatan

 

 

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Treize opposants écopent de lourdes peines de prison


Le procureur général Wael Bu Alai tient une conférence de presse à Manama, capitale de Bahreïn, le 4 septembre 2012

Le procureur général Wael Bu Alai tient une conférence de presse à Manama, capitale de Bahreïn, le 4 septembre 2012 (AFP)

 

Une cour d'appel de Bahreïn a confirmé mardi de lourdes peines pour 13 opposants ayant joué un rôle de premier plan dans le soulèvement de 2011, un verdict renforçant la détermination de l'opposition à durcir la contestation.

 

Peu après l'annonce du verdict, des dizaines de jeunes gens ont mis le feu à des pneus à l'entrée de plusieurs villages chiites des environs de Manama en signe de protestation, ont indiqué des témoins.

 

Le tribunal a confirmé la prison à perpétuité pour sept opposants, tous chiites, reconnus coupables de "conspiration pour renverser le gouvernement", et pour certains "d'espionnage".

 

Parmi eux figure le militant des droits de l'Homme Abdel Hadi al-Khawaja, qui possède également la nationalité danoise et qui a mené jusqu'en mai une grève de la faim de 110 jours.

 

Le tribunal a également confirmé les peines allant de cinq à quinze ans de prison pour cinq autres opposants.

 

Les 13 militants, détenus depuis un an et demi, n'ont pas comparu devant la cour, selon des avocats de la Défense. Les forces de sécurité étaient déployées en force autour du tribunal pour empêcher toute manifestation.

 

Les 13 hommes ont le droit de faire appel auprès de la Cour suprême.

 

Sur son compte Twitter, le chef du puissant parti d'opposition chiite Al-Wefaq, cheikh Ali Salmane, a affirmé que la décision du tribunal "ne fera que renforcer la détermination du peuple à poursuivre son soulèvement jusqu'au bout".

 

"Tant que nos frères seront détenus, la crise se poursuivra", a-t-il ajouté, appelant à la libération inconditionnelle des chefs de l'opposition.

 

"Dictature"

Les partis d'opposition dont le Wefaq ont également publié un communiqué commun dénonçant "la dictature" à Bahreïn où l'impasse politique semble totale, la dynastie sunnite refusant toute concession sur le fond.

 

Amnesty International, dont un observateur a assisté au procès, a déploré une décision "scandaleuse", appelant les autorités à "libérer immédiatement et sans condition" les treize opposants.

 

"La décision de la cour porte un nouveau coup à la justice et montre une fois de plus que les autorités bahreïnies ne sont pas engagées sur la voie de la réforme, mais plutôt dans une logique vindicative", a affirmé Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe de l'organisation pour le Proche-Orient et l'Afrique du nord.

 

Le premier procès des opposants s'était déroulé en avril 2011 un mois après des manifestations de protestations de chiites, majoritaires à Bahreïn, qui demandent toujours une véritable monarchie constitutionnelle dans ce petit royaume du Golfe dirigé par une dynastie sunnite.

 

Parmi les personnes condamnées à la perpétuité figurent Hassan Mashaimaa, le chef du mouvement de l'opposition chiite Haq, Abdelwahab Hussein, chef du mouvement islamique chiite Wafa, et un autre militant membre du Haq, Abdeljalil al-Singace, qui souffre d'une paralysie des jambes.

 

Ibrahim Chérif, le chef sunnite du groupe Waëd, une formation de la gauche laïque, qui avait joué un rôle de premier plan dans le mouvement de protestation, est pour sa part condamné à cinq ans de prison.

 

Les treize militants, ainsi que huit autres opposants dont sept jugés par contumace, avaient été condamnés en juin 2011 par le tribunal d'exception pour complot contre le régime.

Le 30 avril 2012, la Cour de cassation a ordonné un nouveau procès en appel.

 

Les sept personnes jugées par contumace n'ont pas le droit de faire appel alors qu'un opposant condamné à deux ans de prison a été libéré après avoir vu sa peine réduite à six mois.

 

Le verdict de la cour d'appel intervient alors que la condamnation le 16 août d'un autre militant des droits de l'Homme, Nabil Rajab, à trois de prison ferme a déjà suscité des critiques des organisations de défense des droits de l'Homme et de pays occidentaux à l'égard du pouvoir bahreïni.

 

M. Rajab, qui dirige le "Bahrain Centre for Human Rights", était jugé pour sa participation à des manifestations non autorisées. liberation

 

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 04:05

Débat : la difficile existence du créateur tunisien et sa volonté de combattre pour la liberté d’expression_________________

 


 

 

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Contre les attaques d'artistes et des médias en Tunisie par les groupuscules intégristes islamistes

 

Paris, le vendredi 7 septembre 2012
Citoyen-ne-s du Monde,

Ami-e-s de la la Tunisie libre

La Tunisie connaît en ce moment un horrible retour de l’ordre moral. Elle voit même s’établir une sorte d'inquisition avec non seulement l’intimidation, la terreur et la menace de groupuscules intégristes, mais aussi avec la complicité ouverte de la part de l’imam de la Zitouna. Ainsi, l’une des mosquées les plus prestigieuses du monde musulman a appelé au meurtre d'artistes "blasphématoires" lors d'un prêche du vendredi.

Autre complicité, silencieuse celle-ci, du gouvernement et des députés de la majorité islamiste de l'Assemblée Nationale Constituante.

Partout on accuse des artistes, des blogueurs et des diffuseurs d’atteinte au « Sacré ». Des spectacles sont suspendus, des festivals annulés. Menaces sur les réseaux sociaux, coups de fil injurieux…Tout est prétexte à des procès lancés non seulement par des associations à la solde du nouveau régime mais aussi par des procureurs de la République.

Or, comme le dit justement Régis Debray, « Aucun croyant ne peut, de son côté, s’estimer « bafoué » ou « offensé » par un livre ou un film qu’il n’est pas contraint de lire ou de voir. Ce serait donner un privilège indu à tel ou tel groupe de conviction que d’interdire telle ou telle manifestation, image ou texte pour la seule raison qu’il les jugerait blessants ou blasphématoires.

Le conflit des convictions est inhérent au pluralisme et au tohu-bohu d’une vie démocratique, à charge pour les représentants de la loi que l’inévitable ne tourne pas à l’inacceptable, ni la zizanie à la rixe. » A ce propos précisément, le ministère de l’Intérieur semble clément avec les agresseurs des artistes « provocateurs » et des journalistes, qualifiés de « novembristes » et d'intellectuels « ennemis de l'islam. »

Une plasticienne et universitaire, auteur d'une installation représentant une scène de lapidation de femmes en voile, est poursuivie pour atteinte à l'ordre public. Les "salafistes" qui, eux, ont réellement troublé l'ordre public et mis le pays à feu et à sang, et l'huissier de justice qui a mis le feu aux poudres, ne sont nullement inquiétés. Les autorités de ladite "Troïka" au pouvoir ne font que donner un alibi aux fous de Dieu, et isolent encore plus les artistes qui osent encore, s’il en est, la transcendance du divin.

Les dossiers de corruption s'ouvrent de manière selective, surtout s'il s'agit du patron d'une chaîne de télévision qui produit des émissions tournant en dérision les nouveaux maîtres du pays - en particulier les dirigeants du mouvement intégriste.

Deux jeunes internautes ont été jugés pour avoir diffusé une caricature du prophète de l'islam. L'un d'entre eux est réfugié en Roumanie, l'autre est en prison pour sept ans et demi.

Un ex-conseiller du président provisoire se retrouve poursuivi par la justice militaire et interdit de quitter le territoire pour avoir émis une analyse acerbe de l'exercice du ministre de la Défense et du chef de l'état-major des armées.
Un doyen d'université élu est poursuivi en justice par les étudiantes niqabées qui l'ont agressé dans son bureau. Alors qu'il ne faisait qu'appliquer le règlement intérieur de son établissement, fixé par le conseil scientifique au sein duquel siègent les représentants des étudiants. Ce conseil scientifique oblige l'accès aux salles de cours ou d'examen le visage découvert.

Les médias publics subissent des pressions pour redevenir médias gouvernementaux. C'est aussi le cas des médias confisqués aux proches du président déchu : les nominations fusent pour mettre les uns et les autres à genoux La chape de plomb est de retour. Les journaux de caniveau sont de retour. Le Syndicat National des Journalistes est discrédité et l'on cherche à le briser. Les moyens sont d'une telle bassesse que l'on stigmatise sa présidente pour sa couleur ou son célibat!

L'autocensure a retrouvé ses lettres de "noblesse". La censure aussi, et c'est le ministre des télécommunications lui-même qui l'annonce à propos de la "gouvernance" d'internet.

La solidarité s’exprime encore timidement et la peur est bel et bien présente. L'opinion publique internationale est alertée. L'est-elle suffisamment ? Les ONG de défense des droits humains doivent mettre la pression pour que les gouvernements, partenaires économiques et politiques de la Tunisie, soient complices avec ses esprits et ses plumes : artistes, universitaires, journalistes, inconnus. 

 Toucher au "Sacré" serait incriminé dans la future constitution tunisienne. La mainmise d'un parti-Etat, en l'occurence la Nahdha, est plus que jamais redoutable. Le lapsus du chef du gouvernement sur « la dictateur naissante » s'avère hélas plus que révélateur. Le rêve tunisien du 14 janvier 2011 - date de la fuite du despote - est en passe de devenir synonyme de l’établissement d’un « Persépolis » aux portes de l’Europe. Signer la pétition

 

 

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 03:32

Mohsen Marzouk : « L’échec de la campagne ''Ekbess'', a mis la lumière sur la réelle minorité d’Ennahdha »


 

« Ce qui s’est passé aujourd’hui confirme que le triomphe de la démocratie et de la liberté sur la violence et le chaos est pour bientôt et a permis de faire la lumière sur le réel équilibre entre les pouvoirs politiques et la véritable minorité d’Ennahdha », déclare Mohsen Marzouk, sur sa page officielle, aujourd’hui, vendredi 7 septembre 2012 affirmant que le recours d’Ennahdha à « des campagnes ridicules et fallacieuses » est expliqué par « l’état d’isolement politique et populaire dans lequel le parti se trouve aujourd’hui ». 


Selon Mohsen Marzouk, « Ennahdha qui s’est cachée derrière la campagne ratée de « Ekbess » a voulu reprendre les choses en main et rassembler ses leaders et militants pour une journée qui devait être historique. L’échec a été fulgurant cette fois-ci et il s’est avéré que Ennahdha n’est aujourd’hui capable de rassembler que quelques milliers malgré tous les moyens mis à sa disposition, dont le pouvoir de l’Etat et des mosquées ». Une manifestation qui « n’a pas rassemblé le dixième de celles du 20 mars, du 1er mai ou du 13 août, organisées par  les forces démocratiques ».

 

« Ennahdha se dirige vers une violence organisée avec ces dérapages et l’immaturité de ses bases dirigeantes et elle sera seule à en payer le prix, politiquement et pénalement. Il ne reste à Ennahdha que très peu de temps pour maitriser les dérapages dans ses rangs afin d’éviter le point de non-retour ». 

 

Le membre fondateur de Nidaa Tounes certifie également qu’« aussi longtemps que Ennahdha continuera à nourrir sa haine grandissante envers Nidda Tounes, notre parti n’en sera que plus fort chaque jour ». «Privilégiant l’intérêt de la Tunisie, nous annonçons notre volonté de nous associer avec les forces démocratiques afin d’ouvrir une porte au dialogue, qui sera une dernière chance avant le ternissement de la légitimité des élections du 23 Octobre ». businessnews

 

 

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Des milliers d'islamistes dans la rue pour assainir la Tunisie


Des milliers de sympathisants d'Ennahda, le parti islamiste au pouvoir en Tunisie, manifestaient vendredi pour appeler le gouvernement à assainir le pays des vestiges du régime déchu, médias et opposition en tête, au moment où ce mouvement est accusé de dérive autoritaire.

La foule s'est réunie place de la Kasbah, où se trouve le siège du gouvernement, vers 08H00 GMT et ont participé à une prière collective à la mi-journée, selon un journaliste de l'AFP.

Ils ont commencé à se disperser dans le calme peu après.

Les manifestants réclament une purge accélérée dans les administrations, les médias et le monde politique des membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), parti du président déchu Zine El Abidine Ben Ali.

Serrez la vis, RCD dégage, Le peuple veut l'assainissement de la justice, Le peuple veut l'assainissement des médias, pouvait-on lire sur les pancartes.

La manifestation a été organisée via les réseaux sociaux par un mouvement informel baptisé Ekbes (Magne-toi), proche d'Ennahda.

Plusieurs hauts responsables du parti se sont adressés à la foule, multipliant les attaques contre les partisans de l'ancien régime qui contrôleraient les médias et l'Appel de la Tunisie, le parti de Béji Caïd Essebsi, chef du deuxième gouvernement post-révolutionnaire, qui gagne en popularité.

Il n'est pas logique, qu'après une révolution, l'information soit entre les mains des ennemis de la révolution, a lancé Habib Ellouze, une des figures d'Ennahda, prônant la fermeté contre les forces qui complotent, notamment dans les médias.

Ennahda est en conflit ouvert avec plusieurs rédactions après avoir nommé des proches à leur tête, laissant craindre une ingérence du pouvoir politique. Les islamistes assurent simplement écarter des personnalités corrompues.

Riadh Chaïbi, un autre haut responsable islamiste, a lui lancé une attaque en règle contre l'Appel de la Tunisie, promettant une loi pour interdire de vie politique les tenants de l'ancien régime tel M. Essebsi.

L'Appel de la Tunisie est le nouveau RCD!, a-t-il lancé, nous oeuvrons pour que l'Assemblée nationale constituante adopte une loi empêchant les RCDistes de faire de la politique pendant dix ans, a-t-il ajouté.

L'opposition accuse pour sa part Ennahda de recruter des anciens du RCD et proches de l'ancien régime dont quelques caciques ont été emprisonnés.

Une première manifestation similaire avait été organisée la semaine dernière. Si celle de vendredi a réuni plus de monde, elle était loin d'être millionnaire, l'objectif affiché des organisateurs avant le rassemblement du 1er septembre.

La manifestation a eu lieu alors qu'Ennahda, qui domine la coalition au pouvoir, est accusé par une partie de la société civile et l'opposition de tenter de s'accaparer les pouvoirs en vue d'élections prévues en 2013.

Elle a aussi lieu dans un contexte d'impasse institutionnelle, la rédaction de la nouvelle Constitution, qui devait être adoptée fin octobre à l'origine, ayant pris, semble-t-il, des mois de retard. romandie

 

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La marche Ekbess s'essoufle devant l'ANC 


Après le rassemblement à la Kasbah, conclu par un appel à la vigilance et à la persévérance par Hbib Ellouz, une partie de la foule a pris la direction de l’Assemblée Nationale Constituante. Mahzeria Laâbidi : "Nous ne décevrons jamais les révolutionnaires".

Après des heures sous un soleil de plomb, la foule qui s’était rassemblée à la Kasbah s’est dispersée après le prêche du vendredi dans lequel Hbib Ellouze a souligné : "Il n’y aura pas de pardon pour ceux qui ont fait du mal à notre pays et qui continuent sur le même chemin. Notre peuple ne sera clément qu’avec ceux qui se sont repentis. Entre le bien et le mal, la confrontation est éternelle et nous comptons sur tout le peuple tunisien pour mettre fin à la corruption et juger les coupables. Tant que les objectifs n’ont pas été atteints, continuons à nous rassembler et à nous battre et que Dieu soit avec nous".

Venus de différentes régions de la Tunisie, les manifestants ont repris le chemin de leurs villes respectives et une partie d’entre eux s’est dirigée au Bardo devant le siège de l’ANC. Le nombre a considérablement baissé, ce qui a mis certaines en colère: "Je suis dépité voire choqué. Nous aurions aimés être plus nombreux ici pour exercer une plus grande pression sur l’ANC. Mais hélas, il y a encore du travail à faire", nous a affirmé, Mohamed Jelassi, un des organisateurs.

Les slogans de la foule, composée d’environ 2 mille personnes,  étaient tous destinés au gouvernement afin qu’il soit plus « rigoureux » et « sévère » vis-à-vis de ceux 
qui doivent être jugés. Qui sont-ils ? Les médias occupent la première place, suivis ensuite par la Police en passant par les symboles de l’ex RCD qui « reviennent par la fenêtre » après avoir été chassés par le peuple.

La vice présidente de l’ANC, Mehria Laâbidi a ensuite fait irruption dans la place du Bardo. Pour elle, cet endroit deviendra la "Place Tahrir" de la Tunisie : «Nous sommes là grâce à vous et nous ne vous trahirons jamais. Les coupables seront très bientôt jugés. Nous comprenons votre impatience, mais sachez que nous sommes parfaitement conscients de vos exigences. Malgré tous les obstacles, nous avançons pour une Tunisie meilleure". La foule s’est ensuite dispersée, mais a pris un autre rendez-vous. Ekbes3 aura lieu le 21 septembre..













Reportage photos et vidéos de Selim Slimi gnet.

 

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Un des mots d’ordre : « Vive Ennahdha salafiste, Tounès État islamique »


 

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 03:04

«Nidaa Tounes » poursuit l’installation de ses structures locales et régionales


 

 

Le secrétaire général du mouvement « Nidaa Tounes », Taïeb Baccouche, a indiqué que l’installation des structures régionales, locales et à l’étranger du mouvement se poursuit dans les meilleures conditions et sur la base d’un plan bien précis. Joint, mercredi, au téléphone par l’agence TAP, il a ajouté que le nombre des structures régionales de Nidaa Tounes sera au nombre de 27, soit l’équivalent du nombre des circonscriptions électorales alors que celui des structures locales s’élève à 264, soit le même nombre des délégations dans le pays. 

 

S’agissant des adhésions au mouvement, M. Baccouche a souligné que le nombre d’adhérents parmi les compétences nationales ne cesse, aujourd’hui, d’augmenter.

 

Les dirigeants et le nombre des bureaux régionaux et locaux, déjà mis en place, seront ultérieurement dévoilés par le mouvement, lit-on mercredi dans un communiqué de « Nidaa Tounes ». directinfo

 

 

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Interview de Taieb Baccouche S.G de Nida Tounès : « pourquoi ont-ils peur de nous ? »

 

 

 

La résistance laïque et moderniste à Ennahdha et consort s’organise.

 

 

«  Fouloul» contre-révolutionnaires, «corrompus» : jamais un parti n’aura polarisé autant de critiques alors qu’il est en voie de constitution. Secrétaire général de Nida Tounès, Taieb Baccouche fait justice de ces accusations auxquelles il a une explication : «Notre parti fait peur, alors qu’il incarne, plutôt, l’espoir».

Dans une interview à Leaders, il passe en revue les objectifs de son parti, écarte tout projet d’alliance avec Ennahdha, évoque la possibilité de création  d’un groupe parlementaire et répond à ceux qui lui prêtent des ambitions nationales: «Pour l’instant, ma seule ambition c’est de concrétiser les objectifs de mon parti». Une réponse qu’on a déjà entendue dans la bouche de nombre de futurs présidents dans le passé. Mais, il ajoute : « Parler de candidature avant la promulgation de la nouvelle constitution serait à mon sens insignifiant ». Interview.

 

Combien sont-ils : 20 000, 50 000 et 100 000 entre adhérents effectifs et virtuels à avoir choisi votre parti. Mais abondance de biens peut aussi nuire.  Ces adhérents viennent d’horizons divers, ils sont libéraux, socialistes, anciens communistes, conservateurs, progressistes et autres Destouriens repentis. Au niveau des cadres, c’est surtout le trop-plein qu’il faut craindre. Comment faire cohabiter au sein d’un même parti des hommes et des femmes aussi différents et dont le seul dénominateur commun est la peur d’Ennahdha ? Comment éviter de devenir le parti de la peur et créer une force de proposition, un parti qui pourrait constituer une alternative à la Troïka ?



 

Vous posez là plusieurs questions liées en une. Le chiffre en soi est très relatif, car il y a les demandes d’adhésions directes ou par internet qui dépassent les cent mille; et les adhésions effectives avec cotisations et reçus qui augmentent de jour en jour après vérification des demandes. C’est un travail administratif que nous ne suivons qu’épisodiquement.

 

On dit souvent qu’il vaut mieux gérer l’abondance que la pénurie. Il est vrai qu’ils viennent d’horizons différents. 

Mais dire que ce qui les unit est la peur d’un quelconque parti n’est pas exact car ce serait une définition par la négative. La réalité est que nous nous définissons par la positive, à savoir l’attachement au régime républicain, civil et démocratique où toutes les libertés et tous les droits de l’Homme sont respectés et où tous les acquis sociaux sont consolidés et développés. 



Si des partis ne respectent pas leurs engagements et cultivent la duplicité ou menacent ces acquis et ces choix sociétaux, il est normal et légitime de les dénoncer. Ce n’est donc pas la peur qui nous motive mais le devoir national envers la patrie. 

Notre objectif stratégique et notre ambition est de cimenter ces forces vives de la Nation pour créer le néo-mouvement national dont la Tunisie a plus que jamais besoin en rétablissant et renforçant les ponts — que certains veulent détruire— avec le mouvement national qui a conduit le pays à l’indépendance et à l’édification d’un Etat moderne malgré les dérives qu’il a connues au fil des ans.

Il ne faut jamais perdre de vue que ce mouvement national avait deux piliers: le mouvement politique - symbolisé par le leader Habib Bourguiba- et le mouvement social— symbolisé par le leader syndical, le martyr Farhat Hached. Il n’y a donc pas de trop-plein à craindre car il y a de la place pour tous ceux qui veulent servir leur patrie et non leur parti.



 

Depuis sa création, Nida Tounes est devenu la cible privilégiée des partis de la Troïka et notamment Ennahdha. Comment expliquez-vous cet acharnement ?



 

Ça ne s’explique que par la peur car c’est là qu’on peut parler de peur. Ceux qui nous attaquent avant même que nous soyons constitués  prouvent qu’ils ne sont pas démocrates et n’ont probablement pas la volonté de jouer le jeu démocratique. Je pense que nous les dérangeons parce que nous posons les vrais problèmes et nous leur rappelons leurs engagements pris mais non respectés, ainsi que les devoirs qui fondent la véritable légitimité. 
Nous leur rappelons le gouvernement Caïd Essebsi qui semble constituer psychiquement leur mauvaise conscience car il leur a légué le pouvoir d’une manière civilisée en bons démocrates pour la première fois dans l’histoire du pays. S’ils avaient l’intention de se comporter comme nous, ils ne nous auraient pas attaqués avec un tel acharnement.



 

Que vous inspirent les déclarations contradictoires des dirigeants de la coalition gouvernementale à propos de la finalisation de la Constitution ? 
Ne craignez-vous pas un report des prochaines élections à l’automne 2013 ?



 

Les déclarations contradictoires des dirigeants de la coalition gouvernementale sont devenues le pain quotidien des Tunisiens. 

Elles ne s’expliquent pas seulement par l’incompétence tangible de certains ou par l’alliance opportuniste contre nature, mais surtout par l’absence de feuille de route et de politique cohérente, claire et convaincante. 

Le report de toutes les échéances ne nous surprendra pas. La société politique et civile doit s’y préparer d’ici la fin de cette année car elle aura son mot à dire



 

Accepteriez-vous de gouverner un jour avec Ennahdha ?




Il faut distinguer alliance électorale et gouvernement. Une alliance électorale contre nature n’est pas envisageable. Ce parti n’a pas respecté ses engagements électoraux de se transformer en parti républicain civil. Il se comporte de plus en plus comme un parti religieux. L’Islam est notre religion et n’est l’apanage d’aucun parti qui voudrait le confisquer et le dénaturer ou imposer à la société sa propre conception de la religion.Mais les partis appelés à gouverner ne se définissent pas dans l’absolu mais suite aux résultats d’élections réellement démocratiques.



 

Au rythme des ralliements de constituants à Nida Tounes, envisagez-vous de créer un groupe parlementaire ?



Si leur nombre est respectable, pourquoi pas? Le ralliement est libre et légal. Mais nous évitons par principe toute pratique déloyale



 

Où en êtes-vous dans la formulation de la plateforme politique, économique et sociale du parti ?




Plusieurs dizaines d’experts, membres ou sympathisants de Nida Tounes travaillent d’arrache-pied depuis quelques semaines sur ce chapitre en commissions. Nous verrons début septembre l’essentiel des résultats du travail de ce think tank.



 

Que peut apporter Béji Caïd Essebsi, leader de Nida Tounes, au parti ?



 

Beaucoup. Sa longue expérience politique et diplomatique. Il a dirigé avec succès le gouvernement de la première transition et assuré la première passation pacifique et civilisée du pouvoir à l’actuel gouvernement de la seconde transition. Ceux qui ne suivront pas cet exemple auront perdu leur premier rendez-vous avec l’Histoire, sans parler de leur légitimité.Il peut donc toujours contribuer par le truchement de Nida Tounes, même indirectement, au succès de la transition démocratique.



 

Vous êtes le secrétaire général de Nida Tounes. Quel est précisément votre rôle? 



 

Le règlement intérieur est en cours de finalisation. Mais je peux dire que les rôles respectifs  du président et du secrétaire général sont complémentaires, pas seulement dans l’absolu mais particulièrement dans notre cas, vu la nature de nos parcours respectifs.  
Dans le précédent gouvernement, j’ai eu l’occasion d’apprécier en Si Béji les qualités d’homme d’Etat et de le respecter comme un grand frère.



 

On vous prête des ambitions nationales?  Seriez-vous candidat à la présidentielle ?



 

Les gens sont libres de me prêter ce qu’ils veulent. Mon ambition actuelle est de contribuer avec les militants de Nida Tounes à réaliser les objectifs que j’ai définis dans mes réponses précédentes.Parler de candidature avant la promulgation de la nouvelle constitution serait à mon sens insignifiant.
 afrique-asie

 

 

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Un député de Wafa rejoint Nidaa Tounes

 

Le député Mohamed Ali Nasri, député au sein de l’Assemblée nationale constituante et membre du groupe parlementaire « Wafa » vient de rejoindre le parti Nidaa Tounès. C’est ce qu’annonce le parti Nidaa via sa page Facebook officielle.

Rappelons que Mohamed Ali Nasri a été élu sur les listes du parti du Congrès pour la République.
Ainsi, selon toute vraisemblance, M. Nasri devrait quitter le groupe parlementaire Wafa, dont Abderraouf Ayadi est le président. Le groupe n’aurait plus alors suffisamment de membres (un minimum de 10 membres étant requis pour créer un groupe au sein de l’ANC) pour pouvoir continuer à exister. businessnews

 

 

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 02:14

Radhia Nasraoui à la Commission de lutte contre la torture des N.U.: veto de Jebali ?


Décidément, l'alliance au sein de la Troika ne cesse de donner des signes d'incohérence et de mésentente sur quasiment tous les sujets. Le dernier couac à la tête de l’État entre Moncef Marzouki et Hamadi Jebali est inhérent aux informations qui circulent, depuis hier, concernant la nomination de la personne qui devrait représenter la Tunisie au sein de la Commission de lutte contre la torture, organisme qui relève des nations Unis.

 

En effet, pour sa part le Président de la République a proposé le nom de Radhia Nasraoui, présidente de l'Association tunisienne de lutte contre la torture (ALTT). Cette candidature ne semble pas du goût du chef du Gouvernement, Hammadi Jebali, qui, selon toute vraisemblance, s'y oppose préférant octroyer ce poste à Saida Akremi. Celle-ci n'est autre que l'épouse de Noureddine Bhiri, le ministre nahdhaoui de la justice.

 

Contactée, Maître Radhia Nasraoui ne nous a pas démenti l'information tout en exprimant son étonnement quant au veto de Hammadi Jebali.

 

Est-il besoin de rappeler que la présidente de l'Association tunisienne, dont on connaît le militantisme courageux, n' a eu de cesse de dénoncer sous la dictature les violations des droits de l'homme. Radhia Nasraoui a été de toutes luttes et a défendu les islamistes lorsque ces derniers avaient subi les affres de l'oppression exercée par l'ancien régime.

 

Il est à noter que depuis quelques heures, une campagne sur les réseaux sociaux soutient la candidature de Maître Radhia Nasraoui eu égard au passé qui est le sien marqué par son attachement au respect des droits de l'homme. webdo.tn

 

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La Tunisie perd un poste onusien, vu un désaccord entre Jebali et Marzouki

 

Marzouki et Jebali ont du mal à accorder leurs violons. Mondher Cherni, Secrétaire Général de l’organisation tunisienne contre la torture, a déclaré que la Tunisie a perdu une place au sein du sous-comité de lutte contre la torture du fait des tiraillements politiques. Il a ajouté, dans une déclaration à Assabah de ce jeudi, qu’un désaccord a opposé Hamadi Jebali, chef du gouvernement et Moncef Marzouki, président de la République, au sujet de la nomination à ce poste. 

Hamadi Jebali a proposé la candidature de Me Saïda Akremi, (épouse de Noureddine Bhiri, ministre de la Justice),  alors que Moncef Marzouki, a suggéré la candidature de Radhia Nasraoui, présidente de l’organisation tunisienne de lutte contre la torture. 

Ce sous-comité de lutte contre la torture relevant des Nations-Unies est une organisation régie par le protocole complémentaire anti-torture, et est constitué de 25 experts internationaux dans le domaine des droits de l’homme, dont la candidature est promue par les pays ayant ratifié ledit protocole et la convention internationale de lutte contre la torture, a-t-il souligné.

Mondher Cherni a indiqué que "Me Radhia Nasraoui avait de grandes chances d’être admise au sein de cette commission, dans la mesure où elle jouit d’une renommée mondiale dans le domaine de lutte contre la torture, et a travaillé sur ce dossier pendant de longues années". Il aurait fallu mettre le critère de la compétence au dessus de toute autre considération, a-t-il dit, déplorant cette crise politique. 

Les missions de ce sous-comité consistent à effectuer des visites inopinées dans les lieux de détention et de garde à vue dans les pays signataires dudit protocole, d’élaborer un rapport qu’il transmet à l’Etat sans le publier. S’il observe des cas de torture, il attire l’attention du gouvernement, et lui demande de mettre fin à ces pratiques, a-t-il fait savoir.  

S’agissant du comité national de prévention de torture et des pratiques humiliantes, Cherni a indiqué qu’après l’adoption la semaine dernière du projet de loi le régissant en conseil des ministres, il est attendu qu’il fasse l’objet de concertations avec les organisations des droits de l’Homme pour qu’elles expriment leurs opinions dessus. Après quoi, il sera soumis de nouveau au conseil des ministres et puis à l’assemblée nationale constituante. 

Il s’agit, a-t-il expliqué, "d’un comité public indépendant qui regroupe des personnalités compétentes dont la mission est d’effectuer des visites impromptues à tous les lieux où se trouvent des personnes privées de liberté dont les postes de police, les lieux de garde à vue, les centres des réfugiés illégaux, les prisons, et même les véhicules transportant les personnes en arrestation". 

Ce comité publie un rapport annuel, et peut rendre public des rapports périodiques, sur les cas de torture, et transmettre ces affaires à la justice. gnet

 

 

 

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Nouvelle pomme de discorde entre Marzouki et Jebali

 

 

altLe président de la république et le chef du gouvernement n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le nom du Tunisien qui siègera à la Sous-comité des Nations unies pour la prévention de la torture.


 

Notre pays, qui a ratifié le Protocole facultatif à la Convention de lutte contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, est appelé à nommer un représentant (ou une représentante) pour siéger à la Sous-comité des Nations unies pour la prévention de la torture, un instrument important des Nations Unies pour la lutte contre la torture dans le monde.

 

Il y a cependant un problème: le président provisoire de la république Moncef Marzouki a promis ce poste à l’avocate Radhia Nasraoui, militante des droits de l’homme depuis plus de trente ans et qui s’est illustrée particulièrement dans la lutte contre la torture. Elle est aussi la fondatrice, en 2003, de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie (Altt), dont elle est présidente. Elle est aussi, si l’on peut dire «accessoirement», l’épouse de Hamma Hammami, célèbre militant de la gauche tunisienne et actuel porte-parole du Parti des travailleurs tunisiens (nouvelle dénomination du Parti communiste des ouvriers tunisiens, Poct).

 

Le chef du gouvernement Hamadi Jebali propose, pour sa part, un autre nom, celui de la militante des droits de l’homme Saïda Akremi, secrétaire générale de l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (Aispp). Elle est aussi, tout aussi «accessoirement», l’épouse du dirigeant du parti Ennahdha et actuel ministre de la JusticeNoureddine Bhiri.

 

Tout en espérant voir les deux têtes de l’exécutif se mettre enfin d’accord – leurs désaccords devenus criards menacent la cohésion de la «troïka», la coalition tripartite au pouvoir –, on eut estime cependant que l’«accessoire» est ici très déterminant: l’indépendance politique des candidats étant un critère important aux yeux des hauts fonctionnaires des Nations unies. Cela donne, en tout cas, plus de crédibilité aux candidatures.kapitalis

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 06:35
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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 05:48

Des jihadistes derrière l'attaque d'un hôtel, l'enquête piétine


Un groupuscule salafiste tunisien a revendiqué mercredi l'attaque contre un hôtel et dernier point de vente légal d'alcool de Sidi Bouzid, dans le centre-ouest de la Tunisie, alors que la police a indiqué poursuivre l'enquête sans avoir interpellé les assaillants.

Cela a été fait à la demande de la population, a expliqué à l'AFP, deux jours après les faits, Waël Amami, un homme agissant en porte-parole d'un groupuscule salafiste jihadiste.

Les jeunes ont juste cassé les bouteilles d'alcool (...) personne n'a été frappé, a affirmé le militant, estimant à 15 ou 20 clients présents au moment des faits lundi en milieu de journée.

Il a aussi indiqué que la direction de l'hôtel, un établissement déclassé fonctionnant presque exclusivement comme bar, avait été mise en garde par son groupe mais que la vente d'alcool n'avait pas cessé pour autant.

Waël Amami est connu pour avoir été condamné en 2007 à la prison à perpétuité après des affrontements sanglants avec l'armée à Soliman, près de Tunis, à l'époque du président Ben Ali. Il a bénéficié de l'amnistie décidée après la révolution de 2011.

Il a assuré qu'un individu, enlevé le jour des faits car il voulait filmer la scène, a été libéré et était sain et sauf: Nous l'avons juste retenu le temps de vérifier qu'il n'avait pas d'images sur son portable.

Waël Amami a par ailleurs assuré que son groupe lutte contre la prolifération de points de vente clandestins d'alcool: Les habitants se plaignent mais la police n'intervient pas.

L'hôtel Horchani, dans le centre de Sidi Bouzid, a été attaqué par une cinquantaine de militants fondamentalistes, qui ont chassé les clients du bar avant de fracasser des quantités de bouteilles d'alcool en criant Allah Akbar (Dieu est le plus grand) et al-Charab haram (l'alcool est pêché).

Les témoins interrogés lundi par l'AFP ont par ailleurs raconté que la police avait tardé à venir et n'avait pu que constater les dégâts.

Selon Lotfi Hidouri, responsable au ministère de l'Intérieur, l'enquête est en cours mais le gérant de l'hôtel n'a pas voulu identifier les suspects si bien qu'aucune arrestation n'a pu avoir lieu.

La police a néanmoins convoqué des assaillants présumés, a indiqué M. Hidouri, sans pouvoir préciser leur nombre ou identité.

Sidi Bouzid, berceau de la révolution de 2011, est l'un des bastions de la mouvance salafiste, et a déjà été le théâtre de violences salafistes en août.

La Tunisie connaît une recrudescence des attaques organisées par des militants radicaux qui ne sont que rarement appréhendés par la police.

Des médias et une partie de la société se sont inquiétés de l'inaction des forces de l'ordre dans ces affaires, alors que l'opposition accuse dès lors le gouvernement, dominé par le parti islamiste Ennahda, de complaisance à l'égard de cette mouvance.

Des salafistes frappent encore dans limpunité, s'inquiétait ainsi en Une mercredi le quotidien francophone La Presse. romandie


 

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Violence salafiste et business sécuritaire

 

Face aux attaques incessantes des salafistes, déterminés à éradiquer, par la force si nécessaire, tout ce qui n’est pas conforme à leur vision de l’islam, les Tunisiens menacés sont de plus en plus nombreux à se poser la question : faut-il avoir recours à des agences privées de sécurité ? Certains parmi les plus fortunés ont déjà franchi le pas.

 

Les violences commises par des salafistes ne connaissent pas de répit en Tunisie. Dernier incident en date : le saccage de l’hôtel Horchani à Sidi Bouzid par une cinquantaine de salafistes. Cet établissement représentait tout simplement le dernier débit de boissons alcoolisées encore ouvert dans la ville, berceau de la révolution l’an passée. Les salafistes, qui ambitionnent d’entraîner la fermeture de tous les points de vente d’alcool, sont donc bien partis pour atteindre leur objectif, du moins dans cette ville phare de la révolution tunisienne.

 

Jamil Horchani, le propriétaire de l’hôtel du même nom, avait déjà été menacé à maintes reprises par les islamistes radicaux mais il avait fait le choix de maintenir l’ouverture de son débit de boisson, assurant avoir obtenu des gages des autorités locales en termes de sécurité. Pour autant, la police est arrivée trop tard sur les lieux et n’a pu que constater les dégâts.

 

 

Voyous à postiches ?


Bien que les motivations des vandales ne soient pas encore déterminées précisément - le quotidien tunisien La Presse évoque la possibilité que l’attaque soit le fait de voyous, dont certains auraient porté des barbes postiches afin de se faire passer pour des salafistes -, le phénomène des violences religieuses est bel est bien une réalité au sein de la société tunisienne.

 

Malgré tout, le propriétaire de l’hôtel persiste et signe. Il ne fermera pas son établissement. Mais devant l’inertie des forces de l’ordre, il envisage désormais de recourir à une mesure radicale : « Comme la police n’est plus capable de faire la sécurité, j’envisage de payer une société de sécurité privée, comme en Irak », a-t-il confié à France 24.

 

 

Passivité des forces de l'ordre


Le cas de l’hôtelier est loin d’être isolé. Comme lui, un nombre croissant de Tunisiens, désemparés par la passivité des forces de l’ordre et du gouvernement tunisiens, envisageraient de faire appel à des milices privées, spécialement pour se protéger des violences commises par les salafistes. Certains, comme Lotfi Abdelli, qui a reçu des menaces émanant des islamistes radicaux, ont déjà franchi le pas. L’humoriste, boudé par les forces de l’ordre, parce qu’il les critique dans son spectacle intitulé « 100% hallal », s’est attaché les services d’une agence de sécurité privée afin d’assurer sa propre sécurité et celle de son public lors de ses spectacles. D’autres Tunisiens, connus ou moins connus, pourraient suivre bientôt son exemple.

 

Ainsi en va-t-il du jeune mouvement Nida Tounes de Béji Caid Essebsi, qui, comme le rapporte le site d’information Mag 14, envisage de recourir à des agents de sécurité pour ses meetings. Trois de ses militantes ont été agressées le 30 août à l’occasion d’un rassemblement à Sfax des femmes du parti, la police n’ayant pas été assez prompte à réagir… Jeuneafrique

 

 

 

 

 

 

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Human Rights Watch demande l’abandon des poursuites contre les artistes

 

 

 

Dans communiqué rendu public le 3 septembre 2012, Human Rights Watch demande au procureur de la République d'abandonner les poursuites entamées contre les artistes dont les œuvres d'art, exposées dans le cadre du Printemps des arts au Palais Al Abdelia en juin dernier, ont été jugées «dangereuses pour l'ordre public et les bonnes mœurs».

 

«Les poursuites pénales contre des artistes pour des œuvres d'art qui n'incitent ni à la violence ni à la discrimination violent le droit à la liberté d'expression» a déclaré Human Rights Watch dans son communiqué. «À maintes reprises, les procureurs se sont servis de la législation pénale pour étouffer l'expression critique ou artistique», a déclaré Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.

 

«L'exposition se tenait du 1er au 10 juin dans un palais Abdelliya, à La Marsa. Le 10 juin vers 18 heures, trois personnes, dont un huissier de justice, demandèrent à un des directeurs de la galerie d'enlever deux peintures qu'elles jugeaient insultantes envers l'islam. Plusieurs prêcheurs, dans des mosquées de tout le pays, condamnèrent l'exposition artistique, certains appelant ouvertement leurs fidèles à mettre les artistes à mort en tant qu'apostats.» rappelle l'organisation. Des émeutes ont alors éclaté dans plusieurs endroits du pays.

 

Jelassi a déclaré à Human Rights Watch qu'elle avait reçu un coup de téléphone de la police judiciaire quelques jours après les incidents, l'informant qu'une enquête avait été ouverte sur les événements d'Al Abdelliya. Le 17 août, elle s'est rendue au tribunal de première instance de Tunis, à leur demande, et le juge d'instruction du deuxième bureau l'a informée qu'elle était accusée de « nuire à l'ordre public et aux bonnes mœurs » selon l'article 121.3 du code pénal. Le 28 août, le juge d'instruction l'a interrogée. «J'avais l'impression d'être au temps de l'Inquisition», a-t-elle déclaré à Human Rights Watch. «Le juge d'instruction m'a demandé quelles étaient les intentions derrière mes œuvres visibles à l'exposition, et si j'avais voulu provoquer les gens à travers ce travail».

 

Le comité des droits de l'homme des Nations Unies a proclamé que les lois interdisant les discours jugés irrespectueux envers une religion ou un autre système de croyances étaient incompatibles avec le droit international, en dehors des circonstances très limitées où la haine religieuse revient à inciter à la violence ou à la discrimination.

 

L'affaire est au moins la quatrième dans laquelle les procureurs se sont servis de l'article 121.3 du code pénal pour émettre des accusations pour des discours jugés contraires aux bonnes mœurs et à l'ordre public, depuis la constitution de la nouvelle Assemblée nationale constituante du pays, en novembre 2011. Le 28 mars, le tribunal de première instance de Mahdia a condamné deux internautes à des peines de prison de sept ans et demi pour avoir publié des écrits perçus comme insultants envers l'islam. Le 3 mai, Nabil Karoui, le propriétaire de la chaîne de télévision Nessma TV, était condamné à verser une amende de 2 400 dinars pour avoir diffusé le film d'animation Persepolis, dénoncé comme blasphématoire par certains islamistes. Le 8 mars, Nasreddine Ben Saida, éditeur du journal Attounssia, était condamné à verser une amende de 1 000 dinars pour avoir publié une photo d'une star du football enlaçant sa petite amie nue.


Le juge d'instruction du tribunal de première instance de Tunis a informé les deux artistes, en août, qu'ils étaient poursuivis en vertu de l'article 121.3 du code pénal. ce article définit comme un délit «la distribution, la mise en vente, l'exposition aux regards du public et la détention en vue de la distribution, de la vente, de l'exposition dans un but de propagande, de tracts, bulletins et papillons d'origine étrangère ou non, de nature à nuire à l'ordre public ou aux bonnes mœurs».


«De nombreux Tunisiens s'attendaient à ce que des lois répressives comme l'article 121.3 ne survivent pas longtemps au dictateur qui les a fait adopter», déclare M. Goldstein. «Nous observons à présent que tant que le gouvernement provisoire ne se fixe pas comme priorité de se débarrasser de telles lois, la tentation est irrésistible de les utiliser pour réduire au silence ceux qui sont en désaccord ou qui pensent différemment».


Nadia Jelassi et Mohamed Ben Slama, dont les œuvres étaient montrées dans une exposition de La Marsa en juin 2012, pourraient écoper d'une peine allant jusqu'à cinq ans de prison s'ils étaient reconnus coupables. En soutien aux artistes, une campagne web dénonçant ces poursuites a été lancée sur les réseaux sociaux. tekiano

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